Plus que deux trimarans en course sur la NiceUltimed après l’abandon d’Actual-Grand Large Emotion

Le départ de la NiceUltimed a été donné à 13h02 aujourd’hui. Suite au chavirage de Banque Populaire IX, le plateau se réduisait à trois trimarans sur la ligne de départ le long de la promenade des anglais.
Les trois concurrents prenaient donc la direction de Marseille pour passer la première marque dans du tour petit temps.

Malheureusement, Yves Le Blévec contactait  la Direction de Course vers 16H, pour l’informer d’une avarie de gréement (vérin hydraulique  contrôlant la bascule du mât hors service) survenue sur Actual-Grand Large Emotion. Lors d’un virement de bord, le mât est parti sous le vent et l’équipage s’est rendu compte que le vérin commandant le système ne fonctionnait  plus son rôle, le mat restant basculé sous le vent. L’équipage a pu sécuriser  le gréement dans l’axe, et a rebroussé chemin vers Nice, tout en confirmant l’abandon du multicoque.

Photo : Baptiste Morel/Voile-Multicoques.org
l’ex Gitana 11 qui disputera la Nice UItimed sous les couleurs d’Actual

 

Il ne reste donc plus que les équipages Francis Joyon (IDEC SPORT) et de Thomas Coville (Sodebo Ultim’) en course, les deux maxi trimarans naviguent actuellement au large de Porquerolles et sont au contact à 0,1 mille l’un de l’autre. Dans ces conditions légères, les deux multicoques ont des performances très proches.

Les deux trimarans devraient passer la première marque à Marseille dans la nuit et prendront ensuite un cap plein sud vers la Sardaigne dans des conditions nettement plus musclées avec une  mer forte et courte et des vitesses de l’ordre de 30 noeuds attendues.

La cartographie actualisée toutes les 5 minutes disponible : ICI

Banque Populaire IX est arrivé à Lorient

Le maxi trimaran Banque Populaire IX est arrivé en cargo à Lorient et a été déchargé de celui-ci.
L’expertise post chavirage va pouvoir débuter, la construction. d’un nouveau mât dans le moule du précédent a déjà été lancée chez  Lorima, le team espère disposer de celui-ci début septembre.
Le trimaran va être convoyé au chantier Multiplast à Vannes pour débuter les réparations sur la plate forme suite aux impacts du mât dans les heures qui ont suivi le chavirage.  Par ailleurs la casquette servant de protection à Armel le Cléac’h et de cellule de vie va être entièrement reconstruite et repensée.

L’objectif reste une remise à l’eau début septembre afin que le skipper bénéficie de 8 semaines afin de naviguer en solitaire et de se qualifier avant le départ de la Route du Rhum début novembre.

Ronan Lucas, directeur du Team Banque Populaire : « L’opération de déchargement s’est effectuée dans l’après-midi une fois que les conditions météo se sont améliorées car il y avait un peu de vent en Bretagne. Nous avons emmené le Maxi Banque Populaire IX à son ponton devant notre base pour le nettoyer. Nous partirons vendredi matin en convoyage en direction de Vannes et du chantier Multiplast qui va s’occuper de réparer la plateforme. Dans les jours qui viennent, parallèlement à la réparation du trimaran, la construction d’un nouveau mât devrait débuter dans le chantier Lorima. Nous remercions vivement ces deux sociétés pour leur réactivité qui devrait très certainement permettre au Maxi Banque Populaire d’être de retour sur l’eau avant la fin de l’été. »

Banque Populaire IX mis à l’eau

 

Le Maxi Banque Populaire IX a été mis à l’eau aujourd’hui avant d’être mâté et de rejoindre son ponton à la BSM de Lorient.

Ce nouveau trimaran ultime est l’oeuvre du cabinet d’architecte VPLP pour la plate forme et de Martin Fisher pour les appendices. Les architectes ont donc opté pour une évolution de Macif, également connu par le même cabinet, tout en affinant les lignes et en intégrant des appendices plus évolués que ceux du multi de François Gabart. La construction d’une durée de 20 mois a été menée par le chantier CDK Technologies.
Les dimensions de ce nouveau maxi sont au maximum de la jauge définie par par le collectif Ultim, à savoir 32m de long par 23m de large, pour un poids donné à 14 tonnes.

