America’s Cup : le point sur la saison 2015

  • Oracle Team USA, le defender et les challengers italien (Luna Rossa) et suédois (Artemis Racing) naviguent sur leurs AC45 revisités. Les catamarans monotypes ont été modifiés et équipés d’un système de foils en L et d’ailettes de safrans leur permettant de « voler ». Par ailleurs des cockpits ont été créé dans les coques, la plate forme est donc proche des AC72 en réduction.
  • Ben Ainslie est toujours en recherche de financements, son équipe navigue sur leur AC45 en Angleterre, et a passé quelques jours aux Bermudes pour des navigations sur un Nacra 20.
  • L’équipe néo zélandaise reste discrète malgré des rumeurs de départ de Dean Barker (vers le défi italien Luna Rossa), démenties par l’équipe. Auckland était pressentie pour accueillir la phase qualificative de la prochaine Coupe de l’America, mais Sydney semble désormais sur les rangs. L’annonce prévue initialement le 15 février est reportée à début mars.
  • Le Team France reste en ordre de marche malgré l’attente de validation du partenaire principal. D’après Michel Desjoyaux, un AC45 serait en route et devrait être réceptionné dans le prochaines semaines en Bretagne, le team disposant d’un financement pour la saison 2015 des America’s Cup World Series.

A lire :

La prochaine Coupe de l’America aura lieu aux Bermudes en juin 2017

L’annonce concernant la prochaine Coupe de l’America a été faite il y a quelques heures à New York.

Sans surprise le plan d’eau des Bermudes a été préféré à San Diego qui n’obtient même pas une étape des America’s Cup World Series.

L’ensemble des challengers s’est montré soulagé de connaitre le plan d’eau afin de pouvoir faire plancher son design team sur le nouvel AC62. L’équipe néo zélandaise qui semblait la plus réticente devrait obtenir une épreuve importante (les phases qualificatives peut être).

La Youth America’s Cup est reconduite avec Red Bull comme sponsor elle se déroulera sur AC45, mais cette fois-ci dotés de foils.

Les Bermudes devraient offrir des conditions stables d’une quinzaine de noeuds, alors que la brise de San Diego était nettement plus aléatoire.

Deux autres équipes espèrent pouvoir intégrer les challengers.

Une partie du calendrier des America’s Cup World Series a été dévoilée :
Du 8 au 7 juin 2015, lieu annoncé sous peu
Portsmouth, Angleterre du 23 au 26 juillet 2015
Goteborg, Suède –du 28 au 30 août 2015
Hamilton, Bermudes du 16 au 18 octobre 2015

Harvey Schiller : « Aux Bermudes, nous avons le plan d’eau parfait pour montrer au monde entier tous qu’il y a de passionnant avec ces bateaux de la Coupe de l’America et tout ce que les équipes y apportent. Les conditions sont quasi parfaites. Le parcours dans la Rade est devant un amphithéâtre naturel avec de la place pour les courses et les spectateurs, et c’est dans un écrin magique avec les îles et les plages au fond. Et le Village de la Coupe de l’America dans le port naval sera au coeur de l’événement pour les équipes et les passionnés ».

Max Sirena (Luna Rossa) “On attendait cette annonce car jusqu’ici on travaille avec deux plans d’eau en tête mais désomais on est certain du choix”.

Jimmy Spithill sur la Youth America’s Cup (Oracle Team USA): “Il est primordial d’avoir cette épreuve en place pour offrir une porte d’entrée aux jeunes. Cela fonctionne, car le gars (Pete Burling) qui a gagné la dernière édition pourrait mener l’équipe néo-zélandaise”

Kevin Shoebridge (Team New Zeland) : “On est contents d’inviter des jeunes comme Pete Burling à retrouver des vétérans expérimentés comme Dean Barker. Maintenant que l’on a la confirmation du choix des Bermudes, on va s’approcher de nos partenaires et du gouvernement.”

Franck Cammas (Team France) : “Je ne suis jamais allé aux Bermudes! On va commencer à étudier les conditions, mais l’équipe travaille encore sur la partie financière pour le moment. On attend une confirmation. On espère pouvoir faire une annonce la semaine prochaine…”

Nathan Outerridge (Artemis): “Maintenant que l’on connaît le plan d’eau on va pouvoir dessiner un bateau pour ces conditions. Le vent est bien plus faible qu’à san Francisco où nous avons pu voler au près.”

