Team Tilt, le succès de jeunes régatiers suisses

Team Tilt s’impose comme une équipe incontournable du paysage vélique suisse depuis plusieurs années, tout en poursuivant son objectif premier, la formation des jeunes marins helvètes.

L’équipe mise en place par Alex Schneiter n’a cessé de s’étoffer et de diversifier les supports de navigation, en maintenant d’excellents résultats au plus au niveau sur le bassin lémanique mais aussi sur la Red Bull Youth America’s Cup.

En 2016, le team prépare une seconde participation à la Red Bull Youth America’s Cup et se donne encore plus de moyens que lors de l’édition 2013. L’équipage mené par Lucien Cujean avait alors remporté les Selection Series et s’était classé quatrième de la compétition.
La prochaine édition de la RBYAC se disputera sur les AC45F (catamarans à aile rigide et à foils de 45’, actuellement utilisés sur les America’s Cup World Series), afin de préparer au mieux l’événement, Tilt s’engage cette année sur le GC32 Racing Tour (le GC32 étant également un catamaran à foils).

© Loris von Siebenthal

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L’équipe poursuit également la compétition en D35. Sur ce support, la progression de l’équipe est notable, une 7ème place lors de ces débuts en 2013, une 6ème place en 2014, et une victoire sur le championnat l’année dernière, avec quatre grands prix remportés sur six et la première place sur le mythique Bol d’Or Mirabaud ; ce au nez et à la barbe d’équipes prestigieuses comme Alinghi, Spindrift racing et d’équipages professionnels engagés sur le circuit depuis de nombreuses années.

© Loris von Siebenthal

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Un Flying Phantom servira également de support d’entrainement à l’équipe pour découvrir le foiling.

Tanguy Cariou, directeur sportif du team Tilt et tacticien sur le D35 et le GC32 revient pour Voile-Multiocoques.org sur les différents engagements de l’équipe :

© Loris von Siebenthal

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« Nous n’avons pas d’objectif défini cette année sur le D35 Trophy, car il s’agit d’une année de croissance pour le Team Tilt ; avec un nouveau bateau et un nouveau circuit, le GC32 Racing Tour. Mais aussi une préparation olympique pour Sébastien Schneiter et Lucien Cujean, qui sont focus pour les jeux olympiques de Rio en 49er.
Nous avons donc moins de temps à consacrer au D35, au moins sur la première partie de saison.
Nous avons malgré tout l’envie de bien faire, et malgré le manque d’entrainement sur le catamaran nous restons compétitifs.
Nous n’avons navigué lors de la pré saison que cinq ou six fois, avec des rotations au sein de l’équipage.
Nous avons quand même réussi à jouer les premiers rôles en ce début de saison (5ème au GP Emil Frey Genève Acacias, 1er à l’Open de Versoix et 2nd au général provisoire), en naviguant d’une façon moyenne et en conservant une marge de progrès importante dans tous les domaines (départs, tactique, manœuvres, performance.
Le Decision 35 restera un support pour former de jeunes marins en vue de la Youth America’s Cup.
Pour ce faire, les rotations d’équipiers vont se poursuivre, nous essayons d’intégrer des jeunes, c’est délicat. Mais nous avons réussi depuis trois ans à mettre en place une base de fonctionnement solide, qui permet justement d’intégrer de nouveaux marins, tout en restant compétitifs.

Concernant la Red Bull Youth America’s Cup 2017, nous avons un groupe de douze jeunes, qui commenceront à être intégrés de façon importante à l’équipage du D35 en deuxième partie de saison.  
Actuellement nous avons déjà plusieurs d’entre eux susceptibles d’être sur l’AC45F qui sont à bord, Sébastien bien sûr mais aussi Jocelyn Keller, Jérémy Bachelin, Arthur Cevey qui navigue en tant que n°1, le ratio de jeunes sur le D35 pouvant participer à la RBYAC va augmenter prochainement.

Ils ont tous des profils intéressants, à nous de constituer l’équipage complémentaire tant au niveau sportif que technique mais aussi au niveau des gabarits puisque les AC45F sont assez physiques.

Le règlement a un peu changé concernant les pays n’ayant pas de défi pour l’America’s Cup, il n’y aura plus réellement de sélection des équipages pour la compétition comme en 2013, mais une évaluation de la part de Red Bull. Nous somme dans les temps, cette évaluation aura lieu sur le GC32 probablement au mois d’octobre, après une semaine d’entrainement sur le bateau à l’issue de la saison.
Une partie des jeunes qui préparent la RBYAC seront aussi intégrés sur le GC32 au cours de la saison 2016.

Glenn Ashby nous accompagne avec un rôle de coaching à bord du GC32, son aide sera précieuse, du fait de ses connaissances du foiling. Ce partenariat avec Emirates Team New Zealand et Glenn nous permettra également de bénéficier de leurs infrastructures sur place aux Bermudes lors des phases de compétition de la Red Bull Youth America’s Cup. »

Le Bol d’Or Mirabaud 2015 en images

 

Baptiste Morel/Voile-Multicoques.com

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Bol d’Or Mirabaud 2015 : Team Tilt vainqueur à l’arrachée devant Alinghi et Ladycat

Le coup d’envoi du Bol d’Or Mirabaud a été donné hier à 10h, dans du petit temps, avec quelques noeuds seulement sur la ligne de départ.

Baptiste Morel/Voile-Multicoques.com

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La flotte des multicoques restait groupée au milieu du plan d’eau pendant quelques minutes, alors que les premiers monocoques s’échappaient sur le côté suisse du lac et prenaient la tête jusqu’à Versoix. Ladycat powered by Spindirft racing était le premier D35 à se recadrer et prenait rapidement le leadership de la course. Zen Too tentait une option sur le côté français mais se retrouvait empétolé.

