Thomas Coville accueilli chaleureusement à Brest

Thomas Coville a passé la nuit en mer, accompagné par une partie de l’équipe technique de Sodebo, après avoir bouclé son tour du monde en solitaire en 49 jours 3 heures 7 minutes et 38 secondes.
Le skipper et son équipe ont rejoint Brest dans la matinée, Thomas Coville a été accueilli par ses proches, ses partenaires et par le public venu nombreux sur les quais pour accueillir le nouveau détenteur du record autour du monde en solitaires à la voile.

Photo Jean-Marie Liot / DPPI / SODEBO

Photo Jean-Marie Liot / DPPI / SODEBO

Les réactions du skipper à son arrivée :
« Ce que je voudrais qu’on garde de ce record, ce ne sont pas tellement les 49 jours 3 heures, c’est surtout le chemin parcouru. Je suis tombé, je me suis relevé, j’ai osé. C’est un travail de dix ans, un rêve très difficile à atteindre. Mais un rêve que j’ai vécu, que je vis.
Quand on a racheté Sodebo, le bateau Géronimo était là à Brest sur le Quai du commerce, c’était une épave. Et au moment où on s’est lancé dans cette histoire, de modifier Geronimo pour en faire le Sodebo actuel, je pense qu’il n’y a pas beaucoup de gens qui pensaient qu’on arriverait à faire la machine qu’on a réussi à faire aujourd’hui.
 
On s’est retrouvé avec l’équipe technique hier soir après le franchissement de ligne. Ils sont montés à bord et chaque réaction du team a été très émouvante et a reflêté l’esprit de cette équipe très éclectique. J’ai une très très belle équipe autour de moi qu’on a façonnée avec Sodebo petit à petit. Je me retrouve aujourd’hui entouré de gens que j’ai choisis, que j’aime mais qui sont avant tout de très grands professionnels.
 
Cette nuit je me suis offert le luxe de dormir 4 heures d’affilées. Mais vous ne pouvez pas imaginer ce que c’est. Là on revient au sommeil des enfants où lorsque tu t’endors tu n’as rien d’autre dans la tête que le fait que tu vas t’endormir. Tu n’as pas la préoccupation de l’adulte qui se projette. Non tu dors juste, c’est le sommeil que tu n’as pas connu depuis 30 ans.
 
Mon rythme de sommeil sur la course n’était absolument pas calé. Je n’ai jamais réussi à avoir des routines de sommeil. »

J’étais un petit garçon plutôt observateur, plutôt très admiratif et contemplatif dès que j’étais en pleine nature. J’ai toujours eu besoin et ressenti du plaisir à me retrouver dehors. Après il y avait tout ce qui était exploration et pionnier qui m’intéressait. Et dans la dimension du record la notion de pionnier, de faire une chose singulière et unique pour la première fois, c’est quelque chose qui est fort chez moi depuis que je suis gamin.
 
Certains valorisent ça dans une autre matière mais moi j’ai trouvé que le sport pouvait être quelque chose qui pouvait exprimer ce que j’étais. En plus dans la voile,il y a moyen de s’exprimer en équipage, en solitaire, longtemps… Il y a cette capacité de pouvoir trouver ce qui correspond le mieux à ton expression singulière.
 
C’est vrai que dans les records il manque une notion de compétition par rapport à l’autre et je me suis posée cette question. Mais ce qu’il y a de fabuleux dans un record, c’est de viser la barre la plus haute, comme Lavillenie aujourd’hui. C’est cette notion qui me fascine. Je pense que dans la vie d’un athlète, un record c’est assez gratifiant.
 