Le Maxi Banque Populaire IX, est doté d’un mât-aile basculant, concernant les appendices, outre les foils en L, les safrans sont dotés de plans porteurs . Le but étant bien sûr des phases de vol pour ce nouveau multicoque, à l’instar du Maxi Groupe Edmond de Rothschild.
Les foils sont réglables sur tous les axes.  A noter également une bôme innovante avec un carénage sur prolongeant jusqu’à la plate forme avant d’améliorer l’aérodynamique du trimaran.

 

Copyright : Easy Ride / BPCE

La reste de la semaine sera consacrée à des tests statiques avant une première sortie en mer prévue entre  vendredi et dimanche en fonction des conditions météos.
Armel le Cléac’h devrait parfaire la connaissance de son nouveau multicoque jusqu’en fin d’année avant une tentative de record sur la Route de la Découverte, entre Cadix et San Salvador en janvier ou février. La première confrontation en course aura lieu dans le cadre de la Nice Ultimed (en équipage), avant la  Route du Rhum en novembre 2018.

Ronan LUCAS, directeur du Team Banque Populaire
« C’est un grand jour avec un peu d’émotion. Maintenant on est très impatients d’aller faire nos premiers milles en volant. C’est le 3e bateau réalisé avec CDK Technologies, ce sont des gros projets de tels multicoques et cette longue aventure requiert beaucoup d’énergie. On remercie aussi nos amis architectes pour le travail des calculateurs et de toute l’équipe. On espère naviguer en fin de semaine on a encore quelques tests statiques à faire et confirmer si tous les points d’ancrage correspondent au cahier des charges. On commencera à mettre en place tout ce qui doit l’être dans les jours qui suivent. On aura pas mal d’essais. Mi-novembre on devrait voler ».

Kevin ESCOFFIER, responsable du Bureau d’Etudes Team Banque Populaire
« Un jour comme aujourd’hui, c’est toujours une étape, on a mis le bateau à l’eau et c’est toujours émouvant car c’est la fin d’un cycle qui a duré pratiquement deux ans depuis le début de la construction. On a pensé, conçu, construit le bateau, on a imaginé comment il allait fonctionner. Maintenant on a hâte de voir si son comportement réel sur l’eau est tel qu’on l’a imaginé. Ce qui est sûr, c’est qu’on va voler ! La question est de savoir quand et à quelle vitesse !

Stéphane DIGARD, responsable du chantier CDK Technologies
« Le chantier s’est très bien passé ! Je remercie Banque Populaire de sa confiance pour ce projet qui représente 135 000 heures de travail sur 20 mois de construction. Nous avions tous hâte de voir le bateau sortir des ateliers, de le voir sur l’eau retrouver son élément premier ».

Vincent LAURIOT-PREVOST, architecte Cabinet VPLP :
« Autour du Maxi Banque Populaire IX, il y a une belle histoire humaine qui dure depuis deux ans. Armel a pu nous donner les grandes lignes car il connaît bien le fonctionnement de ce support grâce à son expérience avec Banque Populaire VII à une nouveauté près, c’est que ce bateau doit voler. Nous avons dû rajouter quelques artifices pour que le trimaran vole. C’est un bateau laboratoire, nous aurons bien sûr des évolutions à faire au fil des mois. »

Jean-Baptiste EPRON, graphiste-navigateur
« Cela fait longtemps que je travaille avec Banque Populaire et c’est vraiment très agréable pour la confiance que cet armateur historique m’accorde. Cette fois-ci, sur la décoration, les échanges avec l’équipe communication ont été très intéressants tout comme le travail avec Pierre-Yves Moreau, mon interlocuteur pour la réalisation technique au sein du Team Banque Populaire. Cette année, ma mission a été élargie avec une collaboration menée avec Kevin Escoffier sur le style du roof. C’est à chaque fois une grande chance de travailler sur des oiseaux d’une telle envergure et aussi un grand moment d’émotion. »

