Oman Sail rejoint le Bullitt GC32 Racing Tour, le Gitana Team optimise le sien pour le Bol d’Or

Oman Sail a annoncé son entrée sur le circuit des catamarans à foils GC32.
L’équipe omanaise sera présente dès la semaine prochaine pour le premier événement sur  le Lac de Traunsee, en Autriche.

© Mark Lloyd / Lloyd Images

Le catamaran monotype sera mené par Leigh McMillan, le skipper d’Oman Sail ayant déjà remporté à deux reprise les Extreme Sailing Series. Deux de ses équipiers de The Wave, Muscat seront sur le GC32 : Nasser Al Mashari et Peter Greenhalgh. Les deux autres membres n’ont pas encore été annoncés.

 

 

Sébastien Josse livre quant à lui des informations, dans une interview pour Voiles et Voiliers, sur le GC32 Groupe Edmond de Rothschild qui ne participe pas au circuit cette année.

Le catamaran sera engagé sur le Bol d’Or du lac Léman, il a été optimisé pour les conditions légères habituellement rencontrées sur le Léman avec un nouveau mât plus léger et plus haut, l’ajout de trapèzes pour trois équipiers. Ces modifications devraient permettre au GC32 de décoller dès 7 noeuds de vent réel.

Sébastien Josse sera accompagné deGurvan Bontemps, Olivier Douillard, Benjamin Amiot et Cyril Dardashti pour cette course.

 

 

Doublé omanais à Rio, Groupe Edmond de Rothschild termine 3ème au général

L’équipage de Groupe Edmond de Rothschild pointait en tête avant la dernière journée de régates hier à Rio, les hommes du Gitana Team auront tout fait pour défendre leur place, mais le grand favori The Wave Muscat remporte la victoire de cette étape avec 0,2 point d’avance sur l’équipage français et gagne le titre de champion des Extreme Sailing Series 2012.

Celui-ci était déjà acquis pour les hommes de Leigh McMillan avant la dernière manche, restait à définir les équipages qui accèderaient au podium, la troisième place d’Oman Air leur permettait d’accéder à la seconde place au général, aux dépends de l’équipage du Gitana Team, le team français a été un acteur majeur du circuit avec quatre podiums successifs depuis 2009.

Roman Hagara et Red Bull Sailing Team sont les grands perdants de cet act, avec une avant dernière place sur l’ultime manche, ils ratent le podium et terminent quatrièmes de cette étape et de la saison.

Alinghi, qui avait superbement débuté l’act brésilien termine difficilement celui-ci, enchainant les mauvais manches et n’accède qu’à une sixième place.

Leigh McMillan, skipper de The Wave, Muscat: « Nous avons parfois eu de la chance, mais je voudrais vraiment remercier les gars qui m’entourent. Ils ont toujours pris soin de moi et m’ont aidé à regarder de l’avant ». Notamment dans la dernière manche à Rio, qui comptait double : « Juste avant le départ, nous avions repéré quelques belles rafales de vent sur la droite du parcours, donc nous nous sommes préparés pour un départ au bateau comité. Mais le vent a fini par tomber et tout semblait fini pour nous »

Morgan Larson, skipper d’Oman Air : “C’est vraiment dommage pour Red Bull. Ce n’était pas facile sur ce plan d’eau. Mais je ne peux que me réjouir pour Oman Air. Ce fut une belle épreuve pour nous. Elle nous a permis de nous révéler en tant qu’équipe. Nous avons eu des moments difficiles à l’arrière de la flotte sur certaines manches, mais tout le monde a gardé la tête haute en restant positif. La journée d’aujourd’hui nous a vraiment mis à l’épreuve et je suis très heureux de notre résultat”.

Hervé Cunningham, régleur sur Groupe Emond de Rothschild : « Cette troisième place nous laisse forcément un goût un peu amer car nous étions là pour gagner mais cela reste une très belle place. Cette saison, The Wave Muscat a été intouchable, impérial, un cran au dessus. Un grand bravo à eux ! Pour Oman Air, l’histoire est différente et je pense que nous lui donnons la deuxième marche du podium… Cette saison 2012 a été marquée par des changements au sein de l’équipage et par deux mauvais Grands Prix. Porto est certainement le plus dur à digérer car nous finissons cinquièmes sur avarie et avec un équipier à l’hôpital. Mais c’est malgré tout très bien d’être sur le podium des Extreme Sailing Series pour la quatrième année consécutive » .

La sixième saison des Extreme Sailing Series™ s’est donc terminée à Rio, la saison  2013 débutera à Mascate au Sultanat d’Oman le 5 mars prochain, avec 8 équipes en compétition (6 équipes actuelles et deux nouvelles), celles-ci seront dévoilées lors du Salon Nautique de Dusseldorf le 20 janvier 2013, alors que les sept autres étapes devraient être connues avant la fin de l’année.

 

Le team Groupe Edmond de Rothschild a annoncé qu’il ne serait pas présent sur sur le circuit l’année prochaine, préférant se consacrer à leur programme offshore.

