Un petit programme de records pour l’ex Banque Populaire VII, avant le passage sous les couleurs d’Idec

Avant de rejoindre la Trinité sur Mer et de prendre les couleurs rouges d’Idec, l’ex Banque Populaire VII (ex Groupama 3), va rejoindre les Etats Unis pour une campagne de records.

En effet, le trimaran a été loué par Renaud Laplanche, CEO de Lending Club, le français devrait naviguer sur le bateau autour d’un équipage mené par Ryan Breymaier sur les parcours Miami-New York, Newport-Bermudes et Los Angeles-Hawai. La bateau ne devrait donc faire son retour en France qu’à la fin de l’été 2015.

 

Changement de propriétaire pour Banque Populaire VII ?

Le trimaran Banque Populaire VII, vainqueur des deux dernières éditions de la Route du Rhum (2010 sous le couleurs de Groupama et 2014 avec Banque Populaire) est à vendre depuis son arrivée.

Il semblerait que la vente soir quasi finalisée, Francis Joyon et des représentants d’Idec sont venus naviguer à au moins deux reprises sur le multicoque, qui viendrait donc remplacer le trimaran de 97′ sur plans Irens Cabaret de 2007.

Loïck Peyron vainqueur de la Route du Rhum

Loïck Peyron a franchi la ligne d’arrivée de cette Route du Rhum – Destination Guadeloupe 2014 cette nuit à 5 heures, 08 minutes et 32 secondes (heure française), soit 00 heures, 08 minutes (heure locale).

Il remporte donc cette course à bord du Maxi Trimaran Solo Banque Populaire VII avec un temps de 7 jours, 15 heures, 08 minutes, et 32 secondes entre Saint Malo et Pointe à Pître.

© A.COURCOUX

Il bat le record de l’épreuve détenu jusqu’ici par Lionel Lemonchois (60′ ORMA Gitana 11 en 2006) de 2 heures 10 minutes et 34 secondes, il a bouclé le parcours de 3 542 milles (6 375 kms) à la vitesse moyenne de 19,34 nœuds sur la route directe, mais aura en réalité  parcouru 4 199 milles à la vitesse moyenne de 22,93 nœuds.

 

Loïck Peyron, skipper de Banque Populaire VII et vainqueur de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe 2014 :

« La dernière journée était difficile, depuis ce matin au large de la Désirade, il y a eu beaucoup de manœuvres. Je pense que je vais bien dormir. Cela fait sept éditions pour moi ! C’était bien ! C’est une situation exceptionnelle de barrer un magnifique bateau à la place d’Armel. Nous avons tout bien fait avec une équipe géniale et la présence d’Armel. C’est peut-être ma plus belle victoire, mais c’est surtout une victoire d’équipe

« Je n’imaginais plus repartir sur un bateau comme celui-ci et gagner la Route du Rhum. Ce n’est jamais simple une course comme celle-là, et c’est ce qui est passionnant. C’est très stressant aussi. Supporter les hautes vitesses dans une mer cassante, c’est compliqué. On a bien mené le bateau. Je me suis fait peur en permanence. C’est le but du jeu sur ces multicoques ! On doit manager en permanence le bateau. Une nuit, je me suis endormi à la barre et ça a failli mal tourner. Elle est jolie cette victoire, c’est peut-être la plus jolie. Le record est anecdotique. C’est la cerise sur le gâteau.

Nous avons parlé avec le bateau. Durant la course, pendant sept jours. C’était bien que ça se termine. Les dernières 24 h sont en général les plus longues et celles-ci ont été éprouvantes. Mais il y a quand même plein de jolis moments. Nous avons eu une inquiétude sur bras de liaison, je m’en suis aperçu le troisième jour. J’ai appelé l’équipe, on a fait le bilan, j’ai visité la poutre en mode spéléologue… mais tant que le bateau n’était plié, c’était bon. J’ai un bateau solide, et cela prouve combien la mer était difficile. Il y a eu d’autres petites mésaventures, mais qu’on ne raconte pas.