Frédéric CHENOT, Directeur du Développement Banques Populaires
« Nous sommes très heureux de cette nouvelle étape dans le développement de notre politique de sponsoring. La construction par le Team Banque Populaire d’un bateau innovant qui participera à de grandes aventures illustre nos valeurs d’audace, de ténacité, et de recherche de performance. Après la victoire d’Armel sur le dernier Vendée Globe, notre engagement dans la voile de compétition s’inscrit une nouvelle fois dans la confiance et la durée. J’ai hâte de voir cette belle machine prendre son envol au-dessus des flots pour écrire de nouvelles grandes et belles histoires. »

Une réparation sur le trimaran Banque Populaire IX avant la mise à l’eau

Petit contre temps avant la mise à l’eau du Maxi Trimaran Banque Populaire IX.
Du fait des conditions météorologiques défavorables, l’équipe technique a débuté des tests d’efforts sur la structure au sec, ce qui a permis de détecter une anomalie sans gravité.
Celle-ci nécessite des travaux qui seront réalisés la semaine prochaine par le chantier CDK.
Le trimaran qui sera mené par Arme le Cléac’h ne touchera donc pas l’eau avant  le 30  octobre.

Ronan Lucas, directeur du Team Banque Populaire : « Nous allons tout mettre en œuvre avec les équipes du chantier CDK pour pallier ce contretemps de dernière minute et peaufiner les détails qui nous permettront de partir rapidement au large tester le bateau. »

Le multicoque a été dessiné par le cabinet VPLP avec la participation de Martin Fisher, la construction aura nécessité 135 000 heures de travaiL.

Le trimaran est muni de foils réglables dans les trois dimensions, de plans porteurs sur les safrans et la dérive centrale.
Ronan Lucas : « Les safrans munis de plans porteurs, et les foils mobiles dont on pourra régler le cant (l’angulation du foil de l’intérieur vers l’extérieur et vice et versa) et le rake (l’angle d’incidence de l’avant vers l’arrière et vive et versa) en navigation comme sur les bateaux de la dernière Coupe de l’America, nécessitent énormément de mise au point et de temps pour tout fiabiliser. On ne perd pas de vue que Banque Populaire IX va faire le tour du monde. Et s’il y a défaillance dans le système hydraulique, il faut pouvoir bloquer et figer manuellement les appendices afin de naviguer de manière conventionnelle. C’est cela qui rajoute beaucoup de complexité à l’ensemble.»

Le programme prévisionnel après la mise à l’eau :

Janvier-Février 2018
Tentative de record de la Route de la Découverte

Mai 2018
Nice Ultimed

Novembre 2018
Route du Rhum

Décembre 2019
Tour du Monde en solitaire

Premières images du Maxi Edmond de Rothschild en vol

Seulement un mois après sa mise à l’eau le Maxi Edmond de Rothschild a effectué ses premiers vols lors de navigations au large de Lorient. Ce moment a été immortalisé grâce au médiaman du Gitana Team, Yann Riou, avec des images prises par un drone.
Après seulement quelques semaines de navigation, le vol semble stabilisé, sur mer plate et dans 15 à 17 noeuds de vent.

©Yann Riou/Gitana SA

Le skipper du Team, Sébastien Josse se montre satisfait de sa nouvelle monture, Gitana 17 :  « Dès le début, nous avons pu voir que le bateau tenait ses promesses : raide, sain et avec une puissance qui ne demande qu’à s’exprimer ! Quand les deux foils ont trouvé place à bord, mi-août, nous avons pu très vite trouver les réglages pour passer du mode archimédien au mode volant ! La première fois où le bateau a décollé était un moment incroyable. Nous avions 15-17 nœuds de vent et une mer plate avec moins d’un mètre… tout était réuni pour voler. À bord, il y avait un mélange d’excitation et de surprise et de la fierté aussi. Car même si nous ne sommes qu’au début, et bien conscients que nous avons tout à apprendre et beaucoup à découvrir, c’est forcément une grande satisfaction de voir que ça va dans le bon sens.
Depuis ce premier vol, nous y allons pas à pas et nous nous familiarisons avec ce point de décollage, qui fait clairement basculer le Maxi dans un autre mode. C’est comme si nous avions deux bateaux, un classique archimédien et un volant. D’un mode à l’autre, le comportement du bateau est très différent, les réglages bien sûr et quand on décolle les angles de navigation changent, comme le vent apparent d’ailleurs et le barreur doit modifier son pilotage en conséquence. Ces premiers essais sont très positifs, le Maxi Edmond de Rothschild est sain et stable en vol et à chaque sortie nous gagnons en confiance pour atteindre des vitesses cibles de plus en plus intéressantes.» 

