Un nouvel Ultime innovant pour Sodebo et Thomas Coville

Le nouveau trimaran Sodebo Ultim 3 a été dévoilé ce matin, lors de sa sortie de chantier à Vannes. Sodebo Ultim 3 a été conçu selon la classe Ultim 32/23, soit ses mensurations (32 mètres par 23).
Ce nouveau multicoque dessiné pour Thomas Coville, toujours accompagné par son fidèle partenaire Sodebo, est l’oeuvre d’un collectif de spécialistes.
En effet, le skipper a souhaité fédérer différents talents plutôt que de confier la conception et la réalisation à un seul cabinet d’architecte et un seul chantier.
Le design team regroupait ainsi l’équipe de: Sodebo (Thomas Coville, Elie Canivenc, Yves Mignard, Valentin Hostettler, Jean-Matthieu Bourgeon, Johan Boutserin, William Fabulet, Jean-Luc Nélias, Frédéric Gastinel, David Gautier et Alexis Aveline), mais aussi Banuls Design, VPLP, Steven Robert, GSEA Design, Martin Fisher, Hervé Devaux, North Sails.

© Fred Morin / Team Sodebo

Les flotteurs sont issus des moules de Banque Populaire IX, tout comme le mât. La principale innovation vient de l’organisation du plan de pont. Les maxis multis avaient déjà connus une petite révolution avec l’arrivée des « cabanes » faisant office de cellule de vie et de zone de manoeuvres (Macif, Banque Populaire IX).
Le design team de Sodebo est allé plus loin en cherchant à centrer les masses et abaisser le centre de gravité. Ils ont ainsi opté pour une cellule de vie avec zone de manoeuvre située juste derrière le bras de liaison avant, avec le mât implanté derrière celle-ci. Ceci permettra d’avoir un effet de plaque de la grand voile, qui sera située au plus près du pont et de diminuer les poids dans les hauts, grâce à un mât plus court. Ceci amenant à réduire la trainée aérodynamique.

 

Le programme du bateau
• 14 mars mise à l’eau (date à confirmer en fonction de la météo)
• semaine du 18 au 22 mars : test statiques à quai
• dernière semaine de mars : premières navigations et tests en mer de l’instrumentation

Nice Ultimed : l’équipage de Sodebo Ultim s’impose devant IDEC SPORT

Après un peu plus de 3jours de course, et après plusieurs changements de leader, c’est finalement l’équipage de Thomas Coville sur Sodebo Ultim’ qui s’est imposé hier à Nice.

L’équipage de Francis Joyon termine à environ une heure de son adversaire, après l’abandon d’Actual-Grand Large Emotion et le forfait de Banque Populaire IX suite à son chavirage pendant son convoyage.

Photo Jean-Marie Liot / DPPI / SODEBO

Les deux équipages auront connu des conditions variées sur ces 1109 milles du parcours, et les zones de pétales ont permis plusieurs retours. Par ailleurs cette confrontation entre les deux ultimes a confirmé un potentiel de vitesse proches pour les deux trimarans Sodebo et IDEC SPORT.

Une parade nautique clôturera l’événement à 14h, elle sera visible depuis la promenade de anglais.

Bernard Stamm, équipier sur IDEC SPORT  :
« Sans surprise, la Grande Bleue nous a dévoilé toutes les facettes de sa réputation d’inconstance. On a en effet connu un peu toutes les allures, toutes les mers, et toutes les conditions, depuis le fort vent lors de la descente depuis Marseille vers le sud Sardaigne, jusqu’à la franche pétrole Il faut désormais apprivoiser la bête. Le flotteur se lève plus vite que lors du Trophée Jules Verne. Les appuis du bateau sont différents. Il faut s’y habituer….»

Francis Joyon, skipper d’IDEC SPORT :
« Notre grande satisfaction réside dans la qualité des modifications effectuées cet hiver. Je suis heureux et fier que Sébastien (Picault) et Antoine (Blouet) aient pu profiter lors de Nice UltiMed de l’excellent travail qu’ils ont réalisé sur l’électronique et l’accastillage. Nos nouveaux plans porteurs sont un peu la cerise sur le gâteau. Nous n’avons guère eu le temps de les tester par le menu, et il est clair, à l’issue de cette première course, qu’il nous faut encore beaucoup travailler pour en saisir et en maitriser toutes les subtilités.  Ce format d’épreuve m’a replongé dans le passé, et dans ces Tours de l’Europe qui nous menaient ainsi, lors de courtes étapes de deux ou trois jours, dans les plus beaux ports Méditerranéens. »

