Transat Québec Saint Malo, victoire et record pour Spindrift 2 en ultime, Arkema vainqueur en Multi50′

Le maxi trimaran Spindrift 2 de Yann Guichard et Dona Bertarelli remporte cette transat Québec Saint Malo dans la catégorie Ultime. L’équipage  aura bouclé cette course en un peu plus de six jours, améliorant le record de l’épreuve jusqu’ici détenu par Loïck Peyron (7 jours 20 heures 24 minutes) à bord du trimaran Orma Fujicolor II en 1996.

Son seul adversaire en « Ultime », le MOD 70 Musandam-Oman Sail avait chaviré à environ 700 milles du Canada. L’équipage a été récupéré par un cargo et déposé à Terre Neuve.Sidney Gavignet, Fahad Al Hasni et Alex Pella ont rejoint leurs foyers respectifs, tandis que Damian Foxall et  Mayeul Riffet, tentent de mettre en place une opération de récupération du trimaran.

Arrivée de Spindrift TQSM 2016 from Transat Québec St-Malo on Vimeo.

Yann Guichard, skipper de Spindrift 2 :
« On est vraiment très contents de remporter cette course. On l’imaginait un peu au départ qu’on descendrait en dessous de 7 jours mais finir à 6, c’est un beau chrono. Toute l’équipe a fait un super travail. J’avais participé à la transat en 2004, malheureusement j’avais du abandonner au milieu de l’Atlantique, donc là de la finir et de battre en plus le record c’est génial. C’était assez incroyable la traversée du Saint Laurent. C’était très étroit au départ et les premiers 50 milles sont assez difficiles. Heureusement nous sommes partis au portant avec Oman Sail. Cela a été une belle bagarre avec des rebondissements : un coup nous étions devant, l’autre coup c’était eux. On a finalement réussi à s’échapper juste avant la bouée de Gaspé sur un petit coup tandis qu’il reste dans une zone sans vent. Les meilleurs souvenirs sont cette sortie du Saint Laurent et le passage de Saint Pierre où il y avait du monde qui nous attendait en début de nuit avec 40 nœuds de vent, c’était un moment assez incroyable. Tout s’est bien passé à bord, on avait trois nouvelles personnes dont deux anglais. Ils se sont tout de suite acclimatés et ont pris la mesure du bateau. L’esprit était fantastique, le bateau est en parfait état il est prêt à repartir demain pour refaire une traversée de l’Atlantique ou faire un tour du monde. Avec Dona nous avons réussi à créer une équipe qui nous ressemble avec des personnes qui sont passionnées de la mer et aussi de la performance et là on l’a bien prouvé avec le bateau que nous étions capables de le mener rapidement à travers l’Atlantique. Le programme c’est de rester quelques jours ici à Saint-Malo où l’accueil a été très chaleureux, puis de ramener le bateau à notre port d’attache de la Trinité-sur-Mer et le préparer pour le prochain objectif qui est le Trophée Jules Verne l’hiver prochain ».

Dona Bertarelli, barreur régleur à bord de Spindrift 2 :
« C’était fantastique sportivement et humainement. Cela faisait plusieurs années que je voulais faire la Transat Québec Saint-Malo. La course est magnifique, le départ à Québec, le Saint Laurent, passer toutes ces marques qui sont historiques et mythiques comme le rocher Percé, Saint-Pierre-et-Miquelon et le Fastnet et puis l’arrivée ici à Saint-Malo, il y a plusieurs courses dans la course. Nous avons navigué à une vitesse réduite dans le Saint Laurent car il y a même des endroits où il y a des limitations de vitesse pour protéger les Belugas et on a également fait très attention à tous les cétacés qu’il y a dans la zone avant de pouvoir accélérer dans l’Atlantique. Il y a une multitude de choses dans cette course qui fait qu’elle est très belle et très spéciale. Nous sommes très contents d’avoir battu le record de Loick Peyron. C’est difficile de battre les records quand c’est un départ de course car on ne peut pas choisir notre départ et on doit donc composer avec la météo qui se présente. On a surtout pas eu beaucoup de vent sur l’arrivée ! Maintenant c’est un très beau chrono et on est fiers d’avoir fait ce qu’on a fait aujourd’hui »

 

En Multi50′, les arrivées se sont enchainées cette nuit, Arkema, skippé par Lalou Roucayrol  remporte la Transat Québec Saint-Malo, dans la catégorie Multi50 en 9 jours 9 heures 00 minute et 58 secondes, à la moyenne de 13,6 nœuds (3 254 milles nautiques sur le fond, à la moyenne de 14,46 nœuds).