 

Ceci semble de bonne augure pour la première échéance en course, en effet Sébastien Josse et Thomas Rouxel disputeront la Transat Jacques Vabre, transatlantique en double dont le départ est prévu le 5 novembre.

 

Premier bilan un mois après la mise à l’eau du Maxi Edmond de Rothschild

Le Maxi Edmond de Rothschild  a été mis à l’eau voici un mois, l’heure du premier bilan pour les navigants et l’équipe technique est venu.

Après les mise en place des foils (8 mètres de développé), les différents réglages du gréement et les vérifications de l’ensemble des systèmes hydrauliques, électroniques et électriques au ponton, l’équipe a pu effectuer la première navigation sous voile du trimaran le 28 juillet dernier,  en présence  des armateurs du Gitana Team, Ariane et Benjamin de Rothschild.

Depuis l’équipe navigante enchaine les sorties au large de Lorient, le port d’attache du trimaran, le temps clément en cette période estivale a permis aux membres du team de découvrir le bateau dans des conditions médiums.

©Yann Riou/Gitana SA

Gitana 17 a été conçu par Guillaume Verdier et le bureau d’études du Gitana Team pour être le premier multicoque océanique avec des capacités de vol au large, sans pour autant en faire un pur foiler.
Pour l’heure, cet aspect de vol stabilisé au large n’est pas l’objectif premier du team, qui poursuit la prise en main du multicoque. Qui plus est la première course du bateau arrivera vite avec la Transat Jacques Vabre en double en novembre, pour se faire Sébastien Josse sera accompagné de Thomas Rouxel., les deux marins réaliseront leur parcours de qualification dans les semaines à venir.

Le retour est satisfaisant pour le skipper du Maxi Edmond de Rothschild, Sébastien Josse  :
« Les sensations sont très bonnes et nos premières sorties nous donnent toujours envie d’en voir plus ! Après nos cinq premières navigations nous pouvons dire que la plateforme du Maxi Edmond de Rothschild répond parfaitement à notre cahier des charges. C’est un bateau raide, sécurisant – on sent qu’il peut vraiment encaisser – et puissant. Jusqu’à présent nous avons eu des conditions plutôt médium pour le tester, mais on sent tout de suite qu’il y a pas mal de réserves sous le pied, ce qui est très positif. Nous avons tous hâte d’aller naviguer dans du vent fort et de la mer mais chaque chose en son temps. Les conditions « estivales » permettent de prendre la mesure du Maxi petit à petit, de se familiariser avec ses réactions, son comportement. Pour le moment, nous avons effectué des sorties en équipage mais dans les prochains jours nous passerons en mode « double
Le vol ? Ce n’est clairement pas l’objectif prioritaire des premières navigations car il y a déjà beaucoup à faire dans la prise en main de la machine. Mais désormais tout est à poste à bord pour pouvoir exploiter pleinement nos systèmes.
Les quelques sorties que nous avons pu réaliser depuis la mise à l’eau ne nous permettent pas de maîtriser l’exercice, mais ce que l’on peut déjà dire aujourd’hui c’est qu’il n’y a aucun doute sur le fait que le Maxi Edmond de Rothschild volera ! Après, savoir dans quelle configuration cela sera possible et surtout s’avérera efficace en termes de performance… patience ! ».

Le Maxi trimaran Edmond de Rothschild mis à l’eau

Après 170 000 heures de travail  et 20 mois de chantier, le Maxi Edmond de Rothschild a été mis à l’eau ce matin au chantier Multiplast, il a ensuite rejoint son port d’attache et la base du Gitana Team à Lorient, où il a été mâté dans l’après midi.

Ce maxi trimaran a été conçu en collaboration entre le bureau d’études de l’architecte Guillaume Verdier et celui du Gitana Team, pas mons de 240 personnes auront participé à la conception de ce bateau.
De nombreux intervenants ont collaboré pour la construction de celui-ci : Pixel Sur Mer (asservissement), C3 Technologies (cloisons et appendices), Re Fraschini (foils), Lorima (mât), Multiplast (plate-forme) et Persico (cockpit).