Ben Ainslie (BAR) : « En tant que Britannique je suis heureux de ce choix. Je connaîs le plan d’eau ayant participé à la Gold Cup (dans le circuit de match racing). La Duchesse de Cambridge, notre marraine, va être de contente de pouvoir venir ici !»

Des sponsors pour Team France ?

D’après Loick le Bras, de Voiles et Voiliers, Team France, serait sur le point de signer un accord de sponsoring avec le groupe Airbus et le groupe hôtelier Accor.

Le défi français, mené par le trio Franck Cammas,  Michel Desjoyaux et Olivier de Kersauson, sécuriserait donc sa participation à la 35ème Coupe de l’America avec ces deux sponsors et pourrait lancer sa campagne, notamment les études pour le futur catamaran à aile AC62.

 

 

Mise à jour du 25/7/2014 : Un communiqué officiel d’America’s Cup Management daté de ce jour fait part de la participation de 4 équipes, Luna Rossa Challenge, Artemis Racing, Ben Ainslie Racing et Team France, ce qui semble confirmer les rumeurs de cette semaine. Ces teams seraient en discussion avec le Defender Oracle Team USA concernant le format et les règles de la prochaine Coupe, après le retrait de challenger of record Team Australia.

 

A lire également une interview du tacticien de Luna Rossa, Francesco Bruni sur la régate.

Coupe de l’America : Le challenger of record jette l’éponge

L’équipe australienne, soutenue par la famille Oatley, a annoncé aujourd’hui son forfait pour la 35 ème Coupe de l’America.

Les raisons économiques sont mises en avant par le Team Australia, mais il semblerait que le rôle du challenger of record se soit sensiblement réduit, le team n’aurait pas réussi à infléchir les décisions du team Oracle USA concernant le format et les réductions de budget.

Un nouveau Challenger of Record devrait être désigné, il s’agira du premier inscrit à cette 35ème America’s Cup. Le Ben Ainslie Challenge (UK), les suédois d’Artemis, Luna Rossa (ITA) et Emirates Team New Zealand sont sur les rangs pour cette prochaine édition, on attend également une annonce du team France.

Le protocole de la 35ème America’s Cup (enfin) dévoilé

Après plusieurs mois de retard, le defender Oracle Team USA a dévoilé le protocole de la prochaine Coupe de l’America hier.

Toutes les informations n’y figurent pas, notamment le plan d’eau sur lequel sur déroulera la compétition.

Les principaux points du protocole :

  • La 35ème America’s Cup se déroulera en 2017
  • Un circuit de 3 ans de régates sera mis en place, de 2015 à 2017 :
    • entre 6 et 8 America’s Cup World Series, en AC45, en 2015 et 2016, les résultats de ces régates compteront pour la phase qualificative de l’America’s Cup. Les AC45 pourraient être équipés de foils
    • Deux phases de qualification en 2017, sur les AC62 : l’America’s Cup Qualifiers series avec tous les teams inscrits, les quatre meilleurs teams accéderont alors à l’America’s Cup Challenger Playoffs, qui se jouera en 5 manches gagnantes sur un format : demi-finales, finale. Cette dernière étape permettra de déterminer le challenger qui affrontera Oracle en finale de la Coupe, toujours en 7 manches gagnantes.
    • si le challenger vainqueur des playoffs a remporté les series qualificatives, il débutera la finale de l’America’s Cup avec un point.
    • Renouvellement des Youth America’s Cup, avec au moins deux événements, en dehors du cadre de régates de l’America’s Cup, l’intégralité de l’équipage devra avoir la nationalité de son équipe
  • Confirmation du catamaran AC62, à aile rigide et mené par 8 équipiers, utilisé à partir de 2017, le defender Oracle pourra construire 2 bateaux, les challengers un seul. Des modifications sur les catamarans sont possibles : 20% pour les coques, 50% pour les bras.
  • Les coques des AC62 devront être construites dans le pays représenté par le défi, possibilité de construire deux ailes par équipe, et 6 paires de « dérives-foils ».
  • Le range de vent pour lancer une régate se situera entre 5 et 25 noeuds
  • Introduction d’une règle de nationalité : au moins un équipier ayant la nationalité de l’équipe pour les America’s Cup World Series sur AC45, au moins 2 équipiers sur les 8 pour les régates en AC62 à partir de 2017.
  • Les inscriptions à la compétition doivent se faire entre le 9 juin et le 8 août 2014, les équipes ayant des financements devraient donc rapidement se dévoiler (Luna Rossa, Artemis racing, Team New Zealand, Team Australia, Ben Ainslie Challenge semblent quasi certaines, reste des inconnues dont le Team France)
  • Les AC62 ne devront pas être mis à l’eau plus de 150 jours avant le début des phases qualificatives, à l’exception deuxième bateau du défenseur, qui ne pourra être lancé au plus tôt  que 30 jours avant les Qualifications. Le Defender ne pourra pas naviguer avec ses deux catamarans jusqu’au terme des America’s Cup Qualifiers series.