L’intelligence de manœuvrer ce genre de bateau en solitaire n’est pas qu’une question de physique, il faut aussi être malin. Savoir profiter de la houle pour faire passer le gennaker permet de s’économiser. Et plus on a de l’expérience, plus on est capable de le faire. Sur ce tour du monde, j’ai autant navigué que si j’avais été en équipage. Je ne pense pas avoir fait moins de manœuvres que si on avait été plus nombreux à bord. Ce qui fait qu’on n’est pas très loin des temps d’équipage. »

Superbe performance de Thomas Coville autour du monde en solitaire, en seulement 49 jours et 3 heures

Thomas Coville signe aujourd’hui une superbe performance sportive, en bouclant son tour du monde en solitaire en 49 jours 3 heures 7 minutes et 38 secondes. Il améliore le record de 2007 de Francis Joyon sur Idec de 8 jours 10 heures 26 minutes et 28 secondes, à une vistesse de 24,09 noeuds de moyenne sur le fond (24800 milles parcourus), soit près de 5 noeuds de mieux que Francis Joyon en 2007 et la cinquième meilleur performance autour du globe, équipage et solitaire confondus.

Le skipper possédait une machine à la hauteur de ses espérances, son trimaran ayant été imaginé autour de ce but, en partant de Géronimo d’Olivier de Kersauson, profondément remanié. En effet, le skipper, entouré de son équipe et des architectes VPLP, ont conservé une partie des flotteurs et les bras de l’ancien trimaran d’ODK, pour obtenir ce trimaran taillé pour le tour du monde en solitaire à la voile.

 Photo Jean-Marie Liot / DPPI / SODEBO

Photo Jean-Marie Liot / DPPI / SODEBO

Thomas Coville a également fait preuve d’une pugnacité hors norme, le marin court après cet objectif depuis 2007, il a tenté 5 fois ce tour du monde et boucle cette circumnavigation en solo sur un multicoque pour la 3ème fois, après les échecs de 2008 et 2011. Il atteint donc son graal aujourd’hui.

Il aura puisé dans ces réserves pour parvenir à cet exploit, essayant de tirer le meilleur parti de sa monture, guidé par sa cellule routage composée de Jean-Luc Nélias, Thierry Douillard, Thierry Briend et Samantha Davies.

L’exploit est unanimement salué par l’ensemble des acteurs de la course au large, le public pourra également accueillir le navigateur demain aux alentours de 9h à Brest.

 

 

 

Francis Joyon, ex détenteur du record autour du monde en solitaire : « Thomas signe un superbe chrono, au terme d’un tour parfaitement négocié. Bravo à lui. Bravo pour sa performance et pour sa persévérance. Il place, avec ce bateau plus grand et plus toilé que ne l’était mon trimaran IDEC, la barre très haute. Il faudra à l’avenir beaucoup de réussite pour battre ce chrono en enchainant sans transition les systèmes météos ainsi que Thomas a su le faire. Nous ne sommes que trois, avec Ellen, a avoir bouclé ce tour du monde en multicoques et sans escale, et savons quel engagement extrême il a fallu a Thomas pour venir au bout de cette magnifique performance »

Groupama sponsorise le Team France

Annonces en série pour les challengers de la 35ème Coupe de l’America. Land Rover a annoncé mardi son soutien à l’équipe anglaise de Ben Ainslie, qui devient Land Rover BAR.

Hier Franck Cammas, Michel Desjoyaux et Olivier de Kersauson ont pu dévoilé le nom de leur sponsor. A la surprise générale, Groupama, fidèle soutien de Franck Cammas poursuit l’aventure avec la Coupe de l’America. L’assureur fournira 80% du budget, soit 5 millions d’€ par an.

L’équipage devrait être majoritairement français. Bien que le futur AC48 soit grandement monotype, le Groupama Team France devrait faire appel pour le développement des foils et de leur système de contrôle à d’anciens membres de Luna Rossa. Une partie des données de l’équipe italienne qui s’est retirée de cette America’s Cup  devrait permettre à Groupama Team France de combler une partie de son retard sur les autres challengers.

L’équipe française espère aussi l’organisation d’une étape des America’s Cup World Series en France en 2016.