©Yvan Zedda/Gitana SA

Ce trimaran bénéficie également des études menées sur le Multi 70 Edmond de Rothschild (vendu à Giovanni Soldini/Maserati), le MOD 70 du team avait été largement modifié, notamment au niveau des appendices, afin de le sustenter et le faire voler.

Le Gitana Team ambitionne, avec ce Maxi Edmond de Rothschild, d’avoir le premier multicoque océanique « volant ».
Force est de constater que le trimaran a bénéficié des dernières avancés, notamment de la Coupe de l’America, afin de lui permettre d’atteindre cet objectif.
Il bénéficie de safrans en T rétractables avec intégration dans un carénage aérodynamique en position haute et intégration des élévateurs dans la carène. Les foils en L de 5 mètres de haut pour près de 3 d’envergure seront mis en place dans les prochains jours, par ailleurs la dérive centrale, à trimmer semble-t-il, bénéficie également d’un plan porteur afin de sustenter le bateau.
La partie émergée n’est pas en reste avec trois coques à fond plat afin de favoriser les phases de décollage grâce à un planing précoce et d’assurer une excellente stabilité par mer formée. Les étrave sont inversée afin de faciliter le passage dans la mer formée, et le franc-bord important pour éviter les impacts des vagues.

Les bras de liaison ont une forme  rectangulaire – afin d’augmenter la rigidité de la plate forme.

La partie aérodynamique est également très soignée avec les carénage de safrans en position haute, mais aussi des carénages textiles sur les bras. La casquette bénéficie du même soin avec une forme de goutte d’eau profilée pour diminuer le fardage.

Gitana 17 va désormais subir les différents tests de résistance en charge,  avant les premières navigations dans dix à quinze jours, puis les premiers vols.

Le programme de course prévoit la Transat Jacques Vabre  en novembre (LE HAVRE – SALVADOR DE BAHIA), que Sébastien Josse, le skipper disputera avec Thomas Rouxel.
En 2018, Sébastien Josse disputera la Route du Rhum (ST MALO – POINTE-À-PITRE) puis le tour du monde en course en solitaire à l’automne 2019.

Ariane de Rothschild, armateur du Gitana Team 

« Ce trimaran perpétue magnifiquement les 140 années de bateaux Gitana ainsi que de recherche et développement au sein de notre famille. Le Maxi Edmond de Rothschild est l’aboutissement de longues réflexions, tant technologiques qu’esthétiques. Il est l’histoire d’une quête continue et d’expérimentations réalisées notamment sur le trimaran Gitana XV, puis avec Gitana 16 (monocoque à foils pour le Vendée Globe). Grâce aux dessins de Cleon Peterson, ce trimaran défend également l’art et donne un écho magnifique à ce que nous faisons aux travers de nos fondations qui traitent de sujets comme l’insertion, la violence urbaine et la philanthropie. Pour toutes ces raisons, ce bateau défend de la plus belle des manières des valeurs que notre famille porte depuis des générations. »

Benjamin de Rothschild, armateur du Gitana Team  

« Cette mise à l’eau a été bien sûr émouvante. A travers le temps, les bateaux Gitana ont eu leur part d’innovations et celui-ci poursuit cette tradition avec l’ambition d’être le premier trimaran offshore volant. La tradition se perpétue avec l’audace que cela implique, tout en faisant confiance à Guillaume Verdier qui a fait ses preuves et à notre équipe qui ne cesse de progresser. C’est aussi une période très stimulante avec ces records qui tombent actuellement, ce qui place la barre toujours plus haute. Nous avons maintenant vraiment hâte de mettre le mât, les voiles et de naviguer »  

Cyril Dardashti, directeur général du Gitana Team 

« Nous vivons une journée très émouvante et importante dans l’histoire du Gitana Team. L’équipe a travaillé d’arrache-pied pour mettre à l’eau ce bateau dans les temps et ça n’a pas été facile tous les jours car le Maxi Edmond de Rothschild est une unité exceptionnelle, hors normes. Les dernières semaines ont été particulièrement intenses pour chacun de nous et je suis très fier de l’équipe car nous avons su nous dépasser ensemble pour clore le chapitre de la construction et démarrer la vie de ce Maxi. C’est le début d’une nouvelle histoire mais déjà la réalisation est exemplaire. Je le repète souvent mais nous avons une chance incroyable qu’Ariane et Benjamin de Rothschild nous honorent d’une telle confiance et nous permettent ainsi d’oser dans l’innovation. Une telle passion et un tel engagement sont le moteur quotidien du Gitana Team.»