Les critiques commencent à poindre concernant le protocole, notamment sur le fait que les challengers peuvent avoir des difficultés à vendre un projet à leurs sponsors sans connaitre le plan d’eau des régates.

Le defender se donne jusqu’au 31 décembre pour annoncer celui de la Finale de la Cup et jusqu’au 15 février 2015 pour déterminer celui qui accueillera à la dernière phase de qualification précédant l’America’s Cup.

Par ailleurs le coût d’une campagne est critiqué, les équipes devront investir dans des études de conception et la construction  des AC62, sans être assurées de participer au dernier.

L’avantage du defender est également criant, les challengers ne pourront construire qu’un bateau, Oracle en lancera deux, s’assurant un net avantage en cas de casse ou de chavirage.

Sodeb’O ultim a été mis à l’eau

Le nouveau trimaran de Thomas Coville a touché l’eau en fin de matinée.
14 mois ont été nécessaires au chantier Multiplast pour transformer l’ancien Géronimo en Sodeb’O Ultim, le chantier a réalisé la nouvelle coque centrale, les tronçons avant des flotteurs qui ont été greffés sur ceux d’origine, l’intégration des appendices issus de Dogzilla-USA 17 (le trimaran à aile rigide d’Oracle Team USA, vainqueur de la 33ème Coupe de l’America), ce chantier a permis d’alléger le bateau de 7 tonnes par rapport au trimaran initial. Le cabinet VPLP, concepteur de Géronimo, était de nouveau de la partie avec la modification des plans pour arriver à ce trimaran solo, avec lequel le skipper débutera la compétition lors de la prochaine Route du Rhum.

Le bateau devrait rapidement être mâté (le mât a été construit  par Lorima dans les moules de Groupama 3 version solo, l’actuel Banque Populaire VII), les voiles ont été conçues par North Sails.

 

© Jimmy Bonnal/ www.jbonnal.fr/

© Jimmy Bonnal/ http://www.jbonnal.fr

Les réactions des acteurs de cette transformation
Thomas Coville, skipper de Sodebo Ultim’ : « C’est une journée symbolique. Cela fait 14 mois que l’on a ramené Geronimo de Brest. Il fallait avoir de l’imagination pour arriver à un bateau de cette forme et de cette modernité. Nous avons la fierté d’avoir osé quelque chose d’assez incroyable. ll y a 20 ans, je faisais mon premier tour du monde avec Olivier de Kersauson et il y a quelques jours, nous nous sommes fait plaisir tous les deux à rencontrer ce bateau. Olivier était comme un gamin, enthousiaste comme nous ! »

Patricia Brochard, co-présidente de Sodebo : « Notre engagement dans les plus grandes courses au large et dans des campagnes de records audacieux participe largement depuis 16 ans au développement de la marque et à la côte de sympathie des consommateurs qui voient en nous une marque audacieuse et exigeante qui sait s’engager, une marque fidèle et passionnée. »

Olivier de Kersauson, skipper de Geronimo : « Je reconnais les bras qui typent le bateau, les flotteurs aussi et j’aime la coque centrale, c’est vachement intelligent d’avoir changé ça. L’autre était faite pour naviguer à onze alors que là, c’est un programme solo. Ce que devient Geronimo, c’est une réflexion complètement logique et tu vois tout de suite que c’est bien. Les bateaux de ‘Sieur Coville’ ont toujours été cohérents et ça c’est dû au fait de naviguer, à l’intelligence maritime. On est là, 20 ans après, ce n’est pas un hasard. On a maintenant un bateau moins gras et plus rapide. J’ai hâte de le voir naviguer, de voir les progrès qui ont été faits. »

