@SailGP, le circuit F50 lancé par Larry Ellison et Russell Coutts

La nouvelle ligue de voile sportive, SailGP a été officiellement dévoilée hier.
Cette compétition, crée par Larry Ellison et Russel Coutts, reprendra le support de la 35ème                                                  America’s Cup, les catamarans AC50, ceux-ci ont été monotypisés et sont désormais nommés F50.
L’équipage a été réduit à cinq marins, contre six lors de l’America’s Cup.
La compétition réunira six équipages nationaux, représentant l’Australie, la Chine, la France, le Royaume Uni, Le Japon et les Etats Unis.
Les équipages américain, australien, anglais et français seront 100% nationaux, tandis que les équipages chinois et japonais devront compter 40% d’équipes nationaux en 2019 puis 60% en 2020.

© ACEA 2017 / Photo Ricardo Pinto

La compétition se déroulera sur cinq étapes, et sur  deux jours de compétition avec cinq régates en flotte, chaque manche se clôturera par une finale en match racing entre les deux leaders de la saison.
Les étapes de 2019 seront  :
– Sydney, Australie –  15/16 février
– San Francisco, USA – 4/5 mai
– New York, USA – 21/22 juin
– Cowes, Angleterre – 10/11 août
– Marseille, France – 20/22 septembre

© ACEA 2017 / Photo Austin Wong

Les équipes engagées s’affronteront pour le trophée du championnat et un prize money d’1 million de dollars à l’issue de la finale à Marseille.

 

Larry Ellison, Fondateur de SailGP : « SailGP, c’est l’avenir de la voile. Une technologie incroyable pour notre flotte monotype – pour être à armes égales – c’est ce que recherchent les équipes nationales : des courses très serrées, de vrais “combats” sur l’eau. C’est un format moderne, consistant, qui répond à une réelle attente de la nouvelle génération talentueuse de la voile mondiale qui veut se battre pour défendre les couleurs de son pays.”

Russell Coutts, CEO de SailGP : « SailGP rassemble le meilleur de la voile professionnelle avec tous les paramètres de très haute performance, et ajoute une notion internationale au circuit avec des équipages qui représentent leurs nations Nous voulons être les pionniers en matière de nouvelles technologies : depuis la conception des bateaux, la mise en place des partenariats commerciaux et jusqu’à l’engagement du public à travers le monde. Avec des équipages tous embarqués sur le même catamaran F50, on oublie la course à l’armement technologique, mais on fait appel à l’homme pour optimiser la performance de ces catamarans à foils du futur. »

La célèbre maison de luxe Louis Vuitton, ex partenaire de l’America’s Cup, s’associe au circiuit, tout comme Oracle, leader mondial du cloud computing d’entreprise ; et Land Rover, premier constructeur mondial de véhicules 4×4 haut de gamme.

L’équipe Britannique SailGP Team a  été présentée lors du lancement à Londres. Skippé par l’athlète Olympique sur les Jeux Rio en 2016 et Champion du Monde, Dylan Fletcher, l’équipage  comptera également à son bord Chris Draper (médaillé de bronze Olympique – CEO et régleur d’aile), Stuart Bithell, (médaillé d’argent Olympique – flight controller), Matt Gotrel (Champion Olympique d’aviron) et Richard Mason (vainqueur des Extreme Sailing Series) aux postes de wincheurs.

 

 

Annonce imminente du lancement du circuit SailGP basée sur les AC50 de la 35ème America’s Cup

Les rumeurs de plus en plus insistantes depuis quelques mois vont bientôt déboucher sur du concret. En effet, une conférence de presse serait prévue mercredi afin d’annoncer le lancement d’une nouvelle ligue de voile de compétition, la SailGP.
Celle-ci aura pour support des AC50 monotypisés par Core Builder, sous la houlette de Russell Coutts et Larry Ellison.
L’ancien détenteur et patron d’Oracle ne semble pas avoir renoncé au support de la 35ème America’s Cup, que son équipe a perdu face à Emirates Team New Zealand. Il semble également qu’il cherche à faire de l’ombre à la Coupe de l’America en lançant le circuit dès 2019, alors que la prochaine Coupe n’aura lieu qu’en 2021.

