Trois nouvelles courses étaient au programme de la finale du SailGP hierà Marseille. Les prévisions qui annonçaient de la pluie étaient exactes, pour le vent les orages les ontdéjoués. En prévision du vent fort les F50 étaient pourvus ce samedi des petits foils et du petit foc, mais le flux perturbé par les nuages orageux n’aura pas été aussi fort que prévu. Le parcours étaitréduit sur la seconde manche, et sur la 3ème les bateaux naviguaient en modearchimédien avec une arrivée à la porte au vent.
Sans grosse surprise les équipages japonais et australiens ont trusté les premières places sur les deux premièresjournées et ce quelque soit les conditions. Ils s’affronteront donc en finale (qui se déroulera en match race) cet après-midi pour décrocher le million de dollarsalloué au vainqueur de cette première saison du SailGP.
Seuls Phil Robertson et son équipage chinois ont réussi à obtenir une victoire de manche face aux vétérans de la précédente America’s Cup. Les autres manches revenant aux deux protagonistes
La troisième place est mathématiquement toujours possible pour les français mais ils devront pour cela laisser les américains, les anglais et les chinois derrière eux.
Billy Besson, barreur de SailGP France : « La communication à bord a été super. On est resté très concentrés sur la marche du bateau. C’est ce qui nous a permis d’avoir de bonnes phases de course. On a aussi essayé de jouer notre carte sur les manœuvres et là, on a été meilleurs qu’hier. On ne s’attendait pas trop à ce changement de vent. Nous nous étions entraînés toute la semaine avec les grands foils. Là, avec les petits, ça n’a pas été facile de trouver nos repères et on a eu beaucoup de mal à faire voler le bateau. Mais je suis ravi du comportement qu’on a eu aujourd’hui.
Pour demain, on espère qu’il y aura du vent ! Je me sens confiant dans le vent soutenu, je connais mon équipage, je sais qu’ils n’ont pas peur. S’il y a ces conditions et qu’on a la même attitude qu’aujourd’hui, je ne vois pas pourquoi on ne seraient pas devant. »
Stevie Morrison, cellule coaching : « Ce qu’on souhaitait aujourd’hui, c’était rester stable en vol et voler plus haut… C’est ce qu’on a réussi à faire sur la première course. Pour la première fois, après cette manche, on a parlé tactique plus que technique ! Et puis le vent est tombé. On avait le petit foc, les petits foils et c’est la première fois qu’on se retrouvait dans cette configuration, donc on a eu du mal. Pour la dernière régate, on a dit à l’équipage : amusez vous et profitez. En tant qu’experts du catamaran, Billy et Marie savent faire marcher un bateau quand il est sur ses deux coques… On progresse, on progresse. En fait, le sentiment qu’on a maintenant, c’est qu’on peut gagner des courses !
C’est ce qu’on veut faire demain. Pour ça, il nous faut de bonnes conditions pour voler, sans trop de transitions. Il faut qu’on profite à fond de cette dernière journée. »
Le communiqué de presse à l’issue de cette saison des ESS 2017 :
SAP Extreme Sailing Team triomphe sur les Extreme Sailing Series™ 2017
L’équipage danois SAP Extreme Sailing Team a été couronné champion des Extreme Sailing Series™ 2017, tandis qu’Alinghi s’est imposé sur l’Act 8 à Los Cabos, présenté par SAP, après une phase finale saisissante.
Le vent faible a éveillé les craintes des équipages, soufflant juste assez pour lancer trois courses sur la fin de journée. Les Danois se savaient déjà victorieux avant le lancement de la course finale comptant double, mais Alinghi et Oman Air étaient toujours dans le match pour remporter la toute première édition de l’Act Mexicain des Extreme Sailing Series.
Pour Rasmus Køstner, co-skipper de l’équipage ravi de SAP Extreme Sailing Team, il s’agit d’un moment exceptionnel, étant sa première victoire dans ce Championnat majeur de Stades Nautiques depuis ses débuts en 2012.
« C’est un objectif que nous avons depuis longtemps, et c’est en fait la raison pour laquelle nous avons commencé le projet, c’est donc incroyable », a déclaré Køstner, qui a célébré avec ses coéquipiers : Jes Gram -Hansen, co-skipper et entraîneur, Adam Minoprio, barreur Pierluigi de Felice, le régleur de voile d’avant, Mads Emil Stephensen, embraqueur et Richard Mason, numéro 1.
