Luna Rossa se retire de la 35ème America’s Cup

L’équipe italienne Luna Rossa a mis sa menace à exécution et se retire de la 35ème America’s Cup.

La décision a été prise suite à l’annonce de la nouvelle jauge pour la Coupe de l’America dévoilée avant hier par Oracle Team USA.
Les catamarans de 62′ (AC62) sont abandonnés pour des catamarans plus petits (dont la longueur n’est pas encore définie, entre 45 et 50′, le Defender ayant évoqué 48′ pour 26′ de large avec six hommes d’équipage).

© Luna Rossa

Les italiens estiment que ce changement est illégitime puisque la décision aurait dû être prise à l’unanimité des challengers, ce qui n’a pas été le cas.

Il semblerait également qu’une bonne partie des multicoques devienne monotype suite à ce changement de jauge. Luna Rossa d’insurge contre ce fait, que le team juge contraire à la tradition.

Le challenger italien aurait également fait des propositions pour contenir les coûts en conservant l’AC62 comme support mais celles-ci auraient été rejetées par le Defender.

L’équipe se réserve le droit d’entamer une procédure devant le comité arbitral de l’America’s Cup, mais celui-ci ne semble pas encore constitué. Par ailleurs le doute plane toujours sur l’organisation des America’s Cup World Series de juin à Cagliari.

Emirates Team New Zealand fait part de son dépit suite aux derniers événements et semble également s’orienter vers le comité arbitral suite à la perte des séries qualificatives d’Auckland.

Les langues continuent également à se délier suite à cette volte face de l’organisateur, on apprend ainsi que les néo zélandais avaient proposé en début d’année une taille de 54′ pour le bateau afin de réduire les coûts et de transporter les bateaux dans des containers, ce qui réduisait également le budget transport. Cette mesure aurait été soutenue par Oracle Team USA mais pas par les autres challengers.

Franck Cammas dévoile également dans le Télégramme qu’une bonne partie de ce nouveau catamaran devrait être monotype

Franck Cammas : « Ce n’est pas encore acté mais l’aile sera en grande partie monotype. Ensuite, sur la plateforme, ce n’est pas totalement défini mais il y aura énormément de parties monotypes. La seule liberté concerne les appendices et le contrôle des appendices. Et comme les bateaux volent, ce sera la partie la plus importante. »
L’intégralité de l’interview dans le Télégramme en ligne.

La recherche et la différence entre les bateaux ne devraient donc concerner que  la forme foils et des safrans ainsi que leurs systèmes de contrôle. Oracle Team USA aurait ainsi atteint 46 noeuds avec 16 noeuds de vent sur l’AC45 avec des foils optimisés.

Le Defender Oracle Team USA a donc fait le choix de miser sur les « petites » équipes.
A savoir Team France et Ben Ainslie Racing, qui n’ont pas encore de budget.
Il s’est délesté de Luna Rossa et possiblement de Team New Zealand, deux équipes emblématiques de la Coupe de l’America.

Le grand gagnant de ces arrangements avec le protocole est probablement Artemis Racing.

Le challenger suédois voit deux adversaires dangereux s’éloigner des phases qualificatives de la prochaine America’s Cup, et devrait sauf bourde architecturale sur son bateau s’assurer une place face à Oracle Team USA, étant donné l’avance prise face aux équipes restantes qui n’ont à l’heure actuelle pas de budget.

Nouveau rebondissement sur le bateau de la future America’s Cup

Le directeur commercial de la Coupe de l’America a communiqué il y a 48 heures sur un éventuel changement de bateau pour la prochaine Coupe de l’America qui doit se disputer en 2017 aux Bermudes.

Exit donc le catamaran AC62 (18,9m), le nouveau bateau pourrait être un 45′ (13,7m). Ce changement fait suite aux essais d’Oracle sur les actuels AC45 à ailes rigides.

Visuel de l’AC62 America’s Cup Event Authority

Ces catamarans monotypes qui avaient été utilisés pour les America’s Cup World Series et Youth America’s Cup lors de la dernière édition, le but était de permettre aux équipes d’appréhender le maniement d’un multicoque à aile rigide.

Depuis les catamarans ont été modifiés et équipés de foils et devaient courir de nouveau des America’s Cup World Series qui devaient débuter en juin 2015, les coques la voilure et les foils devaient être monotypes. Ces bateaux sont désormais capables de performances de l’ordre de 40 noeuds de vitesse.

© Sander van der Borch / Artemis Racing

La 34ème America’s Cup remportée par les américains face aux néo-zélandais s’était déroulée sur des catamarans à aile rigide et foils de 72′.