© ACEA 2017 / Photo Ricardo Pinto

Le programme qui devrait être révélé mercredi comprendrait cinq régates en 2019, à compter de la mi-février à Sydney, en Australie. Les autres régates devraient avoir lieu à San Francisco, à New York, en Grande-Bretagne et en France.
Des équipes des américaines, anglaises, australiennes devraient être annoncées, des inscriptions françaises et asiatiques seraient quant à elles espérées.

© ACEA 2017 / Photo Ricardo Pinto

Les catamarans reprenant les AC50 qui ont été optimisés et monotypisés devaient se nommer F50s, ils seront menés par un équipage de cinq marins, contre six lors de la 35ème America’s Cup.

La pérennité du circuit serait dans un premier temps assurée par un financement venant de Larry Ellison, qui souhaiterait à terme un sponsoring de la compétition.

L’équipe australienne devrait être dirigée par Tom Slingsby ancien tacticien d’Oracle Team USA. L’équipe anglaise serait chapeauté par Sir Keith Mills.

L’équipe américaine pourrait inclure Rome Kirby, un ancien membre d’équipage avec Oracle Team USA.

D’après les information du NZ Herald

L’apparition d’un circuit AC50 refait surface

Tom Ehman, le CEO d’Oracle Team USA, a confirmé des rumeurs courant depuis la fin de la 35ème America’s Cup. Suite au changement de support pour la prochaine Coupe, Oracle cherche à relancer un circuit sur les AC50.

© ACEA 2017 / Photo Ricardo Pinto

Les catamarans à foils de la 35ème édition devraient donc reprendre du service. Un premier événement devrait avoir lieu du 28 octobre au 1 novembre 2018 à San Francisco, durant l’Oracle Open World, la convention annuelle de l’entreprise fondée par Larry Ellison.

En 2019, d’autres événements devraient s’ajouter afin de créer un circuit annuel, Tim Ehman ayant évoqué un retour aux Bermudes et une étape à Chicago.
Il a par ailleurs fait part de six concurrents potentiels, sans surprise,   Oracle Team USA, Artemis Racing, Softbank Team Japan et Team France, concurrents lors de la dernière coupe reviendraient sur le circuit. Red Bull, sponsor de la Youth America’s Cup devrait également rejoindre le circuit, et plus surprenant, Alinghi, mené par Ernesto Bertarelli ferait son retour, malgré la brouille ayant entaché les relations entre Bertarelli et Ellison lors de la 33ème America’s Cup.

L’équipe suisse chercherait à acquérir un AC50. l’objectif serait que chaque team possède deux bateaux, ce qui implique des transformations sur les AC45T ou S, ou la construction de nouveaux bateaux. Par ailleurs un circuit jeune sur les AC45F pourrait également être reconduit.

Même si le circuit reste au stade de projet, celui-ci semble tout de même prendre forme. A suivre dans les mois à venir.

Les informations liées à cette article ont été publiées initialement sur Sail-World.

 

36ème America’s Cup : Emirates Team New Zealand abandonne le multicoque pour la prochaine édition de la Coupe

La confidence sur le support de la prochaine America’s Cup a fuitée via Patrizio Bertelli, CEO du challenger of record Luna Rossa au journal italien la Stampa.

© ACEA 2017 / Photo Gilles Martin-Raget

Le choix se porte donc sur un monocoque à foils, exit donc les multicoques des trois dernières éditions (90′, AC72 puis AC50).

Le defender Emirates Team New Zealand a été contraint de confirmer ce choix, après les déclarations de Bertelli au quotidien italien, alors même que le protocole ne sera publié qu’à la fin du mois.

Cet article permet d’en savoir un peu plus sur ce choix, alors même que les navigants kiwis semblaient espérer poursuivre en multi. Un accord avait en fait été passé entre ETNZ et Bertelli, celui-ci fournissait un soutien logistique et probablement financier en échange du choix du futur bateau en cas de victoire néo-zélandaise.