Thierry Bouchard et son équipage parvenaient à accrocher la seconde place dans la catégorie sur Ciela Village en 9 jours, 10 heures, 42 minutes et 30 secondes, à la moyenne de 13,45 nœuds (3 214,60 milles nautiques sur le fond, à la moyenne de 14,18 nœuds).

Gilles Lamiré et ses hommes prenaient la 3ème place en Milti 50 à cinq minutes de Ciela Village seulement avec un temps de 9 jours, 10 heures, 47 minutes et 53 secondes, à la moyenne de 13,45 nœuds (3 272,65 milles nautiques sur le fond, à la moyenne de 14,43 nœuds).

Arrivée de French Tech Rennes Saint-Malo (VNR) from Transat Québec St-Malo on Vimeo.

 

Lalou Roucayrol, skipper d’Arkema :
« Une Transat extraordinaire! L’Atlantique en 4 jours, c’est fantastique pour nos Multi50 qui sont finalement des gros tris de sport. Très content pour l’équipage aussi. On a monté cette équipe avec César Dohy avec qui j’ai fait la Transat Jacques Vabre et Etienne Carra qui est mon préparateur et mon convoyeur. Il fallait quelqu’un à la navigation pour faire le lien. C’est Karine Fauconnier qui s’y est collée. Le bateau n’est pas facile et il fallait beaucoup de cohésion car c’est plus un bateau de solitaire. Je retiens la première victoire du bateau en transat, mais aussi ce beau travail d’équipe. On a des images plein la tête, les baleines de la Gaspésie, le passage magique à Saint Pierre et Miquelon. La passe à Henry est un goulet très étroit. On s’y est trouvé empétolé, sous la lune et les étoiles avec  des milliers d’oiseaux qui pillaient… étonnant. J’ai aussi eu une rencontre avec une baleine qui est sortie de l’eau 50 mètres devant le bateau. J’ai poussé la barre pour l’éviter, mais quelle belle vision. L’Atlantique a été très favorable, avec des conditions de record. On était en avant de la dépression, avec le vent qui rentrait sans avoir encore levé la mer. Cette Classe Multi50 est formidable. On est arrivé dans un mouchoir de poche au bout de 9 jours très intenses. »

 

Thierry Bouchard, skipper de Ciela Village :
« Pas du tout déçu, bien au contraire de cette deuxième place. La course a été magnifique, très engagée, très sportive, avec une arrivée super serrée. Gilles Lamiré était dans le rétro. Lalou était le plus rapide. La classe est homogène, malgré les architectes très différents. Ce sont les hommes qui ont fait la différence. Cette transat est extraordinaire. Du côtier dans le Saint Laurent, avec les courants, les vents très difficiles. L’Atlantique a été clément, et la Manche, comme d’habitude, très compliquée. Les trois bateaux battent le record, preuve de l’intensité de la course. J’ai adoré la régate au contact dans le Saint Laurent. »

Gilles Lamiré, skipper de la French tech Rennes Saint-Malo :
« Je suis fatigué. Je n’ai pas dormi depuis 36 heures. On s’est bagarré à couteaux tirés, entre marins qui s’apprécient. Les bateaux sont différents mais marchent superbement. Ces bateaux sont magiques, fantastiques. La Classe mérite de se développer davantage. On a eu de très belles conditions météos, pour tous battre le record. Personne n’a jamais rien lâché. Tous les passages de marques ont été magiques, Gaspé notamment. On a pris la tête dans la baie de Gaspé, au milieu du souffle des baleines. Incroyable. Je navigue avec des amis. Yvan Bourgnon est un grand marin qui nous fait progresser. Le projet continue de progresser depuis 10 ans et on va continuer ainsi… »