Photo Jean-Marie Liot / DPPI / IDEC

Thomas Coville, skipper de Sodebo Ultim :
« Nous faisons du sport pour ces moments-là  :  Ces moments de voile sont des moments rares et magiques. La Méditerranée ? C’est toujours plus dur que ce qu’on pense. C’est un terrain de jeu exigeant et difficile. Nous avons été ambitieux sans jamais rien lâcher. Sans des garçons comme ça et mes deux rocks stars Matthieu Vandame et Thomas Le Breton, c’est impossible de réaliser ce genre de combat. Ils sont tout le temps à l’attaque, ils sont quasiment hors normes. Ils se jettent sur les manivelles quand il faut manœuvrer, ils sont impressionnants. Gagner c’est toujours rare et c’est précieux d’y arriver.
IDEC Sport est la référence en course au large. C’est le bateau qui a le plus grand palmarès en France. A bord, Francis (Joyon) a réuni un équipage très expérimenté. On s’est livré une belle bagarre jusqu’à cette nuit. L’adversaire était redoutable. On a eu beaucoup de plaisir à régater contre eux.
C’est à la fois très physique et mental avec beaucoup de manœuvres et des émotions difficiles à canaliser. Avec nos multicoques de plus de 30 mètres de long, on passe des vitesses folles où on se laisse griser suivies par des frustrations énormes de voir le bateau arrêté dans la pétole. Ce que vous avez construit, vous pouvez le perdre en un rien de temps sans pouvoir rien faire. Il faut alors se concentrer sur ce qu’on peut modifier. »

Jean-Luc Nélias, équipier sur Sodebo Ultim :
« J’ai vécu cette course sans véritable stress mais avec une grande philosophie. Je savais qu’en Méditerranée, tu peux te faire rattraper et tu peux rattraper. Je ne me suis jamais étonné qu’un bateau puisse nous reprendre 40 milles et qu’on puisse lui remettre 10 milles en deux heures. Ce qui est important c’est d’être premier à la fin ! »

NiceUltimed : le duel se poursuite entre IDEC SPORT Et Sodebo Ultim

La remontée de la  Sardaigne et de la Corse s’est révélée plus  compliquée que prévue dans des vents très instables. La marque de Porto Vecchio a été supprimée par le comité de course du fait de ces vents faibles.
Les deux équipages, au contact après la remontée d’IDEC SPORT hier se sont livrés à un beau duel.
Thomas Coville et ses hommes étaient parvenus à reprendre la tête dans la nuit, mais se sont de nouveau fait passer par Francis Joyon en fin d’après midi.
Les deux équipages ont utilisé à bon escient leur AIS pour éviter de tomber dans les molles favorisés par les reliefs des deux îles, laissant parfois leur adversaire encalminé à seulement quelques centaines de mètres.

Photo Jean-Marie Liot / DPPI / SODEBO

Ce soir IDEC SPORT mène la danse, après le passage du Cap Corse, les deux trimarans sont désormais au travers, en route directe vers Nice, la dernière boucle est encore à définir par le comité de course.

Francis Joyon, skipper d’IDEC SPORT :
« Pour le moment, ce sont surtout les contrastes qui nous frappent en cette mer : vent fort puis calmes une fois sous le vent de la Sardaigne, lumière intense dans le Mistral, puis pluie et grisaille près du centre dépressionnaire en début de nuit. Le jour se lève sur une nuit fertile en émotions durant laquelle nous avons repassé notre concurrent, puis l’avons vu repasser à moins d un mile de nous, à 20 nœuds alors que nous étions arrêtés ! Tout de suite, 1 nœud au speedo. En deux tours du monde sur IDEC SPORT, Bernard Stamm qui est à la barre n’avait pas connu cela ! On se met dans le filet avant pour décoller les fesses du bateau, on sifflote, l’espoir, c’est bien connu, aime ces petites attentions. Nous sommes tout près de la côte Sarde, belle et impressionnante, on apprécie cette nature qui semble intacte vue de la mer. »

Gwénolé Gahinet., équipier d’IDEC SPORT :
« C’est le yo-yo permanent avec Sodebo. Depuis ce matin, nous naviguons quasiment tout le temps à vue. En ce moment nous le voyons très bien ! Nous sommes pas mal accro à la carto et à l’AIS. Hier, cela nous a permis de passer devant : nous avons vu qu’ils étaient arrêtés, donc dans une zone sans vent. Nous avons alors opté pour une trajectoire différente et cela a payé. Globalement, ici en Méditerranée, il vaut mieux être rattrapant que rattrapé. Ce duel entre nos deux bateaux aux performances similaires est vraiment sympa, on se prend bien au jeu !

 

NiceUltimed : IDEC SPORT prend la tête devant Sodeb’O

Les équipages des deux multicoques encore engagés sur la NiceUltimed ont connu des conditions variées depuis le départ de la course hier. Après un après midi et une soirée à tirer des bords dans des vents faibles, les deux trimarans (après l’abandon d’Actual-Grand Large Emotion) ont paré la première marque au large de Marseille vers 3h la nuit dernière. Thomas Coville et son équipage menaient alors avec 28 minutes d’avance sur IDEC SPORT.

Jean-Marie Liot / DPPI / IDEC

Les marins ont ensuite mis le cap au sud, au portant dans des vents forcissants et une mer forte, vers le Cap Spartivento (au sud de la Sardaigne), ce tronçon a été avalé en 12h à plus de 27 noeuds de moyenne.  Sodeb’O Ultim doublait cette seconde marque à 14h55, 1h45 avant IDEC SPORT.