Baptiste Morel/Voile-Multicoques.com

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Ladycat powered by Spindrift racing comptait jusqu’à trois kilomètres d’avance sur ses poursuivants à la mi journée.
Mais le vent chutait au large de Meillerie et les poursuivants, notamment Realteam et Tilt revenaient.
Realteam barré par Jérôme Clerc passait en tête à la barge du Bouveret quelques secondes devant Team Tilt et Ladycat. Suivaient le Ventilo M1 Safram, Alinghi et Okalys.

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Le vent montait lors du retour vers Genève, et vers 20h les feux d’ « avis de prudence » commençaient à illuminer les bords du lac. Le retour sur Genève s’effectuait à haute vitesse sous de violents gains orageux.

Team Tilt attaquait dans ces conditions dantesques et revenait sur les leaders, ils parvenaient à passer Okalys et Alinghi.

Sébastien Schneiter, barreur de Team Tilt : « Le premier grain nous a aidés à revenir sur Alinghi et Okalys qui nous avaient un peu distancés, témoigne le skipper genevois . Le deuxième grain nous a permis de prendre la tête au large d’Yvoire après un beau duel avec Okalys. »

Team Tilt creusait ensuite un petit écart avec Alinghi, qui profitait d’une chute de pression à quelques centaines de mètres de l’arrivée pour revenir sur les jeunes régatiers.

S’engageait alors un duel d’empannages aux portes de la SNG,  Team Tilt parvenait à maintenir Ernesto Bertarelli et son équipage derrière eux grâce à de belles manoeuvres. Alinghi terminait à seulement 18 secondes du vainqueur.
Ladycat powered by Spindrift racing prenait une belle troisième place à une minute, après une belle remontée sur la fin de parcours.

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Ernesto Bertarelli, barreur d’Alinghi : « C’était une régate magnifique, déclare . Nous sommes très contents de notre performance et de notre belle remontée depuis le Bouveret. »
Sébastien Schneiter, barreur de Team Tilt : « C’était un peu à toi à moi toute la course, mais nous avons toujours été dans le groupe de tête. Nous avons alterné la barre avec Arnaud Psarofaghis pour ne pas trop se fatiguer. Dans les manoeuvres nous avions chacun nos postes, et cela marchait très bien ! Nous avons réussi à dépasser Okalys grâce à notre vitesse. Je pense que nous avons plus osé tirer sur le bateau ! Nous avons peut-être osé car nous sommes plus jeunes et avons donc moins peur. Après un début de course très lent, nous avons réussi à décoller dans le grain, des conditions qui nous plaisent bien. A la fin de l’orage, nous avons finalement tiré notre épingle du jeu ! »

Baptiste Morel/Voile-Multicoques.com

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Dona Bertarelli, skipper de Ladycat powered by Spindrift racing : « Après une course avec de tels rebondissements et disputée dans des conditions météo qui ne nous ont laissé aucun répit, nous sommes heureux de notre podium ce soir. Nous avons fait une belle course avec une issue incertaine jusqu’à la fin. Nous avons pris un excellent départ avec cette échappée en avant de la flotte. Nous savions bien que rien n’était joué, loin de là ! Le vent s’est ensuite écroulé avant le Bouveret. Realstone et Tilt nous dépassent de peu avant la barge. Et après, tout se complique encore, avec des transitions dans des conditions instables. L’orage en formation happe le vent sur le plan d’eau. Il finit par éclater. Nous avons des éclairs tout autour de nous, le vent monte à 30 nœuds et on se demande si le mât va tenir. C’était vraiment chaud. Nous avons choisi d’abord de poursuivre coté français où le vent était le plus fort, puis en arrivant en approche sur Genève, nous avons choisi de monter du coté suisse. On était au coude à coude avec Veltigroup. Nous avons finalement décidé d’empanner une dernière fois pour aller chercher du vent vers la Suisse, ce qui nous a permis de les dépasser. Nous terminons troisièmes, à un peu plus d’une minute du vainqueur après douze heures de course ! »

Dans la catégorie M2,  Team Seven, barré par Bertrand Geiser s’imposait en 12h31’32’’. Teamwork, barré par Nils Palmieri et Petercam, barré par Frédéric Moura, terminaient respectivement à la seconde et la troisième place.

 

Classement du Bol d’Or Mirabaud

1 12:05:58 905 SUI 5 Team Tilt SCHNEITER M1
2 12:06:16 901 SUI 1 Alinghi 1 Bertarelli M1
3 12:07:09 910 SUI 10 Ladycat powered by Spindrift Racing Bertarelli M1
4 12:08:48 1309 SUI 11 veltigroup FORESTIER M1
5 12:09:40 906 SUI 6 Ylliam-Comptoir Immobilier DEMOLE M1
6 12:10:13 902 SUI 2 Okalys Grange M1
7 12:11:01 907 SUI 7 Realteam CLERC M1
8 12:11:20 908 SUI 8 Racing Django (8) ECKERT M1
9 12:12:17 1855 SUI 9 Mobimo Wahl M1
10 12:14:28 913 SUI 50 SAFRAM PECLARD M1
11 12:30:35 904 SUI 4 Zen Too LE PEUTREC M1
12 12:31:32 927 SUI 7 TEAM SEVEN GEISER M2
13 12:33:51 796 SUI 20 TEAMWORK Palmieri M2
14 13:11:11 921 SUI 10 Petercam MOURA M2

Deux GC32 prenaient part à la course, Edmond de Rothschild et un concurrent hongrois, les catamarans foilers étaient à la peine dans les petits airs en début de course.