Transat Québec Saint-Malo : chavirage de Musandam-Oman Sail

Le trimaran Musandam-Oman Sail (MOD70), mené par Sidney Gavignet qui est engagé sur la Transat Québec Saint-Malo, a chavité tôt ce dimanche matin.
Le skipper français et ses équipiers omanais, Fahad Al Hasni, Sami Al Shukaili et Yassir Al Rahbi. ainsi que Damian Foxall sont en sécurité sur le bateau retourné, qui se situe à environ 450 milles nautiques à l’est de St-Pierre et Miquelon, au large du Canada.

Baptiste Morel/Voile-Multicoques.org

Baptiste Morel/Voile-Multicoques.org

Les opérations de sauvetage sont en cours afin de ramener les marins à terre.

Les Multi50 ouvrent la route sur cette transat (avec un départ dimanche dernier, alors que les deux ultimes engagés n’étaient parti que mercredi) et entament la dernière ligne droite avec moins de 850 milles avant l’arrivée.  Arkema mené par Lalou Roucayrol, est toujours sous la menace de Gilles Lamiré (French Tech Rennes St-Malo) et de Thierry Bouchard (Ciela Village) qui sont à une trentaine de milles du leader.

L’autre ultime en course, Spindrift 2 de Yann Guichard et Dona Bertarelli, poursuit sa route à haute vitesse, le trimaran a dépassé l’ensemble de la flotte des 40′ et prépare également son atterrissage sur la Bretagne.

 

Actual remporte le record SNSM devant Prince de Bretagne, Musadam Oman Sail décroche le record du tour de l’Irlande

Yves Le Blévec et Lionel Lemonchois avaient choisi de courir sur le record SNSM, en équipage sur un parcours de 430. C’est finalement Actual qui a coupé la ligne en premier avec une trentaine de minutes d’avance sur Prince de Bretagne, qui vient tout juste d’être remis à l’eau.
Les deux équipages ont bataillé dur pendant un peu moins de 20h, avec de nombreux changements de leaders.

Yves Le Blévec : « C’était engagé ! Nous étions vent de travers, avec un peu de mer. Les conditions n’étaient pas faciles, mais tout s’est parfaitement bien passé, nous n’avons eu aucun souci technique. Nous avons fait une belle trajectoire, notamment grâce à Isabelle Joschke qui était à la navigation. La présence de Jean-Baptiste Levaillant est quant à elle toujours aussi précieuse et efficace à bord. Toutes les manœuvres ont été réussies, nous avons bien échangé, c’était vraiment une belle navigation, très riche et positive. Nous avons fait plusieurs fois des pointes à plus de 35 nœuds et une très bonne moyenne au-dessus de 30 nœuds une bonne partie de la nuit ! »

En Irlande et là aussi après de multiples changements de leader c’est Sidney Gavignet, accompagné de Damian Foxall, Jean Luc Nélias, Fahad Al Hasni, Yasir Al Rahbi et Sami Al Shukaili sur le MOD70 Musandam-Oman Sail qui remportent la Volvo Round Ireland Race. L’équipage aux couleurs du sultanat s’impose notamment face aux deux autres MOD70 engagés, Phaedo 3 et Concise 10 qui terminent à moins de 6 minutes du vainqueur.

© Lloyd Images

Sidney Gavignet et ses hommes décrochent également le record du tour de l’Irlande en 38 heures 37 minutes sept secondes.

L’actualité des ultimes

  • Aux Etats Unis, Tritium Racing, l’ex 60′ ORMA allongé à 72′  a été remis à l’eau pour participer à la Newport to Ensenada Yacht Race, le trimaran sera skippé par Ryan Breymaier. Il est équipé de foils plus longs achetés à Artemis racing, la dérive centrale a été supprimée.
    Orion, le MOD 70 (ex Veolia) sera également sur la ligne de départ, tout comme l’ex Groupama 3, Mighty Merloe.
  • Lloyd Thornburg et son équipage continuent leur programme avec toujours autant de succès, sur le MOD 70 Phaedo3. Ils signent une nouvelle victoire en temps réel aux Voiles de St Barth.
    Phaedo³ at Les Voiles de St Barth 2016 from Ocean Images on Vimeo.