Lors de la remontée le long de la côte est de la Sardaigne, Thomas Coville et ses équipiers tombaient dans une zone sans vent, les contraignant à un bord à 90° de la route. L’équipage d’IDEC SPORT bénéficiait dans le même temps de plus de pression et refaisait son retard. Peu après 20h, Francis Joyon et ses hommes passaient en tête.

La course est donc complètement relancée , les trimaran sont attendus à la marque de  Porto Vecchio entre 3 et 4h cette nuit, puis ils passeront au Cap Corse dans la matinée. La traversée entre Corse et le continent se fera au travers, dans un vent soutenu. Les équipages repasseront demain devant Nice, entre 11h et 16h (une estimation qui sera affinée au fil des heures). Ils entameront alors une deuxième boucle vers Marseille avant de revenir à Nice passer la ligne d’arrivée, samedi après-midi.

Vacation avec Bernard Stamm, équipier sur IDEC SPORT : « La descente au portant entre Marseille et le Sud de la Sardaigne a été très tonique, on a eu des claques à 40 nœuds de vent et c’est allé très vite sur une mer chaotique. Il a fallu empanner à plusieurs reprises pour se recaler. Dans un vent si fort, cette manœuvre n’est vraiment pas évidente sur un Ultime, alors on a bien fait attention pour ne surtout rien casser. Sodebo Ultim’ a pris les devants avant la marque de Marseille puis a été un peu plus rapide que nous au portant. Mais nous nous accrochons, nous restons concentrés pour tirer les bons bords et faire marcher au mieux le bateau. »

Plus que deux trimarans en course sur la NiceUltimed après l’abandon d’Actual-Grand Large Emotion

Le départ de la NiceUltimed a été donné à 13h02 aujourd’hui. Suite au chavirage de Banque Populaire IX, le plateau se réduisait à trois trimarans sur la ligne de départ le long de la promenade des anglais.
Les trois concurrents prenaient donc la direction de Marseille pour passer la première marque dans du tour petit temps.

Malheureusement, Yves Le Blévec contactait  la Direction de Course vers 16H, pour l’informer d’une avarie de gréement (vérin hydraulique  contrôlant la bascule du mât hors service) survenue sur Actual-Grand Large Emotion. Lors d’un virement de bord, le mât est parti sous le vent et l’équipage s’est rendu compte que le vérin commandant le système ne fonctionnait  plus son rôle, le mat restant basculé sous le vent. L’équipage a pu sécuriser  le gréement dans l’axe, et a rebroussé chemin vers Nice, tout en confirmant l’abandon du multicoque.

Photo : Baptiste Morel/Voile-Multicoques.org
l’ex Gitana 11 qui disputera la Nice UItimed sous les couleurs d’Actual

 

Il ne reste donc plus que les équipages Francis Joyon (IDEC SPORT) et de Thomas Coville (Sodebo Ultim’) en course, les deux maxi trimarans naviguent actuellement au large de Porquerolles et sont au contact à 0,1 mille l’un de l’autre. Dans ces conditions légères, les deux multicoques ont des performances très proches.

Les deux trimarans devraient passer la première marque à Marseille dans la nuit et prendront ensuite un cap plein sud vers la Sardaigne dans des conditions nettement plus musclées avec une  mer forte et courte et des vitesses de l’ordre de 30 noeuds attendues.

La cartographie actualisée toutes les 5 minutes disponible : ICI

Banque Populaire IX est arrivé à Lorient

Le maxi trimaran Banque Populaire IX est arrivé en cargo à Lorient et a été déchargé de celui-ci.
L’expertise post chavirage va pouvoir débuter, la construction. d’un nouveau mât dans le moule du précédent a déjà été lancée chez  Lorima, le team espère disposer de celui-ci début septembre.
Le trimaran va être convoyé au chantier Multiplast à Vannes pour débuter les réparations sur la plate forme suite aux impacts du mât dans les heures qui ont suivi le chavirage.  Par ailleurs la casquette servant de protection à Armel le Cléac’h et de cellule de vie va être entièrement reconstruite et repensée.

L’objectif reste une remise à l’eau début septembre afin que le skipper bénéficie de 8 semaines afin de naviguer en solitaire et de se qualifier avant le départ de la Route du Rhum début novembre.

