Emirates Team New Zealand n’aura pas démérité sur cette ultime régate, Dean Barker remportait le départ sous le vent d’Oracle et passait la bouée 1 en tête, le skipper kiwi parvenait à contrôler son adversaire sur le bord de portant.
James Spithill choisissait la bouée de droit à la porte 2, ETNZ s’engageait à gauche, sur la remontée au vent, Oracle revient de nouveau sur le catamaran kiwi et finit par passer son adversaire, grâce à une meilleure vitesse de fond et de meilleures relances, ETNZ perdant une à deux longueurs sur chaque virement, le delta est sans appel à la porte 3 avec 30 secondes d’avance pour Oracle Team USA, le delta se creuse encore un peu sur le portant.
James Spithill, Ben Ainslie, Tom Slingsby et l’équipage d’ORACLE Team USA remportent cette manche avec 44 secondes d’avance et par conséquent conserve la Coupe de l’America.
Les américains auront fait des progrès fulgurants tout au long de cette America’s Cup, avec 11 victoires, contre 8 pour les néo-zéds, suite à la pénalité de 2 points consécutives à la tricherie sur les America’s Cup World Series. Le score final avec pénalités est donc de 9-8 en faveur des américains.
Le challenger Emirates Team New Zealand et le defender Oracle Team USA disputeront dans quelques minutes la dernière manche de la 34ème America’s Cup. Les deux équipes sont désormais à égalité de points : 8-8, l’équipe qui gagnera la manche de ce soir remportera la coupe.
Le rapport de force s’est inversé au cours de ce mois de compétition, si Emirates Team New Zealand semblait affuté dès le départ avec de manoeuvres fluides et une bonne vitesse, le team américain a nettement haussé son niveau que ce soit en vitesse, en cohésion de l’équipage ou en tactique, l’arrivée de Ben Ainslie n’y étant à priori pas étrangère avec des décisions parfois radicales mais payantes.
Oracle Team USA a enfoncé le clou sur la seconde manche d’hier ;sur la première ETNZ avait écopé de deux pénalités avant le départ, rendant toute chance de victoire illusoire ; les américains ont passé les deux premières marques en seconde position, puis ils ont réduit le delta sur le bord de près avant de recoller à leur adversaire. Les néo zélandais choisissent de virer sous le vent des américains pour garder la droite alors qu’ils sont prioritaires, l’AC72 d’Oracle est lancé alors que celui des néd-zéd sort de son virement, les deux bateaux vont jusqu’au bord du parcours, et virent de concert, les américains sont plus rapides et remontent mieux au vent, ils prennent la tête de la course et choisissent le bon côté du plan d’eau, les kiwis subissent et perdent petit à petit du terrain pour échouer à 1km de leur adversaire.
L’équipage de Dean Barker n’a plus qu’une chance d’inverser la tendance ce soir, à suivre dans les minutes qui viennent.
Emirates Team New Zealand a remporté hier l’unique manche du huitième jour de finale de la 34ème America’s Cup face à ORACLE TEAM USA portant le score à 8-1. Pour gagner l’America’s Cup, une des deux équipes doit glaner 9 points, les kiwis sont donc désormais à un point de la victoire de cette 34ème Coupe de l’America.
Emirates Team New Zealand a dominé Oracle Team USA sur une bonne partie de la manche et finissait par s’imposer avec 15 secondes d’avance. Dean Barker réussissait un superbe départ en dominant largement Jimmy Spithill, en le lofant, prenant un avantage de 3 secondes à la bouée n°1. L’écart augmentait au fur et à mesure de la régate avec des écarts de 6, 17 et 18 secondes aux bouées suivantes.
Oracle n’a pris la tête que furtivement sur le près, mais les kiwis ont rapidement repris le dessus et ont de nouveau fait un joli coup tactique au passage de la bouée 4 en obligeant les américains à s’écarter de la layline et les contraignant à passer la bouée à faible vitesse, perdant ainsi quelques secondes, ce qui leur permettait de gagner de cette régate.