    Un article du Monde sur le parcours du propriétaire de Phaedo3 : ICI.

  • Oman Sail a remis son MOD 70 Musandam à l’eau la semaine dernière. Sidney Gavignet devrait aligner le trimaran sur la Québec Saint Malo et sur des courses du RORC (sur lesquelles devraient être présents les MOD 70 Concise 10 et Phaedo3
  • Le Gitana Team poursuit le développement de son Multi70 Edmond de Rothschild. Le trimaran navigue régulièrement, l’équipe a atteint son objectif de faire voler Gitana XV au large.
    Sébastien Josse, skipper du Gitana Team : « La théorie est une chose et la pratique une autre. Malgré la qualité des intervenants du projet et les progrès faits en termes de calculs numériques, rien ne remplace les milles sur l’eau. Pouvoir bénéficier d’une plate-forme telle que Gitana XV durant cette période de réflexion puis de construction du futur Maxi est une chance incroyable que nous avons su exploiter au maximum.

    Cette deuxième campagne d’essais dédiée au vol est plus que positive ! Les navigations que nous réalisons actuellement sont juste incroyables, tellement que je ne pensais pas vivre ça un jour…  Avec nos nouveaux appendices, nous avons dépassé des vitesses que nous n’espérions pas atteindre dans cette configuration ou tout du moins pas aussi rapidement ! Et puis la vitesse est une chose très importante mais ces dernières navigations nous ont également énormément appris sur le comportement du bateau, qui est très clairement différent de ce que nous connaissions jusqu’à présent ; le bateau ne flotte plus, il vole sur deux lames… Nous avons passé un cap très important. Les enseignements sont aussi très intéressants sur les erreurs à ne pas commettre dans l’avenir tant dans nos choix architecturaux que sur les systèmes embarqués. Le bureau d’études dispose ainsi de nombreuses données pour poursuivre ses recherches. Le travail ne s’arrête jamais et l’état de la mer est encore un facteur sur lequel nous devons progresser !»
    http://www.youtube.com/watch?v=j2y2az8A124

    Ces recherches effectuées sur le 70′, sous la houlette de Guillaume Verdier et du bureau d’études du team est d’appliquer celles-ci sur le maxi trimaran en construction chez Multiplast.
    Ce Gitana Maxi fera 33m de long par 22 de large, est donc en dehors du cadre architectural du Collectif Ultim. Un autre point de désaccord entre le team et le collectif concerne l’asservissement des appendices, la technologie développée par le Gitana Team étant rejetée par le collectif.
    Plus d’infos dans Tip&Shaft.

  • Spindrift 2 sera remis à l’eau le mois prochain, Yann Guichard et Dona Bertarelli devraient de nouveau tenter le Jules Verne cette hiver, une participation à la Transat Jacques Vabre est également envisagée.
    http://www.youtube.com/watch?v=g9hbz_yQuco
  • Idec Sport et son skipper Francis Joyon retenteront également l’expérience autour du monde en équipage cet hiver. D’ici là le skipper envisage une tentative de record des 24h en solitaire si une fenêtre se présente.
    L’interview du skipper : ICI.
  • Les trois membres actuels du Collectif Ultim sont en plein préparation de The Transat bakerly.
    François Gabart sur Macif et Thomas Coville sur Sodeb’O ont effectué des entrainements en commun organisés par le Pôle Finistère Course au Large.
    Yves Le Blévec a remis Actual a l’eau au début du mois sans grosses modifications