L’actualité de la semaine

  • Les Extreme Sailing Series vont adopter un catamaran à foils en remplacement du vieillissant Extreme 40. Le bateau restera monotype. Les organisateurs réfléchissent au format, soit faire courir les catamarans sans foils sur les plans d’eau très exigus ou alterner des journées de régate en « stade nautique » et d’autres sur plan d’eau « ouvert ». La date d’arrivée du nouveau monotype n’a pas été dévoilée.
  • La deuxième étape du Bullitt GC32 Racing Tour débute demain à Cowes, les conditions s’annoncent plus musclées qu’en Autriche. Les équipes enchaineront des parcours classiques sur le solent pendant 3 jours avant de terminer par le tour de l’île de Wight samedi.
    Le team américain ARGO, mené par jason Carroll fait son entrée sur le circuit, Ernesto Bertarelli prendra la barre d’Alinghi.
    L’équipe Spindrift racing a annoncé qu’elle ne participerait pas à cette épreuve suite à l’incident ayant impliqué le maxi trimaran Spindrift 2 lors de l’étape de la Volvo Ocean Race à Lorient.
Voile-Multicoques.com/Baptiste Morel

Voile-Multicoques.com/Baptiste Morel

  • Team France, challenger pour la 35ème Coupe de l’America tiendra une conférence de presse le jeudi 25 juin afin d’annoncer son partenaire principal.
    L’équipe menée par Franck Cammas, Olivier de Kersauson et Michel Desjoyaux  bénéficie déjà d’un accord avec le defender Oracle Team USA qui lui fournira le design de son premier catamaran AC48.

Team France challenger officiel pour la 35ème America’s Cup

America’s Cup Management a dévoilé il y a quelques jours les challengers qui ont été retenus pour défier le Defender américain : Oracle Team USA pour la 35ème Coupe de l’America.

Les autres équipes sélectionnées sont : les Néo-Zélandais d’Emirates Team New Zealand, les Italiens de Luna Rossa, les suédois d’Artémis et l’équipe de Ben Ainslie.

« Cela fait 18 mois que nous travaillons sérieusement sur ce projet avec Michel, Olivier et une équipe resserrée. C’est difficile mais aussi captivant. Au-delà des aspects technologiques et sportifs qui sont notre quotidien depuis des dizaines d’années, il faut susciter l’adhésion du public, des chefs d’entreprises et convaincre des partenaires. C’est passionnant car ca nous permet de rencontrer de fortes personnalités et des entreprises qui partagent notre ambition. Sans elles et sans le Club Team France qui nous réunit, nous ne serions pas challenger officiel. Merci à eux et merci à tous ceux qui nous rejoindront dans les prochains mois afin de créer les conditions pérennes pour être compétitif dans la voile en équipage et participer régulièrement à l’America’s Cup pour la gagner » déclare Franck Cammas, skipper Team France.

Ces équipes seront officiellement présentées à Londres, le 9 septembre prochain, le lieu de la prochaine America’s Cup pourrait également être dévoilé (Les Bermudes ou San Diego).

Parmi les dernières rumeurs développées :

– La participation de l’équipe de Ben Ainslie serait encore sujette à caution, l’anglais peinant à trouver des fonds après le retrait annoncé de son sponsor prinicipal depuis plusieurs années, le fond d’investissement américain JP Morgan.

– Team France mené par le trio Cammas/Desjoyaux/Kersauson aurait fait appel à Juan Kouyoumdjian pour la partie architecturale, le franco argentin avait collaboré avec Franck Cammas et remporté la Volvo Ocean Race en 2011-2012. Il avait par ailleurs dessiné les catamarans suédois d’Artemis lors de la 34ème America’s Cup, les deux plans s’étaient révélés très en deçà de la concurrence. Artemis a depuis recruté dans l’équipe VPLP, tandis que Guillaume Verdier fait parti du design team des néo-zélandais.

– L’organisation de l’America’s Cup chercherait à obtenir des avantages de la part de la ville hôte de l’événement et demanderait entre autre la fourniture de 10000 nuitées d’hébergement gratuites pour les invités des sponsors, cette information aurait été dévoilée par la ville de San DIego encore en lice pour accueillir la 35ème édition.

Team France Bande Annonce par TeamFranceVoile

Des sponsors pour Team France ?

D’après Loick le Bras, de Voiles et Voiliers, Team France, serait sur le point de signer un accord de sponsoring avec le groupe Airbus et le groupe hôtelier Accor.