L’analyse de Christian Karcher
Dean Barker, skipper d’Emirates Team New Zealand : « Nous restons sur nos gardes car nous ne savons jamais quelle tournure peuvent prendre les choses, même si près du but. Aujourd’hui les éléments ont joué en notre faveur. Nous étions en tête au départ et sur le premier bord puis de nouveau au coude-à-coude car les deux catamarans sont similaires en termes de performances ».
« Chaque point est si difficile à engranger. Nous y allons pas à pas et nous essayons de garder la tête froide après chaque victoire ».
La seconde manche du jour était annulée pour cause de vent forcissant avec un courant sortant s’accentuant également.
Les équipages se sont retrouvés ce soir pour une nouvelle régate, la deuxième étant de nouveau annulée alors que la procédure avait été lancée. Cette fois-ci, James Spithill dominait son adversaire, l’obligeant à une manoeuvre à quelques secondes du départ, permettant au team américain de prendre l’avantage à la bouée n°1. Les kiwis ne parviendront pas à revenir, Oracle Team USA ramenant le score à 8-2.
La prochaine régate aura lieu demain soir à 22h15.
Le Challenger néo-zélandais a facilement remporté cette finale de la Louis Vuitton Cup face aux italiens de Luna Rossa sur le score de 7 à 1.
Les italiens disposaient de la même plate forme que l’AC72 n°1 d’ETNZ, mais le développement des appendices et de l’aile étaient propres à l’équipe, leur budget était semble-t-il nettement inférieur (de l’ordre de 40 millions d’€ contre 150 pour les néo-zélandais.
Le dernier match a comme les autres rapidement tourné à l’avantage de kiwis, celui-ci se déroulait dans des vents faibles d’une dizaine de noeuds, les néo-zéds ont démontré toute leur maitrise du catamaran avec des manoeuvres parfaites et une vitesse bien meilleure que des italiens.
Reste désormais à ETNZ à peaufiner leur AC72, afin de se mesurer au defender Oracle Team USA, qu’ils rencontreront pour l’America’s Cup à partir du 7 septembre.
Les entrainements entre les finalistes de la Louis Vuitton Cup vont se poursuivre, par ailleurs Luna Rossa a annoncé que l’équipe sera présente pour la prochaine édition de la Coupe de l’America.
Dean Barker , skipper d’ETNZ : « Je tiens à saluer Luna Rossa . Nous avons établi une collaboration exceptionnelle depuis un an et demi. Sans eux, nous ne serions pas là où nous sommes aujourd’hui. Ils ont énormément progressé et ils nous ont aidé à nous améliorer. Pour remporter l’America’s Cup vous devez d’abord gagner la Louis Vuitton Cup » a rappelé Dean Barker, le skipper d’Emirates Team New Zealand. « Nous sommes venus à San Francisco pour ramener l’America’s Cup en Nouvell-Zélande, donc gagner la Louis Vuitton Cup est dans le cadre de notre préparation. Notre équipe est extrêmement déterminée. Nous avions échoué de peu en 2007 à Valence, c’est pourquoi nous mettrons tout en œuvre durant les prochaines semaines pour réussir cette fois-ci ».
Max Sirena, skipper de Luna Rossa : « Nous sommes évidemment déçus d’avoir perdu en finale de la Louis Vuitton Cup, mais nous nous sommes inclinés – et je ne veux pas leur porter malchance – face à l’une des meilleures équipes . Nous nous connaissons depuis longtemps et ce fut un plaisir de les rencontrer en finale. C’est la première fois que deux challengers collaborent pour tenter de gagner la Coupe. Je leur souhaite bonne chance pour le Match. C’est un honneur d’être à la tête de cette équipe . En moins d’un an et demi, nous avons formé un équipe talentueuse. Nous nous sommes hissés en finale de la Louis Vuitton Cup alors que personne n’aurait parié sur nous ».