Depuis douze ans, je ne fait plus de multicoque en solitaire. Je ne rêvais plus de faire une Route du Rhum sur un bateau comme ça… C’est ça qui est fou. Quand j’ai accepté la mission, alors je voulais être à la hauteur d’Armel. Dès le premier soir en  bagarre avec Thomas, je sentais bien les choses. Un Vendée Globe ? Ah non merci ! C’est gentil, mais je ne repartirais pas sur un Vendée Globe. Dans quatre ans, je repars sur la Route du Rhum sur mon petit jaune. Cette fois-ci était une aparté magnifique, génial à vivre.  C’était la première et la dernière. La suite sera la coupe de l’America avec Artemis… je les rejoins dans quelques jours à San Fransisco, et on ira en Australie pour faire du bateau qui vole, du moth à foils… »


Loïck Peyron attendu dans la nuit, avec probablement le record de l’épreuve

Il ne reste que 75 milles à parcourir pour Loïck Peyron qui remportera cette Route du Rhum 2014 dans quelques heures.

Il semble probable qu’il décroche également le record de l’épreuve, jusqu’ici détenu par Lionel Lemonchois (sur le 60′ ORMA Gitana 11 en 2006). Il sera épaulé pour ces dernières heures en mer, par l’équipe Banque Populaire, dont le skipper Armel le Cléac’h qui a du renoncer sur blessure, qui le guideront au mieux vers la ligne d’arrivée.

Il est attendu sur la ligne vers 3h30 cette nuit, ce sera la première victoire du baulois sur cette course, et la seconde pour le trimaran (Franck Cammas avait remporté l’édition 2010 sur ce multicoque alors baptisé Groupama 3).

Armel le Cléac’h décroche le record des 24 heures avec 682 milles

Armel Le Cléac’h, le skipper du Maxi Trimaran Solo Banque Populaire VII, a amélioré, cette nuit le record des 24 heures à la voile en solitaire avec 682 milles parcourus soit une moyenne de 28,4 noeuds, il avait déjà battu ce record hier avec 677 milles, le record était jusque là détenu par Francis Joyon avec 666,2 milles.

Il possède ce soir plus de 500 milles d’avance sur le temps de référence ce qui devrait lui permettre de gérer cette avance jusqu’à l’arrivée, il devrait empanner dans la nuit afin de se recadrer sur la route directe et malgré un vent qui va mollir à l’approche de l’archipel des Antilles.

Armel Le Cléac’h : « On avance toujours très vite ce lundi midi après une nuit agitée avec pas mal de vent : l’alizé est plus soutenu que prévu avec 28-30 nœuds ! Et même s’il y a eu des grains, la trajectoire est très rectiligne depuis les Canaries. Comme ça, Banque Populaire a désormais les deux records sur 24h, en équipage (908,2 milles soit 37,84 nœuds) et en solitaire ce matin avec 682 milles soit 28,41 nœuds de moyenne… C’est bien d’avoir pu enchaîner les milles sur la moitié du parcours de cette Route de la Découverte. A 1 000 milles de l’arrivée, ce devrait être moins rapide que ces quatre premiers jours parce que le vent va mollir en approche de l’arc antillais. Je devrais avoir un empannage la nuit prochaine parce que l’alizé va passer au secteur Est aujourd’hui mais cela s’annonce pas mal pour la suite car je n’aurais pas d’autres manœuvres jusqu’à la longitude de Cuba. Je n’ai pas eu trop de changements de trajectoire et c’est bien sur un grand bateau : trois empannages avant les Canaries, un autre sous Gran Canaria. En revanche, j’ai dû changer de voiles d’avant et prendre des ris : je ne suis pas trop fatigué, mais nerveusement c’est un peu plus dur ! J’accuse un peu physiquement parce qu’il faut être sur le pont mais avec le vent qui faiblit, cela va me permettre de recharger les batteries… »

 

Le point sur les records, Le Cléac’h et Lemonchois en avance, Coville en retard

Thomas Coville et Lionel Lemonchois naviguent au large de Brésil, Sodeb’O accuse un retard de 234 milles sur le record autour du monde, après un passage de l’équateur en 6 jours 20 heures, alors que Prince de Bretagne a 406 milles d’avance sur le record de la Mauricienne, avec un temps de passage à l’équateur de 6 jours 9 heures 51 minutes.

Les deux marins vont être confrontés à une grosse difficulté dans l’atlantique sud avec un anticyclone de Sainte-Hélène très décalé dans l’ouest au sud, ce qui altère les modèles météos classiques.