Photo by Xaume Olleros / OC Sports
« Ça a été un super évènement et un exploit fantastique pour l’équipe. Je suis très fier de l’équipage et du travail accompli. Nous y sommes arrivés et profitons de ce moment, c’est certain », a ajouté Køstner. La victoire de son équipe a également été couronnée par la victoire du Trophée ‘Zhik Speed Machine’ pour avoir atteint la vitesse maximale de l’année sur cet Act 8 avec 33,7 nœuds, une statistique fournie par SAP.
Bien que le trophée de la saison ait été hors de portée pour Alinghi et Oman Air, leur classement sur l’Act s’est joué sur la dernière course de la journée. Sans être découragés par les deux victoires d’Oman Air, les Suisses ont devancé le syndicat omanais et remportent la victoire sur l’Act 8.
« C’était une journée difficile et nous n’avons pas bien très bien démarré. Nous sommes parvenus à revenir dans la deuxième course et tout était possible pour la dernière manche», a déclaré Arnaud Psarofaghis, co-skipper et barreur d’Alinghi, qui termine deuxième la saison.
« Nous nous sommes bien bagarrés avec Oman Air, mais nous avons réussi à les battre. Je pense que Phil Robertson [skipper d’Oman Air] a perdu à son propre jeu en essayant de nous rattraper et nous avons pris l’avantage à la fin. Nous félicitions SAP Extreme Sailing Team ; ça a été une très belle saison », a-t-il ajouté.
Malgré un effort louable dans les deux courses d’ouverture, Oman Air n’a pas été en mesure de rattraper son adversaire Alinghi et termine deuxième de l’Act pour pendre la troisième place du classement général sur la saison.
« Ça a été une belle bagarre et nous étions très proches de la victoire sur l’événement. Nous étions dans la bonne position à quelques reprises dans cette dernière course pour y arriver, mais les Suisses ont malheureusement un peu trop bien navigué pour nous faciliter la tâche ! Nous devions mettre les bouchées double mais nous n’avons pas concrétisé », a déclaré le skipper Phil Robertson.
« Ça a été un super événement, je suis très content de la façon dont nous avons navigué aujourd’hui mais nous aurions aimé être sur la plus haute marche du podium », a-t-il ajouté.
Avec SAP Extreme Sailing Team déterminé à maintenir son principal concurrent à distance, Red Bull Sailing Team a fait face à une rude bataille, qu’elle a perdue.
« SAP Extreme Sailing Team s’est dirigé vers nous dès le départ. Nous savions qu’ils arrivaient mais Adam Minoprio est un très bon navigateur de match-race et j’ai eu un mauvais jugement. Nous avons riposté mais ce n’était pas suffisant », a déclaré le skipper Roman Hagara, dont l’équipe termine quatrième de l’Act et de la saison.
Land Rover BAR Academy était mené cette semaine par le barreur Britannique Giles Scott, médaillé d’or olympique et navigateur sur l’America’s Cup, qui a réussi à devancer son rival de la Coupe, Josh Junior sur NZ Extreme Sailing Team. Les britanniques prennent la cinquième place de l’Act 8, permettant à l’équipage néo-zélandais de prendre la cinquième place au classement général.
L’action s’est intensifiée lors de la dernière manche comptant double, lorsque Team Extreme México a remporté sa première victoire. Le public était ravi pour l’équipage local, skippé par le navigateur mexicain Erik Brockmann et barré par le Britannique Chris Taylor.
« Nous n’aurions pas pu en demander plus. Nous avons vécu une deuxième course difficile aujourd’hui, donc nous n’avions rien à perdre pour la finale. Nous nous sommes dit ‘ c’est parti ! Allons faire le spectacle pour notre public !’ », a déclaré Brockmann.
« Nous avons pris un bon départ. Dans cette flotte, ce n’est pas si simple de garder son avance lorsque l’on est en tête à la première marque du parcours. Nous avons dû nous battre pour que ça passe et c’était tout simplement incroyable de pouvoir entendre la foule nous encourager. C’était très spécial. »
L’équipage invité américain de Lupe Tortilla Demetrio, qui participait à Los Cabos à sa deuxième compétition sur les Series après ses débuts sur l’Act 7 de San Diego, termine en bas du classement de l’Act 8.
L’Act 8 de Los Cabos, présenté par SAP, clôt une saison sensationnelle de 10 mois sur laquelle le Championnat de Stades Nautiques a visité huit villes sur trois continents. Ces navigations de haut-vol reprendront en 2018, dont le calendrier sera annoncé dans les prochaines semaines. Pour plus d’informations sur l’événement, visitez le site officiel.
Extreme Sailing Series™ Act 8, Los Cabos, présenté par SAP ; résultats après 4 jours, 20 courses (03.12.17) Position / Equipe / Points 1e Alinghi (SUI) Arnaud Psarofaghis, Nicolas Charbonnier, Timothé Lapauw, Nils Frei, Yves Detrey 224 points.