Chris Draper, barreur du cata italien : « Le score final 7-1 fait mal. L’arrivée fut chargée d’émotions. Je suis à la fois triste et fier de ce que nous avons accompli ces deux derniers mois. Nous avons tellement progressé ensemble. C’est douloureux aujourd’hui. Cela aurait été fabuleux de boucler cette campagne en beauté, mais nous gardons la tête haute et nous sommes fiers de notre parcours ».
Après l’abandon de Luna Rossa sur casse du système de relevage du foil, c’est Emirates Team new Zealand qui a abandonné hier.
Jusque là les néo-zélandais n’avaient connu aucun problème majeur sur leur catamaran, et avaient bouclé toutes leurs régates, malgré la perte d’une voile d’avant lors des Round Robins, et un enfournement impressionnant pour la 1ère manche de cette finale.
Les Kiwis menaient la course hier après un superbe départ de Dean Barker, qui ne cessait de creuser son avance sur le bateau italien, ils ont subitement ralenti sur le 3ème bord du parcours, la raison ne sera connu que plus tard, il s’agissait en fait d’un problème d’hydraulique.
Dean Barker : « Ces bateaux fonctionnent grâce à l’hydraulique. C’est ce qui permet de virer, d’empanner avec l’aile et d’ajuster les dérives. Sans hydraulique, le bateau est complètement bloqué ».
L’équipage d’ETNZ préférait faire intervenir son équipe technique pendant la manche, abandonnant de fait celle-ci. Luna Rossa continuait donc cette régate seul et égalisait à une manche partout.
Les néo-zeds espéraient pourvoir reprendre l’avantage lors de la seconde manche du jour, mais celle-ci était reportée du fait du dépassement de la limite de vent fixée à 20 noeuds, le problème technique de l’AC72 avait pu être solutionné sur l’eau : Ray Davies, tacticien du bord : « Le problème hydraulique d’aujourd’hui provient du circuit électronique qui a disjoncté, sans électronique le bateau n’est pas manœuvrable. Mais le problème est résolu. Nous avons remplacé les batteries à bord et nous aurions pu prendre le second départ, si le vent n’avait pas fait des siennes . Nous n’aurions pas pu réparer sans l’assistance de notre équipe technique en mer ».
L’équipage de Luna Rossa confessait également quelques problèmes à l’issue de cette manche avec un soucis sur l’aile.
Ce problème n’avait semble-t-il pas été correctement résolu, puisque l’équipage italien a abandonné ce soir pour ces raisons. Chris Draper, le barreur avait réussi à prendre un beau départ, les deux AC72 s’élançant sur la même ligne, Luna Rossa au vent, ce qui leur permettaient de talonner le cata néo-zélandais à la première marque avec un delta de 2 secondes, sur le 1er portant, l’équipage italien ne concédait que 20 secondes sur leur adversaire. Sur le bord de près Luna Rossa ralentissait et abandonnait finalement la course pour un soucis sur le système de réglage d’aile.
Les néo-zélandais d’Emirates Team New Zealand mènent donc 2 manches à 1 ce soir suite à un nouveau report dû au dépassement de la limite de vent fixée à 19,4 noeuds pour la seconde manche.
Le départ de la 1ère manche de la Louis Vuitton Cup entre Luna Rossa et ETNZ a été retardé de 20 minutes hier en raison du dépassement de la limite de vent maximale fixée à 19 noeuds, le comité lançait finalement la manche dès que le vent faiblissait. Ce petit délai était bienvenue pour le challenger italien, puisque le catamaran AC72 de Luna Rossa connaissait des problèmes sur le foil tribord. L’équipe technique parvenait cependant à réparer le système de relevage du foil avant le départ de la régate.
L’équipage d’Emirates Team New Zealand réussissait à glisser son catamaran au vent de Luna Rossa, les deux bateaux partaient lancés à plus de 30 noeuds, avec des vitesses à plus de 35 noeuds vers la 1ère marque, ETNZ franchissait celle-ci avec 8 secondes d’avance sur le cata italien.