Le défi français, mené par le trio Franck Cammas,  Michel Desjoyaux et Olivier de Kersauson, sécuriserait donc sa participation à la 35ème Coupe de l’America avec ces deux sponsors et pourrait lancer sa campagne, notamment les études pour le futur catamaran à aile AC62.

 

 

Mise à jour du 25/7/2014 : Un communiqué officiel d’America’s Cup Management daté de ce jour fait part de la participation de 4 équipes, Luna Rossa Challenge, Artemis Racing, Ben Ainslie Racing et Team France, ce qui semble confirmer les rumeurs de cette semaine. Ces teams seraient en discussion avec le Defender Oracle Team USA concernant le format et les règles de la prochaine Coupe, après le retrait de challenger of record Team Australia.

 

A lire également une interview du tacticien de Luna Rossa, Francesco Bruni sur la régate.

Sodeb’O ultim a été mis à l’eau

Le nouveau trimaran de Thomas Coville a touché l’eau en fin de matinée.
14 mois ont été nécessaires au chantier Multiplast pour transformer l’ancien Géronimo en Sodeb’O Ultim, le chantier a réalisé la nouvelle coque centrale, les tronçons avant des flotteurs qui ont été greffés sur ceux d’origine, l’intégration des appendices issus de Dogzilla-USA 17 (le trimaran à aile rigide d’Oracle Team USA, vainqueur de la 33ème Coupe de l’America), ce chantier a permis d’alléger le bateau de 7 tonnes par rapport au trimaran initial. Le cabinet VPLP, concepteur de Géronimo, était de nouveau de la partie avec la modification des plans pour arriver à ce trimaran solo, avec lequel le skipper débutera la compétition lors de la prochaine Route du Rhum.

Le bateau devrait rapidement être mâté (le mât a été construit  par Lorima dans les moules de Groupama 3 version solo, l’actuel Banque Populaire VII), les voiles ont été conçues par North Sails.

 

© Jimmy Bonnal/ www.jbonnal.fr/

© Jimmy Bonnal/ http://www.jbonnal.fr

Les réactions des acteurs de cette transformation
Thomas Coville, skipper de Sodebo Ultim’ : « C’est une journée symbolique. Cela fait 14 mois que l’on a ramené Geronimo de Brest. Il fallait avoir de l’imagination pour arriver à un bateau de cette forme et de cette modernité. Nous avons la fierté d’avoir osé quelque chose d’assez incroyable. ll y a 20 ans, je faisais mon premier tour du monde avec Olivier de Kersauson et il y a quelques jours, nous nous sommes fait plaisir tous les deux à rencontrer ce bateau. Olivier était comme un gamin, enthousiaste comme nous ! »

Patricia Brochard, co-présidente de Sodebo : « Notre engagement dans les plus grandes courses au large et dans des campagnes de records audacieux participe largement depuis 16 ans au développement de la marque et à la côte de sympathie des consommateurs qui voient en nous une marque audacieuse et exigeante qui sait s’engager, une marque fidèle et passionnée. »

Olivier de Kersauson, skipper de Geronimo : « Je reconnais les bras qui typent le bateau, les flotteurs aussi et j’aime la coque centrale, c’est vachement intelligent d’avoir changé ça. L’autre était faite pour naviguer à onze alors que là, c’est un programme solo. Ce que devient Geronimo, c’est une réflexion complètement logique et tu vois tout de suite que c’est bien. Les bateaux de ‘Sieur Coville’ ont toujours été cohérents et ça c’est dû au fait de naviguer, à l’intelligence maritime. On est là, 20 ans après, ce n’est pas un hasard. On a maintenant un bateau moins gras et plus rapide. J’ai hâte de le voir naviguer, de voir les progrès qui ont été faits. »

Vincent Lauriot-Prévost, architecte de Geronimo puis de Sodebo Ultim’ : « En 2001, en vue des records en équipage, Olivier souhaitait un bateau qui joue sur la longueur de la coque centrale de 34 mètres pour un meilleur passage dans la mer dans la longue houle du Sud et sur le fait de naviguer sur deux coques tout en glisse avec un seul safran sur la coque centrale. La démarche de Thomas est différente et découle de ses précédentes navigations en solitaire : plus focalisée sur la navigation sous foils que sur la coque centrale, réduire la taille du mat et la surface de voiles, et adapter trois safrans pour pouvoir naviguer sur un flotteur tout en conservant la garde à la mer des bras de liaisons de la version précédente. »