La taille des AC62 prévus initialement avait déjà pour but de réduire les coûts, malgré tout au moins deux des équipes engagées peinent à trouver un financement (Ben Ainslie Racing et Team France), il semblerait également qu’un challenger japonais soit sur les rangs.

L’organisateur souhaite donc passer à des 45′ afin que ces deux équipes puissent participer. Cette réduction de taille avait déjà été à l’ordre du jour il y a un an, mais seul le defender Oracle et les néo zélandais étaient favorables à cette solution.

Depuis la situation a changée, les grosses équipes dont ETNZ et Luna Rossa ont recruté leur design team et se sont commencé à plancher sur leur AC62.

Hier et aujourd’hui, Luna Rossa et Emirates Team New Zealand ont fait savoir qu’ils étaient opposé à ce changement de bateau. Luna Rossa se retirera si celui-ci était acté, ETNZ insiste sur la nécessité d’un consensus entre tous les challengers pour qu’une modification soit possible.

Grant Dalton a par ailleurs précisé que les négociations avec les autres challengers favorables à ce changement, incluaient semble-t-il la suppression des play-offs à Auckland en plus de la modification de bateau.

D’après Franck Cammas qui s’exprime dans le Télégramme de ce jour, l’organisateur souhaite six ou sept challengers, deux sont clairement opposé à ce changement.

Oracle Team USA devra donc soit se priver d’Emirates Team New Zealand et du Luna Rossa Challenge en misant sur plusieurs équipes n’ayant pour l’heure pas de budget, soit des petites équipes (Team France, Ben Ainslie Racing et les japonais).

Le vote devrait être fait d’ici à la fin du mois, ce qui permettra d’être fixé rapidement.

Du côté d’Artemis Racing, autre grosse équipe en course, l’attitude semble consensuelle puisqu’ils se seraient déjà engagé à ne pas changer de classe de bateau en cas de victoire.

Team France challenger officiel pour la 35ème America’s Cup

America’s Cup Management a dévoilé il y a quelques jours les challengers qui ont été retenus pour défier le Defender américain : Oracle Team USA pour la 35ème Coupe de l’America.

Les autres équipes sélectionnées sont : les Néo-Zélandais d’Emirates Team New Zealand, les Italiens de Luna Rossa, les suédois d’Artémis et l’équipe de Ben Ainslie.

« Cela fait 18 mois que nous travaillons sérieusement sur ce projet avec Michel, Olivier et une équipe resserrée. C’est difficile mais aussi captivant. Au-delà des aspects technologiques et sportifs qui sont notre quotidien depuis des dizaines d’années, il faut susciter l’adhésion du public, des chefs d’entreprises et convaincre des partenaires. C’est passionnant car ca nous permet de rencontrer de fortes personnalités et des entreprises qui partagent notre ambition. Sans elles et sans le Club Team France qui nous réunit, nous ne serions pas challenger officiel. Merci à eux et merci à tous ceux qui nous rejoindront dans les prochains mois afin de créer les conditions pérennes pour être compétitif dans la voile en équipage et participer régulièrement à l’America’s Cup pour la gagner » déclare Franck Cammas, skipper Team France.

Ces équipes seront officiellement présentées à Londres, le 9 septembre prochain, le lieu de la prochaine America’s Cup pourrait également être dévoilé (Les Bermudes ou San Diego).

Parmi les dernières rumeurs développées :

– La participation de l’équipe de Ben Ainslie serait encore sujette à caution, l’anglais peinant à trouver des fonds après le retrait annoncé de son sponsor prinicipal depuis plusieurs années, le fond d’investissement américain JP Morgan.

– Team France mené par le trio Cammas/Desjoyaux/Kersauson aurait fait appel à Juan Kouyoumdjian pour la partie architecturale, le franco argentin avait collaboré avec Franck Cammas et remporté la Volvo Ocean Race en 2011-2012. Il avait par ailleurs dessiné les catamarans suédois d’Artemis lors de la 34ème America’s Cup, les deux plans s’étaient révélés très en deçà de la concurrence. Artemis a depuis recruté dans l’équipe VPLP, tandis que Guillaume Verdier fait parti du design team des néo-zélandais.

– L’organisation de l’America’s Cup chercherait à obtenir des avantages de la part de la ville hôte de l’événement et demanderait entre autre la fourniture de 10000 nuitées d’hébergement gratuites pour les invités des sponsors, cette information aurait été dévoilée par la ville de San DIego encore en lice pour accueillir la 35ème édition.

Team France Bande Annonce par TeamFranceVoile

Des sponsors pour Team France ?