Les espoirs des italiens s’évanouissaient quelques centaines de mètres après cette marque, avec une nouvelle casse sur le système de relevage de foil, comme l’explique le skipper Max Sirena : « Une pièce du système de relevage de la dérive a cédé. Nous avons effectué un peu de maintenance récemment sur la dérive pour optimiser ‘l’aéro package’. Cela faisait cinq jours que nous naviguions ainsi et aujourd’hui cet élément a cassé. Par chance, la rupture est survenue en navigant sur un bord de portant et non lors d’un empannage, sinon nous aurions également pu perdre le contrôle de notre AC72 ».
La suite de la course aurait du être un parcours de santé pour les kiwis, mais l’équipage de Dean Barker continuait à attaquer malgré l’absence d’adversaire, et à la 3ème marque du parcours, le catamaran enfournait violemment à l’abattée. L’AC72 passait de 40 à une dizaine de noeuds, dans la manoeuvre, deux équipiers étaient balayés par la masse d’eau et passaient par dessus bord. Ils étaient immédiatement récupérés par le bateau d’assistance du team néo-zélandais.
Dean Barker : « Nous sommes surtout ravis que personne ne soit blessé. Toute le monde est encore sous le choc mais nous étions en course et à bord de ces machines nous savons que tout peut arriver. Avec le recul, les conditions n’étaient pas si extrêmes mais si vous ne faites pas le nécessaire quand il faut, les choses peuvent rapidement mal tourner. Et cet après-midi, nous avons visiblement raté la manœuvre. Nous allons analyser nos données. L’équipage va se remettre de ses émotions et ils seront à nouveau d’attaque demain ».
Le catamaran subissait quelques dégâts dans cette figure de style avec le carénage du bras de liaison avant arraché, tout comme le filet du côté babord.
L’équipage finissait sa manche avec deux équipiers absents, et remportait son 1er point lors de cette finale de la Louis Vuitton Cup.
Le defender américain de l’America’s Cup, Oracle Team USA, lançait également ses régates de sélection, deux équipages étant opposés, celui de James Spithill et de Ben Ainslie. Le match était très disputé mais c’est finalement Spithill qui s’imposait sur le second bateau du team américain. La seconde manche de ces defender series disputée ce soir a également tourné court avec la perte d’un safran sur le cata de Ben Ainslie.
L’équipage de Luna Rossa, mené par le barreur Chris Draper et le skipper Max Sirena, va rejoindre celui d’Emirates Team New Zealand en finale de la Louis Vuitton Cup. La première des deux équipes à empocher 7 points rencontrera le defender Oracle Team USA pour l’America’s Cup.
L’équipe italienne aura facilement disposé de son adversaire suédois en demi-finale avec un score de 4-0.
Artemis Racing manquait cruellement d’entrainement sur cet AC72, et restait marqué par la tragique disparition d’Andrew Simpson lors du chavirage de leur premier catamaran. Le skipper Nathan Outteridge n’aura pas démérité en prenant des départs agressifs lors de ces quatre matchs et en remportant trois départs.
La meilleure performance des suédois a été réalisée avant hier, malgré un départ perdu, l’équipage d’Artemis racing ne concédait qu’1 minute 18 secondes sur la ligne d’arrivée.
Hier les italiens ont remporté leur dernier match assez facilement, Artemis écopant de trois pénalités, une lors de la phase de pré-départ pour refus de priorité avec un contact entre les deux AC72, puis deux pour sorties de la zone de course. Le delta était de 2 minutes 11 secondes à la fin de la régate.