Ceci permet également de comprendre pourquoi les kiwis ne se sont pas joint au protocole signé pat les autres challengers et à l’ex defender concernant le maintien de la jauge AC50 en cas de victoire de l’un d’entre eux.

La prochaine édition se courra donc sur des monos à foils, les rumeurs font état d’une taille comprise entre 62′ et 100′.

Emirates Team New Zealand remporte l’America’s Cup 7-1 face à Oracle Team USA

Emirates Team New Zealand vient de remporter un nouveau match face à Oracle Team USA et décroche donc la 35ème America’s Cup, sur le score de 7-1.

© ACEA 2017 / Photo Gilles Martin-Raget

Huitième victoire pour les kiwis, les américains n’auront remporté qu’un match face aux néo-zéds.
James Spithill et ses hommes avaient pourtant mieux débuté qu’habituellement avec un bon départ et le passage de la 1ère marque en tête.
Ensuite les kiwis virent en premier et mieux, ils reprennent la tête de la course et passent la porte avec 4s d’avance, les américains choisissent l’autre côté du plan d’eau.
Peter Burling et Glenn Ashby couvrent les américains qui ne parviennent jamais à refaire leur retard, malgré une bataille de virements.

© ACEA 2017 / Photo Sander van der Borch

Cette Coupe de l’America se termine donc sur une très nette domination kiwi que ce soit lors des phases qualificatives, mais aussi sur cette opposition au defender.
Les néo-zéds ont pris quelques risques au niveau des innovations sur leur bateau, alors que les autres challengers et le defender sont restés à des solutions classiques.
Celles-ci se sont avérées payantes et ont permis aux kiwis de remporter le pichet. La plus visible restera les quatre cadres de vélos et quatre marins qui pédalent pour fournir l’énergie hydraulique nécessaire à la bonne marche du réglage des foils, des safrans et de l’aile ; le fait que Blair Turke gère le rake des foils depuis son vélo est également l’une des raisons de la réussite, en libérant le barreur de cet tâche. Le système de contrôle de l’aile avec un système électronique, sans écoute est également une des innovations majeures, Glenn Ashby pouvait donc assurer cette tâche et aider au placement du bateau sur le plan d’eau, par ailleurs ce système facilitait grandement les manoeuvres. Sur Oracle Team USA et chez les autres équipes, le barreur devait gérer la manoeuvre de virement, l’écoute d’aile et le réglage des foils sur ces phases.

Félicitations aux kiwis pour cette victoire éclatante, reste maintenant la question de l’avenir de l’America’s Cup. Emirates Team New Zealand a les cartes en main pour l’organisation de la 36ème édition et le choix du bateau. Le second rôle a été accordé à Luna Rossa, l’équipe italienne de Patrizio Bertelli, patron de Prada, qui sera l’interlocuteur principal du nouveau defender et représentant des challengers.

Le lieu de la prochaine Coupe ne fait aucun doute, ce sera Auckland, reste à définir le choix du bateau, Bertelli semble favorable à un retour au monocoque.
Il semblerait qu’ETNZ lance une étude de marché et une concertation avec les équipes intéressés avant de dévoiler son choix.

N’en déplaise à certains, un retour à des bateaux non foilant serait un terrible retour en arrière, la Coupe de l’America ayant été historiquement la plupart du temps à la pointe de l’innovation et des nouvelles technologies dans le monde de la voile.

America’s Cup, Emirates Team New Zealand à un point de la victoire

Après une première victoire américaine hier, nous pouvions logiquement espérer de beaux duels entre Oracle Team USA et Emirates Team New Zealand, mais ceux-ci ne sont pas arrivés. James Spithill a de nouveaux manqué ses départs et les américains ont perdu leurs deux matchs du jour.