Baptiste Morel/Voile-Multicoques

Edmond de Rothschild accélérait nettement après le passage au Bouveret, et pouvait enfin utiliser les capacités de foiling du catamaran monotype, hélas l’équipage était victime d’un démâtage au large d’Evian.

Sébastien Josse, barreur du GC32 Edmond de Rothschild : « En termes de résultat, aligner un GC32 sur cette course était un pari. Nous savions que selon les conditions météorologiques nous ne serions pas vraiment maîtres de notre destin. Il était clair que nous serions plutôt à l’aise au portant et si le vent dépassait les 7-8 nœuds. En dessous de ce seuil, le bateau ne serait pas adapté au plan d’eau. Et cela s’est parfaitement vérifié. Dans le petit temps et d’autant plus au près, les appendices traînent et ralentissent forcément notre progression. La première partie de course – les 35 et quelques milles vers le Bouveret, qui s’est déroulée majoritairement au près dans les petits airs n’était ainsi pas à notre avantage. Mais malgré tout c’était vraiment très intéressant et riche d’enseignements de devoir faire marcher le GC32 Edmond de Rothschild dans ces conditions. Sur la deuxième partie de course, quand le vent est monté d’un cran, nous aurions peut-être eu une belle carte à jouer pour revenir dans le paquet. La première moitié de course jusqu’au Bouveret n’a pas été évidente mais nous nous sommes accrochés et après presque 9h de course nous pointions à nouveau nos étraves vers Genève. Là, nous avons vu les orages se former doucement, la pluie arriver et surtout les feux d’avis de tempête, qui avertissent de l’arrivée imminente de vent sur le lac, scintiller. Après la pétole de la journée ça sentait la délivrance ! Le vent est rentré autour de 20 nœuds, ce qui était tout à fait maniable, et l’équipage a parfaitement négocié ce premier passage de grain en réduisant la voilure. Mais alors que nous étions calés en vol, avec une vitesse de 30-33 nœuds, le mât a cassé sans prévenir à deux mètres au dessus du pied de mât. Tout s’est déroulé très vite mais heureusement, personne n’a été touché dans sa chute. Un incident similaire était déjà arrivé à un autre GC32 l’an dernier mais nous avions justement éprouvé ce nouvel espar bien en amont en Bretagne pour éviter ce type de désagrément. Vraisemblablement, un problème subsiste. Il est encore trop tôt pour dire précisément ce qui a pu se passer mais nous allons chercher les raisons de cette casse ».

Au classement du D35 Trophy, Tilt creuse un avantage certain au général avec 4 points d’avance sur Alinghi, Ladycat est désormais sous la pression de Veltigroup et Okalys.

CLASSEMENT GENERAL APRES CINQ ETAPES |D35 TROPHY
1. Tilt Team 8 pts
2. Alinghi 12 pts
3. Ladycat powered by Spindrift racing 21pts
4. Veltigroup-Swisscom 22 pts
5. Okalys 25 pts
6. Realteam 30 pts
7. Zen Too 38 pts
8. Mobimo 38 pts
9. Racing Django 43 pts
10. Ylliam Comptoir Immobilier 46 pts
11. Oryx 47 pts

L’actualité de la semaine

  • Le 60′ ORMA Atheos (ex Sensations Atheos, ex La Trinitaine)  a semble-t-il subit un incendie au large de la Tunisie et se serait disloqué ensuite suite à une tempête.
  • Le trimaran Gitana XI (ex 60′ ORMA allongé à 77′ pour la Route du Rhum 2006) change de propriétaire. Il rejoint la flotte de Grand Large Emotion. Ultim Emotion sera exploité en charter sur des sorties à la journée et des courses au large. Le site de Grand Large Emotion
  • Le premier grand prix du D35 Trophy débutera demain au large de Genève. Onze équipes sont engagées comme l’année dernière sans changement majeur sauf au sein du team Tilt qui a nettement renforcé sa structure avec l’arrivée de Tanguy Cariou et Arnaud Psarofaghis. Les favoris seront de nouveau Alinghi, Realteam et Ladycat powered by Spindrift racing
    Baptiste Morel/Voile-Multicoques.com

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  • Tour de Belle Ile 2015 : les conditions s’annoncent toniques pour les 500 bateaux engagés, avec 15 à 20 noeuds dans la matinée de samedi forcissant à 25 noeuds dans l’après midi. Cette course permettra de réunir une belle flotte de multicoques avec  l’AC45 à foils et aile rigide de Groupama, mené par Franck Cammas, le team engagera également son Extreme 40, avec Julien Villion à la barre. Le Gitana Team alignera également deux bateaux à foils, son Multi70 largement modifié au cours de l’hiver et le GC32, la plus grosse unité sera barrée par Sébastien Josse, la plus petite par Gurvan Bontemps.
    Deux autres trimarans de 70′ seront également présents, les MOD70 d’Oman Sail mené par Sidney Gavignet et celui de Paprec Recyclage avec Jean Pierre Dick à la barre. Qingdao China, l’ex Idec sera sur la ligne avec Guo Chuan à la barre. Alain Gautier tentera de défendre son titre face à cette flotte relevée sur le 60′ ORMA Sensation Océan-Urgo

Alinghi remporte le Vulcain Trophy, Ladycat gagne l’Open de Grange et se rapproche du podium

Ernesto Bertarelli et son équipage ont remporté le Vulcain Trophy 2013 grâce à leur seconde place sur l’Open de Grange, ils sont sacrés champions alors que le dernier grand prix se couru le week end prochain au large du Beau-Rivage Palace.

Le Grand Prix Grange & Cie n’aura finalement été disputé que sur une journée, les régates de dimanche ayant été annulées faute de vent.

Six manches avaient été courues la veille.