D’après Loick le Bras, de Voiles et Voiliers, Team France, serait sur le point de signer un accord de sponsoring avec le groupe Airbus et le groupe hôtelier Accor.

Le défi français, mené par le trio Franck Cammas,  Michel Desjoyaux et Olivier de Kersauson, sécuriserait donc sa participation à la 35ème Coupe de l’America avec ces deux sponsors et pourrait lancer sa campagne, notamment les études pour le futur catamaran à aile AC62.

 

 

Mise à jour du 25/7/2014 : Un communiqué officiel d’America’s Cup Management daté de ce jour fait part de la participation de 4 équipes, Luna Rossa Challenge, Artemis Racing, Ben Ainslie Racing et Team France, ce qui semble confirmer les rumeurs de cette semaine. Ces teams seraient en discussion avec le Defender Oracle Team USA concernant le format et les règles de la prochaine Coupe, après le retrait de challenger of record Team Australia.

 

A lire également une interview du tacticien de Luna Rossa, Francesco Bruni sur la régate.

Coupe de l’America : Le challenger of record jette l’éponge

L’équipe australienne, soutenue par la famille Oatley, a annoncé aujourd’hui son forfait pour la 35 ème Coupe de l’America.

Les raisons économiques sont mises en avant par le Team Australia, mais il semblerait que le rôle du challenger of record se soit sensiblement réduit, le team n’aurait pas réussi à infléchir les décisions du team Oracle USA concernant le format et les réductions de budget.

Un nouveau Challenger of Record devrait être désigné, il s’agira du premier inscrit à cette 35ème America’s Cup. Le Ben Ainslie Challenge (UK), les suédois d’Artemis, Luna Rossa (ITA) et Emirates Team New Zealand sont sur les rangs pour cette prochaine édition, on attend également une annonce du team France.

Coupe de l’America : les réactions

  • Deux annonces cette semaine :
    • sans surprise, Luna Rossa est de nouveau challenger, Max Sirena est de nouveau skipper du team transalpin, accompagné de Francesco Bruni et Chris Draper, à noter l’arrivée de Martin Fisher dans l’équipe architecturale.
    • Ben Ainslie a aussi dévoilé son team, son budget prévisionnel est de 80 millions de £, 40% serait déjà sécurisé, quelques équipiers sont déjà annoncés : David Carr, Nick Hutton, Matt Cornwell, Andrew McClean ; côté architectual le britannique a recruté le français Benjamin Muyl (ex ETNZ, co-architecte de Groupama C), ainsi que Jason Ker, Dirk Kramers, Luc du Bois.
  • La polémique s’estompe entre Team New Zealand et le defender Oracle, en effet, Grant Dalton, CEO d’ETNZ a repris en détail le protocole lors d’une conférence de presse, il estime que les chances de remporter cette 35 ème America’s Cup restent fortes malgré les avantages du defender. Ceux-ci sont désormais largement minorés par rapport aux premières réactions, notamment sur le fait de naviguer à deux bateaux.
  • Côté français, les réactions du potentiel Team France sont également assez consensuelles :
  • La date du 8 août pour le règlement des premiers droits d’inscription (1.075.000 US$) vous convient-elle et aurez-vous les moyens de payer ?

Louis Noël Viviès : « Le protocole précise que les coûts de l’organisation sportive de la prochaine America’ Cup devront être supportés à part égale par l’ensemble des concurrents. Ces droits d’inscription, qui peuvent paraître élevés, sont aussi destinés à avoir un arbitrage et une organisation sportive indépendants du Defender. Cela a un coût, mais qu’il faut le mettre en perspective puisqu’il ne représente que 3% du budget global d’une campagne. Si Team France se lance à l’attaque de la 35ème AC, c’est avec des moyens cohérents avec ses ambitions et ce premier versement est donc incontournable ! »