Les réactions des skippers :
Chris Draper : « Nous avons tellement appris depuis le début de l’événement, ce fut vraiment instructif . Le moral de l’équipe était bas, nous avons vécu des moments difficiles (après les round robins). Nous sommes parvenus à optimiser notre vitesse au près ainsi que nos manœuvres. Cette ultime manche fut à haut risque, nous étions tous nerveux. Je pense que nous avons vraiment progressé en régatant contre Artemis. Et cela sera évidemment très bénéfique pour la suite ».
Iain Percy : « Je suis vraiment fier de notre équipe, nous avons traversé une terrible épreuve. Mes pensées sont en ce moment avec tous mes co-équipiers ainsi qu’avec la famille de ‘Bart’. Il aurait été si fier de nous aussi. Au moment où il nous a quittés, aucun de nous n’aurait été capable de prédire tout ce que nous avons accompli ces dernières semaines. Nous avons apprécié chaque seconde à bord ».
Emirates Team New Zealand et Luna Rossa se retrouveront sur le plan d’eau de San Francisco samedi et dimanche pour les deux premiers matchs, puis le mercredi 21 et le 24 pour les deux suivants. Rappelons que les néo-zélandais ont très facilement remporté leurs matchs face aux italiens. Ceux-ci disposent le la même plate forme que le bateau n°1 des kiwis, qui naviguent quant à eux avec la version 2, optimisée. Ils ont par ailleurs effectués quelques améliorations sur ce catamaran à la fin du round robin.
Sauf surprise de dernière minute, les kiwis devraient donc s’imposer lors de cette finale et affronter Oracle Team USA lors de la 34ème America’s Cup.
Les Italiens de Luna Rossa Challenge se sont imposés face aux Suédois d’Artemis Racing hier et avant hier lors des deux premières manches des demi-finales de la Louis Cuitton Cup, la régate de sélection des challengers de l’America’s Cup.
La première confrontation avait mal débuté pour l’équipe transalpine qui s’alignait avec sa première aile et qui connaissait des problèmes sur celle-ci quelques minutes avant le pré-départ avec un décollement du film de l’aile rigide, cependant le numéro 1 du bord réussissait à fixer de l’adhésif ce qui solutionnait l’avarie.
Les suédois maitrisaient la phase de départ et gardait le contrôle sur le premier bord de dégagement, ce leadership était de courte durée puisque, dès le premier empannage, les italiens reprenaient la tête grâce à une meilleure maitrise de leurs manoeuvres. Luna Rossa creusait ensuite son avantage particulièrement sur les bords de portant, avec un catamaran affichant un meilleur cap et une meilleur vitesse.
Le manque d’entrainement de l’équipage suédois est donc flagrant face à leur adversaire, qui terminait à deux minutes de l’AC 72 argenté.
Les deux équipes se sont retrouvées sur le plan d’eau hier, avec le même résultat. La régate était lancé dans les conditions les plus clémentes depuis le début de la Louis Vuitton Cup avec 11 noeuds de vent.
Nathan Outteridge s’imposait de nouveau face à Max Sirena sur le départ, mais se faisait rejoindre après quelques longueurs seulement. Ce match était marqué par un beau planté de l’AC72 italien lors d’un empannage, sans conséquence fort heureusement.
Les italiens s’imposaient de nouveau avec un peu plus de deux minutes d’avance, Luna Rossa est donc en bonne voie concernant sa qualification pour la finale de la LV Cup, si ils réitèrent leurs performances, ils pourraient obtenir les deux points manquants leur qualification demain et samedi.
L’analyse de Christian Karcher sur les challengers et le defender
Le challenger of record Artemis Racing enchaine les navigations sur son second AC72 depuis quelques jours, et contrairement à leur premier catamaran celui-ci « vole » comme les autres challengers pour la 34ème America’s Cup. Il semble que le vol soit relativement stabilisé, l’équipe suédoise va poursuivre ses entrainements jusqu’au 6 août. Ils entreront alors dans la compétition, directement en demi-finale de la Louis Vuitton Cup. Ils peuvent accéder à ce stade de la compétition du fait du faible nombre de concurrents, trois (Luna Rossa et Emirates Team New Zealand).
