François Gabart a bouclé son tour du monde la nuit dernière à 2h45, avec un temps de 42 jours 16 heures 40 minutes et 35 secondes, le marin s’adjuge le record du tour du monde en solitaire dès sa première tentative.
Le skipper améliore de 6 jours 10 heures 23 minutes et 53 secondes le chrono de Thomas Coville (49 jours 3 heures 4 minutes 28 secondes) établi l’année dernière.
Il s’adjuge également le deuxième temps absolu, équipage et solitaire confondus, sur le tour du monde, derrière l’équipage d’IDEC Sport (Francis Joyon : 40 jours 23 heures 30 minutes et 30 secondes).
Photo Jean Marie Liot / DPPI / MACIF
Le trimaran MACIF aura réellement parcouru 27 859,7 milles, sa moyenne réelle sur ce parcours est de 27,2 nœuds.
Il ne reste plus que 140 milles à parcourir pour François Gabart sur son trimaran MACIF avant de couper la ligne d’arrivée de son tour du monde en solitaire sans escale.
Le marin devrait couper la ligne située entre Ouessant et le Cap Lizard entre 4h et 4h30 cette nuit.
Sauf avarie de dernière minute, le skipper devrait améliorer le temps de Thomas Coville de 6 jours et il devrait donc abaisser le temps du record à environ 43 jours avec une moyenne réelle de près de 27 noeuds (22 sur la route théorique).
L’arrivée à Brest est prévue vers 11h , le rendez-vous est donné quai Malbert pour accueillir le skipper.
François Gabart est donc attendu sur la ligne d’arrivée de son tour du monde en solitaire dimanche matin, il devrait s’amarrer quai Malbert à Brest dimanche 17 décembre dans les heures suivant son passage de ligne.
Sauf avarie de dernière minute, le skipper devrait décrocher ce record avec une belle avance sur le temps de Thomas Coville.
Photo Jean Marie Liot / DPPI / MACIF
Il ne lui reste qu’une petite difficulté avant Ouessant, le passage de la dorsale qui barre la route du trimaran.
Le routeur de MACIF Jean-Yves Bernot envisage deux options : s’enfoncer sur la route optimale nord, jusqu’au 50° nord, sans trop s’éloigner du centre du terrain pour le cas où la dorsale s’affaisserait rapidement, ou aller droit au but en mettant du sud dans la trajectoire, quitte à reprendre du nord si la situation était finalement défavorable.
Une semaine après le Cap Horn, François Gabart a déjà passé l’équateur dans un nouveau temps record hier, dimanche 10 décembre à 11h35, après seulement 36 jours 01 heure et 30 minutes de mer. Son avance sur le record de Thomas Coville est donc conséquente avec 5 jours 13 heures et 23 minutes de mieux au passage dans l’hémisphère Nord. Son écart par rapport au détenteur du Trophée Jules Verne est minime puisque François Gabart ne concède moins de 24h sur le temps réalisé par Francis Joyon et l’équipage d’IDEC Sport (35 jours 4 heures et 09 minutes), il décroche donc le second temps équipage et solitaire confondus au passage de l’équateur.
Le marin a bénéficié de conditions favorables pour la remontée de l’Atlantique Sud il s’octroie en plus le meilleur temps absolu sur le tronçon Cap Horn-équateur en 06 jours 22 heures et 15 minutes.
Le passage du Pot au Noir n’aura été qu’une formalité puisque le skipper a avalé la zone de convergence et navigue désormais dans les alizés.
A noter que des routeurs dont Christian Dumard, annoncent une arrivée en fin de semaine, samedi ou dimanche, avec un temps estimé entre 42 et 43 jours pour ce tour du monde.
François Gabart a franchi dimanche 3 décembre 2017 à 13h20 le Cap Horn.
Le skipper du trimaran MACIF a franchi la longitude du Cap Horn après seulement 29 jours 3 heures et 15 minutes après son départ de Ouessant.
Photo Jean Marie Liot / DPPI / MACIF
Le marin améliore de 2 jours 8 heures et 15 minutes le temps de référence en solitaire entre Ouessant et le cap Horn, de Thomas Coville (31 jours 11 heures et 30 minutes), et décroche le deuxième temps de l’histoire des tours du mondes à la voile, solitaire et équipage confondus, puisque le marin se classe derrière Francis Joyon et son équipage d’IDEC Sport en 26 jours 15 heures et 45 minutes.
Il établit dans le même temps record absolu (solitaire et équipage confondus) de la traversée du Pacifique Sud (Tasmanie-Cap Horn) en 7 jours 15 heures et 15 minutes, soit 6 heures de mieux que l’équipage d’IDEC Sport.
La vacation de François Gabart au passage du Horn
Le skipper évolue à environ 300 milles au large des Falkland, sur une route quasi directe pour cette remontée au large des côtes sud américaines.