Ronan Lucas, directeur du Team Banque Populaire : « L’opération de déchargement s’est effectuée dans l’après-midi une fois que les conditions météo se sont améliorées car il y avait un peu de vent en Bretagne. Nous avons emmené le Maxi Banque Populaire IX à son ponton devant notre base pour le nettoyer. Nous partirons vendredi matin en convoyage en direction de Vannes et du chantier Multiplast qui va s’occuper de réparer la plateforme. Dans les jours qui viennent, parallèlement à la réparation du trimaran, la construction d’un nouveau mât devrait débuter dans le chantier Lorima. Nous remercions vivement ces deux sociétés pour leur réactivité qui devrait très certainement permettre au Maxi Banque Populaire d’être de retour sur l’eau avant la fin de l’été. »

Le Maxi Banque Populaire IX remorqué et retourné

Suite au chavirage survenu en début de semaine, le trimaran Banque Populaire IX a été remorqué après 48heures en mer. Il est désormais amarré à Casablanca.
L’équipe technique a pu procéder au retournement du multicoque aujourd’hui. Les dégâts sont importants tant au niveau de la coque centrale que des flotteurs, l’un des foils semble également atteint sur la partie haute.
L’objectif est désormais de rapatrier le trimaran à Lorient afin rétablir un diagnostic plus précis des avaries et de débuter les réparations.

Se pose également le problème du mât, cassé lors du chavirage. Sa construction avait demandé 10000 heures à CDK, la construction d’un nouvel espar à l’identique pourrait donc se révéler difficile au niveau du timing pour être sur la ligne de départ de la Route du Rhum.

Crédit photos : Team Banque Populaire/BPCE

Armel le Cléac’h, le skipper du trimaran sera tout de même présent à Nice, pour donner le départ de la Nice Ultimed.

Ronan Lucas,directeur du team Banque Populaire  :
« Le remorquage a duré 48 heures car nous avons été extrêmement prudents pour ne pas prendre le risque d’endommager davantage le trimaran.

Ce matin nous l’avons  remis à l’endroit à l’aide d’une grue. C’est maintenant l’occasion de dresser un premier bilan des dommages, on constate que de nombreuses parties du pont de coque centrale autour du pied de mât sont endommagées, de même concernant le pont des flotteurs et les carénages de bras ; une partie de la casquette a été emportée.

Nous avons d’ores et déjà pris les devants afin d’organiser les réparations du trimaran, examiner les différentes solutions pour l’équiper d’un mât et d’une bôme. L’objectif clair est de remettre le bateau à l’eau avant la fin de l’été et de permettre à Armel de se préparer dans de bonnes conditions pour se présenter au départ de la Route du Rhum à Saint-Malo. »

Banque Populaire IX a chaviré

Le Maxi Banque Populaire IX a chaviré cette nuit aux alentours de 3h du matin au large des côtes marocaines.

© Easy Ride / BPCE

Armel Le Cléac’h naviguait en faux solitaire depuis quelques jours, le skipper devait rallier Cadix dans cette configuration avant d’embarquer l’équipage qui devait participer à la Nice Ultimed.
Le skipper du maxi trimaran était accompagné de Pierre-Emmanuel Hérissé et de Fulvio d’Aguanno, caméraman qui réalisait une banque d’images.
Les trois hommes se sont rapidement mis en sécurité à l’intérieur du bateau. La balise de détresse  a été déclenchée et l’équipage a ensuite été hélitreuillé par la marine marocaine. Un bateau est d’ores et déjà en route pour rejoindre le trimaran, afin d’envisager la récupération du bateau.

Le plateau de la Nice UltiMed se réduit donc, suite à ce chavirage,  à trois concurrents seulement, Actual d’Yves le Blévec qui naviguera sur le 77′ ex Gitana 11, Idec Sport mené par Francis Joyon et Sodebo de Thomas Coville.

Les explications du skipper du trimaran Banque Populaire IX, Armel le Cléac’h :

« Cette nuit on naviguait bâbord amure direction Cadix. Nous étions partis depuis mardi de Lorient, on avait fait un grand bord le long du Portugal. Pour s’entraîner, on est allé chercher un point de passage dans le nord ouest des Canaries. On faisait notre retour vers Cadix en vue d’aller chercher l’équipage pour la suite du programme.

Les conditions de mer et de vent étaient plutôt correctes, on avait 18/20 nœuds de vent au moment de l’incident. La mer était un peu formée parce que le vent avait été soutenu depuis pas mal de temps sur l’ouest du Portugal. En descendant vers les Canaries, nous avions eu du vent fort jusqu’à 40-45 nœuds. Nous étions sur un bord assez serré, du près débridé, un ris dans la grand-voile et le petit foc. J’avais fait les routages et au fil des heures le vent devait mollir. Les conditions étaient plutôt stables, j’avais vérifié et il n’y avait pas de grain ou d’orage possible devant nous. Pierre-Emmanuel Hérissé (le directeur technique du Team Banque Populaire) et notre média-man étaient à l’intérieur, moi j’étais dans ma cabane en veille aux manœuvres.

J’ai été m’allonger cinq minutes sur la bannette pour commencer une sieste. Le bateau a commencé à se lever très vite suite à une survente de vent, je n’ai pas eu le temps de sortir. J’ai pu choquer la grand voile mais cela n’a pas suffit. Tout est allé très vite, le bateau a basculé sur le côté tribord. Je me suis retrouvé à l’envers dans l’eau qui avait inondé la cabane. Pierre-Emmanuel m’appelait pour savoir si j’étais là. Nous arrivions à nous entendre entre deux vagues, j’ai réussi à sortir de là et à me hisser dans la coque centrale en sécurité avec eux, à l’abri.

