1ère sortie pour l’ex Gitana 12

L’ancien Gitana 12, vendu à l’équipe suédoise Artemis Racing, a effectué sa première sortie aujourd’hui à Valence, dans des conditions légères.

L’ancien trimaran de 60′ ORMA a subi un important chantier mené par l’équipe sous la direction de l’architecte Juan Kouyoumdjian, il est désormais doté de nouveaux foils dont le dessin semble assez proche de ceux utilisés sur USA-17, donc « moins courbes » que sur les 60′ ORMA, d’un bout dehors allongé, sans que la longueur de la coque centrale n’est été modifiée semble-t-il, les flotteurs ont été allongés (probablement à 72′ pour s’approcher au plus près des futurs AC72).

La plate forme du bateau semble donc assez proche de ce que BMW Oracle avait produit avec USA-17, fortement inspiré par les 60′ ORMA,  pour l’instant le multicoque suédois est pourvu d’un mât aile classique, il devrait prochainement être remplacé par une aile rigide.

Photos à découvrir sur VSail.

Oracle, 1an après la victoire

Gilles Martin Raget et l’équipe Oracle Racing dévoilent quelques uns des secrets du vainqueur de la 33ème America’s Cup, un an après leur victoire ; à travers un diaporama constituée des clichés du photographe marseillais.

On y découvre les moments forts et quelque fois difficiles du team américain depuis le lancement de leur campagne (démâtage du trimaran à San Diego, accident de manutention de l’aile à Valence, une semaine avant la 1ère régate…), l’occasion de voir également le système anti friction développé par l’équipe américaine et finalement démonté avant les régates (un système identique avait également été testé par les suisses d’Alinghi).

USA 17, le trimaran à aile de l’équipe devrait être de retour à San Diego dans quelques semaines, le cargo qui le transporte ayant emprunté le canal de Panama il y a quelques jours.

USA 17 de retour aux Etats Unis

L’équipe Oracle Racing, defender de l’America’s Cup, a  confirmé aujourd’hui le retour du trimaran à aile rigide aux Etats Unis.

Le multicoque quittera Valence dans les jours qui viennent pour un voyage retour vers la Côte Est des Etats Unis (à San Francisco), pour l’instant, le bateau sera seulement rapatrié, un éventuel programme de navigations pourrait être dévoilé plus tard, l’équipe se concentrant sur la prochaine Coupe de l’America.

Du côté d’Auckland, la phase d’essais se poursuit sur le premier AC45, le maniement et la manutention de l’aile ne semble pas poser de problème à l’équipe sur place.

© Gilles Martin-Raget

Par ailleurs, le directeur de course a confirmé les dates de la Louis Vuitton Cup et de l’America’s Cup :

Louis Vuitton Cup:  13 Juillet – 1 Septembre 2013
America’s Cup Match (Finals):  7-22 Septembre 2013

1ère navigation pour l’AC45

Après sa mise à l´eau samedi, le premier AC45 a effectué sa première sortie hier (dans la nuit heure française) à Auckland. Les essais devraient se poursuivre dans les semaines à venir afin de boucler de façon définitive les caractéristiques du monotype.

L’AC45 sera la plateforme utilisée pour la World Series 2011-2012, qui précéderont la Coupe de l’America qui se courra sur des catamarans de 72′ en 2013, ce support permettra également aux équipes engagées de se familiariser avec le maniement des ailes rigides, comme l’explique James Spithill, barreur vainqueur de la 33ème America’s Cup et du 1ère AC45 : «Il faut toujours imaginer ce qui va arriver. Je crois que l’AC45 permettra à toutes les équipes de s’habituer à cette façon de faire. »

© Gilles Martin Raget

Ce montoype est construit en carbone-époxy avec une structure nid d’abeille offrant de la légèreté et de la rigidité.

Données techniques

Longueur hors tout : 44,13 pieds (13,45m)
Largeur :22,6 pieds (6,9m)
Déplacement:1 400 kg
Mât:70,5 pieds (21,5m)
Surface voile:Au près 133 m² (GV+ gennaker)
Au portant 210 m² (GV et reacher)

La 34ème Coupe de l’America à San Francisco

Le defender américain de la Coupe de l’America, mené par Larry Ellisson et Russel Coutts, a choisi le plan d’eau de la 34ème Coupe de l’America, celle-ci se déroulera à San Francisco en 2013.

Une conférence de presse aura lieu le 5 janvier pour dévoiler les détails de l’organisation de ces régates sur des catamarans à ailes rigides de 72′.

Cinq équipes sont officiellement inscrites à l’heure actuelle, d’autres devraient les faire dans les mois à venir, la marque Louis Vuitton redevient sponsor des régates de sélection du challenger.