© ACEA 2017 / Photo Sander van der Borch

Emirates Team New Zealand mène donc 6-1 ce soir, et n’est plus qu’à un point de remporter cette 35ème America’s Cup. Peter Burling et son équipage ont parfaitement gérer ces deux duels et enchainant des manoeuvres parfaites et en piégeant Spithill sur les départs, notamment sur la manche 2. Les américains sont donc contraints de gagner cinq matchs d’affilé pour espérer revenir, ce qui semble hautement improbable tant les kiwis dominent tous les compartiments du jeu.

Sur le premier match, le vent était plutôt faible, autour de 8 à 9 noeuds. Les kiwis dominent de nouveau et partent avec une meilleure vitesse, le match se resserre à la 2ème marque, mais les néo-zéds touchent plus de vent de leur côté et augmentent leur avance. Les américains reviennent sur le dernier portant mais échouent à 12 secondes des kiwis.

© ACEA 2017 / Photo Gilles Martin-Raget

Sur la course 8, Spithill se montre plus menaçant sur le départ, les deux équipages se lançant quasiment dans un dial-up, mais les américains se font piégés sur un lof. Les kiwis parvenant de nouveau à partir lancés alors que le catamaran américain peine de longues secondes à retrouver de la vitesse et à remonter sur ses foils. Emirates Team New Zealand ne cessera de creuser une belle avance tout en contrôlant parfaitement son adversaire. ETNZ remporte cette manche avec 30 secondes d’avance sur Oracle Team USA.

Suite et probable fin des régates demain, sauf miracle dans le camp américain dans les 24 heures à venir.

America’s Cup : une première victoire d’Oracle face à Emirates Team New Zealand

Il aura fallu attendre la 3ème journée de course  et la 6ème manche de cette finale de l’America’s Cup entre le defender Oracle Team et le vainqueurs des séries qualificatives, Emirates Team New Zealand, pour voir une victoire américaine.

© ACEA 2017 / Photo Sander van der Borch

Le defender a bu batailler pendant ces cinq jours off pour combler une bonne partie de son déficit de vitesse et de cap face aux kiwis, qui dominaient largement jusqu’ici.

Les deux matchs d’hier ont donc offert plus de spectacle que les quatre manches précédentes où la domination néo-zéd avait été sans partage que ce soit au niveau de la vitesse,  ou des manoeuvres.

Sur la manche 5, Oracle se retrouve de nouveau trop tôt sur la ligne et écope d’une pénalité, les kiwis prenaient donc la tête de la manche. Sur le premier près, les américains faisaient jeu égal en vitesse et parvenaient à passer devant au premier virement, au second, les kiwis prioritaires repassent devant et chassent Oracle Team USA qui ne répond pas assez vite et écope de nouveau d’une pénalité.
James Spithill et ses hommes semblent alors complètement dépassés et enchainent des manoeuvres catastrophiques. Ils finissent à plus de deux minutes des néo-zéds qui menaient donc 4-0.

Sur la seconde manche du jour, et après un débrief, on retrouvait enfin un James Spithill plus agressif sur le départ, il parvenait à prendre le meilleur sur ETNZ et passait la première marque en tête. Oracle parvenait ensuite à contrôler son adversaire sur le portant avec un écart de 6s à la porte 1. Le match reste très serré, mais les néo-zéds ne parviennent pas à combler les quelques longueurs les séparant des américains sur le début de manche. Ils parvenaient cependant à passer sur une faute des américains, mais sur la fin de manche, Oracle profite d’une risée pour revenir et chasser les kiwis à la bouée. Les américains n’ont plus qu’à contrôler leur adversaire jusqu’à la ligne d’arrivée.
Oracle Team USA marque son premier point face à ETNZ qui mène donc avec 4 à 1.

Deux nouvelles manches sont prévues ce soir à 19h12 et 19h57.

 

 

35ème America’s Cup : reprise de la compétition demain et de nombreuses rumeurs

Emirates Team New Zealand, qui a gagné les sélections parmi les cinq challengers et Oracle Team USA, le defender américain, se retrouveront demain sur le Great Sound pour la reprise des hostilités.