Cyril Dardashti, le directeur général du Gitana Team :  « Nous avons vécu quatre belles années sur les Extreme Sailing Series, tant sportives qu’humaines. Le team a toujours su accrocher les podiums et nous a fait vivre des moments uniques en menant tout le Groupe Edmond de Rothschild dans son sillage. L’histoire du Gitana Team restera marquée par ces années mais aujourd’hui il a été décidé de se concentrer sur la Course au Large avec le trimaran de 70’ Groupe Edmond de Rothschild, skippé par Sébastien Josse, et Gitana 11. Les programmes de ces deux bateaux pour la saison 2013 seront très prochainement officialisés. Notre absence sur les Extreme Sailing Series l’année prochaine, ne signifie pas que nous ne reviendrons pas ultérieurement sur le circuit. Tout le team est très attaché à l’événement. Je souhaitais vivement remercier et féliciter Mark Turner et ses équipes d’OC Sport pour tout le travail accompli, leur professionnalisme et la qualité des étapes de ce World Tour. Enfin, je m’associe à Ariane et Benjamin de Rothschild pour remercier et adresser un grand bravo à l’équipage mené par Pierre Pennec. Les garçons ont démontré tout leur talent, leur engagement mais aussi leur ténacité dans les moments difficiles, ce qui est particulièrement important pour nous » déclarait

 

Classement de l’Act 8 des Extreme Sailing Series 2012 à Rio de Janeiro, au Brésil après 30 manches (09.12.12)
Position / Team / Points
1. The Wave, Muscat (OMA) 192.2 points
2. Groupe Edmond de Rothschild (FRA) 192 points
3. Oman Air (OMA)181 points
4. Red Bull Sailing Team (AUT) 179 points
5. SAP Extreme Sailing Team (DEN)166 points
6. Alinghi (SUI) 152 points
7. GAC Pindar (GBR) 129.6 points
8. ZouLou (FRA) 119 points
9. Team Brasil (BRA)92 points

Classement Général des Extreme Sailing Series 2012 après l’Act 8, Rio
Position / Team / Points
1. The Wave, Muscat 76.5 points
2. Oman Air 65 points
3. Groupe Edmond de Rothschild 64.5 points
4. Red Bull Sailing Team 59 points
5. GAC Pindar 45.5 points
6. SAP Extreme Sailing Team 42 points
7. Alinghi 35.5 points
8. ZouLou 28 points

Les favoris aux avants postes à Rio

La deuxième journée des Extreme Sailing Series de Rio, qui vont clôturer la saison, a vu les leaders du classement général rjoindre les avants postes, notamment pour l’équipe française Groupe Edmond de Rothschild qui retrouve une place sur le podium provisoire.
Le vent était moins fort que la veille, avec cinq à onze nœuds, huit manches ont pu être courues, l’équipage du Gitana Team s’est imposé sur la moitié d’entre elles, comblant en très grande partie son retard sur The Wave Muscat qui était nettement moins à l’aise lors de cette seconde journée, l’autre équipage omanais d’Oman Air et Red Bull Sailing Team réalisaient une belle journée enchainant les places d’honneur comme les français, ce qui leur permettaient aussi de revenir dans la quarté de tête.
Ces quatre équipages (The Wave, Red Bull, Groupe Edmond de Rothschild et Oman Air) se tenaient en deux points à la fin de ses huit manches, The Wave et Red Bull avec 81 points, 80 pour le Gitana  Team et 79 pour Oman Air.
Alinghi, barré par Pierre Yves Jorand, qui avait mené les débats la veille, aura été moins constant avec deux places de neuvième avant de mieux finir la journée avec deux secondes places et une victoire.

Pierre Pennec, barreur de Groupe Edmond de Rothschild :« Au niveau du vent, la tendance était moins forte qu’hier. Il y a eu entre 5 et 11 nœuds selon les endroits du plan d’eau. Le site de navigation était un plus clair aujourd’hui, c’était plus marqué et donc plus facile à lire. Mais le vent se retrouvait toujours divisé en deux par le pain de sucre et il fallait anticiper cela, ce que nous avons mieux fait aujourd’hui qu’hier.  En moyenne nous avons pris des bons départs et nous avions une bonne vitesse. Nous gagnons quatre courses, ce qui est très positif, mais nous faisons également deux manches de derniers. Sur la quatrième régate, Oman Air nous ferme la porte au comité. Cette situation de blocage nous amène à devoir choisir le mauvais côté du plan d’eau. Et là nous tombons dans une bulle sans vent. Nous nous retrouvons complétement arrêtés sans pouvoir rien faire et en voyant tout le monde partir. Sur la dernière manche, c’est également le départ qui pêche mais cette fois cela est dû un manque de préparation de notre part. En fin de journée, la situation est toujours un peu tordue et nous avons passé trop de temps à observer le plan d’eau pour déterminer notre stratégie qu’à préparer notre départ. Nous étions au bon endroit car celui qui part là où nous étions gagne la manche mais nous étions trop tard. C’est bien sûr énervant de faire de si mauvaises manches mais cette journée reste une journée très positive pour Groupe Edmond de Rothschild. Nous rattrapons beaucoup de points à nos adversaires de tête, nous sommes dans le coup et l’équipage se sent en confiance.»

La troisième journée est visible en live stream sur le site officiel, celle-ci a bien débutée pour Groupe Edmond de Rothschild qui prend la tête du classement provisoire avec deux victoires de manches et une seconde place, devant les deux équipages omanais à 7 points et Red Bull à 11 points.

Dernier Act des Extreme Sailing Series 2012

La dernière épreuve des Extreme Sailing Series 2012 a débuté hier à Rio de Janeiro sur un plan d’eau piégeux du fait des reliefs qui encercle la baie.

Si l’équipage omanais de The Wave Muscat fait figure de grand favori pour le titre, les places restantes sur le podium s’annoncent disputées entre Oman Sail, Groupe Edmond de Rothschild et Red Bull Sailing Team.

Cette première journée a souri à l’équipage suisse d’Alinghi, qui mène les débats grâce à deux victoires de manches sur six courues, comme l’explique le skipper  Pierre-Yves Jorand : “Ce fut une excellente journée pour nous. Dans les deuxièmes et troisièmes manches nous avons réussi à creuser une belle avance sur le reste de la flotte à la première bouée, ce qui nous a aidé pour la suite. Nous avons essayé de naviguer de manière détendue et intelligente, sans compliquer les choses et je crois que cette approche a porté ses fruits”.