Lionel Lemonchois, skipper de Prince de Bretagne : « Quand on regarde les analyses météo pour la semaine à venir, on voit que ça va être très compliqué. Pour l’instant, c’est un véritable mur qui se dresse au milieu de l’Atlantique sud. De ce fait, le contournement de la zone de haute pression par l’ouest ne semble pas terrible. Il va donc falloir passer à travers mais ça ne va pas être évident. Enfin, comme on dit, chaque jour suffit sa peine. J’avance donc vers le sud et espère que ça va s’ouvrir ».

Thierry Briend., membre de la cellule routage de Sodeb’O : «  L’ anticyclone de Sainte-Hélène est très étendu d’Ouest en Est et génère peu de vent. Avec la chaleur, cela favorise la création de nuages et de grains.  Depuis 2h du matin, Thomas est sous l’emprise d’un énorme nuage (photo ci-dessus) et la difficulté aujourd’hui sera de trouver un chemin dans ce gruyère. En temps normal, la situation plus Nord de l’anticyclone, empêche la création de ces masses nuageuses et surtout la vitesse de déplacement de ces dernières est beaucoup plus rapide.  Aujourd’hui, tous ces phénomènes sont très lents, c’est un cercle vicieux ! Le nuage est lent donc Thomas met plus de temps à le traverser. Jusqu’ici, nous avons conservé le choix entre plusieurs scénario même si aucun n’est très réjouissant. Aujourd’hui, les observations annoncent moins de 5 nœuds de vent dans une grande partie de l’anticyclone qui s’étale sur la moitié de l’Atlantique Sud. Et on ne voit toujours pas de dépression se former vers Rio, ce qui nous donnerait alors un peu d’air pour traverser. On sait qu’on ne coupera pas le fromage comme Francis, maintenant, il va falloir limiter la perte de temps pour Thomas. »

Pour Armel le Cléac’h sur Banque Populaire VII, la situation est nettement moins complexe pour le skipper, qui s’est attaqué lui aussi à un temps de Francis Joyon sur la Route de la Découverte. En effet il a bénéficié d’un flux soutenu depuis le départ de Cadix le 23 au soir, et n’a eu que peu de manoeuvres à effectuer (3 empannages contre 9 pour son adversaire virtuel jusqu’ici). Il possède 311 milles d’avance sur le record.

 

Armel Le Cléac’h, skipper de Banque Populaire VII : « Tout va bien. Le jour est en train de se lever. Je suis actuellement sous la casquette où je passe la plupart de mon temps. La mer s’est rangée après le passage des Canaries, cela facilite la vitesse. Et puis cela m’a permis de me reposer tout en restant vigilant, jamais très loin de mes écoutes. Au fil des milles parcourus, je prends confiance, je m’habitue aux grandes vitesses et à certaines pointes du bateau à 35 nœuds ! Je suis content de mon plan de route. Ma trajectoire est assez proche de ce que nous avions convenu avec Marcel van Triest, mon routeur. Un seul empannage sous les Canaries, c’est assez rare. J’ai réussi, dans une mer agitée et difficile, à éviter quelques dévents des îles. Pour la suite, il y aura un point de passage difficile à partir de demain soir avec certainement un empannage à gérer. Les fichiers météorologiques ne sont pas d’accord. Le vent sera moins fort. En tout cas, le bateau se comporte formidablement bien. »

Report de la tentative de Banque Populaire VII

Alors que les vitesses de Banque Populaire VII étaient très faibles sur les premières heures du record, et faisaient craindre un problème sur le bateau, la tentative a finalement a finalement été reportée suite à un mistral évanescent, contrairement aux prévisions météorologiques.
Armel Le Cléac’h : « On savait que cette ouverture météo était incertaine : le vent d’Ouest n’a pas réussi à s’établir et ce soir je n’ai que 5 nœuds de vent de Nord-Ouest. On va donc reporter cette tentative. Nous ne sommes qu’en début de stand-by et c’est toujours un bon entraînement pour moi en solitaire ! Demain, la configuration sera un peu différente puisque ce Mistral modéré doit me permettre d’envoyer le gennaker et de le garder jusqu’à l’arrivée… »

Le skipper du  trimaran Banque Populaire VII devrait repartir très rapidement sur ce record de la Méditerranée, potentiellement dans les 24 heures, avec pour objectif les 25 heures 38 minutes et 36 secondes de Thomas Coville.