On a tout de suite fait un point pour s‘assurer que personne ne soit blessé. J’ai très rapidement déclenché la balise de détresse pour alerter les autorités.

On a réuni le matériel de sécurité et on a enfilé nos combinaisons de survie. J’ai contacté Ronan Lucas (le directeur du Team Banque Populaire) par l’iridium portable qui était dans le bidon de survie pour lui dire que nous étions tous à bord et surtout qu’il n’y avait pas de blessé.

Deux heures après, un cargo est arrivé sur zone, on a échangé avec eux par VHF. Il faisait nuit, nous ne pouvions pas sortir du bateau immédiatement.

Le jour s’est levé, un patrouilleur devait nous rejoindre en fin de journée mais finalement un hélicoptère de la Marine Nationale a pu décoller de Casablanca ce midi pour venir nous chercher. A son arrivée, les uns après les autres, nous sommes montés dans l’hélicoptère et nous avons atterri au port militaire de Casablanca sur une frégate à quai. Nous avons été très bien accueillis par la Marine Royale Marocaine, nous avons pu manger et faire quelques contrôles de santé, on les remercie pour tout ainsi que l’équipage de l’hélicoptère. Nous avons ensuite été pris en charge par le Consulat de France.

 C’est vraiment dur à vivre, les conditions en mer étaient maniables, nous avons déjà navigué avant dans des conditions beaucoup plus fortes et engagées. Tout a basculé en quelques secondes. A mon avis, c’est lié à une survente de vent. Au moment où nous avons quitté le bateau, les trois coques et les bras étaient intacts, le mât quant à lui, est cassé en plusieurs morceaux »

Collectif Ultim : Actual achète Sodebo

Samuel Tual, PDG du Groupe Actual, et le skipper Yves le Blevec ont officialisé l’achat du trimaran Sodebo 4.
Yves le Blévec, qui a perdu son trimaran cet hiver, disposera son nouveau multicoques à l’issue de la Route du Rhum 2018.
Par ailleurs, Actual sera bien présent cette année sur la Nice Ultimed, Yves le Blévec mènera un équipage sur l’ancien Gitana 11 (ex ORMA allongé à 77′).
L’objectif d’Yves le Blévec étant de disposer d’un trimaran performant pour le tour du monde en solitaire en course de 2019.

Par ailleurs, l’idée d’un nouvel ultime à l’issue de ce tour du monde n’est pas abandonnée et sera réévaluée dans les années à venir.

Photo Jean-Marie Liot / DPPI / SODEBO

Yves le Blevec, skipper d’Actual :
« L’idée de racheter le Sodebo 4 avait été envisagée avant même mon départ sur le Tour du Monde à l’envers. Notre objectif étant de poursuivre notre engagement au sein de la Classe Ultim 32/23 dans les meilleures conditions possibles. Avec la perte de l’Actual Ultim, ce projet est devenu réalité assez rapidement. Notre objectif commun est de faciliter la transition, avec une acquisition de connaissances de notre côté et une transmission de leur côté à mettre en place le plus tôt possible de façon à ce que dès la fin de la Route du Rhum, le Team et l’Ultim Actual soient les plus opérationnels possible.
Ce bateau est parfaitement abouti et fiabilisé. Il est arrivé à maturité. Nous nous appuierons sur l’excellent travail réalisé par Thomas et son équipe. Notre temps de préparation restera relativement faible : nous aurons tout juste un an avant le départ du tour du monde. L’idée sera de naviguer au maximum pour le prendre en main… C’est vraiment excitant de pouvoir redémarrer aussi vite sur un tel projet. Le bateau est plus grand, plus puissant, plus performant que l’ancien : ça change bien sûr sensiblement l’approche « performance ». Sur un tour du monde, il fera partie des bateaux capables de gagner.
»

Samuel Tual, Président du Groupe Actual :
«  C’est la suite logique de l’engagement que nous avions confirmé  dans la classe 32/23. Je suis très fier que l’on puisse acquérir ce très beau bateau. Il nous faisait rêver au ponton de la Trinité sur mer alors que nous étions voisins. Nous sommes vraiment très heureux de pouvoir monter d’une marche et cette évolution permettra à Yves de continuer à grandir et progresser. »