Ladycat powered by Spindrift racing, mené par Tanguy Cariou en l’absence de Dona Bertarelli avait du abandonner la première manche suite à un problème d’hydraulique  mais l’équipage enchaine ensuite les places dans les trois premiers et remporte deux manches surclassant Alinghi et Realstone Sailing. Zen Too, barré par Fred le Peutrec, actuellement 3ème au classement général provisoire finissait 4ème à égalité de points avec Okalys Corum de Nicolas Grange.

régates s’enchainent et le D35 noir et or opère une remontée vertigineuse vers le haut du tableau pour finalement remporter son premier Grand Prix de la saison.

Ernesto Bertarelli, skipper d’Alinghi et vainqueur du championnat  : «Sportivement ce championnat est très exigeant, cette victoire est une vraie reconnaissance de notre travail. L’équipage est solide et le bateau bien préparé. Il faut être conscient du niveau de difficulté que représente le Vulcain Trophy, il rassemble des équipages internationaux, talentueux et entrainés. La constance est la clé, nous avons été efficaces dans toutes les conditions, aussi bien par gros que par petit temps.»Tanguy Cariou, tacticien de Ladycat : «Nous sommes très content du résultat ! Nous avons fait 2 jours d’entrainements avant le GP et nous avons très vite trouvé nos repères ensemble. Il y avait réellement une bonne cohésion au sein de l’équipage c’est ce qui a été déterminant sur ce GP. »

François Morvan, barreur de Ladycat sur ce grand prix :« Nous avons pris de bon départs et nous nous sommes placés au bon endroit sur le plan d’eau, c’est ce qui a payé sur les manches d’hier. Le vent soufflait entre 7 et 10 nœuds, parfait pour naviguer sur une coque. Toutes les conditions étaient réunis pour faire de bonnes places,»

Classement Grand Prix Grange & CieLadycat Powered by Spindrift racing
Alinghi
Realstone Sailing
Okalys-Corum
Zen Too
Tilt
Nickel
Veltigroup
Team SUI9
Ylliam-Comptoir Immobilier
Oryx

Classement Général Vulcain Trophy
Alinghi 9
Realstone Sailing 18
Zen Too 21
Ladycat powered by Spindrift racing 25
Okalys-Corum 26
Team SUI9 33
Tilt 40
Nickel 43
Veltigroup 44
Ylliam-Comptoir immobilier 45
Oryx 57

Groupe Edmond de Rothschild s’impose à Nice

L’équipage de Pierre Pennec, sur Groupe Edmond de Rothschild s’est imposé hier à Nice sur le 7ème acte des Extreme Sailing Series.

Comme souvent, la victoire s’est jouée sur la dernière manche, qui compte double ; l’équipage français de Groupe Edmond de Rothschild, en tête depuis la veille, devait terminer devant ou juste derrière Artemis Racing sur cette ultime course pour gagner ce rendez-vous ; après le superbe retour d’Artemis qui avait remporté deux manches successivement dans la matinée et qui ne pointait plus qu’à 3 points derrière les français.

Baptiste Morel/Voile-Multicoques.com

Le récit de cette régate par Pierre Pennec, le skipper de Groupe Edmond de Rothschild : « Sur le départ nous étions bord à bord avec Artemis. Terry Hutchinson se montre trop gourmand et franchit la ligne prématurément. L’ambiance est alors au beau fixe même si nous restons concentrés. Mais nous déchantons assez vite car un bateau, qui n’est pourtant pas en concurrence directe avec nous vient nous chercher et nous fait perdre beaucoup de terrain. Un dernier du classement général qui embête le premier … c’est toujours dommage ! Ensuite, au passage sous le vent nous considérons que nous sommes engagés sur Red Bull mais le jury en décide autrement et nous sommes sanctionnés d’une pénalité. A ce moment là, nous sommes derrière Artemis. Et là, l’équipage s’est remotivé et a puisé dans la cohésion qui nous unit car nous voulions vraiment jouer nos chances jusqu’au dernier moment. Sur la ligne, nous avons les suédois en ligne de mire et nous coupons cette dernière à seulement dix centimètres de son tableau arrière. Les dernières régates sont toujours d’une grande intensité car le principe du coefficient deux n’autorise aucune erreur surtout quand nous sommes si serrés en point. L’équipage a laissé exploser sa joie une fois la ligne franchie. Cette victoire est une très belle revanche pour nous et elle nous remet en tête du classement annuel… que demander de plus ?»

Baptiste Morel/Voile-Multicoques.com

Groupe Edmond de Rothschild remportait donc ce grand prix devant Artemis qui terminait à un point seulement des vainqueurs, l’équipage suédois de Terry Hutchinson s’incline donc sur cette ultime régate, comme à Boston.

Groupe Edmond de Rothschild célébrant sa victoire de l’Acte 7 à Nice © Lloyd Images

Les suisses d’Alinghi complètent le podium de cette 7ème étape devant Luna Rossa

Tanguy Cariou, skipper d’Alinghi : « Dans l’absolu c’est un bon résultat, mais nous sommes un petit peu déçus bien sûr. Je pense qu´on avait le potentiel pour faire mieux. Ce matin on a perdu le rythme par rapport à Artemis Racing et Groupe Edmond de Rothschild, donc bravo à eux, ils ont fait un super boulot. On sait que depuis Trapani le classement général va être difficile à jouer pour nous donc maintenant on se concentre sur la victoire d’étape. »

Oman Air a effectué une belle remontée et termine à la cinquième place devant Red Bull Extreme et Emirates Team New Zealand, Dean Barker et ses hommes auront été à la peine dans les vents faibles de Nice, après leurs succès sur le circuit des America’s Cup World Series.

