En Ultime, le duel entre les duos Thomas Coville/Jean Luc Nélias sur Sodeb’O Ultim et François Gabart/Pascal Bidégorry sur Macif se poursuit au large du Maroc dans un nouveau système météo. Les équipages des deux trimarans ont du composer avec une dorsale anticyclonique, ils sont en train de retoucher un vent plus établi qui devrait les conduire rapidement vers les Canaries. 35 milles séparent les deux équipages avec toujours un avantage sur Sodeb’O, malgré tout Macif a réussi à combler une partie de son retard.
Yves le Blévec et Jean Baptiste Levaillant sur Actual sont à 240 milles du leader, ils n’ont pas pu bénéficier du système météo qui a accompagné les leaders le long du Portugal et sont contraints de contourner la dorsale, ce qui devrait accroitre leur retard.
Lionel Lemonchois, le skipper de Prince de Bretagne espère pouvoir affréter un remorqueur demain afin de pouvoir ramener la plate forme de son Maxi 80 Prince de Bretagne en sécurité.
Yves le Blévec, skipper d’Actual
« Nous avons été rapidement vers le Sud et vers des conditions qui nous conviennent. Une barrière horizontale est en train de se former entre Gibraltar et Madère, une dorsale avec très peu de vent. Les deux autres Ultime essayent d’aller au plus près du Maroc, là où il y a du vent car d’ici quelques heures, ils auront plus de difficulté à passer. Nous n’avons pas été les plus rapides, et nous allons donc contourner cette dorsale par l’Ouest, ce qui va nous obliger à faire du près. Les premiers jours de course étaient difficiles. On découvre le bateau avec Jean-Baptiste : chaque manœuvre prend un peu de temps et d’énergie. »
Les trois Multi-50 sont dans la même situation que l’Ultime Actual et vont devoir contourner la bulle. Ciela Village pointe toujours en tête devant Arkema et FenêtréA-Prysmian.
Gilles Lamiré et Yvan Bourgnon convoient la French Tech Rennes Saint Malo à petite vitesse vers Brest suite à leur collision avec un OFNI.
Erwan Le Roux, skipper de FenêtréA Cardinal (Multi50)
« C’est difficile de le dire autrement : notre début de course a été compliqué. Depuis la sortie de la Manche, plus que le vent, ce qui est compliqué, c’est l’état de la mer. Nous avons pas mal de virements de bord à faire et comme nous sommes au près, ça tape énormément. Ce n’est pas facile pour nous, mais ça ne l’est pas non plus pour le bateau qui encaisse les chocs. Nous n’avons pas encore régaté. Nous n’avons pas encore regardé où sont les petits copains mais nous savons que nous n’avons pas super bien navigué. Pour nous, jusqu’ici, l’essentiel a été de réussir à conserver le bateau en bon état et c’est ce que nous allons continuer de faire au moins jusqu’à ce soir, quand les conditions vont commencer à s’améliorer. Nous avons encore un front à passer. De ce fait, le vent d’ouest va tourner au sud-ouest. D’après les fichiers, cette rotation devrait avoir lieu vers 13 heures (heure de Paris) puis, sur les coups de 16 heures, ça devrait commencer à mollir un peu pour se stabiliser entre 10 et 15 nœuds dans la soirée. La mer restera sans doute très inconfortable mais je pense que ce sera plus facile. C’est clair que ça va faire du bien quand ça va s’arrêter de secouer et redevenir un peu plus confortable. Pour l’instant, l’objectif, c’est de passer ce nouveau front sans encombre puis, une fois que ce sera fait, ce sera de remettre un peu d’ordre dans le bateau, de faire deux-trois bricoles et d’établir une stratégie pour la suite. Il sera temps de vraiment passer à l’attaque ».