Réaction de Patricia Brochard co-présidente de Sodebo :
« Cette nouvelle transmission du bateau Sodebo à Actual nous satisfait et ce pour plusieurs raisons : Tout d’abord, depuis notre engagement dans le sponsoring voile en 1998 nous œuvrons pour que  nos bateaux restent dans le circuit et participent ainsi à la vitalité des classes. Par ailleurs c’est une histoire qui se poursuit. Ce bateau, acheté à Olivier de Kersauson en 2013, a déjà parcouru les mers du monde. Skippé par Thomas Coville, il a signé de très belles performances comme évidemment le record du Tour du Monde en solitaire en 2016, mais aussi  le record de l’Atlantique Nord en 2017 et remporté la dernière Transat Jacques Vabre. En tant que Présidente de la Classe Ultim, je me réjouis que ce bateau participe à notre programme de courses des prochaines années, dont l’événement majeur sera le Tour du Monde en solitaire en 2019. Je suis particulièrement heureuse que Samuel Tual et son entreprise, qui sont des piliers de la Classe Ultim, poursuivent et réaffirment avec force leur engagement dans la voile. Bravo ! »

Thomas Coville, skipper de Sodebo :
« Savoir que Sodebo Ultim’ sera skippé par Yves, avec son expérience et sa pugnacité, ADN des membres de la Classe me réjouit. Ce bateau puissant, fiable et polyvalent a atteint pour moi sa maturité idéale. Il restera associé à beaucoup de plaisir et de réussite, et je suis heureux de savoir qu’après la Route du Rhum, je continuerai de le croiser sur les courses. Aujourd’hui, nous refermons un chapitre qui nous a apporté beaucoup d’émotions pour en ouvrir un nouveau, tout aussi exaltant, avec la construction d’u nouvel Ultim Sodebo. »

 

Photo : Baptiste Morel/Voile-Multicoques.org
l’ex Gitana 11 qui disputera la Nice UItimed sous les couleurs d’Actual

Transat Jacques Vabre : Arkema vainqueur en Multi50′, FenêtréA-Mix Buffet second

Lalou Roucayrol et Alex Pella sont arrivés ce matin à Salvador de Bahia, et remportent donc cette Transat Jacques Vabre dans la catégorie Multi50′.
Les deux marins auront mis  10 jours 19 heures 14 minutes et 19 secondes, à la vitesse moyenne de 16.81 nœuds pour boucler cette course.
Ils s’adjugent également le record des 24h dans la classe avec 568 milles et également le record de l’épreuve en Multi50.

Photo Jean-Marie Liot / ALeA / TJV17

Erwan le Roux et Vincent Riou sont arrivés 7h37mn 04s après le vainqueur. Les deux marins auront été handicapés par des soucis sur la fin de course avec la casse de la dérive et des soucis de drisse. Le 3ème, Reauté Chocolat mené par Armel Tripon et Vincent Barnaud sont attendus dans la nuit.

Photo Jean-Marie Liot / ALeA / TJV17

Les réactions des skipper de la classe Multi50′

Lalou Roucayrol, skipper de Arkema
« Il y a deux ans, je me suis arrêté à Salvador de Bahia car j’avais le bateau coupé en deux et on a du faire de la stratification pour repartir sur Itajai et finir la course. On a franchement mérité cette victoire, on a fait une belle course, je suis vraiment content. On a mis du charbon tout le temps, on a été vite. Ca a été la bagarre du début jusqu’à la fin. On a fait un départ magnifique, c’est dingue, c’est la première fois qu’on navigue ensemble. J’étais rassuré de partir avec Alex, ça m’a soulagé qu’il soit d’accord de partir avec moi. Une Transat Jacques Vabre, c’est un engagement, tu navigues toujours à 110% des polaires, c’est sport. »

Alex Pella, co-skipper de Arkema
« C’est génial le Mutli50 ! C’est une belle expérience, ce sont des super-bateaux, j’ai compris le mode d’emploi au fur et à mesure. J’étais heureux d’être là, ce bateau a un potentiel énorme. On n’a jamais eu de problème de vitesse. Ca me rassure pour Lalou pour la Route du Rhum. Par contre, c’est vraiment inconfortable !
Nous n’avons eu aucun souci technique majeur, la préparation était parfaite, un grand merci à l’équipe technique. On s’est super bien entendu avec Lalou, tous les ingrédients étaient là. »

Lalou
« Une anecdote, Alex a l’habitude d’enlever son ciré pour dormir, se mettre au sec dans son duvet etc.. Je lui ai laissé croire que c’était possible, et la première nuit, il a vu qu’en fait on dormait dehors et tout le long, on a dormi dehors ! »

Alex
« On passé 10 jours avec les cirés, et quand on les enlevés, c’était juste devant, à l’entrée de la baie, et on s’est pris un gros grain ! Toute la course on a dormi sous la casquette. C’était une nouveauté pour moi, ces bateaux sont très nerveux, il faut avoir la main sur l’écoute en permanence. »

Lalou
« C’est ma 9e Transat Jacques Vabre, et avant le départ, je sentais que c’était bien, ça partait dans une spirale ascendante. On a une bonne équipe à terre aussi.  Karine (Fauconnier) et Eric (Mas) nous ont bien encadrés, car c’est difficile de faire la navigation, même de taper des petits messages sur le clavier…