Avarie sur Banque Populaire VII ?

Armel le Cléac’h, le skipper du maxi trimaran solo Banque Populaire VII, a pris le départ du record de la Méditerranée vers 13h15 aujourd’hui.

Depuis son départ le bateau affiche des moyennes inférieures à 1à noeuds et cumule un retard de 100 milles, sur le temps de Thomas Coville, après 5h30 de temps seulement.

Sauf problème lié à la cartographie, et dans des vents supérieurs à 10 noeuds, il parait assez probable que le skipper connaisse un soucis sur son bateau.

Banque Populaire VII mis à l’eau

Le Maxi Trimaran Solo Banque Populaire VII  est sorti de chantier aujourd’hui et a été mis à l’eau dans la foulée à la base des sous marins de Keroman. Armel Le Cléac’h, le skipper enchainera les navigations d’entrainement afin de prendre en main le trimaran.  La première sortie en baie de Lorient aura lieu.

Le programme de la saison 2013 comprendra des épreuves en équipage pour commencer avec le Grand Prix Guyader, l’Armen Race, le Record SNSM et la Rolex Fastnet Race, Armel le Cléac’h s’attaquera au solo fin septembre avec une tentative de record de la Méditerranée si les conditions sont favorables, l’objectif numéro 1 reste la Route du Rhum qui se courra l’année prochaine, course que le bateau a déjà remporté en 2010 sous le nom de Groupama 3 avec Franck Cammas à la barre.

Ronan Lucas, directeur du Team Banque Populaire  : « Nous sommes contents que le bateau voit le jour. Nous avons fait une grosse expertise, un bon check-up, tout a été démonté et vérifié (accastillage, électronique…), la table à cartes a été réaménagée pour en faire quelque chose d’ergonomique. Tout ce qui existe est passé en revue mais aucune modification majeure n’a été effectuée. Maintenant nous attendons de naviguer au maximum pour réellement savoir ce qu’il y aura à modifier. Durant les premières navigations nous observerons beaucoup, et ce jusqu’à septembre. C’est en naviguant qu’Armel pourra savoir ce qu’il veut ou ne veut pas. Nous y retoucherons en septembre, avant qu’Armel ne se lance en solitaire sur la tentative de record de la Méditerranée. »


Armel Le Cléac’h au départ de la Route du Rhum 2014 sur l’ex-Groupama 3

La Banque Populaire a officialisé aujourd’hui l’achat de Groupama 3, le maxi trimaran de 31,50m, sur lequel Franck Cammas avait remporté la Route du Rhum 2010, c’est Armel le Cléac’h qui prendra la barre du multicoque sur la prochaine édition de la célèbre transatlantique en solitaire.

Le bateau devrait être remis à l’eau début avril, ce qui permettra au skipper de prendre du repos après le Vendée Globe qui se terminera dans les semaines à venir, le programme précis n’est pas défini mais devrait comprendre des tentatives de record (Atlantique et Méditerranée), et la Transat Jacques Vabre si les organisateurs acceptent l’ouverture d’une classe Ultime (qui pourrait également accueillir le 80′ Prince de Bretagne, le 77′ Gitana 11, les MOD70 ou encore les 100′ Idec et Sodeb’O).

Armel le Cléac’h reprendra donc du service en multicoque pour deux ans, jusqu’à la Route du Rhum, après son expérience malheureuse en 60′ ORMA (chavirage sur la Jacques Vabre), qui l’avait mené vers le 60′ IMOCA.

 

Armel Le Cléac’h, skipper Banque Populaire : « Je suis très heureux de continuer cette belle collaboration avec le Team Banque Populaire. Ces nouveaux défis passionnants vont me permettre d’enchaîner notamment sur 2 grandes courses en solitaire que sont la Solitaire du Figaro et la Route du Rhum. Actuellement en mer sur le Vendée Globe, je sais que l’équipe technique prépare déjà la suite du programme sportif. Cela va me permettre d’enchaîner dans de bonnes conditions le programme annoncé. »