Alinghi est à égalité de point avec l’équipage de Leigh McMillan sur The Wave Muscat, Zoulou effectue également une superbe journée avec une troisième place au provisoire et 3 points de retard sur le leader.

Oman Air et Red Bull pointent en 4 et 5ème places, les deux équipages rivaux pour une place sur le podium sont entrés en collision dans l’avant dernière manche, les australiens ayant percutés l’arrière du flotteur de l’Extreme 40 omanais, les deux équipages n’écopent que d’une pénalité de temps dans la 1ère manche de la seconde journée.

© Lloyd Images

Groupe Edmond de Rothschild mené par Pierre Pennec débutait bien la journée avec une victoire sur la première manche mais peinait ensuite à trouver ses marques comme l’expliquent les membres d’équipage :

Arnaud Psarofaghi, régleur de Grand-Voile : « Le plan d’eau est instable et divisé en deux parties. Pour schématiser, il y avait du vent établi aux alentours des 15 nœuds sur la ligne puis au minimum de la journée nous avons dû avoir entre 3 et 4 nœuds à la première porte. Il y avait des zones de vent faible à éviter, ce que nous n’avons pas toujours su faire. Nous n’avons pas été très chanceux aujourd’hui et puis nous avons commis des erreurs dans nos choix de bords sur certaines manches. Le bilan de cette première journée est qu’il ne faut pas hésiter à faire les extérieurs pour rester rapides et aussi peut-être faire plus simplement les choses, notamment dans les approches de marques »

Pierre Pennec, barreur : « Les conditions étaient très bonnes aujourd’hui, avec un grand soleil, mais le vent était très oscillant sur le plan d’eau. Ces variations d’intensité du flux rendaient la lecture du plan d’eau compliquée. Cela est principalement dû au relief qui encercle le terrain de jeu et notamment au pain de sucre car le vent passe d’un côté ou de l’autre de façon assez aléatoire. Nous avons fait de bons départs, avec des approches de lignes efficaces, mais nous avons été moins pertinents dans notre choix au premier passage de bouée sur deux manches.»

Groupe Edmond de Rothschild pointe donc à la 7ème place du provisoire, à 9 points du leader et 2 points de ses adversaires pour le podium (Oman Air et Red Bull Sailing Team).

Les régates de la 2ème journée reprendront à 18h (heure française) et sont visibles en streaming sur le site officiel des Extreme Sailing Series.

Un Grand Prix au goût amer pour le Gitana Team

Le Grand Prix de Porto, quatrième manche des Extreme Sailing Series, s’est terminé de façon abrupte pour Pierre Pennec et ses hommes hier lors de la quatrième manche de la journée, alors que l’équipage se battait pour la seconde place.

Le récit du skipper de l’Extreme 40 aux couleurs du Gitana  Team : « Nous arrivions à la dernière marque de parcours de la manche 28. Nous étions bâbord engagé sur GAC Pindar qui était sous notre vent, lui même était engagé sur Zoulou. Oman Air arrivait en tribord mais pas très rapide. Nous avons abattu derrière lui. A ce moment là, The Wave Muscat vient de virer à environ quatre longueurs derrière Oman Air. Quand il nous voit Leigh McMillan tire la barre pour nous empêcher de passer. Groupe Edmond de Rothschild se retrouve alors quasiment parallèle à The Wave. Je demande de l’eau à GAC Pindar, qui lui même demande de l’eau à Zoulou mais ça ne répond pas. Je fais alors tout mon maximum mais je ne peux pas éviter le contact avec The Wave. Après le choc, je vois Bernard Labro allongé sur le filet et qui saignait au niveau du nez. Il était clair que la course était finie pour nous. Ce n’est qu’après que l’équipe technique nous a dit que de toute façon notre étrave bâbord avait été sérieusement endommagée.

© Roy Riley / Lloyd Images


Pierre Pennec était pénalisé sur le plan d’eau mais a bien évidemment devant un redress au jury une fois le bateau et les hommes mis en sécurité, celui-ci a rejeté la demande de l’équipage français, rappelons que l’année dernière le Gitana Team avait déjà subi une décision discutable du jury lors d’une collision avec Artemis Racing et que Leigh McMillan est assez coutumier des manoeuvres musclées :  « Pour moi et pour notre coach présent, Benoit Briand, nous n’étions pas en tort et les arbitres ont commis une erreur de jugement ! GAC devait nous laisser de l’eau tout comme Zoulou devait en laisser à GAC. Ce qui modifie aussi la donne dans l’équation c’est le changement de trajectoire de The Wave. C’est pourquoi nous avons demandé au jury de rouvrir notre cas une fois rentré à terre, ce qui fut finalement accepté. Après la fin des manches, nous avons donc été donner notre version des faits au jury. Des représentants de GAC Pindar et Zoulou, présents à cette audience, ont confirmé que nous étions bien engagés sur eux. Par contre, Zoulou a indiqué qu’à cause de la proximité de la digue à cet endroit du parcours, il avait demandé très vite de l’eau car il n’avait plus de place pour abattre. Les différents équipiers ne semblent pas d’accord sur ce point et tout le nœud du problème est là. Le jury a donc considéré que nous étions fautifs car nous nous n’avions pas mis tout en œuvre pour éviter le contact.  Nous ne sommes pas contents de la décision prise par le jury et nous maintenons notre version. C’est dur, car cela fait deux fois que de notre point de vue cette instance commet des erreurs qui sont très lourdes de conséquences pour nous. Nous n’avons d’autre choix que de prendre note de leur décision, mais nous quittons Porto avec un goût amer. C’est extrêmement frustrant pour tout le monde de finir un événement comme ça. D’autant que nous avions, tout comme The Wave, demandé au comité de course que cette bouée soit déplacée. Elle nous semblait trop proche de la digue et dangereuse pour les croisements avec cette force de vent »

© Roy Riley / Lloyd Images

The Wave Muscat remporte donc ce grand prix devant Red Bull Sailing Team qui se montre très régulier en ce début de saison, le second équipage omanais, Oman Air se classe troisième, devant Alinghi, Groupe Edmond de Rothschild termine cinquième après avoir raté les quatre dernières manches hier. Fred Le Peutrec sur Zoulou aura effectué quelques belles manches mais ne peut faire mieux que 8 ème.