On arrive devant Erwan, c’est comme ça, on s’est bien battu, on ne démérite pas, c’est chacun son tour ! L’année dernière, on gagne la Québec-St-Malo en équipage et là on gagne en double la Transat Jacques Vabre. Cette victoire, je la place au top. Beau bateau, belle vitesse, bonne préparation, tout s’est parfaitement déroulé. On aurait pu même aller encore plus vite. Objectivement, le bateau passait bien même dans la mer courte. Hier, on fait 570 milles, on aurait pu faire 600 milles. »

Alex
« Mon caleçon ne fait que des victoires, je le prends toujours, même si il n’est pas beau ! »

Lalou
« Dans le Pot au noir, on s’est décalé, FenêtréA-Mix Buffet n’a pas de gennaker, mais on ne le sait pas. On s’en est aperçu après, vu sa trajectoire. Ca se joue à la sortie du Pot au noir, on a vraiment bien navigué, notre trace est très belle. »

Alex
« Avec Karine (Fauconnier) et Eric (Mas), on a fait un travail extraordinaire. Ce qui n’est pas facile avec le routage à terre, c’est la communication. Nous n’avons pas été très bons sur deux transitions, sous les Açores et au Cap Vert. A partir de là, on a mieux travaillé tout ça, et du coup on a fait un beau Pot au noir ».

Lalou
« Karine nous a laissé de la place et du coup on a joué les bascules, on a senti les choses, on avait un gennaker donc ça nous a aidé par rapport à Erwan et Vincent, mais c’est la course, c’est comme ça. »

 

 

Vincent Riou, co-skipper de FenêtréA-Mix Buffet : 
Ca fait du bien d’arriver, quand la machine s’arrête, quand on abat, qu’on roule, à chaque fois c’est toujours le même relâchement en multicoque, le bateau il faut tout le temps le surveiller et quand ça s’arrête il y a la pression qui tombe.

Erwan le Roux, skipper de FenêtréA-Mix Buffet :
Le bruit est constant donc quand ça s’arrête ça fait du bien. Il n’y a aucune frustration d’être deuxième, on a digéré cela depuis longtemps.

Il y a eu une super régate, ils ont mis le curseur hyper haut, nous, nous sommes restés dans ce qu’on s’était dit. On va y aller doucement et attendre que les conditions qui vont nous permettre d’avancer. Arès le front, on a laissé passer la mer, puis on a allumé, on est revenu sur Arkema, on fait un meilleur passage de l’anticyclone, et on arrive à passer devant lui. Après tout se passe bien, la descente au Cap Vert, on creuse l’écart, on gère la molle de la Mauritanie, tout se déroule parfaitement. Le début de course était top.

Vincent :
On a fait un bon job, c’était déjà pas si simple de passer le front, faire des trajectoires propres sans monter la prise de risque, c’était l’objectif qu’on s’était donné. On ne voulait pas prendre de risques inconsidérés au départ. On a eu une belle trajectoire jusqu’à l’entrée du Pot au noir. C’est comme ça, c’est la vie des marins.

Erwan :
Juste avant le Pot au noir, Vincent me dit : « on l’a échappé belle, tu as vu le bidon passé, un bidon de 200 litres qui passe à côté du bateau. », et ça a commencé à se compliquer pour nous.
Ce bidon, il nous aura embarqué un safran comme qui rigole. Il ne s’est pas passer 10 minutes que Paf dans la dérive. On imagine qu’ils étaient en groupe. Au début on pensait avoir cassé le safran et au final c’était un bout du crashbox de la dérive qui était replié dans le safran. Déjà c’était une bonne nouvelle car si on avait cassé le safran central, on aurait été mal. Et puis on est reparti, c’est comme ça. Ca n’est pas la première fois qu’on terminerait une course avec une dérive en chou-fleur. On n’est pas allé voir, mais au fur et à mesure qu’on avançait, le bruit augmenté sous le bateau, on imagine que l’orange était en train de se peler en bas et que finalement le truc n’est pas devenu juste une dérive de cassé, c’est un truc en chou-fleur qui freine considérablement le bateau.

Erwan :
Le Pot au noir nous est un peu tombé dessus, c’était vraiment le carnage, et là, Lalou Roucayrol est revenu comme une fusée. Dans la foulée on a cassé notre drisse de gennaker, c’était l’apothéose. Ce qui se transforme en 20 milles d’avance sortie du Pot au noir, se transforme ensuite en 80 milles de retard et avec la possibilité de ne pas suivre le rythme qu’il (Lalou) nous impose.

Vincent :
Le bateau était trop ralenti. Devant ils ont faim, il faut se résigner. Des fois ça fonctionne et parfois il y a des grains de sable. On ne pas gagner à tous les coups, c’est pour cela qu’on revient.

