L’équipe détentrice de la Coupe de l’America a sorti de chantier son second catamaran AC72, qui disputera l’America’s Cup en septembre, le dessin des coques semble être une évolution d’USA 17 (1er AC72 de l’équipe), cependant la position des foils diffère puisque ceux-ci sont désormais en arrière du bras de liaison, ce bras parait plus en avant que sur la première plate forme.
Ce nouveau multicoque devrait naviguer dans les jours qui viennent. Du côté des challengers, Luna Rossa, l’équipe italienne a réceptionné son A72 à San Francisco et met en place sa base technique sur place, les néo-zélandais devraient quant à eux recevoir l’ensemble de leur matériel (ailes et bateaux) fin mai.
L’équipe suédoise Artemis Racing qui a toujours un déficit de navigation par rapport à ses adversaires de la Louis Vuitton Cup devrait poursuivre ses entrainements sur son premier catamaran avant d’assembler le second. Le bateau numéro 1 ne semble toujours pas en mesure de « voler » suite aux modifications apportées lors du dernier chantier.
Terry Hutchinson et son équipage devaient effectuer des tests avec leur AC 72 avant de gréer l’aile rigide et de baptiser le catamaran aujourd’hui, le programme a vite été annulé, en effet au cours du remorquage, les bruits suspects au niveau des étraves ont été entendus.
Le bateau a donc rejoint le hangar du team suédois par sécurité, afin d’analyser la structure des coques.
Après le chavirage d’Oracle Team USA, cette avarie est un nouveau coup dur pour la préparation de la prochaine Coupe de l’America, seul Emirates Team New Zealand n’a pas connu d’avarie grave sur son catamaran, le sistership de celui-ci, celui de Prada-Luna Rossa devrait toucher l’eau la semaine prochaine.
Le defender de la Coupe de l’America, l’équipe américaine d’Oracle Racing a dévoilé son catamaran AC 72 la semaine dernière. Rappelons que celui d’Emirates Team New Zealand navigue depuis un mois dans le golfe d’Hauracki, alors que celui d’Artemis est à San Fancisco en attente de son aile (qui avait été endommagée à Valence alors qu’elle était testée sur la plate forme d’un trimaran ORMA allongé à 72′).
Si les deux multicoques néo-zélandais et suédois semblent assez proches dans les grandes lignes, celui des américains apparaît comme le plus radical. En effet le catamaran américain semble avoir bénéficié d’une grosse recherche sur l’aérodynamique de la plate forme, avec des bras de liaison carénés, une « mini » coque centrale qui reprend les efforts (reprenant le principe de ce qui se fait sur les Decision 35), ce qui permet de se passer de martingale sous le catamaran. A noter également le système de barre surprenant pour un bateau de cette taille, puisque le skipper dispose d’une barre franche, avec un système de tringlerie qui court sur le bras arrière et permet au skipper de passer d’un bord sur l’autre sans lacher sa barre.
Côté appendices, les américains ont repris ce qui avait été testé sur les AC45 avec des dérives droites qui se terminent par un winglet, donnant une forme de « L » à l’ensemble, pour les safrans, ils ont comme les néozéd choisi des profils en « T » afin d’apporter de la portance à l’ensemble combiné à l’effet des dérives qui agissent également pour faire décoller le bateau.
L’équipage mené par James Spithill a donc effectué une première sortie sur USA17 en baie de San Francisco, celle-ci a permis une première prise en main du bateau qui semble assez facilement décoller la coque au vent, cependant cette sortie a été écourtée par la casse d’une dérive, d’après les photos de SurfCityRacing, il semblerait que ce soit la dérive sous le vent qui ait subi des dommages, le bateau est donc retourné en chantier et ne devrait en sortir qu’après plusieurs semaines.
Côté néo-zélandais, l’équipage d’Emirates poursuit ses navigations en baie d’Hauracki, après quelques photos diffusées sur le réseaux sociaux où l’on pouvait voir le bateau en « vol », l’équipe a choisi de dévoiler officiellement les possibilités de son bateau lors d’un media day, où l’on peut voir le bateau déjaugé et naviguer uniquement sur le foil sous le vent et ses deux safrans équipés de plans porteurs, les équipages des AC72 ne disposent pas de système permettant de contrôler l’assiette du bateau, on peut donc penser que le positionnement de l’équipage sera primordial. Bien entendu les AC72 des autres équipes devraient être capable des mêmes performances, cette 34ème édition de la Coupe de l’America devrait donc être spectaculaire.
Copyright Chris Cameron / Emirates Team New Zealand
Le bateau ne sera « officiellement » dévoilé que samedi au grand public. Malgré tout il est difficile de cacher un catamaran de 22 mètres de long et une aile rigide de 40 mètres de haut ; l’équipe technique d’Emirates Team New Zealand a donc sorti son catamaran du chantier et à gréer l’aile sur la plate-forme pour la première fois aujourd’hui, quelques photos ont filtrées.
La structure du catamaran semble assez proche de celle d’Alinghi 5 avec une structure en V entre le pied de mât et les bras de liaison afin de reprendre les efforts du gréement, avec deux renforts parallèles aux coques. Le tableau arrière des coques semble être vertical, chacune possède semble-t-il deux colonnes de moulins à café. L’aile semble quant à elle assez classique dans sa conception et assez proche de celle d’Artemis.
Les premiers tests de « régates » en AC 45 ont débutés à Auckland. Les objectifs de ces deux sessions de navigations (26-29 avril et 2-6 mai) sont d’évaluer les meilleurs parcours pour les catamarans, de tester les systèmes d’arbitrage et de vidéos en vue des America’s Cup World Series qui débuteront à Cascais au Portugal en août avant une étape à Plymouth en septembre et une autre à San Diego.
Cinq bateaux y participent, les deux catamarans d’Oracle Racing menés par James Spithill et Russell Coutts, celui d’Emirates Team New Zeland, d’Artemis Racing et l’ACRM 45.
Les alertes se sont multipliées au cours de cette journée avec de beaux plantés pour tous les équipages, qui naviguaient dans 20 à 25 noeuds de vent, quelques chavirages ont été évités de justesse sur ACRM et Emirates Team New Zeland. James Spithill et ses hommes ont gouté à cette expérience alors qu’ils naviguaient au portant, aucun blessé et des dégâts mineurs sur l’aile du catamaran, le skipper ne semble pas marqué par ce chavirage, il estime que toutes les équipes qui naviguent sur ces bateaux connaitront cette mésaventure un jour ou l’autre…