Jean Pierre Dick, pour sa première expérience en Extreme 40 n’aura pas démérité et termine avant dernier de cet acte, devant Team Nice for You.

Baptiste Morel/Voile-Multicoques.com

Les 11 équipes retrouveront la compétition à Alméria pour la 8ème et avant dernière étape de la saison du 12 au 16 Octobre.

Au classement général, Groupe Edmond de Rothschild reprend la tête du classement avec deux points d’avance sur Luna Rossa, et 7 sur Emirates Team New Zealand, troisième, Artemis Racing pointe en 6ème position à égalité de points avec Alinghi.

Classement du Grand Prix de Nice (après 29 manches)

  1. Groupe Edmond de Rothschild (FRA) – 229 points
  2. Artemis Racing (SWE) – 228 points
  3. Alinghi (SUI) – 215,5 points
  4. Luna Rossa (ITA) – 209 points
  5. Oman Air (OMA) – 185 points
  6. Red Bull Extreme Sailing (AUT) – 179.5 points
  7. Emirates Team New Zealand (NZ) – 163 points
  8. Team GAC Pindar (GBR) – 160 points
  9. The Wave, Muscat (OMA) – 156 points
  10. Team Extreme (EUR) – 119 points
  11. Niceforyou (ITA) – 118 points

Classement de l’Extreme Sailing Series 2011

  1. Groupe Edmond de Rothschild (FRA) – 61 points
  2. Luna Rossa (ITA) – 59 points
  3. Emirates Team New Zealand (NZ) – 54 points
  4. The Wave, Muscat (OMA) – 52 points
  5. Red Bull Extreme Sailing (AUT) – 49 points
  6. Artemis Racing (SWE) – 48 points
  7. Alinghi (SUI) – 48 points
  8. Oman Air (OMA) – 38 points
  9. Team GAC Pindar (GBR) – 21 points
  10. Niceforyou (ITA) – 16 points
  11. Team Extreme (EUR) – 15 points

The Wave, Muscat s’impose à Cowes

Après 30 manches courues, l’équipage de The Wave, Muscat s’est imposé à Cowes pour la cinquième étape des Extreme Sailing Series. Leigh McMillan, skipper du bateau omanais et local de l’épreuve a réussi à contrer les attaques de Luna Rossa et d’Alinghi qui luttaient pour la victoire dans les eaux du solent.

Ce grand prix ne sera pas un bon souvenir pour l’équipage français de Groupe Edmond de Rothschild, les hommes de Pierre Pennec terminent 8ème de cette étape, après deux collisions, la 1ère contre Artemis , puis une seconde lors du dernier jour les oligeant à abandonner pour les cinq dernières manches.

Pierre Pennec : « Aujourd’hui, c’est le travail de toute une équipe, autant à terre que mon équipage en mer, qui est anéantie pour une décision qui se prend en quelques secondes. Mon choix de route suite à notre départ bâbord dans la quatrième manche du jour est très lourd de conséquence. Ce matin, nous nous battions encore pour une place sur le podium et pour reprendre la tête du classement annuel, et ce soir la déception est forcément là. Il va nous falloir analyser les erreurs commises ici pour repartir sur de bonnes bases dès la mi-septembre car la saison n’est pas finie.»

Au classement général, Emirates Team New Zealand conserve la tête du classement général. Grâce à leur deuxième place à Cowes, Luna Rossa prend la seconde position avec trois points d’avance sur Groupe Edmond de Rothschild (3ème avec 40 points). Artemis Racing, dernier de l’étape anglaise et The Wave, Muscat sont désormais ex aequo avec 38 points en 4 et 5ème position.

Tanguy Cariou et son équipe terminent 3ème, le meilleur résultat d’Alinghi depuis le début de saison : « On est très content de notre résultat car depuis le début de saison nous avions un peu de mal à concrétiser et être constant sur 5 jours. Alors qu’ici sur l’événement le plus long et dans des conditions difficiles on termine 3ème. C’est le 5ème événement de la saison et il y a eu 5 vainqueurs donc on sait que tout est possible. On peut donc s’attendre à une deuxième partie de saison pleine de surprises. »

Classement du Grand Prix de Cowes après six jours de compétition
1. The Wave, Muscat (OMA) – 236 points
2. Luna Rossa (ITA) – 228,8 points
3. Alinghi  (SUI) – 214 points
4. Red Bull Extreme Sailing (AUT) – 188 points
5. Oman Air (OMA) – 179 points
6. Team GAC Pindar (GBR) – 160 points
7. Emirates Team New Zealand (NZ) – 139 points
8. Groupe Edmond de Rothschild (FRA) – 135 points
9. Niceforyou (ITA) – 132 points
10. Aberdeen Asset Management (UK) – 126 points
11. Team Extreme (EUR) – 71 points
12. Artemis Racing (SWE) – 23 points

Classement de l’Extreme Sailing Series 2011 après cinq Grands Prix
1. Emirates Team New Zealand (NZ) – 44 points
2. Luna Rossa (ITA) – 43 points
3. Groupe Edmond de Rothschild (FRA) – 40 points
4. The Wave, Muscat (OMA) – 38 points
5. Artemis Racing (SWE)  – 38 points
6. Red Bull Extreme Sailing (AUT) – 36 points
7. Alinghi  (SUI) – 33 points
8. Oman Air (OMA) – 22 points
9. Team GAC Pindar (GBR) – 13 points
10. Niceforyou (ITA) – 12 points
11. Team Extreme (EUR) – 11 points

Interview de Tanguy Cariou (Alinghi)

© lloyd Images

Tanguy Cariou, tacticien du D35 et skipper de l’Extreme 40 Alinghi a accepté de répondre aux questions de Voile-Multcoques, concernant le début de saison de l’équipe suisse sur les deux circuits multicoques sur lesquels le team est engagé (Vulcain Trophy et Extreme Sailing Series).