    •   Sportivement, que pensez-vous des quatre échelons de sélection :
      1. America’s Cup World Series en AC 45
      2. America’s Cup Qualifier (2 round robin)
      3. America’s Cup Challenger Playoffs
      4. America’s Cup avec 1 point d’avance pour le challenger si il est aussi le vainqueur des America’s Cup Qualifier
      Franck Cammas : « Les sélections vont commencer très tôt (dès l’année prochaine, en AC45) et déjà on sera dans le vif de la compétition avec des points à gagner ! C’est plutôt positif d’être dans l‘obligation de se mesurer régulièrement avec les autres team de l’America’s Cup et donc acquérir de l’expérience et progresser lors des ces régates de très haut niveau. Cela permettra aussi de sélectionner et de former un équipage performant pour Team France qui œuvrera ensuite sur l’AC62. On a besoin pour cela de mettre les équipiers sous pression très tôt et donc cela va nous permettre d’arriver préparé pour les régates finales sur le grand catamaran, régates qui demeurent l’objectif ultime et important de cette aventure»
    •   Technologiquement, le droit qu’à le Defender de construire deux bateaux contre 1 aux Challengers constitue t’il un avantage considérable ? Michel Desjoyeaux : « Dans l’histoire de la Coupe, le Defender, qui fixe bon nombre de règles, a pour principal objectif de conserver son titre. Beaucoup de choses dans l’America’s Cup sont basées sur ce principe. Contrairement aux challengers, il navigue seul et n’a donc pas l’opportunité de tester son bateau face à des concurrents. Il est donc assez logique qu’il s’octroie le droit de construire deux bateaux contre un par challenger. »
    • Est-il gênant de ne pas connaître qu’en février 2015 le lieu des différentes villes accueillant les sélections et l’America’s Cup ? Est-ce là encore une manœuvre du Defender pour tirer un avantage ?
      Michel Desjoyeaux : « Le projet de jauge dont nous disposons est très contraignant et la marge de manœuvre des designers est millimétrée. Le choix du plan d’eau ne devrait pas beaucoup influer sur la performance des bateaux. D’autant plus que selon les bruits qui circulent, on devrait naviguer sur une mer plutôt plate. Il faut aussi se mettre à la place du Defender qui organise ces régates. C’est un énorme travail qui demande du temps. »

Le point sur la 35ème Coupe de l’America

La prochaine Coupe de l’America devrait avoir lieu en 2017, Larry Ellisson, patron d’Oracle et defender, devrait dévoiler le protocole à la fin du mois. Une interview de celui-ci et une autre du CEO du team américain, Russell Coutts, laissent craindre un changement radical du mode de sélection des challengers.

Jusqu’ici les équipes inscrites intégraient la Louis Vuitton Cup, et le vainqueur de cette compétition accédait à la finale de la Coupe de l’America face au defender. Il semblerait que ce mode de sélection change totalement, les équipes souhaitant participer aux régates de sélection devraient disputer un championnat en AC45 en 2015 et 2016, il y aurait deux divisions, une atlantique et une pacifique, avec une régate par pays participant. Seuls les deux premiers de chaque « divison » auraient accès à l’équivalent de la Louis Vuitton Cup (il est quasiment acquis que le géant du luxe français ne sponsorisera plus l’épreuve). Les équipes s’engageant sur le circuit AC45 ne seraient donc pas sûres de disputer les régates en AC60… Dans ce contexte, comment envisager qu’un sponsor puisse engager de grosses sommes, débuter des études sur le gros catamaran à aile (AC60), sans avoir l’assurance de construire ce bateau et de disputer les régates de sélection en 2017…

Trois défis de la zone « Europe/Atlantique » semble disposer d’un budget : Luna Rossa qui bénéficie du soutien de Prada à hauteur de 50 millions d’euros jusqu’en 2017, Artemis qui conserve ses marins (Outtridge, Peyron) et étoffe son équipe architecturale (Michel Kermarec, Thiha Win, Adam May, Nico Rousselon) et le Ben Ainslie Challenge qui semble disposer d’un budget de 90 millions d’euros. Avec le protocole « actuel », au moins une de ces équipes serait éliminée à l’issue des deux prochaines saisons, sans pourvoir disputer les phases finales de sélection. Côté Pacifique, les organisateurs espèrent des défis coréen, chinois ou japonais, en plus des actuels défis néozélandais, australiens et du defender américain.

Le lieu de cette 35 ème Coupe de l’America pourrait être Hawai, alors que San Francisco avait été un vrai succès côté météo et oragnisation.

Oracle Team USA remporte la 34ème America’s Cup

Emirates Team New Zealand n’aura pas démérité sur cette ultime régate, Dean Barker remportait le départ sous le vent d’Oracle et passait la bouée 1 en tête, le skipper kiwi parvenait à contrôler son adversaire sur le bord de portant.

James Spithill choisissait la bouée de droit à la porte 2, ETNZ s’engageait à gauche, sur la remontée au vent, Oracle revient de nouveau sur le catamaran kiwi et finit par passer son adversaire, grâce à une meilleure vitesse de fond et de meilleures relances, ETNZ perdant une à deux longueurs sur chaque virement, le delta est sans appel à la porte 3 avec 30 secondes d’avance pour Oracle Team USA, le delta se creuse encore un peu sur le portant.