2e Oman Air (OMA) Phil Robertson, Pete Greenhalgh, James Wierzbowski, Ed Smyth, Nasser Al Mashari 212 points.
3e SAP Extreme Sailing Team (DEN) Rasmus Køstner, Adam Minoprio, Mads Emil Stephensen, Pierluigi de Felice, Richard Mason 209 points.
4e Red Bull Sailing Team (AUT) Roman Hagara, Hans Peter Steinacher, Stewart Dodson, Adam Piggott, Will Tiller 191 points.
5e Land Rover BAR Academy (GBR) Rob Bunce, Giles Scott, Oli Greber, Sam Batten, Matt Brushwood 157 points.
6e NZ Extreme Sailing Team (NZL) Graeme Sutherland, Josh Junior, Harry Hull, Andy Maloney, Josh Salthouse 157 points.
7e Team Extreme México (MEX) Erik Brockmann, Chris Taylor, Alex Higby, Tom Buggy, Danel Belausteguigoitia Fierro, Armando Noriega Negrete 153 points.
8e Lupe Tortilla Demetrio (USA) John Tomko, Jonathan Atwood, Matthew Whitehead, Tripp Burd, Trevor Burd 125 points.
Classement Final Extreme Sailing Series™ 2017 Position / Equipe / Points 1e SAP Extreme Sailing Team (DEN) 98 points.
2e Alinghi (SUI) 96 points.
3e Oman Air (OMA) 95 points.
4e Red Bull Sailing Team (AUT) 84 points.
5e Land Rover BAR Academy (GBR) 70 points.
6e NZ Extreme Sailing Team (NZL) 70 points.
L’ultime étape du circuit GC32 Racing Tour a eu lieu en fin de semaine dernière, dans le cadre du Marseille One Design.
L’étape marseillaise aura été cette année peu ventée, c’est l’équipage de Zoulou, le catamaran d’Erik Maris qui a remporté cette ultime épreuve.
Le propriétaire avait renforcé son équipage pour cette étape en confiant la barre à Arnaud Psarofaghis, barreur habituel d’Alinghi sur les Extreme Sailing Series.
Arnaud Psarofaghis : « C’était vraiment bien. Nous avons une bonne équipe et une tactique solide, et tout s’est très bien passé. Tout le monde s’est bien battu sur le parcours, mais nous avons eu un petit avantage avec notre vitesse au près et cela nous a mis dans une très bonne position. Cela a peut-être semblé facile de l’extérieur, mais il fallait se battre pour chaque mètre et cela impliquait tout le monde sur le bateau. J’aimerais remercier M. Maris de m’avoir confié la barre. »
Baptiste Morel/Vole-Multicoques.org
Mamma Aiuto, prenait la seconde place de l’événement devant Realteam et Malizia, Yacht Club de Monaco,.
Cette troisième place suffisait à Realteam pour remporter le championnat 2017 avec deux victoires d’étapes, une seconde et deux 3èmes places, l’équipage suisse terminait avec 6 points d’avance sur le Team Argo, qui terminait sur une décevante 7ème place à Marseille.
Mamma Aiuto !, de Naofumi Kamei prend la troisième place du championnat, une belle victoire pour le propriétaire du catamaran. Le Team ENGIE de Sébastien Rogues termine 4ème du GC32 Racing Tour et ne sera pas présent l’année prochaine, Malizia prenait la 5ème place.
Jérôme Clerc, barreur de Realteam : : « Mathématiquement, il y avait une chance qu’Argo puisse nous doubler, donc c’était une journée délicate pour nous. Nous naviguions contre un seul bateau, donc nos résultats aujourd’hui n’ont pas été très bons. Mais l’objectif était de battre Argo. C’est le meilleur résultat pour Realteam jusqu’à présent. Nous avions fait troisième sur les Extreme Sailing Series, mais gagner ce championnat est juste génial.»
Les étapes du circuit GC32 Racing Tour 2018 seront annoncés prochainement, plusieurs villes ayant accueilli les monotypes en 2017 devraient être reconduites.,
Seulement un mois après sa mise à l’eau le Maxi Edmond de Rothschild a effectué ses premiers vols lors de navigations au large de Lorient. Ce moment a été immortalisé grâce au médiaman du Gitana Team, Yann Riou, avec des images prises par un drone.
Après seulement quelques semaines de navigation, le vol semble stabilisé, sur mer plate et dans 15 à 17 noeuds de vent.