Voile-Multicoques.com : Tu navigues depuis 2007 sur le D35 Alinghi, en tant que tacticien. Quelles sont les particularités du Lac Léman, ce lieu de régates assez particulier ?

Tanguy Cariou : Même si le lac est grand, les vents sont très instables et les prévisions difficiles.
On a soit l’influence des  flux d’ouest lorsque des perturbations océaniques attaquent la façade atlantique et traversent toute la France, soit un vent de nord Est quand il y une influence thermique.
Le petit lac (entre Yvoire et Genève) est en théorie la partie la plus ventée du plan d’eau.
Les conditions sont assez particulières avec des vents changeants en direction et en intensité. Il faut donc être opportuniste, les régates ici ne sont jamais jouées avant la ligne d’arrivée !

Baptiste Morel/Voile-Multicoques.com

Alinghi a toujours terminé sur le podium du championnat de Decision 35. Vous pointez en 3ème position du classement provisoire (après le Bol d’Or), quels sont vos adversaires les plus redoutables ?

A l’heure actuelle ce sont principalement les équipages qui viennent de l’étranger. Ces équipes sont structurées et organisées, et possèdent des moyens techniques et humains importants, comme Foncia et Artemis.
Le CER, le centre d’entrainement à la régate de Genève, effectue sa première saison sur le circuit, mais a également une approche très professionnelle, ils naviguent avec envie et passion, ce qui fait d’eux des concurrents redoutables.
Le Challenge s’est peu à peu professionnalisé, à quel niveau le situes-tu par rapport à un circuit international tel que les Extreme  Sailing Series sur lequel est également engagé Alinghi ?

Ces deux championnats sont assez difficiles à comparer, car les concepts sont différents.
Le D35 est un catamaran monotype mais les équipes peuvent travailler sur les voiles en respectant la jauge et un nombre de boutons par an contrairement à l’Extreme 40 où l’ensemble bateau et voiles est monotype.
Le travail de développement sur les voiles des D35 est donc important, nous disposons de plusieurs gennakers (creux, plats) même si nous ne pouvons en embarquer qu’un sur le bateau, d’un code 0, de solents.

Mais la plus grosse différence est qu’un manche de D35 dure 45 minutes à une heure, alors qu’une manche d’Extreme 40 ne dépasse pas 7 à 15 minutes. Au niveau intensité l’Extreme 40 est assez proche du match racing, le D35 est un peu plus proche d’une régate conventionnelle.

Pour faire une comparaison avec le ski,  le D35 est un slalom géant avec un parcours dans l’axe, une piste et des skis bien préparés, l’Extreme 40 serait plus du boardercross, avec une piste plus « surprenante ».

 Les D 35 naviguent depuis sept ans dans un cadre monotype, reste-t-il des améliorations possibles à apporter au catamaran, ou s’oriente-t-on vers un changement de classe ?

Sur les cinq dernières années, le bateau a peu évolué, il pourrait bien sûr être « relooké » avec des grands voiles à cornes, des lignes plus tendues à l’avant, ce qui améliorerait les performances.
Mais il faut conserver le compromis entre performances sportives et contraintes économiques. Jusqu’ici le circuit se portait bien, le nombre de bateaux est passé de 12 en 2010 à 10 réguliers cette saison, le circuit se déplacera en Méditerranée, je ne sais pas si les dix seront présents pour ces deux dernières étapes.
Il faudra suivre l’évolution, voir si le relookage apporterait une nouvelle vie à la classe ou si il faut continuer sur ces bateaux avant d’envisager un nouveau circuit.

Baptiste Morel/Voile-Multicoques.com

Deux étapes du Vulcain Trophy seront courues en Méditerranée en fin de saison, cette nouveauté peut-elle changer la donne par rapport à un championnat classique couru exclusivement sur le Léman ?

Complétement, l’intérêt de ce circuit est de courir sur des multicoques très pointus à régler, très performants, dans des conditions très changeantes sur le lac ; sur ces plans d’eau ouverts en Méditerranée, nous allons probablement rencontrer des vents plus réguliers, des conditions plus stables. Au niveau tactique les possibilités seront peu être un peu plus limitées, nous pouvons aussi imaginer  des manches avec plus de vagues, ce qui sera probablement difficile sur ces bateaux. La découverte sera probablement intéressante, il faudra ensuite en tirer les conclusions à la fin de la saison.

Quel a été le programme d’entrainement d’Alinghi avant le début du Vulcain Trophy ?

L’équipe est constituée des mêmes personnes depuis maintenant 4 ou 5ans, ce qui constitue un point positif, car le support est bien connu, comme le plan d’eau, avec des vents changeants. Il est donc difficile de faire de bonnes sessions d’entrainement, nous essayons donc de faire du qualitatif avec 30% de navigations seul et 70% sur des parcours avec d’autres équipages, ce qui correspond à une quinzaine de jours d’entrainements avant la saison.

Alinghi est engagé sur l’autre grand circuit de régates en multicoque, les Extreme Sailing Series, l’équipe est actuellement en 7ème position du classement provisoire, quelles sont vos ambitions pour cette saison ?

Nos ambitions sont clairement meilleures que notre place actuelle, Alinghi est une équipe avec une histoire importante et riche sur les dix dernières années, depuis la fin de la 33ème Coupe de l’America en février 2010, la structure de l’équipe a beaucoup évolué en passant de 150 à une petite dizaine de personnes.

Nous avons voulu nous engager sur ce circuit Extreme 40 pour maintenir la compétitivité d’Alinghi en étant présent sur un circuit international.