Vincent Lauriot-Prévost, architecte de Geronimo puis de Sodebo Ultim’ : « En 2001, en vue des records en équipage, Olivier souhaitait un bateau qui joue sur la longueur de la coque centrale de 34 mètres pour un meilleur passage dans la mer dans la longue houle du Sud et sur le fait de naviguer sur deux coques tout en glisse avec un seul safran sur la coque centrale. La démarche de Thomas est différente et découle de ses précédentes navigations en solitaire : plus focalisée sur la navigation sous foils que sur la coque centrale, réduire la taille du mat et la surface de voiles, et adapter trois safrans pour pouvoir naviguer sur un flotteur tout en conservant la garde à la mer des bras de liaisons de la version précédente. »

LA TRANSFORMATION EN QUELQUES CHIFFRES
14 mois de chantier
200 fournisseurs dans 12 pays
40 000 heures de travail
7 tonnes gagnées sur la plateforme depuis Geronimo
70m2 de voilure de plus que le précédent maxi-trimaran Sodebo

SODEBO ULTIM’
Numéro : 73 (En référence à la création de Sodebo par Simone et Joseph Bougro en 1973)
Architectes : cabinet Van Peteghem-Lauriot-Prévost
Structures : Hervé Devaux Structures
Réalisation plateforme : chantier Multiplast et Team Sodebo
Longueur : 31m
Largeur : 21,20m
Constructeur mât : Lorima
Hauteur mât : 35m
Corde mât : 1,20m
Tirant d’air : 37m
Conception et fabrication voiles : North Sails
Surface Grand Voile : 283m2
Surface voiles max au près : 444m2
Surface voiles max au portant : 663m2
3m2 d’espace de vie de plain-pied
Cockpit avec 1 colonne et 6 winchs
400m2 de filets de dyneema
Pilotes automatiques : électrique et hydraulique
Décoration : Désigne.fr

Le point sur la 35ème Coupe de l’America

La prochaine Coupe de l’America devrait avoir lieu en 2017, Larry Ellisson, patron d’Oracle et defender, devrait dévoiler le protocole à la fin du mois. Une interview de celui-ci et une autre du CEO du team américain, Russell Coutts, laissent craindre un changement radical du mode de sélection des challengers.

Jusqu’ici les équipes inscrites intégraient la Louis Vuitton Cup, et le vainqueur de cette compétition accédait à la finale de la Coupe de l’America face au defender. Il semblerait que ce mode de sélection change totalement, les équipes souhaitant participer aux régates de sélection devraient disputer un championnat en AC45 en 2015 et 2016, il y aurait deux divisions, une atlantique et une pacifique, avec une régate par pays participant. Seuls les deux premiers de chaque « divison » auraient accès à l’équivalent de la Louis Vuitton Cup (il est quasiment acquis que le géant du luxe français ne sponsorisera plus l’épreuve). Les équipes s’engageant sur le circuit AC45 ne seraient donc pas sûres de disputer les régates en AC60… Dans ce contexte, comment envisager qu’un sponsor puisse engager de grosses sommes, débuter des études sur le gros catamaran à aile (AC60), sans avoir l’assurance de construire ce bateau et de disputer les régates de sélection en 2017…

Trois défis de la zone « Europe/Atlantique » semble disposer d’un budget : Luna Rossa qui bénéficie du soutien de Prada à hauteur de 50 millions d’euros jusqu’en 2017, Artemis qui conserve ses marins (Outtridge, Peyron) et étoffe son équipe architecturale (Michel Kermarec, Thiha Win, Adam May, Nico Rousselon) et le Ben Ainslie Challenge qui semble disposer d’un budget de 90 millions d’euros. Avec le protocole « actuel », au moins une de ces équipes serait éliminée à l’issue des deux prochaines saisons, sans pourvoir disputer les phases finales de sélection. Côté Pacifique, les organisateurs espèrent des défis coréen, chinois ou japonais, en plus des actuels défis néozélandais, australiens et du defender américain.

Le lieu de cette 35 ème Coupe de l’America pourrait être Hawai, alors que San Francisco avait été un vrai succès côté météo et oragnisation.

L’union sacrée pour une équipe française pour la 35ème America’s Cup ?