LA TRANSFORMATION EN QUELQUES CHIFFRES
14 mois de chantier
200 fournisseurs dans 12 pays
40 000 heures de travail
7 tonnes gagnées sur la plateforme depuis Geronimo
70m2 de voilure de plus que le précédent maxi-trimaran Sodebo

SODEBO ULTIM’
Numéro : 73 (En référence à la création de Sodebo par Simone et Joseph Bougro en 1973)
Architectes : cabinet Van Peteghem-Lauriot-Prévost
Structures : Hervé Devaux Structures
Réalisation plateforme : chantier Multiplast et Team Sodebo
Longueur : 31m
Largeur : 21,20m
Constructeur mât : Lorima
Hauteur mât : 35m
Corde mât : 1,20m
Tirant d’air : 37m
Conception et fabrication voiles : North Sails
Surface Grand Voile : 283m2
Surface voiles max au près : 444m2
Surface voiles max au portant : 663m2
3m2 d’espace de vie de plain-pied
Cockpit avec 1 colonne et 6 winchs
400m2 de filets de dyneema
Pilotes automatiques : électrique et hydraulique
Décoration : Désigne.fr

Route du Rhum, les mises à l’eau s’enchainent

  • Le Gitana Team a remis à l’eau le Multi 70′, Groupe Edmond de Rothschild sur lequel Sébastien Josse s’alignera à la prochaine Route du Rhum. L’essentiel du chantier d’hiver a porté sur la mise en configuration solo du bateau initialement prévu pour 6 équipiers, l’ensemble de la table à carte a été ramenée sous la casquette qui dispose de plus de volume, le pilote automatique installé pour la Transat Jacques Vabre a été doublé afin de pallier à une panne. Le trimaran a également été allégé avec u nouveau moteur et de nouvelles voiles, ainsi que la suppression de tous les aménagements intérieurs. Enfin élément le plus innovant pour Gitana XV, des safrans en T.

Sébastien Josse  : « L’objectif de ces nouveaux safrans de flotteurs est de diminuer le tangage du bateau dans la mer. Cette plus grande stabilité devrait nous permettre un gain significatif sur la vitesse moyenne ainsi que dans la conduite du bateau. L’idée n’est pas de faire voler le trimaran… en tous cas pas pour l’instant !» 

Antoine Koch, le responsable du bureau d’études Gitana : « Le temps dont nous disposions cet hiver était trop court pour réaliser l’ensemble des modifications imaginées à l’origine : safrans, foils, travail sur le plan de voilure … Ces nouveaux appendices ne sont qu’une première étape dans ce que nous souhaitons mettre en place par la suite. Le but est bien de faire encore évoluer la plateforme de Gitana XV »

  • Un autre Multi 70 sera en lice pour cette Route du Rhum, Oman Sail Musandam de Sydney Gavignet, le skipper va enchainer les navigations en équipage jusqu’en août, puis peaufinera sa préparation à partir de septembre.
  • Yann Guichard poursuit quand à lui la montée en puissance sur le Maxi trimaran Spindrift 2 avec un record sur l’Atlantique Nord en équipage, dont le stand by débutera en juin, il s’entrainera ensuite en solitaire. Armel le Cléac’h a pour sa part largué les amarres de Banque Populaire VII, l’autre géant de ce Rhum (ex Groupama 3), il s’alignera sur le même parcours en solo.
  • Le Multi 80, Prince de Bretagne, le multi mené par Lionel Lemonchois est en chantier à Lorient, suite à son chavirage, l’équipe technique s’attelle à la remis en état du trimaran afin que le skipper puisse reprendre les navigations au plus vite, probablement début juillet.
  • Le « nouveau » Sodeb’O de Thomas Coville, est sorti du hangar Multiplast, l’ex Géronimo d’Olivier de Kersauson est méconnaissable (nouvelle coque centrale, remplacement de l’avant des flotteurs etc.). Les finitions sont en cours et la mise à l’eau est prévu pour le 19 mai.