Le skipper du Team, Sébastien Josse se montre satisfait de sa nouvelle monture, Gitana 17 : « Dès le début, nous avons pu voir que le bateau tenait ses promesses : raide, sain et avec une puissance qui ne demande qu’à s’exprimer ! Quand les deux foils ont trouvé place à bord, mi-août, nous avons pu très vite trouver les réglages pour passer du mode archimédien au mode volant ! La première fois où le bateau a décollé était un moment incroyable. Nous avions 15-17 nœuds de vent et une mer plate avec moins d’un mètre… tout était réuni pour voler. À bord, il y avait un mélange d’excitation et de surprise et de la fierté aussi. Car même si nous ne sommes qu’au début, et bien conscients que nous avons tout à apprendre et beaucoup à découvrir, c’est forcément une grande satisfaction de voir que ça va dans le bon sens.
Depuis ce premier vol, nous y allons pas à pas et nous nous familiarisons avec ce point de décollage, qui fait clairement basculer le Maxi dans un autre mode. C’est comme si nous avions deux bateaux, un classique archimédien et un volant. D’un mode à l’autre, le comportement du bateau est très différent, les réglages bien sûr et quand on décolle les angles de navigation changent, comme le vent apparent d’ailleurs et le barreur doit modifier son pilotage en conséquence. Ces premiers essais sont très positifs, le Maxi Edmond de Rothschild est sain et stable en vol et à chaque sortie nous gagnons en confiance pour atteindre des vitesses cibles de plus en plus intéressantes.»
Ceci semble de bonne augure pour la première échéance en course, en effet Sébastien Josse et Thomas Rouxel disputeront la Transat Jacques Vabre, transatlantique en double dont le départ est prévu le 5 novembre.
Le Maxi Edmond de Rothschild a été mis à l’eau voici un mois, l’heure du premier bilan pour les navigants et l’équipe technique est venu.
Après les mise en place des foils (8 mètres de développé), les différents réglages du gréement et les vérifications de l’ensemble des systèmes hydrauliques, électroniques et électriques au ponton, l’équipe a pu effectuer la première navigation sous voile du trimaran le 28 juillet dernier, en présence des armateurs du Gitana Team, Ariane et Benjamin de Rothschild.
Depuis l’équipe navigante enchaine les sorties au large de Lorient, le port d’attache du trimaran, le temps clément en cette période estivale a permis aux membres du team de découvrir le bateau dans des conditions médiums.
Gitana 17 a été conçu par Guillaume Verdier et le bureau d’études du Gitana Team pour être le premier multicoque océanique avec des capacités de vol au large, sans pour autant en faire un pur foiler.
Pour l’heure, cet aspect de vol stabilisé au large n’est pas l’objectif premier du team, qui poursuit la prise en main du multicoque. Qui plus est la première course du bateau arrivera vite avec la Transat Jacques Vabre en double en novembre, pour se faire Sébastien Josse sera accompagné de Thomas Rouxel., les deux marins réaliseront leur parcours de qualification dans les semaines à venir.
Le retour est satisfaisant pour le skipper du Maxi Edmond de Rothschild, Sébastien Josse : « Les sensations sont très bonnes et nos premières sorties nous donnent toujours envie d’en voir plus ! Après nos cinq premières navigations nous pouvons dire que la plateforme du Maxi Edmond de Rothschild répond parfaitement à notre cahier des charges. C’est un bateau raide, sécurisant – on sent qu’il peut vraiment encaisser – et puissant. Jusqu’à présent nous avons eu des conditions plutôt médium pour le tester, mais on sent tout de suite qu’il y a pas mal de réserves sous le pied, ce qui est très positif. Nous avons tous hâte d’aller naviguer dans du vent fort et de la mer mais chaque chose en son temps. Les conditions « estivales » permettent de prendre la mesure du Maxi petit à petit, de se familiariser avec ses réactions, son comportement. Pour le moment, nous avons effectué des sorties en équipage mais dans les prochains jours nous passerons en mode « double
Le vol ? Ce n’est clairement pas l’objectif prioritaire des premières navigations car il y a déjà beaucoup à faire dans la prise en main de la machine. Mais désormais tout est à poste à bord pour pouvoir exploiter pleinement nos systèmes.
Les quelques sorties que nous avons pu réaliser depuis la mise à l’eau ne nous permettent pas de maîtriser l’exercice, mais ce que l’on peut déjà dire aujourd’hui c’est qu’il n’y a aucun doute sur le fait que le Maxi Edmond de Rothschild volera ! Après, savoir dans quelle configuration cela sera possible et surtout s’avérera efficace en termes de performance… patience ! ».
Après 170 000 heures de travail et 20 mois de chantier, le Maxi Edmond de Rothschild a été mis à l’eau ce matin au chantier Multiplast, il a ensuite rejoint son port d’attache et la base du Gitana Team à Lorient, où il a été mâté dans l’après midi.