Au classement général, The Wave prend le large avec 6 points d’avance sur Red Bull, Oman Air et Groupe Edmond de Rothschild sont à égalité de points avec 8 points de retard sur le leader.

Classement du Grand Prix de Porto (après trente deux manches)

  1. The Wave Muscat – 198 points
  2. Red Bull Sailing Team – 183 points
  3. Oman Air – 156 points
  4. Alinghi – 145 points
  5. Groupe Edmond de Rothschild – 137 points
  6. SAP Extreme Sailing Team – 129 points
  7. GAC Pindar – 126 points
  8. Zoulou – 123 points

Classement provisoire des Extreme Sailing Series après quatre Grands Prix

  1. The Wave Muscat – 39 points
  2. Red Bull Sailing Team – 33 points
  3. Oman Air – 31 points
  4. Groupe Edmond de Rothschild – 31 points
  5. GAC Pindar – 22 points
  6. Alinghi – 18 points
  7. SAP Extreme Sailing Team – 18 points
  8. Zoulou – 16 points

8 équipages pour les Extreme Sailing Series 2012

La sixième saison des Extreme Sailing Series débutera dans cinq semaines à Oman, la compétition réunira cette année huit équipages internationaux.

Le plateau se trouve donc réduit par rapport à l’année dernière puisque le plateau comptait 11 catamarans, malgré tout plusieurs équipes tentent déjà de réunir un budget pour 2013.

Des équipes telles qu’Artemis Racing ou des équipes ‘locales’ viendront rejoindre les huit compétiteurs »habituels », une flotte de 8 à 10 bateaux qui est attendus sur chacun des Actes en 2012.


© Lloyd Images

Six des équipes des Extreme Sailing Series 2012 étaient déjà présentes l’année dernière sur le circuit des Extreme 40 à savoir:  Alinghi, Oman Air, The Wave Muscat, Red Bull Sailing Team, Groupe Edmond de Rothschild, et GAC Pindar.

Erik Maris rejoint de nouveau la compétition, après y avoir participé en 2009, il sera épaulé au moins sur les deux premièrs Acts par Loick Peyron, qui prendra la barre de Zoulou.

Une huitième équipe sera dévoilé prochainement.

Du côté des barreurs, Pierre Pennec, Ian Williams, Roman Hagara, Pierre Pennec, Leigh McMillan reprendront leur place. Ernesto Bertarelli prendra quand à lui la barre d’Alinghi, celle d’Oman Air est confiée à Morgan Larson.

Extreme Sailing Series 2012
Équipe / nationalité / skipper / nationalité

Alinghi (SUI) / Ernesto Bertarelli (SUI)
GAC Pindar (GBR) / Ian Williams (GBR)
Groupe Edmond de Rothschild (FRA) / Pierre Pennec (FRA)
Oman Air (OMA) / Morgan Larson (USA)
Red Bull Sailing Team (AUT) / Roman Hagara (AUT)
The Wave, Muscat (OMA) / Leigh McMillan (GBR)
ZouLou (FRA) / Erik Maris (FRA)
Annonce d’une 8ème équipe début février

Etape mouvementée à Qingdao et 1ère victoire pour Luna Rossa

La première journée des Extreme Sailing Series de Qingdao s’était déroulée sans accrocs dans des conditions modérées, Dean Barker et ses hommes démontraient leurs qualités d’adaptation au multicoque en terminant la journée en tête du classement. Le skipper néo-zélandais a débuté son apprentissage du catamaran en octobre dernier sur un Extreme 40 lors de la dernière étape des Extreme Sailing Series avant de poursuivre les navigations sur des Class A et sur l’AC45 depuis quelques mois.

L’autre équipe engagée sur l’America’s Cup, Artemis, terminait seconde devant Red Bull, The Wave Muscat, les français du Gitana Team étaient malmenés en cette première journée en 7ème place derrière Alinghi et Luna Rossa.

Pierre Pennec et son équipage reprenait le dessus jeudi avec une cinquième place provisoire, ETNZ menait toujours la flotte devant Red Bull,  Alinghi et Luna Rossa ; Artemis sombrait à la 7ème place.