Une grande partie de l’équipage a découvert ce circuit lors de la première étape à Oman, nous avons maintenant fait un tiers de la saison, et les trois épreuves courues ne correspondent pas à nos attentes, nous pouvons objectivement faire mieux que lors de ces trois étapes.

© lloyd Images

Quelle est la plus grande difficulté sur ce circuit ? L’exiguïté des plans d’eau, le format court des régates etc ?

Tout est difficile sur ce circuit, d’abord l’intensité, avec des manches très courtes, nombreuses, avec  peu de temps entre celles-ci, sur des plans d’eau très petits avec beaucoup de bateaux et un niveau assez élevé.

C’est un circuit où chaque régate est un combat, il faut se battre, attaquer, être agressif, parfois avec de la réussite, d’autre fois sans, nous faisons des erreurs, mais nous devons tout de suite passer à la régate suivante. Nous pouvons difficilement analyser entre les manches, prendre du recul.

J’ai fait différentes choses (Coupe de l’America, multicoque ORMA, Jeux Olympiques, Tour de France, match-racing),  mais ce circuit montre immédiatement les forces et les faiblesses des équipages : manque de puissance, d’agressivité, de gestion etc, ce qui est parfois moins flagrant sur d’autres compétitions.

Tu as participé à deux America’s Cup (en 2003 et 2007 avec les défis français), que penses -tu de la prochaine avec le passage au multicoque ?

C’est une évolution normale des choses, les dernières éditions de la Coupe de l’America en monocoque ne correspondaient pas au niveau actuel de la technologie en matière de voile.
Le programme est ambitieux par rapport au contexte économique, avec des séries annuelles (America’s Cup World Series), nous verrons combien de participants accèdent aux sélections des challengers.

Un avis sur les catamarans monotypes AC 45 à ailes rigides qui naviguent depuis quelques mois ?

Les bateaux ont l’air réussi, même si les retours sont peu nombreux, mais les images sont intéressantes.
L’aile amène de l’évolutivité à la plate forme, ce qui compense les faiblesses des multicoques.

Tu as navigué sur 60′ ORMA pendant plusieurs saisons, que penses-tu du nouveau circuit qui est amené à le remplacer et des nouveaux trimarans monotypes MOD 70 ?

J’ai eu l’opportunité de naviguer sur le MOD n°1 (barré par Steve Ravussin), le bateau est très bien conçu et s’adaptera très bien à des traversées de l’Atlantique ou à des tours de l’Europe, qui seront de belles épreuves.
Les courses en multicoques océaniques manquent au paysage vélique actuel.

Victoire d’Artemis, devant ETNZ et Groupe Edmond de Rothschild

Après 5 jours de régates et 43 manches courues (un record dans cette classe) ; ce sont finalement les hommes d’Artemis Racing qui s’imposent sur cet Acte 3 des Extreme Sailing Series devant Emirates Team New Zealand et Groupe Edmond de Rothschild.

Tout s’est joué sur la dernière manche, dont le résultat compte double, au départ de cette ultime régate, Terry Hutchinson sur Artemis Racing comptait trois points d’avance sur Groupe Edmond de Rothschild et cinq sur  Emirates Team New Zealand mené par Dean Barker, ce dernier prenait un beau départ en tête de flotte, Artemis se retrouvait sous le vent de Groupe Edmond de Rotschild, les deux catamarans viraient de bord, mais les hommes du Gitana Team se voyaient contraints de virer de nouveau pour éviter un Extreme 40, Pierre Pennec et ses hommes perdaient alors cet acte 3, Artemis pouvant continuer sa route sans virer de nouveau. Emirates coupait la ligne en 1er, devant NiceForYou sur le dernier portant, Terry Hutchinson arrivait à passer Team GAC Pindar et terminait troisième de la manche, emportant l’Acte 3 devant ETNZ et Groupe Edmond de Rothschild.

A noter la contre performance d’Alinghi avec une septième place au général sur cette étape alors que  l’équipage de Yann Guichard pointait en tête à la fin de la seconde journée. Ils payent malheureusement une troisième journée ratée suite à une collision avec Team Extreme, Yann Guichard n’a pu éviter le contact à pleine vitesse, Alinghi effectuera cependant de très belles quatrième et cinquième journées.

Tanguy Cariou, skipper d’Alinghi : « Après deux premières manches plutôt moyennes, nous étions pas mal sous pression, nous avons essayé d’abattre mais avons perdu le contrôle du bateau et sommes rentré violemment en collision avec Team Extreme. Je suis tombé à l’eau et notre numéro a heurté un winch. Nous sommes bien sûr très déçus et désolés pour Team Extreme, mais malheureusement cela fait partie du jeu. »

Pierre Pennec, barreur de Groupe Edmond de Rothschild : « ce troisième Grand Prix de la saison était vraiment très intense. Courir quarante-trois régates, c’est prendre autant de départs avec beaucoup de pression sur nos épaules lors de ces phases toujours cruciales. Le cœur monte très haut tout au long de la journée et malgré toute cette tension nous devons rester concentrés, performants et réactifs. Ces Grand Prix vont me marquer longtemps dans ma vie de coureur. Au niveau intensité, cela n’a rien à voir avec d’autres épreuves. Ici, en une journée nous faisons bien souvent plus de manches qu’en une semaine de course sur d’autres séries ! Notre objectif majeur est d’être réguliers sur l’ensemble de la saison afin de remporter le titre annuel. Bien sûr, nous aimerions bien gagner chaque épreuve, car nous préférons toujours être sur la plus haute marche du podium, mais cela ne doit pas nous faire perdre de vue notre objectif. Et avec cette troisième place à Istanbul la mission est parfaitement remplie !»