Ce maxi trimaran a été conçu en collaboration entre le bureau d’études de l’architecte Guillaume Verdier et celui du Gitana Team, pas mons de 240 personnes auront participé à la conception de ce bateau.
De nombreux intervenants ont collaboré pour la construction de celui-ci : Pixel Sur Mer (asservissement), C3 Technologies (cloisons et appendices), Re Fraschini (foils), Lorima (mât), Multiplast (plate-forme) et Persico (cockpit).
Ce trimaran bénéficie également des études menées sur le Multi 70 Edmond de Rothschild (vendu à Giovanni Soldini/Maserati), le MOD 70 du team avait été largement modifié, notamment au niveau des appendices, afin de le sustenter et le faire voler.
Le Gitana Team ambitionne, avec ce Maxi Edmond de Rothschild, d’avoir le premier multicoque océanique « volant ».
Force est de constater que le trimaran a bénéficié des dernières avancés, notamment de la Coupe de l’America, afin de lui permettre d’atteindre cet objectif.
Il bénéficie de safrans en T rétractables avec intégration dans un carénage aérodynamique en position haute et intégration des élévateurs dans la carène. Les foils en L de 5 mètres de haut pour près de 3 d’envergure seront mis en place dans les prochains jours, par ailleurs la dérive centrale, à trimmer semble-t-il, bénéficie également d’un plan porteur afin de sustenter le bateau.
La partie émergée n’est pas en reste avec trois coques à fond plat afin de favoriser les phases de décollage grâce à un planing précoce et d’assurer une excellente stabilité par mer formée. Les étrave sont inversée afin de faciliter le passage dans la mer formée, et le franc-bord important pour éviter les impacts des vagues.
Les bras de liaison ont une forme rectangulaire afin d’augmenter la rigidité de la plate forme.
La partie aérodynamique est également très soignée avec les carénage de safrans en position haute, mais aussi des carénages textiles sur les bras. La casquette bénéficie du même soin avec une forme de goutte d’eau profilée pour diminuer le fardage.
Gitana 17 va désormais subir les différents tests de résistance en charge, avant les premières navigations dans dix à quinze jours, puis les premiers vols.
Le programme de course prévoit la Transat Jacques Vabre en novembre (LE HAVRE SALVADOR DE BAHIA), que Sébastien Josse, le skipper disputera avec Thomas Rouxel.
En 2018, Sébastien Josse disputera la Route du Rhum (ST MALO POINTE-À-PITRE) puis le tour du monde en course en solitaire à l’automne 2019.
Ariane de Rothschild, armateur du Gitana Team
« Ce trimaran perpétue magnifiquement les 140 années de bateaux Gitana ainsi que de recherche et développement au sein de notre famille. Le Maxi Edmond de Rothschild est l’aboutissement de longues réflexions, tant technologiques qu’esthétiques. Il est l’histoire d’une quête continue et d’expérimentations réalisées notamment sur le trimaran Gitana XV, puis avec Gitana 16 (monocoque à foils pour le Vendée Globe). Grâce aux dessins de Cleon Peterson, ce trimaran défend également l’art et donne un écho magnifique à ce que nous faisons aux travers de nos fondations qui traitent de sujets comme l’insertion, la violence urbaine et la philanthropie. Pour toutes ces raisons, ce bateau défend de la plus belle des manières des valeurs que notre famille porte depuis des générations. »
Benjamin de Rothschild, armateur du Gitana Team
« Cette mise à l’eau a été bien sûr émouvante. A travers le temps, les bateaux Gitana ont eu leur part d’innovations et celui-ci poursuit cette tradition avec l’ambition d’être le premier trimaran offshore volant. La tradition se perpétue avec l’audace que cela implique, tout en faisant confiance à Guillaume Verdier qui a fait ses preuves et à notre équipe qui ne cesse de progresser. C’est aussi une période très stimulante avec ces records qui tombent actuellement, ce qui place la barre toujours plus haute. Nous avons maintenant vraiment hâte de mettre le mât, les voiles et de naviguer. »
Cyril Dardashti, directeur général du Gitana Team
« Nous vivons une journée très émouvante et importante dans l’histoire du Gitana Team. L’équipe a travaillé d’arrache-pied pour mettre à l’eau ce bateau dans les temps et ça n’a pas été facile tous les jours car le Maxi Edmond de Rothschild est une unité exceptionnelle, hors normes. Les dernières semaines ont été particulièrement intenses pour chacun de nous et je suis très fier de l’équipe car nous avons su nous dépasser ensemble pour clore le chapitre de la construction et démarrer la vie de ce Maxi. C’est le début d’une nouvelle histoire mais déjà la réalisation est exemplaire. Je le repète souvent mais nous avons une chance incroyable qu’Ariane et Benjamin de Rothschild nous honorent d’une telle confiance et nous permettent ainsi d’oser dans l’innovation. Une telle passion et un tel engagement sont le moteur quotidien du Gitana Team.»