La journée de vendredi a été des plus mouvementées avec une collision entre Oman Air et The Wave Muscat lors de la première manche, puis pas moins de quatre chavirages (plus d’un tiers de la flotte), le premier à ouvrir la sérié était The Wave Muscat lors de la seconde manche du jour, Torvar Mirsky, qui débute dans la série après de longues années en match racing, heurtait le mât lors du chavirage, tout comme son tacticien, entrainant la casse de celui-ci, la cinquième et dernière manche du jour était de loin la plus animée avec les chavirages de Red Bull Extreme Saling, GAC Pindar et Oman Air. Ces chavirages sont probablement dûs à des conditions assez instables sur le plan d’eau, tant en force (15 noeuds établis, 25 en rafale), qu’en direction avec des bascules de 100°, comme l’expliquait Pierre Pennec : « Sur le plan d’eau, le vent a été très oscillant tant en force qu’en direction. Nous avons eu de 0 à 25 nœuds, avec une dominante de brise car nous avons eu de la pétole uniquement sur le début de la deuxième manche, et un vent très irrégulier en direction, avec des variations de plus de 100° occasionnées par les nombreux buildings qui encerclent le port. Les risées (rafales de vent brutales) demeurent ce qu’il y a de plus dangereux sur l’eau car malgré les réglages le bateau monte haut. Tout l’équipage était extrêmement concentré sur les écoutes et il m’annonçait sans cesse le vent à venir, ce qu’il se passait pour nos concurrents sur le plan d’eau et cela afin d’anticiper au maximum les éventuels problèmes »


Tous les équipages pouvaient être présents le lendemain dans des conditions nettement plus légères (5 noeuds) avec deux manches de match racing pour débuter la journée, puis quatre courses en flotte, Dean Barker perdait le leadership au profit de Luna Rossa, barré par Paul Campbell James (vainqueur du circuit l’année dernière), Alinghi poitait à la 3ème place devant Groupe Edmond de Rothschild.

La journée de dimanche était de nouveau décisive, les hommes de Pierre Pennec coiffaient l’équipage d’Alinghi et de Red Bull et obtenaient la 3ème place derrière Luna Rossa et Emirates Team New Zealand.

Au classement général, Groupe Edmond de Rothschild pointe toujours en tête devant ETNZ, qui fait de plus en plus figure d’outsider, Luna Rossa grâce à cette victoire  pointe à la 3ème place.

Classement de l’Extreme Sailing Series 2011 après le Grand Prix de Qingdao
1. Groupe Edmond de Rothschild (FRA) –  20 points
2. Emirates Team New Zealand (NZ) – 18 points
3. Luna Rossa (ITA) – 18 points
4. Red Bull Extreme Sailing (AUT) – 17 points
5. Artemis Racing (SWE)  –  16 points
6. Alinghi  (SUI) –  13 points
7. The Wave, Muscat (OMA) – 10 points
8. Oman Air (OMA) – 7 points
9. Team Extreme (EUR) – 7 points
10. Niceforyou (ITA) – 4 points

Quatre ex aequo pour la 1ère journée des Extreme Sailing Series 2011

La première journée des Extreme Sailing Series 2011 s’est déroulée aujourd’hui à Masquate, dans le sultanat d’Oman.

Les conditions étaient parfaites pour une mise en jambe avec une brise stable de 12 à 15 noeuds, qui a permis de lancer 6 courses. Au classement provisoire ce soir, c’est The Wave, Muscat, Groupe Edmond de Rothschild, Artemis Racing et Alinghi qui se partagent la tête du classement, ex aequo avec 49 points.

The Wave-Muscat et Groupe Edmond de Rothschild signent deux victoires de manche, les équipages des deux bateaux semblent partis pour une nouvelle saison de luttes au sommet, malgré les changements de skippers (Pierre Pennec pour Gitana, Torbar Mirsky pour The Wave). Les deux autres équipages à se partager la 1ère place provisoire sont Alinghi et Artemis.

© Lloyd Images

Team New Zealand, très attendu sur le circuit ne pointe qu’à la 8ème place, Sydney Gavignet, pour ses débuts termine à une belle 5ème place lors de cette première journée ( à lire une interview du skipper d’Oman Air sur V&V.com).
Pierre Pennec, skipper de Groupe Edmond de Rothschild :

« C’est ma 3ème saison en Extreme 40 mais ma première à la barre et j’ai 3 supers équipiers qui connaissent vraiment bien le bateau, ils sont très techniques et physiques. Évidemment après deux secondes places en 2009 et 2010 on vise la première place cette année, mais on est conscient que le niveau est vraiment élevé. […]

La journée s’est plutôt bien déroulée. Nous avons été bien inspirés sur les départs et une bonne vitesse au près nous a permis de passer régulièrement dans le paquet de tête à la bouée au vent. Ces petits plus ont constitué nos points forts aujourd’hui et ils nous permettent d’être deuxième ce soir. Être onze sur le plan d’eau ne complique pas plus les phases de départs mais ça ajoute du piment lors des passages de bouées. C’est assez spectaculaire et ça se bouscule pas mal. Schématiquement, la flotte se scinde en deux et à la première marque au vent, la première moitié arrive bâbord et l’autre moitié arrive tribord et tout cela dans un mouchoir de poche comme le niveau est très homogène (ndlr, en voile un bateau arrivant tribord (droite) est prioritaire sur un bateau venant de bâbord (gauche) et le bateau non prioritaire doit laisser suffisamment de place à son adversaire pour passer. Dans le cas inverse, il réalise ce que l’on appelle dans le jargon vélique un refus de tribord et est logiquement sanctionné). Ca se joue à trois mètres près de passer premier, deuxième ou cinquième voire huitième. Mes équipiers ont fait un super travail aujourd’hui, les manœuvres et la communication sont fluides et quand nous sommes en difficulté nous nous serrons les coudes pour revenir.»

Tanguy Cariou, Skipper d’Alinghi
« Nous sommes à Oman depuis un mois, on a passé presque 2 semaines à préparer notre nouveau bateau. On n’était pas vraiment en mode régate, donc c’était un peu la découverte aujourd’hui. On a réussi à bien se positionner par rapport à nos adversaires, on se sent bien à bord et la courbe d’apprentissage est encore longue. »

© Lloyd Images

Les régates reprendront demain à partir de 14h.