Nathan Outteridge, barreur du défi suédois :
« Les modifications apportées (entre le premier catamaran et le second) font qu’ils sont très différents, comme le jour et la nuit . Tous les équipiers confirment qu’il est beaucoup plus confortable. A la barre, dès que les coques se soulèvent, je suis même capable de prédire ce qu’il va se passer. C’est un bateau fantastique à barrer ».
Chris Draper, le barreur de Luna Rossa et son équipage ont de nouveau bouclé un parcours en solitaire avant hier, gagnant un point de plus dans ces rounds robins de la Louis Vuitton Cup. Ils ont atteint près de 40 noeuds dans environ 20 noeuds de vent.
Emirates Team New Zealand a effectué le même exercice hier, le challenger néo zélandais est désormais certain de gagner les rounds robins et a donc le choix entre accéder directement à la finale de la Vuitton Cup (contre le vainqueur des demis finales : Artemis Racing ou Luna Rossa) ou choisir son adversaire pour la demi-finale. En toute logique ils devraient choisir d’accéder directement en finale ce qui leur permettrait de poursuivre les améliorations sur le catamaran, sans grosse prise de risque. En effet Dean Barker et ses hommes ont largement dominé Luna Rossa sur tous les duels et Artemis Racing, même si leur nouveau catamaran se révélait performant manque cruellement d’entrainement et naviguera sur un bateau non fiabilisé.
Hier, les néo zéds avaient choisi de faire tourner leur équipage, et c’est l’australien Glenn Ashby, habituellement au réglage de l’aile qui a pris la barre de l’AC72 all black.
Le defender Oracle Team USA poursuit sa préparation, la plupart du temps avec ses deux AC72, ils ont cependant prévu quelques entrainements avec les suédois.
Emirates Team New Zealand a de nouveau sévèrement battu Luna Rossa hier, reléguant le challenger italien à plus de 7 minutes à l »arrivée. Les néos-zélandais n’ont jamais été inquiété au cours de leurs matchs même lorsqu’ils ont perdu leur voile d’avant, les obligeant à naviguer sous aile seule.
Les Kiwis en remportant les Rounds Robins obtiennent le choix entre accéder directement à la finale de la Louis Vuitton Cup Final ou de sélectionner leur adversaire en demi-finales.
Dean Barker, skipper d’ETNZ : « Aujourd’hui, nous n’avons pas commis d’erreur globalement, mais nous savons que nous sommes capables de mieux. Nous donnons le meilleur de nous-mêmes lors de chaque sortie. Il ne s’agit pas de prendre les commandes puis de simplement les garder. Notre objectif se situe bien au-delà de nos performances actuelles. Beaucoup de points peuvent être encore optimisés au niveau du bateau et de la gestion de notre équipe. Nous avons pris un bon départ tandis que le leur était plutôt tardif. Nous nous sommes retrouvés derrière eux après l’empannage. Lorsque vous êtes dans cette position, c’est positif et il faut s’assurer d’avoir de la marge. Peu importe le retard, ce qu’il faut c’est absolument les repousser. Nous aurions probablement pu être plus agressifs sur la ligne, mais nous voulions seulement les mettre en difficulté ».
A noter un soucis technique sur l’AC72 italien avant le début de la régate, le safran bâbord a heurté le fond lors de la mise à l’eau et a du être démonté puis réparé avant que l’équipe ne quitte le ponton.
Artemis Racing a effectué sa première sortie aujourd’hui, l’équipage sous couleurs suédoises a enfin pu naviguer sur ce second AC72 sur lequel ils seront amené à courir les demi-finales de la Louis Vuitton Cup. Les première images disponibles aujourd’hui ne montrent pas encore de capacités de « vol » comme sur les autres catamarans, ceci sera à confirmer ou infirmer dans les jours à venir. L’équipa n’a pas fait part de sa décision quant à la participation à la régate l’opposant à Luna Rossa demain.