Le franchissement de l’équateur est prévu dans un peu moins de 24 heures pour l’équipage d’IDEC SPORT. Francis Joyon et ses hommes possèdent toujours 3 jours et demi d’avance sur le temps de référence de Banque Populaire V. Ils accrocheront de nouveau deux records intermédiaires grâce à leur incroyable performance, le partiel Ouessant-équateur retour et le meilleur temps equateur aller-equateur retour, homologué WSSRC.
Il restera ensuite à s’extirper du Pot au Noir, les prévisions météorologiques américaines et européennes diffèrent diamétralement sur la zone de convergence intertropicale. Le skipper et son équipage choisiront leur route demain matin, en accord avec Marcel Van Triest, leur routeur à terre. Ils espèrent, si les conditions s’avéraient relativement favorables, accrocher un flux de sud ouest aux Açores, qui les amèneraient vers la pointe bretonne en une huitaine de jours d’après les derniers routages.
A l’heure actuelle, l’équipage profite de conditions favorables en attendant les nouveaux calmes qui les attendent.
Francis Joyon, skipper d’IDEC SPORT : « On a des conditions vraiment sympas pour avancer vite et confortablement. Tout à l’heure, le vent s’est renforcé de 2-3 nœuds et le bateau prenait tout de suite 37-38 nœuds de vitesse. Les conditions sont idéales pour avancer vite et confortablement.
On a un peu plus de vent que prévu, on prend donc une légère avance sur les prévisions. Cela va durer jusqu’au Pot au Noir qui semble un peu plus compliqué, il va déterminer la suite de l’Atlantique Nord.
Les fichiers Américains disent que ça passe assez bien alors que les fichiers Européens sont beaucoup plus pessimistes et nous envoient sur une route en direction de la Guyane pour remonter après, au près, pour éviter une zone sans vent très étendue sur la route directe. On attend demain matin pour décider si on essaye de traverser cette zone sans vent ou si on fait un grand détour par l’Ouest qui sera très couteux et nous obligera après à être très au près dans le vent de Nord-est. Après il y aura un bon flux de Sud très au Sud des Açores qu’on aimerait bien attraper, si on ne prend pas trop de retard sur le Pot au Noir. C’est le challenge actuel. »