Le récapitulatif de la semaine du marin en vidéo :
Après 48 heures éprouvants, dans des conditions de mer difficile, François Gabart a retrouvé dans conditions plus favorables à son record, avec un mer moins formée.
Photo Jean Marie Liot / DPPI / MACIF
Le trimaran MACIF a donc retrouvé des vitesses de l’ordre de 30 à 35 noeuds, et l’avance se majore à près de 1000 milles ce soir.
Il devrait conserver des conditions favorables jusqu’au Horn, grâce à une dorsale en cours de formation et qui lui permettra de faire route directe vers le dernier grand cap de ce tour du monde.
En toute logique, François Gabart devrait se présenter au Horn dimanche soir avec deux jours d’avance sur le record de Thomas Coville.
François Gabart a fort à faire avec la dépression qui l’accompagne, plus que le vent fort, c’est l’état de la mer qui est plus problématique pour le skipper. Néanmoins ce phénomène météo pourrait l’amener directement vers le Horn s’il parvient à se maintenir à l’avant de celle-ci.
François Gabart, skipper du trimaran MACIF : « J’essaie de rester à l’avant (de la dépression) pour échapper à son centre. Ce sera un peu la course pendant trois ou quatre jours. Je fais encore le dos rond face à cette mer qui est de plus en plus grosse, d’heure en heure, pour essayer de rejoindre le cap Horn le plus vite possible ».
Qui plus est le marin s’est fait une frayeur hier en rencontrant un iceberg, dans une zone censée épargnée par les glaces dérivantes.
Actuellement François Gabart évolue par 50° sud, sur une route plus nord que celle de Sodebo, actuel détenteur du record, son avance s’est quelques peu réduit à 550 milles.
François Gabart s’est adjugé vendredi un nouveau record en solitaire sur le tronçon Ouessant-cap Leeuwin en 19j 14h 10’.
Il ne décroche pas celui de l’Indien qui reste la propriété de Thomas Coville en 8 jours 12 heures 17 minutes contre 9 jours 13 heures 40 minutes pour le skipper de MACIF.
Photo Jean Marie Liot / DPPI / MACIF
Il file désormais à une trentaine de noeuds dans le Pacifique.
François Gabart, skipper du trimaran MACIF : « Je ne cache pas que je suis fatigué, ça fait deux-trois jours que je n’ai pas beaucoup dormi. Avec les chocs assez violents, c’est dur de fermer l’œil. Les choses toutes bêtes peuvent devenir très compliquées, comme rester allongé ou assis dans un endroit sans bouger dans tous les sens. C’est compliqué aussi de manger, les conditions de vie sont difficiles, tu luttes pour tout. Je suis dans le dur. J’en ai bavé un peu, mais je ne vois pas comment les mers du Sud sur un multicoque de 30 mètres peuvent être une promenade de santé. Quand la vague vient déferler à l’étrave, elle a tendance à l’emporter avec elle. Si tu pars en surf dans le sens de la vague, tu accélères très fort très vite, mais tu t’arrêtes aussi très fort très vite en bas, et après, pour relancer, c’est infernal. Dans ces conditions, c’est dur d’avoir une trajectoire correcte ».
François Gabart va poursuivre sa descente dans le grand sud et devrait fleurter avec les 58° de latitude, l’état de la mer devrait s’améliorer sous la Nouvelle-Zélande ce qui lui permettra de maintenir une cadence élevée. Il possède ce soir près de 700 milles d’avance sur le temps de référence de Thomas Coville.
Après une nuit de manoeuvres, François Gabart a accroché la dépression née dans les 50èmes.
Le skipper a donc repris une route est, il a doublé les Kerguelen et navigue désormais à plus de 30 noeuds, de façon a ne pas être rattrapé par le gros de la dépression qui génèrera des vents de plus de 50 noeuds et un mer de 6 mètres.
Petit à petit, MACIF va également gagner quelques degrés dans le nord, avec en vue le Cap Leeuwin.
Ce soir le skipper possède 700 milles d’avance sur le record de Thomas Coville.
François Gabart, en lien avec son équipe de routeurs a dû changer ses plans, en effet, la dépression attendue s’est délitée, obligeant le skipper a pointé les étraves de son trimaran vers les 50èmes et plus.
Photo Jean Marie Liot / DPPI / MACIF
Malgré tout, Jean-Yves Bernot a trouvé une porte de sortie au skipper, puisque le vent de Sud-Ouest passe au Nord-Ouest en se renforçant.
Le skipper a empanné il y peu dans ce flux qui devrait le porter au minimum jusqu’à la longitude du cap Leeuwin avec un minimum de manoeuvres.
Qui plus est cette route, même si elle s’est faite à vitesse réduite a l’avantage de réduire la distance à parcourir. L’avantage de François Gabart sur le record reste donc conséquent avec 817milles d’avance sur le record de Thomas Coville.
Avec la reprise d’une route est, cet avantage va de nouveau sensiblement augmenter dans les heures à venir.