La France était la grande absente de la 34ème Coupe de l’America et de la dernière Louis Vuitton Cup, plusieurs marins ont décidé de se regrouper pour maximiser les chances d’un futur défi hexagonal pour la prochaine édition.

Franck Cammas, Michel Desjoyeaux et Olivier de Kersauson ont donc lancé aujourd’hui le Team France. Stéphane Kandler, l’ancien patron du Défi Areva prend le poste de directeur de projet, plusieurs dirigeants de grandes entreprises soutiennent également le projet dont Bruno Bich, Bertrand Méheut, patron de canal plus, Bruno Luisetti ex pdg de Kraft, ou encore le banquier d’affaire Erik Maris.

L’objectif est de réunir 20 millions d’euros par an jusqu’à la prochaine édition, probablement en 2017, de s’aligner sur des circuits internationaux, comme les America’s Cup World Series et les Extreme Sailing Series.

Franck Cammas devrait s’occuper de la partie sportive et de la navigation, Michel Desjoyaux de la partie technique, et Olivier de Kersauson aura un rôle fédérateur d’ambassadeur.

Reste maintenant à réunir le budget et espérer également un ralliement de l’Energy Team mené par Bruno Peyron afin de maximiser les chances de ce projet.

Oracle Team USA remporte la 34ème America’s Cup

Emirates Team New Zealand n’aura pas démérité sur cette ultime régate, Dean Barker remportait le départ sous le vent d’Oracle et passait la bouée 1 en tête, le skipper kiwi parvenait à contrôler son adversaire sur le bord de portant.

James Spithill choisissait la bouée de droit à la porte 2, ETNZ s’engageait à gauche, sur la remontée au vent, Oracle revient de nouveau sur le catamaran kiwi et finit par passer son adversaire, grâce à une meilleure vitesse de fond et de meilleures relances, ETNZ perdant une à deux longueurs sur chaque virement, le delta est sans appel à la porte 3 avec 30 secondes d’avance pour Oracle Team USA, le delta se creuse encore un peu sur le portant.

© ACEA / RICARDO PINTO

James Spithill, Ben Ainslie, Tom Slingsby et l’équipage d’ORACLE Team USA remportent cette manche avec 44 secondes d’avance et par conséquent conserve la Coupe de l’America.

© ACEA / RICARDO PINTO

Les américains auront fait des progrès fulgurants tout au long de cette America’s Cup, avec 11 victoires, contre 8 pour les néo-zéds, suite à la pénalité de 2 points consécutives à la tricherie sur les America’s Cup World Series. Le score final avec pénalités est donc de 9-8 en faveur des américains.

ETNZ et Oracle Team USA au pied du mur

Le challenger Emirates Team New Zealand et le defender Oracle Team USA disputeront dans quelques minutes la dernière manche de la 34ème America’s Cup. Les deux équipes sont désormais à égalité de points : 8-8, l’équipe qui gagnera la manche de ce soir remportera la coupe.

Le rapport de force s’est inversé au cours de ce mois de compétition, si Emirates Team New Zealand semblait affuté dès le départ avec de manoeuvres fluides et une bonne vitesse, le team américain a nettement haussé son niveau que ce soit en vitesse, en cohésion de l’équipage ou en tactique, l’arrivée de Ben Ainslie n’y étant à priori pas étrangère avec des décisions parfois radicales mais payantes.

© ACEA / RICARDO PINTO

Oracle Team USA a enfoncé le clou sur la seconde manche d’hier ;sur la première ETNZ avait écopé de deux pénalités avant le départ, rendant toute chance de victoire illusoire ; les américains ont passé les deux premières marques en seconde position, puis ils ont réduit le delta sur le bord de près avant de recoller à leur adversaire. Les néo zélandais choisissent de virer sous le vent des américains pour garder la droite alors qu’ils sont prioritaires, l’AC72 d’Oracle est lancé alors que celui des néd-zéd sort de son virement, les deux bateaux vont jusqu’au bord du parcours, et virent de concert, les américains sont plus rapides et remontent mieux au vent, ils prennent la tête de la course et choisissent le bon côté du plan d’eau, les kiwis subissent et perdent petit à petit du terrain pour échouer à 1km de leur adversaire.

L’équipage de Dean Barker n’a plus qu’une chance d’inverser la tendance ce soir, à suivre dans les minutes qui viennent.