Fred Le Peutrec : « J’ai rêvé d’une Coupe en multicoque »

Fred Le Peutrec a de nouveau accepté de répondre aux questions de Voile-Multicoques, apportant un éclairage sur sa nouvelle tentative sur le Trophée Jules Verne, sur la Coupe de l’America etc.

Tu es déjà détenteur du Trophée Jules Verne avec l’équipage de Groupama 3 depuis l’hiver dernier ; qu’est ce qui t’as poussé à repartir sur une nouvelle tentative cette année avec Banque Populaire ?

 

C’est tout simplement ce genre de navigations, qui sont très rares, associées à des bateaux comme Groupama 3 ou Banque Populaire V qui sont des protoypes uniques, donc j’en profite pendant qu’il y a des bateaux qui sont armés pour ce type de navigations.

 

 

Mais aussi parce que Pascal (Bidégorry) me l’a proposé. Après être revenu avec Groupama je me disais qu’il était dommage d’imaginer que je ne serai peut être plus amené à revivre un tour du monde sur ce type de bateaux, parce qu’évidemment des projets comme le Jules Verne avec des bateaux construits uniquement pour ça sont des projets coûteux et de longue haleine.

Je ne vois pas un projet naître rapidement après celui de Banque Populaire, donc je n’ai pas hésité longtemps après la proposition de Pascal.

 

Quels sont les différences entre ces deux maxis trimarans (Banque Populaire V et Groupama 3) ?

 

Banque Populaire 5 est un peu plus grand , un peu plus lourd, il a plus d’inertie, le bateau demande donc plus d’anticipation, plus de bras, avec des temps de manoeuvres un peu plus longs que ceux de Groupama 3.

BP5 a un gros potentiel, comparable si ce n’est un peu supérieur, au moins pour ce qui est d’entretenir une vitesse moyenne, c’est un bateau plus constant en vitesse que ne l’est Groupama 3, sans doute par un effet de masse et de longueur associée.

Le bateau a certes moins navigué, mais comme le cabinet d’architecture (VPLP) et de calcul de structures sont les mêmes, toutes les évolutions et les constats de faiblesse de Groupama 3 ont été transféré à Banque Populaire, le bateau a donc bien évolué depuis sa mise à l’eau même s’ il y a eu moins de navigations accumulées qu’avec Groupama 3.

 

 

Concernant le comportement à la mer du trimaran et les performances pures, j’ai du mal à en juger, il faudra attendre d’être en « situation réelle » .

Dans peu de vent et de mer, le bateau avance très convenablement, il n’y a pas de quoi rougir ou avoir un blocage psychologique par rapport aux performances de Groupama.

Dans le contournement d’anticyclones, je ne pense pas que le bateau soit aussi arrêté que ce que je pensais l’année dernière, bien évidemment ceci repose sur des valeurs relatives, il n’y a jamais eu de bord à bord avec Groupama 3,

Est ce qu’on se permettra de passer dans une mer plus formée, un peu plus vite avec ce bateau, là où nous étions « limites » avec Groupama 3 ?

Cette hypothèse reste à prouver, solliciter le bateau sur un tour du monde est toujours difficile étant donné qu’il s’agit d’une épreuve de longue haleine.

 

© Yvan Zedda

 

Le bateau est un peu plus haut sur l’eau, le cockipt plus protégé, Banque Populaire 5 sera-t-il plus « confortable » que ne l’était Groupama 3 pour un tour du monde?

 

Vraisemblablement, la hauteur du bateau et les protections de cockpit vont dans le sens d’un peu plus de confort, ce qui nous permettra peut être d’attaquer un peu plus, mais le confort est très lié à la vitesse.

Comme ce sont des bateaux très rapides, il paraît justifié de se protéger parce que c’est sollicitant, mais ça ne sera jamais le confort d’un 4 étoiles.

 

Le multicoque revient sur le devant de la scène avec le passage de la Coupe de l’America sur des catamarans, penses-tu que ceci va relancer le multi (MOD, Multi 50′, Extreme 40, support olympique…) ou au contraire focaliser les teams autour de ce seul événement ?

A mon sens, ceci va surtout faire venir des gens aux multis, alors qu’ils étaient depuis longtemps concentrés sur un système de monocoques, je pense qu’une fois qu’ils auront mis le pied à bord, ils auront du mal à en débarquer.

L’épreuve reine médiatiquement et financièrement parlant devenant une épreuve en multicoques profitera à tout le monde, et peut possiblement favoriser le retour des multicoques aux Jeux Olympiques. Ce passage de la coupe de l’America au multi rendrait encore plus illégitime le fait de ne plus avoir de support multicoque aux JO.