Vincent :
C’est assez conforme à ce que j’attendais de naviguer sur un Multi50. Ce sont des petits bateaux. Quand ça commence à être la guerre on est plus facilement à plat ventre qu’à 4 pattes. C’est comme ça, après on est adaptable. On essaye de maintenir un bon niveau de sécurité pour les bonhommes. C’est sympa, ce sont de belles petites machines, ça reste des petits bateaux, on va pas n’importe où avec, on ne fait pas n’importe quoi. Aujourd’hui avec la maitrise de la météo et de la conduite de ces trucs-là, on arrive à faire de belles courses comme on fait là. Moi j’ai l’impression de faire une course de karting quand je fais du Multi50. C’est excellent, ce sont des petits bateaux nerveux, réactifs. Aujourd’hui, il y a un début de flotte qui commence vraiment à ressembler à quelque chose avec des gens qui naviguent super propre, demain ça peut devenir une super série. Ce sont des bateaux très sympas à naviguer, même pour des gens comme moi qui navigue à peu près sur tous les supports, et bien je viens sur un bateau comme ça et je me fais plaisir. C’est signe qu’il y a quelque chose à faire autour de tout cela.

Erwan :
Avec foil, ce n’est pas pareil, ça va plus vite. Ca procure d’autres sensations. Sous foil, on était à la limite de voler, tout le temps en limite de vol, et ça tout le temp de la descente. Le matériel a beaucoup souffert.

Vincent :
Et encore on ne connait pas encore bien ces bateaux, donc on va cool. Mais le jour où on aura la maîtrise, ça va tartiner beaucoup beaucoup plus vite. Y’a encore 2-3 nœuds à aller chercher dans certaines conditions. L’objectif qu’on s’est fixé avec Erwan est d’y aller progressivement. Les bateaux n’ont pas été dessinés pour ça, pas conçus avec ce cahier des charges, donc il y aura de petites adaptation à faire. Vu que l’idée pour nous est de réussir à vivre de nos courses et partager de belles aventures, il faut qu’on s’attache à être un peu raisonnable. Dans l’avenir y’a moyens de faire des trucs énormes avec ces petits bateaux. On avait pris dès le départ la décision de ne pas se faire influencer par la cadence de personne, c’est-à-dire on se met dans la cadence de notre zone de confort et on navigue comme cela parce qu’il y avait des inconnus avec les foils et aussi que je manquais beaucoup d’expérience sur ce bateau-là.

Fin de course difficile en revanche pour le Lionel Lemonchois et Bernard Stamm sur le trimaran Prince de Bretagne. Les deux marins auront terminé cette traversée de l’Atlantique en remorque derrière un bateau de la marine brésilienne. Ils ne seront donc pas classés.

Le Maxi80 avait démâté hier au soir, suite à la rupture d’un galhauban, le mât s’est cassé en deux, malgré tout les deux marins ont pu récupérer celui-ci ainsi que la bôme et les voiles à l’exception du gennaker.

Les réactions des skippers :

Lionel Lemonchois, skipper de Prince de Bretagne

« On est contents d’être là, ça fait trois Transat Jacques Vabre avec Prince de Bretagne, je n’en ai pas fini une, ça commence à faire beaucoup. Pourtant, celle-là on y croyait. La grande nouvelle du jour quand même, c’est que j’ai appris ce matin que je vais être grand-père, c’est la claque de l’année !

On est déçu quand même… Depuis le matin, on était pleine balle, on avait des conditions idéales, sous gennaker, grand-voile haute, 16-17 nœuds de vent, vitesse 26-30 nœuds, même pas sur une coque, rien d’extraordinaire, des super conditions pour arriver. Et tout d’un coup, ça tombe. Ca part avec une douceur, c’est incroyable. Je ne l’ai pas trop senti, Bernard était à la barre, il a senti lui que le mât tombait. »

Bernard Stamm, co-skipper de Prince de Bretagne 

« Quand le gréement est tendu, il tend la plateforme. Quand ça lâche, c’est bing ! Tout est descendu. On a essayé de ramener le mât le plus vite possible mais il a cassé vite ».

Lionel Lemonchois

« Il a fallu tirer par l’avant. Il a cassé entre le pied de mât et le flotteur. A un moment, on a cru qu’on allait pouvoir tout ramener sans rien casser. J’étais colère sur le moment. Ca fait la troisième fois avec Prince de Bretagne, j’avais à cœur de finir celle-là. Il y avait tout pour que ça finisse bien. »

Bernard Stamm

« On s’était préparé pour l’arrivée, Lionel s’était même rasé. On était prêt. C’est forcément différent pour moi, c’est juste la déception de ne pas finir la Transat Jacques Vabre. Je suis désolé pour Lionel et Prince de Bretagne. Surtout que nous avons été super conservateurs, c’est rageant… On s’en sort bien parce qu’il n’y a que des dégâts mineurs à part le mât. On a toutes les voiles. »

Lionel Lemonchois

« Ca a été du plaisir, on a passé de bons moments. Il y a eu des galères quand même. La drisse de grand-voile qui pète, ça n’arrive jamais, on a aussi eu une panne de démarreur…
Depuis le début de la course, on jouait piano, on savait que ce n’était pas la peine de faire des folies avec les deux maxi devant. Je m’étais donné 24 heures d’écart avec eux, ça aurait pu le faire ! »