© ACEA / RICARDO PINTO

James Spithill, Ben Ainslie, Tom Slingsby et l’équipage d’ORACLE Team USA remportent cette manche avec 44 secondes d’avance et par conséquent conserve la Coupe de l’America.

© ACEA / RICARDO PINTO

Les américains auront fait des progrès fulgurants tout au long de cette America’s Cup, avec 11 victoires, contre 8 pour les néo-zéds, suite à la pénalité de 2 points consécutives à la tricherie sur les America’s Cup World Series. Le score final avec pénalités est donc de 9-8 en faveur des américains.

ETNZ et Oracle Team USA au pied du mur

Le challenger Emirates Team New Zealand et le defender Oracle Team USA disputeront dans quelques minutes la dernière manche de la 34ème America’s Cup. Les deux équipes sont désormais à égalité de points : 8-8, l’équipe qui gagnera la manche de ce soir remportera la coupe.

Le rapport de force s’est inversé au cours de ce mois de compétition, si Emirates Team New Zealand semblait affuté dès le départ avec de manoeuvres fluides et une bonne vitesse, le team américain a nettement haussé son niveau que ce soit en vitesse, en cohésion de l’équipage ou en tactique, l’arrivée de Ben Ainslie n’y étant à priori pas étrangère avec des décisions parfois radicales mais payantes.

© ACEA / RICARDO PINTO

Oracle Team USA a enfoncé le clou sur la seconde manche d’hier ;sur la première ETNZ avait écopé de deux pénalités avant le départ, rendant toute chance de victoire illusoire ; les américains ont passé les deux premières marques en seconde position, puis ils ont réduit le delta sur le bord de près avant de recoller à leur adversaire. Les néo zélandais choisissent de virer sous le vent des américains pour garder la droite alors qu’ils sont prioritaires, l’AC72 d’Oracle est lancé alors que celui des néd-zéd sort de son virement, les deux bateaux vont jusqu’au bord du parcours, et virent de concert, les américains sont plus rapides et remontent mieux au vent, ils prennent la tête de la course et choisissent le bon côté du plan d’eau, les kiwis subissent et perdent petit à petit du terrain pour échouer à 1km de leur adversaire.

L’équipage de Dean Barker n’a plus qu’une chance d’inverser la tendance ce soir, à suivre dans les minutes qui viennent.

Les néo-zélandais à un point de la victoire

Emirates Team New Zealand a remporté hier l’unique manche du huitième jour de finale de la 34ème America’s Cup face à ORACLE TEAM USA portant le score à 8-1. Pour gagner l’America’s Cup, une des deux équipes doit glaner 9 points, les kiwis sont donc désormais à un point de la victoire de cette 34ème Coupe de l’America.

Emirates Team New Zealand a dominé Oracle Team USA sur une bonne partie de la manche et finissait par s’imposer avec  15 secondes d’avance. Dean Barker réussissait un superbe départ en dominant largement Jimmy Spithill, en le lofant, prenant un avantage de 3 secondes à la bouée n°1. L’écart augmentait au fur et à mesure de la régate avec des écarts de 6, 17 et 18 secondes aux bouées suivantes.

Oracle n’a pris la tête que furtivement sur le près, mais les kiwis ont rapidement repris le dessus et ont de nouveau fait un joli coup tactique au  passage de la bouée 4 en obligeant les américains à s’écarter de la layline et les contraignant à passer la bouée à faible vitesse, perdant ainsi quelques secondes, ce qui leur permettait de gagner de cette régate.

L’analyse de Christian Karcher

Dean Barker, skipper d’Emirates Team New Zealand : « Nous restons sur nos gardes car nous ne savons jamais quelle tournure peuvent prendre les choses, même si près du but. Aujourd’hui les éléments ont joué en notre faveur. Nous étions en tête au départ et sur le premier bord puis de nouveau au coude-à-coude car les deux catamarans sont similaires en termes de performances ».

« Chaque point est si difficile à engranger. Nous y allons pas à pas et nous essayons de garder la tête froide après chaque victoire ».

La seconde manche du jour était annulée pour cause de vent forcissant avec un courant sortant s’accentuant également.

Les équipages se sont retrouvés ce soir pour une nouvelle régate, la deuxième étant de nouveau annulée alors que la procédure avait été lancée. Cette fois-ci, James Spithill dominait son adversaire, l’obligeant à une manoeuvre à quelques secondes du départ, permettant au team américain de prendre l’avantage à la bouée n°1. Les kiwis ne parviendront pas à revenir, Oracle Team USA ramenant le score à 8-2.

La prochaine régate aura lieu demain soir à 22h15.