Sébastien Josse, skipper du Gitana Team 

« Je suis forcément très impatient mais je reste discret et suis très impressionné par le travail de toute l’équipe. On ne naviguera pas pareil en solitaire ou en équipage, ni en records ou en courses. Les records sont aujourd’hui battus par des équipes qui s’y attèlent depuis longtemps. Il y a une grande part d’inconnu, beaucoup de choses sont ici essayées pour la première fois. Nous allons devoir y aller crescendo, se rencontrer avec ce bateau, s’écouter pour bien se comprendre. La course autour du monde de 2019 apportera en temps voulu, cette pression de la compétition qui va nous passionner avec non seulement la part technologique et bien sûr une aventure humaine incroyable dans une ambiance de pionniers. » 

Pierre Tissier, directeur technique du Gitana Team 

« Il y a dix ans, nous nous interrogions sur la taille des enrouleurs de voiles d’avant, de la force que supportaient les winches, si on mettait des vérins pour certaines fonctions ou de la bascule sur le mât. Aujourd’hui, on ne se pose plus ces questions mais on se demande quel angle donner aux flaps (comme les volets des ailes d’avion), quel type, quelle envergure… On se pose de nouvelles questions sur de nouvelles choses. C’est un bateau de large conçu comme un petit foiler et il a quasiment toutes les fonctions d’un bateau de l’America’s Cup. C’est le début d’une longue découverte, on ouvre une voie, avec un bateau qui a le potentiel de voler au large, maintenant il s’agit de le faire. »  

Guillaume Verdier, architecte naval 

« L’idée première était de concevoir le premier bateau océanique capable de voler avec une fiabilité à toute épreuve. Il y a des élévateurs sur tous les appendices. La dérive a, elle-aussi, un plan porteur en forme d’aile de raie afin de gagner encore un peu plus en stabilité en gîte et avec le roulis. Cela fait énormément de points de réglage pour Sébastien (Josse). Il va falloir y aller par étape, savoir comment être suffisamment raisonnable, savoir aussi comment faire lorsque la mer sera trop forte. Nous étions 80 chez Team New Zealand pour répondre à ces questions. Il va donc falloir être patient, échanger beaucoup pour révéler le potentiel de ce bateau. »

Nice Ultimed, nouvelle course du Collectif Ultim en avril 2018

Alors que The Bridge se termine avec l’arrivée de l’équipage d’Actual aujourd’hui, une nouvelle course dédiée aux maxis multicoques a été dévoilée aujourd’hui.

Photo Jean-Marie Liot / DPPI / SODEBO

Cette course, organisée par ASO, se déroulera au départ et à l’arrivée de Nice du 28 avril au 6 mai 2018.
La course se déroulera en équipage, avec environ 7 jours de mer, dont plusieurs passages devant Nice, et à proximité de plusieurs côtes afin que le public puisse assister à ces passages.

Le plateau est pour l’instant composé de Banque Populaire XI qui sera mis à l’eau en fin d’année et qui sera mené par Armel le Cléach, de Sodebo deThomas Coville, d’Actual d’Yves Le Blévec  et  d’IDEC Sport mené par Francis Joyon.

François Gabart (MACIF), membre du collectif Ultim décidera de sa participation à l’issue de sa tentative de record du Tour du Monde en solitaire prévue cet hiver, et du chantier de remise en état de son trimaran qui la suivra.

Le Maxi Edmond de Rothschild, de Sébastien Josse, pourrait également faire parti du plateau.

Le Maxi Edmond de Rothschild dévoilé par le Gitana Team

Le Gitana Team a dévoilé en grande partie son nouveau trimaran, le Maxi Edmond de Rothschild, qui sera mené par Sébastien Josse.

Celui-ci est actuellement en chantier chez Multiplast à Vannes, le multicoque a été dessiné par l’architecte naval  Guillaume Verdier  en collaboration avec le bureau d’études Gitana.