Extreme Sailing Series, Act 1 – The Wave, Muscat
Résultats après la première journée de course
1er The Wave, 49 points
2ème Groupe Edmond de Rothschild, 49 points
3ème Artemis Racing, 49 points
4ème Alinghi, 49 points
5ème Oman Air, 42 points
6ème Red Bull Extreme Sailing, 39 points
7ème Luna Rossa, 38 points
8ème Team New Zealand, 31 points
9ème Niceforyou, 24 points
10ème Team Extreme, 17 points
11ème Team GAC Pindar, 9 points

La saison 2011 des Extreme Sailing Series dévoilée

La saison 2011 des Extreme Sailing Series a été dévoilée ce soir en ouverture du World Yacht Racing Forum à Estoril au Portugal,  dix équipes sont engagés cette saison, elles se disputeront la victoire sur neuf événements, qui se dérouleront sur 3 continents (Europe, Asie, Amérique).

Le circuit obtient le label ISAF Special Event, d’autres classes de voilierscomplèteront le spectacle offert par les catamarans Extreme 40 dont des optimists, des 49ers, kiteboards et planches à voile. Les compétitions se dérouleront désormais sur 5 jours avec des parcours un peu plus diversifiés que les années précédentes : raids côtiers, régates au contact proches du public en courses en flotte, duels, chronos, match-race
La saison 2011 débutera à Muscat en Février 2011 et terminera à Singapour en Décembre, après l’étape omanaise, les concurrents rejoindront la Chine puis Istanbul avant une étape à Boston (USA) pendant les fêtes du 4 Juillet.
La Cowes Week accueillera les Extreme 40 pour la cinquième année consécutive avant un retour dans le port de Trapani pour la deuxième année consécutive. L’étape française reste dans les eaux méditerranéennes, à Nice avant que la flotte ne retrouve l’Andalousie et Almería en Espagne pour l’avant-dernier événement de la saison. Le vainqueur du circuit 2011 sera ensuite couronné à Singapour, mi-Décembre.
10 équipes sont inscrites, elles représenteront 8 pays avec des navigateurs de 12 nationalités différentes issus de disciplines très variées (Volvo Ocean Race, Coupe de l’America, Médaillés d’or Olympiques, World Match Racing Tour etc…)

On retrouvera l’équipe du Groupe Edmond de Rothschild deux fois dauphin du circuit, l’équipe n’a pas encore annoncé le nom de son skipper, Yann Guichard était pressenti pour prendre la barre d’Alinghi, mais l’équipe suisse a choisi Tanguy Cariou à ce poste, il officiat jusque là à la tactique sur Groupama 40.

Luna Rossa, ancien challenger de l’America’s Cup s’offre les services du skipper vainqueur de l’an dernier Paul Campbell-James qui sera à la barre du bateau skippé par un vainqueur de l’America’s Cup, Max Sirena.

Oman Sail aligne de nouveau ses deux bateaux :  Masirah sera skippé par un français habitué de la Volvo Ocean Race, Sidney Gavignet, ce bateau était jusqu’à la saison dernière barré par Loick Peyron, qui s’est engagé sur la Barcelona World Race (tour du monde en double en 60′ IMOCA), The Wave, Muscat, le 2nd bateau du team sera skippé par Torvar Mirsky, spécialiste du match race.

Roman Hagara entamera sa deuxième saison avec son équipe Red Bull Extreme Sailing.

Le Britannique Ian Williams, deux fois vainqueur du World Match Racing Tour rejoint Team GAC Pindar ; une nouvelle inscription italienne, Team Nice sera mené par Alberto Barovier, ancien membre de l’équipe BMW Oracle.

Deux challengers de la prochaine America’s Cup rejoignent le circuit à  savoir Artemis Racinng barré par Terry Hutchinson et  Emirates Team New Zealand qui sera mené parDean Barker.

Mark Turner a confirmé : « Nous nous engageons à conserver la plus haute intégrité sportive comme nous l’avons fait depuis 2007. Reprendre les rênes de la classe Extreme 40 après son créateur TornadoSport, nous a permis de développer les règles de l’événement et des bateaux à l’unisson, afin de donner à tous une égalité de chances de gagner, et de réduire les coûts pour les équipes. Nous avons limité les voiles (et baissé leurs prix), diminué les coûts d’assistance avec une équipe et zone technique centrales et nous gérons toute la logistique de transport de façon centralisée ainsi que toute une liste de petits changements qui non seulement augmentent le retour sur investissement des sponsors des bateaux, mais garantit aussi une égalité de chances quelque que soit la taille du budget. »

Les nouvelles règles de classe sont publiées cette semaine. Un budget complet classique pour un projet compétitif varie de 450 à 650 000 Euros par an, en plus du bateau à environ 100 000 Euros par an (location ou achat déprécié sur 4 ans).

Calendrier et villes d’accueil 2011
Acte 1 : 22-24 Février, Muscat, Oman (20-21 courses en « parcours ouvert » *
Acte 2 : 15-17 Avril, Chine (13-14 courses en « parcours ouvert »)
Acte 3 : 27-29 Mai, Istanbul, Turquie (25-26 courses en « parcours ouvert »)
Acte 4 : 30 Juin – 4 Juillet, Boston, USA (tous les jours en parcours « devant le grand public »)
Acte 5 : 6-12 Août, Cowes, UK (courses en « parcours ouvert »)
Acte 6 : 16-18 Septembre, Trapani, Italie (14-15 courses en « parcours ouvert »)
Acte 7 : 30 Septembre – 2 Octobre, Nice, France (28-29 courses en « parcours ouvert »)
Acte 8 : 12-16 Octobre, Almeria, Espagne (tous les jours en parcours « devant le grand public»)
Acte 9 : 9-11 Décembre, Singapour (7-8, courses en « parcours ouvert »)
* Les courses en « parcours ouvert » signifient que le directeur de course peut décider de lancer les courses sur la partie du plan d’eau qui est la plus favorable à la régate. Une fois que le village public est ouvert, les courses se dérouleront au plus proche des spectateurs.

