Quatrième jour de mer pour Yves le Blévec sur le trimaran. Actual, lors de cette tentative de record autour du monde en solo contre vents et courants dominants
Le skipper est sur une route quasi plein sud, il a passé les Canaries et négocie actuellement une zone de transition, qui le ralentit quelque peu
Yves les Blévec, skipper d’Actual Ultim :
« Ça fait déjà deux jours qu’on a fait le dernier point, le temps passe vite ! », lançait Yves ce matin. « Je commence à oublier mon statut de terrien. En mer, le quotidien, l’état d’esprit n’ont rien à voir avec ce que l’on vit à terre. Je prends la navigation au jour le jour. Tout va bien à bord, le vent avait baissé un peu la nuit dernière, j’ai pu bien me reposer. Je navigue prudemment, tant que c’est instable, avec des grains, je navigue un peu sous-toilé, ça apporte une certaine sérénité. Je suis en short et en T-shirt, mais avec le vent de face et le « spray » permanent des embruns, il ne fait pas encore très chaud.
Ce tour du monde, c’est comme une montagne immense qui me barrait l’horizon le premier jour. Aujourd’hui, j’ai commencé à attaquer la pente, je ne vois plus le sommet.
Je n’ai pas d’impératif de vitesse, même si j’aime faire marcher correctement mon bateau, je n’ai pas trop d’états d’âme à lever le pied si nécessaire. »