Hervé Cunningham, le n°1 de Groupe Edmond de Rothschild  : « Ces deux équipages préparent la prochaine Coupe de l’America. Ce qui signifie qu’ils naviguent quasiment non-stop toute l’année que ce soit ici ou sur d’autres supports. Ils sont peut être « rookies » sur les Extreme mais c’est très loin d’être le cas dans l’absolu. Nous attaquons notre troisième année sur le circuit et c’est pourquoi notre progression sur l’eau est sûrement moins impressionnante que celles de certains de nos adversaires. Mais, Grand Prix après Grand Prix, l’équipage gagne en sérénité et en maîtrise, ce qui est extrêmement positif. Il nous reste encore à travailler, et heureusement »

© Lloyd Images

Classement à Istanbul
1 Artemis Racing 307
2 Emirates Team New Zealand 306
3 Groupe Edmond De Rothschild 296
4 The Wave, Muscat 274
5 Luna Rossa 272
6 Red Bull Extreme Sailing 254
7 Alinghi 245
8 Oman Air 245
9 Team GAC Pindar 237
10 Niceforyou 212
11 Team Extreme 188

Classement général 2011
1 Groupe Edmond De Rothschild 29
2 Emirates Team New Zealand 28
3 Artemis Racing 27
4 Luna Rossa 25
5 Red Bull Extreme Sailing 23
6 The Wave, Muscat 18
7 Alinghi 18
8 Oman Air 11
9 Team Extreme 8
10 Niceforyou 6
11 Team GAC Pindar 5

Le Gitana Team s’impose à Muscate

Les Français de Groupe Edmond de Rothschild se sont imposés à Mascate après  32 manches disputées en 5 jours. Leader dès le premier jour, Pierre Pennec et ses hommes ont défendu jusqu’à la dernière manche cette première place. « Quelle journée ! Je suis bien évidemment heureux du résultat mais aussi particulièrement fier de la manière dont nous avons remporté ce Grand Prix. Nous avons su être relativement réguliers même si la troisième journée de régates s’est moins bien déroulée que les autres. J’ai une chance incroyable de naviguer avec un tel équipage. J’ai pris beaucoup de plaisir à barrer Groupe Edmond de Rothschild, et particulièrement sur la journée de brise de lundi. Sur les petits parcours, la pression était très grande et j’étais un peu plus tendu. Je n’avais pas le droit à l’erreur, pas avec un équipage comme le mien. Hervé, Thierry et Christophe sont aussi forts techniquement que tactiquement. Ils ont un très bon feeling et ils sont puissants physiquement. J’ai une dream team . Cette victoire me procure beaucoup d’émotion …Cela fait dix ans que l’on ne m’avait pas confié la barre d’un catamaran. »

© Lloyd Images

Cette dernière journée a ,comme souvent sur les Extreme Sailing Series, offert un combat acharné pour le podium, les 7 premiers du classement provisoire pouvaient encore, en théorie, remporter ce premier acte! Terry Hutchinson, skipper d’Artemis Racing et bizu de l’épreuve monte sur la deuxième place du podium : « C’est bon de voir que tous nos efforts depuis fin 2010 ont porté leurs fruits mais il reste encore beaucoup à faire pour nous améliorer. Nous allons légèrement modifier l’équipage pour la seconde épreuve, donc il y a un gros effort à fournir le mois prochain. »
Roman Hagara, skipper de Red Bull Extreme Sailing, accompagné de Hans Peter Steinacher, Will Howden et Craig Monk, complète le podium. Pour le duo olympique de Hagara et Steinacher, qui courraient déjà ensemble l’an dernier, il s’agit du meilleur résultat jamais enregistré: «Nous sommes très heureux ce soir, c’est le résultat que nous recherchions», a déclaré Steinacher. « Le niveau est de nouveau très élevé mais nous sommes ravis de nous battre contre les meilleurs. »


Emirates Team New Zealand, barré par Dean Barker, a effectué une très belle remontée, tout comme Luna Rossa (mené par le vainqueur de l’année dernière, Paul Campbell James), ils finissent respectivement 4ème et 5ème, Alinghi termine a une décevante 6ème place, comme l’explique Tanguy Cariou : «Nous sommes certainement déçus par ce résultat. La sixième place ce n’est pas ce que nous avions espéré avant de voyager à Oman mais nous avons manqué de rythme et d’agressivité sur les trois jours de courses en format stadium. L’équipe est encore en phase d’apprentissage sur ce circuit. Maintenant c’est à nous de faire un bilan objectif de cette première confrontation avant d’attaquer la suite de la saison en Chine mi avril».

© Lloyd Images

Les deux équipages des bateaux du team Oman Sail, complétement restructurés cette année terminent 7 et 8 ème.

Le second acte des Extreme Sailing Series se déroulera à Qingdao, Chine du 13 au 17 Avril.

Classement du Grand Prix de Muscat le 24 février (après trente-deux manches)

  1. Groupe Edmond de Rothschild (Pierre Pennec) – 253 points
  2. Artemis Racing (Terry Hutchinson) – 243 points
  3. Red Bull Extreme Sailing (Roman Hagara) – 239 points
  4. Emirates Team New Zealand (Dean Barker) – 236 points
  5. Luna Rossa (Max Sirena) –   234 points
  6. Alinghi (Tanguy Cariou) – 217 points
  7. The Wave, Muscat (Torvar Mirsky) – 208 points
  8. Oman Air (Sydney Gavignet) – 188 points
  9. Team Extreme (Roland Gaebler) – 140 points
  10. Niceforyou (Alberto Barovier) – 95 points
  11. Team GAC Pindar (Ian Williams) – 62 points