© ACEA 2017 / Photo Gilles Martin-Raget

Les deux équipages ont navigué durant la semaine afin d’améliorer leurs catamarans et parfaire leurs manoeuvres, les conditions s’annoncent similaires à celle du week end dernier à savoir 7 à 12 noeuds de vent. Peter Burling et son équipage se sont montrés redoutables dans ces conditions, avec une meilleure vitesse au près (près de 2 noeuds sur certaines séquences). Mais aussi de meilleures manoeuvres, probablement grâce au système de réglage de l’aile sans transfert d’écoute contrairement au bateau américain, mais aussi grâce à la puissance développée par les équipiers montés sur leurs vélos. Les américains ont d’ailleurs eux aussi installé un vélo sur leur AC50 avant les Qualifiers avant d’apporter un surcroit de puissance.
Par ailleurs James Spithill, connu pour ses départs agressifs jusqu’ici, ne fait pas forte impression sur cette finale avec peu d’engagement sur ces phases.

Les kiwis qui partaient avec un point de déficit, du fait de la victoire d’Oracle Team USA lors des Qualifiers, a fait jusque là un sans faute avec 4 victoires et un score de 3-0 en leur faveur.

Reste donc à découvrir si les américains trouveront une faille chez leur adversaire, ou s’il auront réussi à faire progresser suffisamment leur catamaran pour combler leur retard. Réponse ce week-end et peut être en début de semaine si aucune des deux équipes n’est parvenue aux 7 points nécessaires pour remporter la 35ème America’s Cup.

© ACEA 2017 / Photo Austin Wong

Concernant le futur de la compétition, de nombreuses rumeurs fusent ces derniers jours.

En cas de nouvelle victoire américaine, la compétition aura lieu comme prévu, par un agreement avec quatre des cinq challengers, en 2019, avec reprise d’un circuit de régates préliminaires.
La compétition pourrait faire son retour sur le sol américain, à Chicago. Les Bermudes, malgré un cadre superbe, n’auront pas attiré autant de spectateurs que l’édition courue à San Francisco, et les équipes se plaignent du coup élevé de la vie sur place. Artemis ou Land Rover BAR devrait être challenger of record en cas de nouvelle défense américaine.

Russell Coutts, CEO de l’événement, a renoué le contact avec Ernesto Bertarelli, qui ne cache pas son intérêt pour un retour d’Alinghi dans la compétition, à fortiori si les kiwis gagnent.
Patrizio Bertelli, patron de Prada, qui avait retiré son équipe suite au changement de jauge aimerait également faire son come back en cas de victoire néo-zélandaise, tout comme les australiens.
Bertarelli et Bertelli souhaiteraient devenir challenger of record en cas de victoire kiwi, mais l’italien semble tenir la corde, les deux équipes avaient travaillé de concert sur la 34ème édition.
La compétition dans ce cas de figure ferait son retour à Auckland mais seulement en 2021 ou 2022. Par ailleurs les néo-zéds lanceraient une étude marketing et une consultation des challengers afin de définir le futur bateau sur lequel se disputerait la compétition. Les marins du team feraient le forcing pour rester en multi, alors qu’un retour au mono pourrait être envisagé, soutenu par Patrizio Bertelli notamment.
Ils réintroduiraient également une règle de nationalité pour l’équipage avec 80% de marins locaux exigés sur le futur bateau.

Ces derniers élément ne sont que des rumeurs, et l’America’s Cup a réservé de nombreuses surprises et rebondissements au cours de son histoire, il faudra donc patienter jusqu’à la fin de la compétition pour avoir une idée plus précise du futur de la compétition.

 

 

Red Bull Youth America’s Cup, une finale à suspense : Land Rover BAR Academy s’impose sur le fil devant les kiwis et le Team Tilt, Team France Jeune 5ème

La Red Bull Youth America’s Cup s’est terminée il y 48 heures au terme d’une régate folle qui a redistribuée les cartes.

Les huit équipages finalistes de cette compétition opposant de jeunes équipages nationaux représentant les différents challengers de l’America’s Cup, mais aussi d’autres nations, se sont affrontés lors de six manches les 20 et 21 juin.
Les conditions étaient légères avec une dizaine de noeuds de vent, ce qui est conforme aux prévisions pour la saison aux Bermudes.