    Yves Le Blevec, skipper d’Actual : « Nous sommes déjà dans la procédure de départ pour The Transat. Je ne pourrais pas m’entraîner comme je l’avais prévu, mais nous nous adaptons. L’objectif, dans le temps qui nous est imparti, est de travailler les priorités. Je ne me fixe pas d’autres impératifs sportifs sur cette transat que de naviguer de la façon la plus sécuritaire possible, tout en restant performant bien sûr. Nous n’en sommes encore qu’au tout début du projet, assurer la sécurité du bateau, c’est assurer celle de notre programme. »

    François Gabart, skipper de Macif : « Le temps de préparation pour The Transat étant assez court (prologue le 23 avril à Saint-Malo, départ le 2 mai de Plymouth), ma priorité est de maîtriser au mieux les manœuvres en solo, ce qui est loin d’être évident . Par exemple, la semaine dernière, nous avons eu une navigation de 18 heures au total. J’ai fait cinq empannages, cinq virements et trois changements de voiles. J’ai passé plus de la moitié du temps à tourner les manivelles, c’était assez costaud !»

    • Thomas Coville qui participera donc à The Transat bakerly, s’alignera autour du monde en solitaire cet hiver. Tip&Shaft revient sur la concurrence face à Macif dans la newsletter du 15 avril, l’ex Géronimo a un petit déficit de performance face au dernier trimaran sorti de chantier (avant celles à venir de Banque Populaire IX et de Gitana Maxi), la question d’un nouveau bateau a été évoquée par le skipper auprès de son sponsor. Celui-ci préfère que le skipper exploite au maximum le bateau actuel étant donné les échéances à venir (Route du Rhum 2018 et Tour du monde en course en 2019). Thomas Coville envisage cependant un changement de flotteurs afin de gagner du poids, mais ce projet n’est pas d’actualité pour l’instant.

Oman Sail annonce la fin des recherches de l’équipier disparu en mer

Le CEO d’Oman Sail a annoncé la fin des recherches de Mohammed Al Alawi, le marin de 26 ans, porté disparu depuis 9 jours en Méditerranée.

L’équipier du MOD 70 est passé par dessus bord lors du convoyage du trimaran vers Trieste.
Le dispositif de recherche était composé des gardes côtes italiens et croates, ainsi que du MOD et de différents semi rigides et aéronefs affrétés par le team omanais.

Malgré cet important dispositif les recherches n’auront pas permis de retrouver Mohammed Al Alawi.

Baptiste Morel/Voile-Multicoques.org

Baptiste Morel/Voile-Multicoques.org

Un équipier du MOD 70 Musandam Oman Sail porté disparu

Un des équipiers omanais du trimaran MOD70 Musandam-Oman Sail est porté disparu depuis ce matin.
Baptiste Morel/Voile-Multicoques.org

Baptiste Morel/Voile-Multicoques.org

Le marin est passé par dessus bord à 5h ce matin, alors que le multicoques naviguait dans 15  à 17  noeuds de vente, au large de la Croatie.
Les recherches se sont rapidement mises en place et sont menées par les garde-côtes croates et italiens, il semblerait que le disparu ne portait pas de gilet de sauvetage.
L’équipier disparu est Mohammed Al Alawi, 26 ans.
L’équipage était composait de cinq personnes: Sidney Gavignet le skipper, Richard Mason, Sami Al Shukaili, Hussein Al Jabri et Al Mohammed Al Alawi.

Le MOD70 devait rejoindre Trieste pour des relations publiques avant de rejoindre Malte pour prendre  le départ de la Rolex Middle Sea Race 2015.

GC32 Racing Tour : dernière journée annulée, Alinghi vainqueur de l’étape marseillaise, Sultanate of Oman champion de la saison 2015

Le vent aura eu raison de la dernière journée du Marseille One Design, ultime étape du Bullitt GC32 Racing Tour. Après deux jours de vent faible, la situation avait bien changé ce matin sur la citée phocéenne ; les équipages ont rejoint le plan d’eau avec 30 noeuds établis mais de fortes rafales à plus de 40 noeuds ont incité le comité à renvoyer la flotte des catamarans à foils au port.