Sébastien Josse, skipper du Gitana Team
« Je suis forcément très impatient mais je reste discret et suis très impressionné par le travail de toute l’équipe. On ne naviguera pas pareil en solitaire ou en équipage, ni en records ou en courses. Les records sont aujourd’hui battus par des équipes qui s’y attèlent depuis longtemps. Il y a une grande part d’inconnu, beaucoup de choses sont ici essayées pour la première fois. Nous allons devoir y aller crescendo, se rencontrer avec ce bateau, s’écouter pour bien se comprendre. La course autour du monde de 2019 apportera en temps voulu, cette pression de la compétition qui va nous passionner avec non seulement la part technologique et bien sûr une aventure humaine incroyable dans une ambiance de pionniers. »
Pierre Tissier, directeur technique du Gitana Team
« Il y a dix ans, nous nous interrogions sur la taille des enrouleurs de voiles d’avant, de la force que supportaient les winches, si on mettait des vérins pour certaines fonctions ou de la bascule sur le mât. Aujourd’hui, on ne se pose plus ces questions mais on se demande quel angle donner aux flaps (comme les volets des ailes d’avion), quel type, quelle envergure On se pose de nouvelles questions sur de nouvelles choses. C’est un bateau de large conçu comme un petit foiler et il a quasiment toutes les fonctions d’un bateau de l’America’s Cup. C’est le début d’une longue découverte, on ouvre une voie, avec un bateau qui a le potentiel de voler au large, maintenant il s’agit de le faire. »
Guillaume Verdier, architecte naval
« L’idée première était de concevoir le premier bateau océanique capable de voler avec une fiabilité à toute épreuve. Il y a des élévateurs sur tous les appendices. La dérive a, elle-aussi, un plan porteur en forme d’aile de raie afin de gagner encore un peu plus en stabilité en gîte et avec le roulis. Cela fait énormément de points de réglage pour Sébastien (Josse). Il va falloir y aller par étape, savoir comment être suffisamment raisonnable, savoir aussi comment faire lorsque la mer sera trop forte. Nous étions 80 chez Team New Zealand pour répondre à ces questions. Il va donc falloir être patient, échanger beaucoup pour révéler le potentiel de ce bateau. »
Les deux circuits GC32 faisaient étape ce week end, à Madère pour les équipages des Extreme Sailing Series, et à Villasimus pour ceux du GC32 Racing Tour.
Baptiste Morel/Vole-Multicoques.org
A Madère, il aura fallu attendre une dernière manche comptant double, pour connaître le vainqueur de l’Act 3 des Extreme Sailing Serie, et c’est l’équipage sous couleurs danoises SAP Extreme Sailing Team qui remportait l’événement devant Alinghi qui terminait à 3 points du vainqueur. Oman Air complète le podium en troisième position.
A noter le retour d’Adam Minoprio sur le circuit après sa campagne sur l’America’s Cup au sein de Groupama Team France.
Adam Minoprio, barreur de SAP Extreme Sailing Team : » C’était extrêmement stressant là-bas. Le vent était encore plus instable que les deux autres jours.À un moment donné, nous étions les derniers à la première marque et nous avons réussi à repasser premier à la suivante. Ensuite, ce fut l’inverse dans la dernière manche. C’était très stressant pour nous de naviguer dans ces conditions et je suis certain que ce devait être également stressant pour le public, mais je suis très, très content d’en sortir vainqueur « .
Arnaud Psarofaghis co-skipper et barreur d’Alinghi : » C’est une bonne journée pour nous, car nous avons sécurisé la deuxième place du général ici. Nous nous sommes bien bagarrés avec SAP Extreme Sailing Team toute la journée et nous aurions presque pu les battre sur la dernière manche, mais ils étaient vraiment plus forts que nous. Donc nous sommes vraiment satisfaits de cette deuxième place. Barcelone sera une autre course et une autre histoire, et nous avons hâte d’y être ».
Pete Greenhalgh, régleur de grand-voile d’Oman Air : » Nous trois ; SAP Extreme Sailing Team, Alinghi et notre équipage étaient très, très serrés, et on s’échangeait des coups à gauche, à droite et au centre, mais parfois ça ne payait pas. Vous essayez parfois de ralentir un peu quelqu’un pour lui faire du mal, mais au final, tu finis par te faire vraiment du mal à toi-même. Nous n’avons pas bien navigué parfois. Nous voulions vraiment remporter l’Act et terminer troisième est une déception, mais en réalité, nous n’étions pas assez bons pour gagner. Nous sommes quand même satisfaits d’avoir été dans le match. J’ai l’impression que notre jeu a évolué, mais nous avons encore un peu de travail « .