Le trimaran bénéficie des recherches faites par l’équipe de Guillaume Verdier sur la dernière Coupe de l’America’ (l’architecte avait dessiné le catamaran d’Emirates Team New Zealand, finaliste de l’America’s Cup), la coque centrale et des flotteurs sont fins et leurs carènes présentent une forme en U afin de favoriser le planning, et le vol.
L’objectif du Gitana Team étant de disposer du premier trimaran océanique capable de voler au large, pour se faire l’équipe avait déjà grandement fait évoluer le MOD70 du team (qui navigue aujourd’hui sous les couleurs de Maserati), qui a servi de laboratoire pour le développement des appendices.
Comme sur le Multi70′, le Maxi Edmond de Rothschild disposera de foils en L et de safrans à plans porteurs, qui permettront au trimaran de décoller, ils ne seront dévoilés que lors de la mise à l’eau en juillet.
Le skipper espère des vitesses proches des 40 noeuds en mode archimédien, et probablement quelques noeuds de plus en mode « aérien ».

Un soin particulier a également été porté à l’aérodynamisme de la plate forme avec des carénages de bras et un cellule de vie profilé en forme de goutte d’eau intégrant l’emplanture du mât, ainsi que la cellule de vie et le poste de manoeuvre, qui offrira au skipper un espace protégé pour mener son trimaran.

Initialement prévu avec une taille de 33m de long pour 23 de large, le trimaran ne mesurera finalement que 32m de long, afin de coller aux mesures maximales du Collectif Ultim. Reste la question de l’asservissement des appendices sur lequel le Gitana Team travaille depuis plusieurs années, celui-ci est jusqu’ici interdit par le Collectif. Cependant il est probable que ce point puisse être rapidement revu afin d’intégrer le Maxi Edmond de Rothschild au groupe.

Le programme de Gitana 17 comprend la Transat Jacques Vabre en novembre 2017(Sébastien Josse embarquera Thomas Rouxel pour le seconder), en 2018 il sera sur la ligne de départ de la Route du Rhum puis  sur celle du tour du monde en solitaire en course à l’automne 2019.

En dehors des innovations technologiques, le Gitana Team innove aussi du côté artistique avec une décoration adaptée par Jean-Baptiste Epron au trimaran d’après une oeuvre originale de Cleon Peterson.

Un nouveau trimaran ultime Sodebo pour Thomas Coville en 2018

Sodebo a confirmé la construction d’un nouveau trimaran ultime. Le multicoque sera mis à l’eau fin 2018 et bénéficiera donc d’un an de mise au point avant le tour du monde en course au départ de Brest prévu à l’automne 2019.

Thomas Coville courra donc sur son actuel ultim, détenteur du record autour du monde en solitaire depuis quelques semaines, sur The Bridge et la Transat Jacques Vabre  en 2017 et la Route du Rhum en  2018, avant de prendre possession de son nouveau bateau.

Le nouveau trimaran respectera la « jauge » du Collectif Ultim, en l’exploitant au maximum, à savoir 32m de long par 23 de large, comme le futur Banque Populaire IX. Sans surprise le bateau sera conçu par le cabinet VPLP (comme Banque Populaire IX ,le futur Gitana Ultim étant conçu par G.Verdier), le design team sera complété par Renaud Banuls (ex VPLP, ex Oracle, ex du design team Banque Populaire V et Groupama) ainsi que Martin Fisher pour les appendices.
Le trimaran sera bien évidemment doté de foils et de plans porteurs de safrans, afin de soulager au maximum le bateau et de « voler » le plus possible.

Le team Sodebo devrait par ailleurs établir sa future base à la BSM de Lorient.

 
Patricia Brochard, coprésidente de SODEBO :
« Avec ce nouveau bateau, notre ambition est bien de figurer au premier plan face aux acteurs en présence. 
Avec le collectif Ultim, nous sommes en train de constituer une flotte capable d’apporter de l’émotion et de susciter de l’intérêt. Parmi nos objectifs, outre la sécurité, nous voulons offrir des courses avec du suspense, de l’émulation entre les marins et pour chaque événement, une histoire à écrire qui pourra passionner le public 
 
Depuis un an, nous échangeons avec Thomas et son équipe avec, au centre de nos débats, le timing, le bon moment pour se lancer dans un nouveau bateau. Dans toute phase d’innovation, il faut arriver au bon moment. Nous le savons aussi chez Sodebo pour nos lancements de produits. Il nous arrive de renoncer quand nous estimons que nous ne sommes pas dans le bon timing.
 