 

© Gilles Martin Raget

 

 

Le fait que des marins formés à la Coupe de l’America depuis des années, et qui sont les vraies notoriétés mondiales de la voile, passent au multi va les convaincre définitivement, j’en ai fait l’expérience avec Grant Dalton sur The Race, il n’avait de cesse de dire à l’arrivée que c’était la plus belle navigation autour du monde qu’il ait faite.

Autant ils avaient peut être une réticence à venir dans un système qui avait évolué en France et dans lequel ils se sentaient probablement en retard, autant là, le multi va vers la Coupe et rejoint leur système avec de grosses équipes, du match racing etc. Selon moi, c’est un pas plus facile vers le multicoque pour eux.

 

Pour la course océanique, les Multi 50′ se développent en ce moment, le MOD pointe le bout de son nez, on verra comment ces séries vont se stabiliser, mais je pense que ceci sera favorable aussi pour ces bateaux,

Ce support permet d’entrevoir une autre manière de naviguer, d’utiliser la météo différemment, tout ça est logique, la voile reste un sport mécanique, je ne vois pas quel pilote auto ne rêve pas un jour de faire de la F1.

 

Que penses-tu des gréements des futurs AC72 et AC45 (des ailes rigides) ?

 

En terme d’aérodynamique, les ailes sont magnifiques, les bateaux qui en sont pourvus sont ceux qui sont les plus pointus à régler, les plus efficaces en rendement par rapport au vent.

On l’a vu lors la dernière coupe avec des vitesses réelles atteintes jusqu’à cinq fois la vitesse du vent pour BMW Oracle, dans des vents faibles, c’est colossal, c’est forcément beaucoup de finesse, de technologie, de plaisir, de précision, de développement et de mise au point.

 

 

© 34th America's Cup

 

Malgré tout les ailes rendent l’utilisation du bateau complexe, parce qu’il faut mâter/démâter tous les jours, ceci demande une logistique assez lourde, et donc du temps et des moyens pour développer plusieurs ailes, bien évidemment,

 

C’est intéressant, j’imagine que les voiliers ne sont pas forcément contents, d’un point de vue technologique les voiliers seront magnifiques, au sens propre, avec beaucoup de finesse, de légèreté, de précision, d’aisance.

 

 

Tu fais partie des spécialistes du multicoque, as-tu déjà des contacts avec d ‘éventuels teams pour cette 34ème Coupe de l’America ?

 

Des contacts directs non, j’ai des connaissances qui font partie des équipes, avec lesquelles elles sont en train d’établir un plan d’attaque, et je sais que de temps en temps elles pensent à moi, je sais qu’il n’y a rien d’acté.

Je suis plutôt concentré sur mon tour du monde avec Banque Populaire et on verra après.

 

D’ici là les équipes seront un peu plus organisées. Cela me plairait beaucoup de participer à un projet, dans un rôle proche de la performance, de la barre, ça représente une synthèse entre tout ce que j’ai fait.

 

J’ai rêvé d’une Coupe en multicoque, parce qu’originellement, c’est un défi entre deux bateaux les plus rapides de la planète, le système avait évolué par la force des choses vers quelque chose d’un peu archaïque avec des bateaux qui valaient des fortunes pour déplacer le plus vite possible 23 tonnes de plomb. Tout ça ne me paraissait pas cohérent avec la Coupe et encore moins avec ce que l’on vivait dans les grand prix en championnat ORMA, lorsque l’on était entre 11 et 13 bateaux au départ, ce qui me paraissait plus prometteur que la Coupe sur des ACC à l’époque.

 

Ma vision de la coupe ce sont des bateaux ultimes, très rapides, très efficaces pour faire de la régate, et le catamaran,dans la version qui a été retenue le sera forcément, j’en suis donc très content.

Je pense aussi que ça remettra le multicoque en selle pour les jeux (ce qui est quasiment assuré suite à une décision de l’ISAF qui prône le retour d’un catamaran de sport à équipage mixte).

 

 

Tu participais au Championnat Julius Baer l’année dernière sur le D35 SmartHome, il semble que les bateaux seront amenés à courir quelques épreuves en Méditerranée, que penses-tu de cette évolution ?

 

Ce ne sont certes pas des bateaux faits pour les grosses vagues, mais il y beaucoup de plans d’eau qui peuvent les accueillir en été. Le bateau navigue correctement avec un ris-solent jusqu’à 22-23 noeuds, il y a donc une possibilité de faire des régates en mer.

 

 

Tes projets pour l’année prochaine ?

 

Au retour de Groupama 3 l’année dernière, j’avais envie de régates au contact, je pense que ça sera encore plus le cas après le Jules Verne avec Banque Populaire, les projets viendront donc en fonction des opportunités qui me seront offertes.