© ACEA 2017 / Photo Gilles Martin-Raget

L’organisation a grandement communiqué sur cette foiling génération et a choisi d’utiliser les AC45F (les bateaux utilisés lors des LVACWS, donc à foils), cependant les conditions météos sont loin d’être adaptées aux catamarans utilisés qui ont du mal à foiler dans moins de 10 noeuds de vent. Des dates plus précoces pour les phases de sélection et de compétition auraient probablement permis d’avoir des régates plus spectaculaires avec des phases de foiling quasi permanentes.

Au terme de la première journée, les anglais menaient avec deux 2ndes places et une victoire, suivi par le Team Tilt, représentant la Suisse et le Team France Jeune.

La dernière journée a complètement chamboulé le classement, particulièrement la dernière manche.
Les kiwis qui avaient enchainé trois victoires pensaient remporter la compétition alors que les anglais poitaient à la 5ème position, mais à la dernière bouée, les suédois seconds, fermaient la porte aux allemands 3ème qui encastraient la bouée entre leurs coques. Les suédois écopaient d’une pénalité, alors que les allemands devaient se dégager de la bouée. La situation était donc confuse à cette dernière bouées, anglais, suisses et espagnols passaient en quelques secondes, les suisses écopaient d’une pénalité pour une faute sur les anglais, qui prenaient finalement la 2nde place de cette dernière manche, ce qui leur permettait de remporter la compétition devant les kiwis dépités qui devaient se contenter de la 2ème place.
Le Team Tilt qui finissait 4ème de cette manche parvenaient à accéder au podium. Les suédois terminaient au pied du podium devant les français qui seront complètement passer au travers de cette dernière journée avec des départs ratés et des manoeuvres approximatives.

Robin Follin, barreur de Team France Jeune :
« Ce dernier jour aux Bermudes marque la fin d’un an et demi de travail. C’est assez décevant de finir sur une 5e place et cela va nous prendre un peu de temps pour digérer cette défaite. Nous n’avons pourtant pas à rougir car nous avons été confrontés à un très haut niveau. Nous n’avons malheureusement pas réussi à naviguer à notre plus haut niveau aujourd’hui. En plus de prendre de mauvais départs, nous ne sommes pas parvenus à bien nous positionner au sein de la flotte lors des courses. Nous manquions de  vitesse et étions souvent moins bien placés que les autres équipes au portant. La Red Bull Youth America’s Cup est une compétition très rude puisque tout est concentré sur quatre jours de régates et la moindre erreur peut coûter très cher. Mais c’est comme ça. Les Néo-Zélandais ont été très impressionnants de régularité aujourd’hui. Cela n’a pourtant pas suffi à leur faire remporter la compétition face aux Anglais. Ces derniers, contrairement à nous, sont davantage habitués à naviguer en flotte et ils étaient certainement plus à l’aise que nous. Un grand bravo à eux. »

Land Rover BAR Academy et le NZL Sailing Team ont bénéficié du soutien des challengers engagés dans la 35ème America’s Cup, le Team Tilt est la seule équipe issue du processus de sélection externe accédant au podium.
Cette 3ème place récompense le travail du team débuté en 2013 afin d’amener ses jeunes marins au plus haut niveau. Team Tilt avait bénéficié lors de sa préparation de partenariat, notamment avec Alinghi qui avait mis à disposition Arnaud Psarofaghis pour quelques compétitions en GC32 et Emirates Team New Zealand, avec le concours de Glenn Ashby. Comme nous l’expliquait le skipper de Team Tilt, lors du la manche française du GC32 Racing Tour  fin 2016 ; l’objectif était certes d’être performant dès le début de la saison de GC32, mais également de bénéficier de l’expérience et de l’expertise de ces deux marins afin d’être rapidement autonome, afin de préparer la Youth America’s Cup. Etant donné le peu d’entrainements accordés avant la compétition de la RBYAC, le team avait également multiplié les supports d’entrainement, afin de parfaire ses capacités d’adaptation avec des navigations en GC32, en D35 et également en Flying Phantom.