L’Act 4 des Extreme Sailing Series 2017 se tiendra à Barcelone, du 20 au 23 juillet.
Extreme Sailing Series Act 3, Madère Résultats après 4 jours, 21 courses
Position / Equipe / Points
1e SAP Extreme Sailing Team (DEN) Rasmus Køstner, Adam Minoprio, Mads Emil Stephensen, Pierluigi de Felice, Nicolas Heintz 228 points.
2e Alinghi (SUI) Arnaud Psarofaghis, Nicolas Charbonnier, Timothé Lapauw, Nils Frei, Yves Detrey 225 points.
3e Oman Air (OMA) Phil Robertson, Pete Greenhalgh, James Wierzbowski, Ed Smyth, Nasser Al Mashari 220 points.
4e Red Bull Sailing Team (AUT) Roman Hagara, Stewart Dodson, Shane Diviney, Sam Meech, Will Tiller 199 points.
5e NZ Extreme Sailing Team (NZL) Chris Steele, Graeme Sutherland, Harry Hull, Sam Meech, Josh Salthouse 195 points.
6e Land Rover BAR Academy (GBR) Rob Bunce, Owen Bowerman, Oli Greber, Will Alloway, Matt Brushwood 169 points.
7e Team Extreme (POR) Mariana Lobato, Olivia Mackay, Owen Siese, Peter Dill, Micah Wilkinson, Francesca Clapcich 150 points.
Classement general des Extreme Sailing Series™ 2017
Position / Equipe / Points
1e Alinghi (SUI) 34 points.
2e SAP Extreme Sailing Team (DEN) 33 points.
3e Oman Air (OMA) 30 points.
4e Red Bull Sailing Team (AUT) 26 points.
5e Land Rover BAR Academy (GBR) 25 points.
6e NZ Extreme Sailing Team (NZL) 23 points.
Le GC32 Racing Tour faisait étape en Sardaigne, à Villasimus.
Jason Caroll et son équipage sur Argo ont survolé leurs adversaires et remportent la compétition avec 14 points de moins que Realteam, second, Mamma Aiuto! et Movistar – Ventana Group terminent à égalité à 2 points du second.
Au classement général du GC32 Racing Tour, Realteam pointe en tête devant Team Argo et Team Engie.
Le premier événement de la saison du GC32 Racing Tour a souri aux trois équipages suisses engagés sur le circuit puisqu’ils prennent les trois places du podium de cette Riva Cup.
Realteam, emmené par Jérôme Clerc, a réussi à contenir les assauts des jeunes régatiers du Team Tilt, qui terminent 2nd de l’événement devant le troisième équipage suisse, Armin Strom Sailing, de Flavio Marazzi. Engie termine 4ème.
Realteam aura fait preuve d’une excellente régularité sur cette Riva Cup avec seulement deux manches hors du podium (une huitième et une quatrième places) sur onze.
Sébastien Schneiter et son équipage de Team Tilt regretteront probablement leur première journée ratée, puisqu’ils auront enchainé sur les deux jours suivants, cinq victoires de manches, et deux secondes places sur les sept manches courues. Ils n’échouent qu’à 4 petits points du vainqueur. Ceci étant malgré tout de très bonne augure pour l’objectif principal du team, à savoir la Red Bull Youth America’s Cup, les deux autres équipages qui disputeront également l’événement, Team France Jeune et Team BDA terminant 8 et 10 ème, tous deux ont également chaviré, hier pour le team des Bermudes et lors de la première manche du jour pour les français, les contraignant à l’abandon pour la dernière journée.