Les systèmes qui existent actuellement, que ce soient les circuits Extreme 40 ou D35, s’inscriront forcément dans le programme des équipes qui participeront à la Coupe, pour faire naviguer les marins, les habituer au multicoque, apprendre des réflexes de positionnement tactique, de barre, de réglages etc.

Je pense que ces deux circuits verront arriver des équipages de Coupe de l’America l’année prochaine.

Il y aura aussi l’AC45, mais je pense que la plupart ne se priveront pas de venir naviguer le plus tôt possible sur les séries qui existent déjà, on l’a vu avec les néo-zélandais qui ont participé à la dernière étape des Extreme Sailing Series.

La prochaine Coupe de l’America en catamarans à ailes rigides

Russell Coutts a dévoilé au cours d’une conférence de presse tenue lundi à Valence (Espagne), le support de la prochaine Coupe de l’America, qui se disputera  sur des catamarans de 72′ (22 mètres) gréés avec des ailes rigides de 40 mètres de haut, et menés par un équipage de 11 marins, les nouveaux AC72. Ces bateaux devraient être capables de naviguer dans des vents allant de 3 à 33 noeuds, chaque équipe pourra construire deux bateaux et huit ailes.

© 34th America's Cup

La prochaine America’s Cup se déroulera en 2013, la ville hôte n’a pas encore été annoncé.

Le defender a également décidé de créer un nouveau circuit : America’s Cup World Series, qui se déroulera sur les AC45, classe monotype de catamarans à ailes de 13,70m, les challengers pourront donc se mesurer sur ce circuit entre 2011 et 2012, ces bateaux seront ensuite dédiés à la Youth America’s Cup, qui permettra à de jeunes marins d’accéder à une compétition de niveau international.

Les deux premiers AC45 devraient être livrés en fin d’année en Nouvelle Zélande pour des tests.

La 34ème Coupe de l’America en catamarans à ailes rigides?

Loick Le Bras de VoilesetVoiliers dévoile aujourd’hui dans un article la décision du defender américain BMW Oracle en ce qui concerne le prochain voilier de l’America’s Cup. Selon le journaliste qui semble avoir glané ses informations à Carthagène, le prochain voilier de l’America’s Cup sera un catamaran de 72′ (22m) à aile rigide. Cette information devrait être officialisée mardi prochain.

Ce choix fait suite aux essais menés à Valence par le defender entre des catamarans Extreme 40′ et des monocoques RC44.

Les moteurs devraient de nouveau être autorisés pour mobiliser les appendices.

BMW Oracle semble déjà préparer la prochaine Coupe de l’America qui devrait avoir lieu en 2014 à San Francisco, puisque l’équipe aurait acheté deux nouveaux Extreme 40 (l’équipe en possède déjà deux), probablement pour commencer des tests avec des ailes rigides, il semblerait également que le team américain ait prévu de nouvelles sessions d’entrainement sur le 60′ ORMA Groupama 2, qui a été remis à l’eau à Lorient.

Les Extreme 40 pourraient être le support d’une nouvelle compétition organisée par Offshore Challenges (tout comme les Extreme Sailing Series) pour le compte du defender.

BOR 90 et Alinghi 5 à Valence

Les deux maxis multicoques qui doivent concourir pour la Coupe de l’America le mois prochain, sont arrivés à Valence lundi, les deux bateaux, les gréements et le matériel annexe ont été déchargés.

© Alinghi

Alinghi 5 a rejoint la Darsena, lieu où étaient installées les bases des différents teams lors de la 33eme America’s Cup, alors que BOR 90 a pris ses quartiers dans l’enceinte du port de commerce, ce qui confirme la très probable utilisation de l’aile rigide sur le trimaran du syndicat américain.

© Gilles Martin-Raget / BMW ORACLE Racing

Le catamaran et le trimaran géant devraient être prêts à naviguer en milieu de semaine prochaine, d’ici là le team Oracle BMW a débuté des navagations  sur catamarans Extreme 40 pour s’entrainer au match racing en multicoque.

© Gilles Martin-Raget / BMW ORACLE Racing

Fin des essais pour USA

Le trimaran de BMW Oracle a terminé ses essais à San Diego, le multicoque devrait être gruté avant d’être envoyé par cargo à Valence où devrait se dérouler la prochaine Coupe de l’America selon toute vraisemblance,  l’équipe américaine semble extrêmement satisfaite de son aile rigide installée il y a moins de 3 semaines.

L’équipe d’Alinghi continue de son côté sa préparation dans les Emirats, le catamaran suisse est désormais pourvu d’un bout dehors nettement plus long que le précédent, la surface des voiles d’avant devrait donc croitre lors des prochaines sorties.