© Sander van der Borch/ Bullitt GC 32 Racing Tour

Le classement reste donc figé, Alinghi mené par Morgan Larson remporte l’étape marseillaise avec 3 points d’avance sur Spindrift racing et 5 sur Sultanate of Oman.

Au classement général, la victoire revient à Sultanate of Oman après cinq étapes disputées à travers l’Europe, Alinghi termine 2nd à un point du vainqueur. Spindrift racing, mené par Yann Guichard termine 3ème au classement général, malgré son absence sur l’étape de Cowes. Armin Strom termine 4ème devant Team Engie.

La flotte de GC32 est désormais bien présente au quatre coins du globe, reste à voir comment vont se répartir les différents teams, puisque les Extreme Sailing Series adoptent le catamaran monotype à foils la saison prochaine. Le circuit international devrait intéresser certaines équipes engagées ou non sur le GC32 Tour.
Il est probable que le circuit européen perdure, puisque le sponsor Bullitt a signé pour deux saisons, les calendriers des deux circuits devraient s’adapter afin de permettre aux équipes de jouer sur les deux tableaux.

Voile-Multicoques.org/Baptiste Morel

Voile-Multicoques.org/Baptiste Morel

Classement général du Bullitt GC32 Racing Tour

GC32 Alinghi en tête, Spindrift racing en embuscade avant la dernière journée

Le petit temps a dominé hier et aujourd’hui à Marseille, où se déroule la dernière étape du Bullitt GC 32 Racing Tour. Les catamarans monotypes ont peiné à monter sur leurs foils dans des vents souvent inférieurs à 10 noeuds.

© Sander van der Borch/ Bullitt GC 32 Racing Tour

Alinghi est parvenu à conserver la tête de la flotte mais voit son leadership menacé par Spindrift racing. Yann Guichard et son équipage ont affiché une belle vitesse dans ces petits airs et ont profité de quelques faiblesses de Sultanate of Oman pour prendre la seconde place du classement provisoire de l’étape marseillaise, avec deux points de retard sur le bateau suisse mené par Morgan Larson.

L’équipage de Sultanate of Oman après une journée difficile hier, a augmenté son niveau de performance aujourd’hui et pointe en 3ème place à deux points de Spindirft racing.  Sébastien Rogues sur Team Engie, termine sur une bonne note, avec une victoire de manche lors de l’ultime régate du jour.

Armin Strom est en difficulté dans la pétole et se classe 5ème du provisoire.

La dernière journée de régate de ce Bullitt GC 32 Racing Tour aura lieu demain, et devrait sacrer Sultanate of Oman comme vainqueur de la saison, si l’équipage parvient à maintenir sa 3ème place, ce qui fait peu de doute.

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GC32 : Alinghi leader à l’issue de la 1ère journée du Marseille One Design

La première journée du Marseille One Design se déroulait aujourd’hui.

Cinq équipages de GC32 sont au rendez vous de cette dernière étape de la saison du Bullitt GC32 Racing tour : Alinghi, Sultanate of  Oman, Spindrift racing, Armin Strom Sailing Team et Team Engie.

Alinghi a déroulé une journée quasi parfaite, avec quatre victoires et manches, une 4ème et une 3ème places. L’équipage suisse pointe en tête du provisoire avec quatre points d’avance sur Sultanate of Oman.

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Baptiste Morel/Voile-Multicoques.org

Baptiste Morel/Voile-Multicoques.org

Oman Sail engagé sur deux fronts cette fin de semaine, l’avant dernière manche des Extreme Sailing Series  et la dernière du Bullitt GC32 Racing Tour, a changé d’équipage  pour cette ultime étape.
Le catamaran a été confié à un équipage expérimenté ; puisque quatre des cinq équipiers sont issus de l’équipage du challenger suédois pour l’America’s Cup, Artemis Racing. Nathan Outteridge, Iain Percy, Iain Jensen, Kalle Torlen sont associés à Luke Parkinson sur le bateau aux couleurs du Sultanat.
Ils se sont montrés les plus incisifs sur les départs en pointant en tête à la première bouée sur 3 des 6 manches courues aujourd’hui.