Nous avons envisagé d’améliorer Sodebo Ultim’. Avec cette plate forme, nous partions de nouveau d’une contrainte que nous pouvions améliorer mais pas révolutionner. La décision finale a été prise, pendant le tour du monde, avec l’envie d’innover. Les enseignements de ce tour du monde en mode record ont permis d’enrichir la réflexion et donc la prise de décision. A chaque fois qu’on innove, on prend un risque. Heureusement, l’expérience permet de le limiter. Et un risque, c’est aussi une opportunité. Chez Sodebo, l’innovation fait partie de notre histoire, de notre ADN. 
 
Thomas naviguera sur Sodebo Ultim’ pendant encore deux saisons et sur le nouveau bateau en 2019. Le trimaran sera ensuite à vendre permettant ainsi à un nouveau projet de participer à cette course majeure que sera le tour du monde en Ultim en solitaire en 2019. Nous avons toujours revendu nos bateaux pour alimenter les compétitions existantes. Ce nouveau projet a pour ambition de continuer à révéler l’entreprise au travers de ce sponsoring et de faire vibrer toujours plus de personnes grâce à ce sport et ces marins qui racontent de belles histoires. » 
 
 
 
Thomas Coville, skipper de Sodebo Ultim et futur skipper du prochain Sodebo :
« Ce nouveau bateau est pour nous la concrétisation de cette idée qui a germé en 2007 en ouvrant le terrain de jeu au tour du monde en multicoque en solitaire.
 
Malgré le devis de poids très présent avec les bras qui datent des années 2000,
Sodebo Ultim’ reste un bateau intéressant et performant qui a de très grandes qualités parmi lesquelles sa polyvalence, sa simplicité et sa robustesse.
 
Tout ce qu’on a appris et conçu avec Sodebo Ultim’ nous sert aujourd’hui. Nous avons la chance d’avoir un Ultim comme laboratoire pour tenter, chercher, explorer, tester grandeur nature et concevoir un nouveau bateau. Nos trois tours du monde en multicoque en solitaire constituent une base de données unique. En 2007/2008, nous avons avions une vision, celle de pouvoir faire le tour du monde en solitaire sur un multicoque.
 
Pour continuer après la Route du Rhum 2014, il fallait que je m’entoure de spécialistes qui m’alimentent, qui me nourrissent. Tous les vendredis, nous avons mis en place une veille technologique pendant laquelle nous débâtions sur ce que font nos concurrents directs ou pas. Nous avons dialogué avec des architectes qui nous ont immergé dans cette évolution technologique des bateaux qui volent. Nous avons aussi observé tout ce qui se fait de mieux dans la voile actuelle, sur la Coupe de l’America et même dans l’aéronautique et l’automobile en se posant la question : si je devais concevoir un nouveau bateau, qu’est ce qui nous aiderait ?
Nous sommes sur un projet qui n’est pas encore définitif avec des avant-projets pionniers et une organisation très innovante que nous dévoilerons au printemps.
 
Nos bateaux sont aujourd’hui capables de participer à un programme complet avec les courses historiques et de nouvelles épreuves dont de l’équipage qui nous permet de former des marins pour transmettre et donner la place aux jeunes talents. Cette idée de nouveau bateau m’a accompagné pendant le record. Quand c’était vraiment dur, cette dynamique m’a permis de trouver de la ressource et de l’énergie. Pour me motiver, j’imaginais que j’étais en course et qu’il y avait un bateau à côté de moi …
L’émulation, la compétition est au cœur de notre système et de notre évolution. Aujourd’hui, notre plateau se constitue et nous construisons avec le collectif en vue ce tour du monde en solitaire au départ de Brest en 2019. »
 
Agenda
 
2017
The Bridge (équipage)
Transat Jacques Vabre (double)
 
2018
Route du Rhum (solitaire)
Mise à l’eau du nouveau bateau fin 2018
 
2019
Course autour du monde en solitaire en Ultim