Skippers & équipes confirmées** 2011 :

Alinghi/ SUI – Tanguy Cariou (FRA)
Artemis Racing/ SWE – Terry Hutchinson (USA)
Emirates Team New Zealand/ NZL – Dean Barker (NZL)
Groupe Edmond de Rothschild/ FRA (As Yet Unknown)
Luna Rossa/ ITA – Max Sirena (ITA)
Oman Air Masirah/ OMA – Sidney Gavignet (FRA)
Red Bull Extreme Sailing/ AUT – Roman Hagara (AUT)
Team GAC Pindar/ GBR – Ian Williams (GBR)
Team Nice/ ITA – Alberto Barovier (ITA)
The Wave, Muscat/ OMA – Torvar Mirsky (AUS)
** La période d’inscription initiale se termine aujourd’hui 13 décembre. Cependant, des inscriptions de dernière minute sont autorisées par avis de course avec un maximum de 11 bateaux et 3 « wild cards » attribuées par l’organisation. L’objectif annuel des Extreme Sailing Series™ est d’avoir 8 équipes de qualité.

Avantage Groupe Edmond de Rotshchild

La 1ère journée des Extreme Sailing Series a démarré par deux parcours ‘longs’ hors de l’enceinte du port d’Almeria hier. Cette dernière étape est déterminante pour désigner le vainqueur de la saison The Wave Muscat pointant 1 point devant Groupe Edmond de Rothschild (27 points), la troisième place fait également l’objet des convoitises du second bateau d’Oman Sail, Masirah (25 points) et des anglais d’Ecover (24points) avant cet événement.

Groupama 40 s’adjugeait la première manche longue tandis qu’Ecover remportait la seconde, Masirah mené par Loick Peyron assurait en terminant 2nde de ces deux manches, les deux leaders du championnat finissaient 3ème et 5ème de ces manches,pointant par conséquent à égalité de points.  Les catamarans Extreme 40 regagnaient ensuite l’enceinte du port d’Almeiria  dans un vent faible d’environ 6 nœuds.

Les hommes de Yann Guichard sur Groupe Edmond de Rothschild démontraient leur supériorité dans le petit temps en remportant deux manches et en finissant les autres sur le podium (deux 3èmes places, une 2nde place). The Wave Muscat parvenait à contenir les assauts de Groupe Edmond de Rothschild jusqu’à l’avant dernière manche (avec deux victoires, et une 2nde place), Paul Campbell-James  se retrouvait enfermé à la marque au vent sur cette sixième manche du jour, de plus il heurtait la bouée, et finissait bon dernier après avoir effectué sa pénalité, la dernière manche du jour sera également en demi-teinte pour The Wave avec une cinquième place, alors que l’autre bateau d’Oman Sail, Masirah terminait par une victoire. Ecover faisait preuve d’une belle régularité sur cette première journée avec une victoire, trois 2ndes places, une 3ème et deux 6ème place ce qui permettait aux homme de Mike Golding de pointer à la seconde place du provisoire à 4 points du leader Groupe Edmond de Rothschild, The Wave Muscat était troisième à 7 points et à égalité avec Masirah.

 

© Paul Wyeth/OC Events

 

Malgré un beau début de journée, Franck Cammas et son équipage ne parvenait toujours pas à maintenir leur niveau et enchainait le bon et le mauvais, pointant à la 5ème place du provisoire devant Rumbo Almeria skippé par Mitch Booth et Guillermo Altadill, Red Bull Extreme Sailing et les nouveaux venus Emirates Team New Zealand.

Les réactions des skippers :

Dean Barker, le skipper du catamaran aux couleurs d’Emirates  expliquait son approche  : « Cela ne sert à rien d’arriver comme des cowboys, il faut trouver le bon équilibre, savoir ce que l’on peut se permettre en termes de placement sur l’eau. Revenir au port avec un bateau cassé et rester sur le quai ne nous apporterait pas grand-chose en termes d’apprentissage. »

Yann Guichard  : « J’avoue souvent avoir quelques difficultés à entrer dans le match en début de Grand Prix, mais cette première journée est une bonne journée pour mon équipage. Plus que le classement du jour, qui est évidemment bon puisque nous sommes en tête ce soir, je suis vraiment satisfait de la cohésion dont a fait preuve l’équipage. Nous expérimentons, une nouvelle fois, une configuration différente et malgré cela tout est limpide à bord. Je prends beaucoup de plaisir à naviguer avec Pierre, Thierry et Yves et c’est aussi cela la recette du succès. Il ne faut pas s’emballer, rien n’est fait ! Le niveau est vraiment homogène et nos plus sérieux adversaires ont démontré qu’il fallait compter sur eux.  Puis, il ne faut pas avoir la mémoire courte, à Trapani, nous avions débuté le Grand Prix de la même manière pour finir à la 4ème place … Alors je crois qu’il reste trois jours à courir, qu’il va falloir prendre les régates les unes après les autres sans se tromper d’objectif.»