 

Résultats Red Bull Youth America’s Cup 2017:

Classement général (après 6 manches) :

1)      Land Rover Bar Academy (Royaume-Uni) / 50 points
2)      NZL Sailing Team (Nouvelle-Zélande) / 48 points
3)      Team Tilt Sailing (Suisse) /42 points
4)      Artemis Youth Racing (Suède) / 37 points
5)      Team France Jeune (France) / 35 points
6)      Spanish Impulse (Espagne) / 34 points
7)      SVB Team Germany (Allemagne) / 33 points
8)      Team BDA (Bermudes) / 33 points

America’s Cup : Emirates Team New Zealand mène 3-0 face à Oracle Team USA

Le Match de la 35ème America’s Cup presented by Louis Vuitton a débuté samedi aux Bermudes. Elle oppose le defender (vainqueur de la dernière édition) au vainqueur des sélections, Emirates Team New Zealand.
A noter qu’Oracle Team USA partait avec un point de bonus face aux néo-zéds suite à leur victoire sur les Qualifiers.


18 06 2017 – Bermuda (BDA) – 35th America’s Cup 2017 – 35th America’s Cup Match Presented by Louis Vuitton – Race Day 2
© ACEA 2017 / Photo Sander van der Borch

Samedi, deux matchs étaient disputés dans un vent d’une dizaine de noeuds.
Sur la première manche, James Spithill poussé par Peter Burling vers la ligne de départ se voit pénalisé pour un départ trop précoce. ETNZ passe la première bouée avec 14s d’avance, et ne cessera ensuite de creuser, malgré une molle près de la ligne d’arrivée qui ralentira les kiwis, mais aussi les américains.
Emirates Team New Zealand remportait avec 30s d’avance. Les kiwis ramenaient donc le score à 0-0

Lors de la seconde manche, Peter Burling et Glen Ashby effectuaient de nouveau un beau départ en conservant de la vitesse, ce qui leur permettait de passer la bouée 1 avec 5s d’avance. Emirates continue ensuite à creuser grâce à un meilleur cap et une meilleure vitesse, mais sur le dernier près, Tom Slingsby permet aux américains d’effectuer un magnifique retour  grâce à des risées salvatrices et de revenir à une longueur des kiwis.
ETNZ vire devant le bateau américain et garde l’avantage à la bouée en gybant sur ses foils alors que les américains retombent lourdement sur l’eau.
Le match est joué, les néo-zéds s’envolent vers une seconde victoire et portent le score à 1-0.

La suite du match se disputait dimanche.
Sur la manche 3, l’équipage d’Oracle Team USA ratait son premier gybe permettant aux néo-zélandais de prendre l’avantage, avantage qui ne cessera de s’accroitre au fur à et mesure de la régate. Tom Slingsby, le tacticien américain tentant vainement de chercher des solutions tactiques.
Nouvelle victoire des kiwis sur cette manche 3, avec un score de 2-0.

Sur la quatrième manche, les deux bateaux partaient bord à bord, les kiwis passaient de nouveau la marque 1 en tête, et le scénario se répète, Emirates Team New Zealand est plus rapide et fait un meilleur cap, ce qui permet à l’équipage de gérer et de creuser une avance non négligeable. Les américains subissent une quatrième défaite d’affilée, les kiwis mènent 3-0.

Les prochaines régates se disputeront samedi et dimanche prochain, le premier à 7 point remportera l’America’s Cup.

A noter la présence sur place d’Ernesto Bertarelli, qui ne cache pas son intérêt pour cette nouvelle jauge, et qui pourrait envisager un retour sur l’épreuve ( interview à lire dans Le Temps). Le marin suisse qui a gagné deux fois l’America’s Cup a d’ailleurs navigué sur l’AC50 de Groupama Team France samedi. Patrizio Bertelli, le patron de Prada, qui s’était retiré de cette édition suite au changement de classe était également présent pour suivre les régates.