Spindrift racing, mené par Yann Guichard et Armin Strom Sailing sont 3 et 4ème à l’issue de la journée de course, avec respectivement 20 et 21 points, rien n’est perdu pour ces deux équipages qui pourront profiter des trois journées restantes pour revenir sur leurs adversaires.

Team Engie de Sébatien Rogues pointe en 5ème place, avec seulement 3 points de retard par rapport à la 3ème place du provisoire.

Voile-Multicoques.org/Baptiste Morel

Voile-Multicoques.org/Baptiste Morel

Les équipages ont terminé la journée par des runs de vitesse sur 600m (hors compétition) sur lesquels Armin s’est imposé avec une seconde d’avance sur Alinghi.

Reprise des régates demain à 12h.

Les Extreme Sailing Series adoptent le GC32 comme nouveau support en 2016

Les Extreme Sailing Series se dérouleront comme prévu sur un multicoque à foils pour leur 10ème saison en 2016.

Les organisateurs ont finalement opté pour un bateau existant en adoptant le catamaran GC32. Ce monotype navigue depuis plusieurs années et a déjà démontré sa fiabilité et des performances spectaculaires.

Ce passage au foiler nécessitera une adaptation du format des Extreme Sailing Series qui se déroulaient jusqu’ici essentiellement en stade nautique. Le circuit incluera désormais des épreuves pro-am sur des parcours réduits et des épreuves sur plan d’eau ouvert quand la configuration des villes-étapes le permettra. Saint-Petersbourg, Cardiff et Sydney sont d’ores et déjà prévus au programme 2016.

Baptiste Morel/Voile-Multicoques.com

Baptiste Morel/Voile-Multicoques.com

OC Sport a passé une commande de catamarans GC32 afin d’assurer la participation des équipes au circuit 2016.

OC Sport, l’organisateur des Extreme Sailing Series et The Great Cup, celui du circuit GC32 souhaitent  développer à moyen terme une série d’événements sur différents continents qui seront un vivier pour les Extreme Sailing Series qui constituera le circuit « élite ». Les deux sociétés souhaitent également organiser un Championnat du Monde annuel de GC32, accessible à tous les bateaux existants.

Voile-Multicoques.com/Baptiste Morel

Voile-Multicoques.com/Baptiste Morel

Andy Tourell, Directeur des Extreme Sailing Series explique : “le plan à moyen terme est d’organiser des circuits de GC32 sur les différents continents destinés aux équipes professionnelles et aux propriétaires privés, qui pourront ensuite accéder au circuit mondial des Extreme Sailing Series. C’est une période très intéressante pour les Extreme Sailing Series et les GC32. Nous avons toujours cherché des façons d’innover dans notre sport et une fois de plus, nous ouvrons de nouvelles portes dans le milieu de la voile, à la fois par le développement d’une pyramide sportive mondiale et en faisant régater ces bateaux à foils en flotte sur nos parcours en stade nautique, ce qui constitue une première”.

“OC Sport continuera de travailler avec les équipes et nos partenaires pour garantir le succès à long terme des Extreme Sailing Series, en portant notamment nos efforts sur la recherche et le développement. Les années à venir s’annoncent passionnantes pour notre sport, que ce soit pour les marins, pour les équipes, pour les sponsors, pour les chantiers de construction que pour nous en tant qu’organisateurs d’événements”.

Rien n’a été dévoilé concernant le plateau de la prochain saison, une partie de la flotte de la Bullitt GC32 Racing Tour devrait intégrer les ESS, comme Alinghi, ou Oman Sail (qui est en largement en tête des ESS 2015 et du circuit GC32) et qui pourrait poursuivre avec deux bateaux.

La situation est moins certaine pour d’autres équipes notamment pour les deux équipes françaises participant au circuit GC32 Spindrift racing et Engie dont la communication est plutôt tournée vers les pays frontaliers de la France.

Certains teams des Extreme Sailing Series devraient également poursuivre l’aventure en foiler, dont Red Bull, qui sponsorise déjà un circuit foiler, le Red Bull Foiling Generation (sur Flying Phantom).