Jérôme Clerc, skipper de Realteam : « Cela montre que nous sommes en bonne forme. Aujourd’hui, c’était incroyable, le match racing avec Team Tilt était très amusant.Nous savions que nous avions quelques points d’avance, alors nous devions simplement rester devant.Mais ils ont beaucoup poussé. »
Sébastien Schneiter, skipper de Team Tilt : « Nous avons démarré très lentement, mais avons finalement montrer de bonnes choses face à des concurrents de haut niveau : bonne maîtrise du bateau, bonne vitesse, la communication était bonne. Nous étions ici pour gagner, mais je suis quand même très content de cette deuxième place et fier de mon équipe. Terminer avec cinq victoires de manches et deux deuxièmes places est très motivant pour toute l’équipe avant la Youth. C’était bien de naviguer face à d’autres équipes jeunes également, nous les avons maintenant presque toutes affrontées. Mais en juin aux Bermudes, cela se courra sur deux jours, tout peut arriver ! »
Tanguy Cariou, directeur sportif du Team Tilt : « Notre point fort était la maîtrise du bateau ici, le « Boat Handling » et les manoeuvres, qui sont plus importantes que la tactique dans ces airs soutenus. C’était une régate intéressante, nous avons eu une bonne réaction après la première journée, c’est positif. On doit encore travailler certains points, mais on a tout pour bien réussir à la RBYAC. C’est bien pour la confiance de finir là-dessus ! Nous sommes des spécialistes du GC32, mais cela ne nous donne pas un avantage direct sur l’AC45. Cette préparation nous a apporté des connaissances précieuses sur les bateaux à foils.
Le classement des propriétaires barreurs est dominé par Jason Carroll sur Team Argo qui termine 5ème, devant Malizia Yacht Club de Monaco, 7ème et Código Rojo Racing 11ème.
Le classement de cette Riva Cup :
Classement final
1 Realteam 30 points
2 Team Tilt 34 points
3 Armin Strom Sailing Team 45 points
4 Team Engie 54 points
5 Team Argo 60 points
6 I’M Racing Movistar 70 points
7 Mamma Aiuto! 73 points
8 Team France Jeune 77 points
9 Malizia – Yacht Club de Monaco 79 points
10 Team BDA 96 points
11 Código Rojo Racing 115 points
La prochaine étape du GC32 Racing Tour aura lieu à Villasimius en Sardaigne du 28 juin au 1er juillet.
Après une première journée marquée par des conditions variables et changeantes, 10 à 15 noeuds de vent sur le lac de Garde et de nombreuses rafales liées au relief.
Iker Martinez et son équipage sur I’M Racing Movistar impressionnaient d’entrée de jeu avec une victoire sur la première manche et une 2nde place sur la deuxième, les deux autres manches courues samedi étaient moins à l’avantage de l’équipage espagnol. Trois bateaux se détachaient du peloton sur la journée de samedi, puisqu’ils se tenaient en un point, Sébastien Rogues sur Team Engie menait la danse devant les suisses de Realteam et le Team Argo.
Aujourd’hui, une équipe s’est montrée particulièrement forte, les jeunes suisses du Team Tilt, qui courre avec l’équipage qui participera à la Red Bull Youth America’s Cup dans quelques semaines (tout comme Team France Jeune et Team BDA). Sébastien Schneiter et ses équipiers ont en effet trusté les victoires avec trois premières places et une seconde place.
Ils pointent désormais en 2nde place du provisoire, alors qu’ils n’étaient que 8ème hier. Realteam, mené par Jérôme Clerc occupe la tête avec une belle régularité (5 places de 2nd et une victoire sur les 8 manches courues), Team Engie rétrograde en 3ème place à 1 point de Team Tilt. La suisse est bien représentée au classement avec Armin Strom Sailing en 4ème place devant Argo et Team France Jeune
Tanguy Cariou, directeur sportif de Team Tilt : « Aujourd’hui nous avons rencontré des conditions qu’on maitrise beaucoup mieux, avec plus de vent qu’hier. Dans ces conditions, le « Boat Handling » et les manoeuvres sont beaucoup plus importantes, il y a moins de pression tactique. Nous avons beaucoup travaillé là-dessus ces derniers temps. Hier, nous n’avons pas pu exploiter ces points forts… »
Les équipages du GC32 Racing Tour ont patienté aujourd’hui sur le plan d’eau au nord du lac de Garde, mais ils sont rapidement regagné le port, faute de vent.
Baptiste Morel/Voile-Multicoques.org
Après des conditions ventées hier, qui avaient contraint les équipages à renoncer à la journée d’entrainement, la pétole s’est installée ce jour, avec l’arrivée de nuages, qui ont réduit à néant la brise thermique espérée pour l’après midi de course.
Les courses débuteront donc à 12h demain.
Le plateau de cette étape est composé de 11 bateaux, dont trois équipages qui participeront à la Red Bull Youth America’s Cup dans quelques semaines. Team TILT mené par Sébastien Schneiter avait couru l’intégralité du circuit l’année dernière, Team France Jeune et Team BDA ne devraient quant à eux pas disputer l’intégralité de la saison.
Concernant les autres concurrents, Argo, Malizia-Yacht Club de Monaco, Team Engie, Mamma Aiauto!, Realteam et Armin Strom Sailing rempilent pour une nouvelle saison.
Les nouveaux venus sont une équipe argentine, Código Rojo, et I’M Racing Movistar emmené par Iker Martinez.