Paul Campbell-James, The Wave, Muscat
« Les choses allaient plutôt bien jusqu’à l’avant-dernière course, où nous sommes restés coincés sur la marque, puis avons été pénalisés sur la dernière manche – je pense au’en tout on perd une quinzaine de points, si nous avions évité ces erreurs nous serions en haut de tableau. Mais nous restons dans le match, et demain il devrait y avoir du vent, des conditions dans lesquelles nous sommes à l’aise. »

Leigh McMillan, Ecover
« Nous sommes revenus dans le match après un début moyen dans les petits airs. Le vent est rentré avec quelques rafales, et c’est délicat sur ces petits parcours, il y a des murs partout ! C’est très excitant et si c’est musclé demain il va y avoir du sport. »


La seconde journée de cette « finale » des Extreme Sailing Series était nettement plus ventée, environ 25 noeuds, le comité de course décidait donc d’interdire l’usage des gennakers et imposait un ris dans la GV, de plus la flotte était scindée avec seulement quatre bateaux s’affrontant simultanément.

Dans la première course, Groupe Edmond de Rothschild s’imposait assez aisément devant Ecover après un départ parfait, tandis que Red Bull prenait la troisième place devan Emirates Team New Zealand prudent compte tenu des conditions et du manque d’expérience de l’équipage.

Dans la seconde course, Groupama 40 s’imposait facilement alors que la seconde place était très disputée  entre Masirah et The Wave Muscat, Campbell-James attaquait trop et sortait grand perdant en terminant dernier de cette manche.

 

© Paul Wyeth/OC Events

 

Dans la course suivante, le duel entre les deux grands prétendants au titre final tournait à l’avantage de l’équipage de Yann Guichard, qui contrôlait parfaitement The Wave Muscat. Franck Cammas remportait sa seconde victoire du jour tandis devant Leigh MacMillan sur Ecover.

La belle série de Groupama 40 allait néanmoins marquer un temps d’arrêt, l’équipage restant coincé sur la bouée au vent tandis que Masirah volait vers une victoire confortable, Emirates Team New Zealand prenant une belle seconde place devant Groupe Edmond de Rothschild. L’après-midi continuait sur sa lancée spectaculaire, The Wave Muscat effectuant une impressionnante abattée au ras du quai après un départ volé, tandis que quelques minutes plus tard Red Bull accrochait la bouée au vent.

Les deux derniers départs du jour étaient donnés sur un parcours de reaching.  Yann Guichard s’adjugeait une victoire de plus (trois sur quatre régates courues) et confortait son leadership au général. L’ultime victoire de la journée était signée The Wave, Muscat (confronté à Masirah, Groupama 40 et Rumbo Almeria), ayant le champ libre suite au rappel de Masirah et Groupama suite au départ volé de Cammas et Peyron.

Au classement, Groupe Edmond de Rothschild accentuait son avance au général avec 6 points d’avance sur Ecover et 11 sur The Wave Muscat et Masirah, respectivement 3 et 4ème, à égalité de points, devant Groupama 40, Rumbo Almeria, Red Bull Extreme Sailing et Emirates Team New Zealand.

 

© Paul Wyeth/OC Events

 

Les réactions des skippers :

Yann Guichard, Groupe Edmond de Rothschild
« C’était important d’être là aujourd’hui ! Nous faisons quatre belles manches en prenant de bons départs. Puis après, nous sommes dans les bons coups et nous avons une bonne vitesse, ce qui nous permet de tirer notre épingle du jeu. Nous n’avons pas pris de risques à bord tout en étant un peu plus agressifs qu’à Trapani. Nos adversaires se plaisent à dire que nous sommes plus à l’aise dans le petit temps alors nous avons voulu leur montrer que nous étions aussi présents dans la brise …» « A l’issue de ces deux journées, The Wave est passé de la position de chassé à chasseur. Nous ne faisons absolument pas de triomphalisme avant l’heure car il reste encore autant de jours de régates et que nous savons bien qu’en Extreme 40 les choses peuvent basculer très vite d’un côté comme de l’autre. Néanmoins cette position est intéressante car aujourd’hui ils sont obligés de faire leur course et d’engranger les points plutôt que de chercher à contrôler notre régate.»

Paul Campbell-James, The Wave, Muscat
« Nous n’avons pas tiré le meilleur de la journée aujourd’hui, c’était venté et d’habitude nous sommes plutôt bons dans ces conditions, nous n’avons pas bien navigué, c’est aussi simple que ça. On a volé un départ et nous sommes fait doubler au portant, ce qui n’arrive généralement jamais. Mais nous sommes toujours dans la course et c’est ce qui compte. »

Loïck Peyron, Masirah
« Une bien belle journée, avec du sport sur le parcours ! Scinder la flotte en deux était la bonne chose à faire, cela n’aurait pas été raisonnable d’avoir huit bateaux sur la ligne avec ce vent et compte tenu de l’étroitesse du plan d’eau. Bien sûr, lorsque l’on ne courait pas on pouvait profiter du spectacle, et observer un peu nos camarades – c’est intéressant, notamment de regarder les départs ! Niveau résultats, je pense que nous sommes passés partout, du plus haut au plus bas, mais encore une fois le travail de l’équipage a été impeccable. »

Franck Cammas, Groupama 40
« C’était chaud, on a bien fait de naviguer à quatre, sinon je pense que les départs auraient catastrophiques pour tout le monde. Il fallait bien partir et gérer les crises, notamment les manœuvres d’abattée qui sont toujours aléatoires sur ce genre de bateau. On va plutôt vite dans ces conditions, mais on a fait deux erreurs, un toucher de bouée et un départ prématuré, ce qui n’aide pas du tout sur des parcours comme ceux-là ! »

Dean Barker, Emirates Team New Zealand
« C’était incroyable, vraiment beaucoup de plaisir et à chaque course nous avons eu l’impression de progresser, de mieux appréhender ce dont ces bateaux sont capables ainsi que leurs limites. D’évidence nous jouons plus la prudence que l’agressivité, car l’équilibre n’est pas si évident à trouver. Parfois nous avons été un peu limite, et les courses sont si courtes que tout est dans le départ. Le public est vraiment motivant. »