L’union sacrée pour une équipe française pour la 35ème America’s Cup ?

La France était la grande absente de la 34ème Coupe de l’America et de la dernière Louis Vuitton Cup, plusieurs marins ont décidé de se regrouper pour maximiser les chances d’un futur défi hexagonal pour la prochaine édition.

Franck Cammas, Michel Desjoyeaux et Olivier de Kersauson ont donc lancé aujourd’hui le Team France. Stéphane Kandler, l’ancien patron du Défi Areva prend le poste de directeur de projet, plusieurs dirigeants de grandes entreprises soutiennent également le projet dont Bruno Bich, Bertrand Méheut, patron de canal plus, Bruno Luisetti ex pdg de Kraft, ou encore le banquier d’affaire Erik Maris.

L’objectif est de réunir 20 millions d’euros par an jusqu’à la prochaine édition, probablement en 2017, de s’aligner sur des circuits internationaux, comme les America’s Cup World Series et les Extreme Sailing Series.

Franck Cammas devrait s’occuper de la partie sportive et de la navigation, Michel Desjoyaux de la partie technique, et Olivier de Kersauson aura un rôle fédérateur d’ambassadeur.

Reste maintenant à réunir le budget et espérer également un ralliement de l’Energy Team mené par Bruno Peyron afin de maximiser les chances de ce projet.

Sodeb’O confirme l’achat de Géronimo et lancera un circuit pour les Ultimes

L’entreprise vendéenne a confirmé aujourd’hui l’achat du trimaran Géronimo, qui appartenait jusqu’ici à Olivier de Kersauson. Sodeb’O renouvelle sa confiance à son skipper, Thomas Coville, qui alignera le trimaran sur la Route du Rhum 2014.

Le sponsor a également confirmé le développement d’un nouveau programme de courses au large. « Depuis de longs mois, nous travaillons à un nouveau circuit que nous avons prévu de finaliser et de présenter concrètement au cours de l’année 2013, » confie la coprésidente de SODEBO qui poursuit les consultations avec Thomas Coville et son équipe.

L’actuel maxi trimaran Sodeb’O de 105′, sur plan Irens Cabaret sera de nouveau aligné sur une tentative de record autour du monde en solitaire à l’automne, il sera ensuite mis en vente (même si certaines rumeurs le donnent déjà vendu à Ken Read). Parallèlement au programme de record cette année, Géronimo entrera en chantier chez Multiplast, sous la houlette des architectes Lauriost Prévaut et Van Pethegem (VPLP) et de Hervé Devaux Structure, afin d’optimiser le trimaran à son programme qui sera dévoilé en cours d’année.

Les réactions d’ODK : »Geronimo nous a donné beaucoup d’émotions et de plaisir, plein de records magnifiques, dont la Transpac et l’Australie qui tiennent toujours. C’est le premier grand trimaran, conçu à une époque dominée par les catamarans, et on a pris beaucoup de risques avec lui. Il nous l’a bien rendu. Il nous a quand même fait passer le Horn dans des conditions dantesques où aucun autre bateau ne serait passé ! Geronimo s’est souvent trouvé dans des conditions rugueuses (cassé le bras dans les déchets du tsunami dans l’Indien, passé le Horn en pleine baston), on n’a pas été gâtés en météo et on a dû payer pas mal de pots cassés, mais ce bateau a de l’âme et il nous a toujours permis de rentrer à la maison avec fierté. Thomas va faire ce que je ferais si je le pouvais encore, on est en ligne sur les objectifs et les moyens d’y parvenir. Cela me fait plaisir que ce bateau existe et évolue encore entre ses mains. Thomas a une équipe qui développe, réfléchit, navigue beaucoup et partout, ce sont des gens pour qui j’ai de l’estime. Avec notre expérience et nos partenaires Cap Gemini et Schneider, nous avions optimisé ce bateau au mieux de nos moyens et des technos disponibles, sans économies ni compromis. Il peut encore évoluer, rester une référence. Cela nous fait vraiment plaisir que Sodebo et Thomas donnent un avenir à tout ce qu’on a fait.«