@SailGP Marseille : le Japon face à l’Australie en finale

Trois nouvelles courses étaient au programme de la finale du SailGP hierà Marseille. Les prévisions qui annonçaient de la pluie étaient exactes, pour le vent les orages les ont déjoués. En prévision du vent fort les F50 étaient pourvus ce samedi des petits foils et du petit foc, mais le flux perturbé par les nuages orageux n’aura pas été aussi fort que prévu. Le parcours était réduit sur la seconde manche, et sur la 3ème les bateaux naviguaient en mode archimédien avec une arrivée à la porte au vent.

Sans grosse surprise les équipages japonais et australiens ont trusté les premières places sur les deux premières journées et ce quelque soit les conditions. Ils s’affronteront donc en finale (qui se déroulera en match race) cet après-midi pour décrocher le million de dollars alloué au vainqueur de cette première saison du SailGP.

Seuls Phil Robertson et son équipage chinois ont réussi à obtenir une victoire de manche face aux vétérans de la précédente America’s Cup. Les autres manches revenant aux deux protagonistes

La troisième place est mathématiquement toujours possible pour les français mais ils devront pour cela laisser les américains, les anglais et les chinois derrière eux.

Billy Besson, barreur de SailGP France : « La communication à bord a été super. On est resté très concentrés sur la marche du bateau. C’est ce qui nous a permis d’avoir de bonnes phases de course. On a aussi essayé de jouer notre carte sur les manœuvres et là, on a été meilleurs qu’hier. On ne s’attendait pas trop à ce changement de vent. Nous nous étions entraînés toute la semaine avec les grands foils. Là, avec les petits, ça n’a pas été facile de trouver nos repères et on a eu beaucoup de mal à faire voler le bateau. Mais je suis ravi du comportement qu’on a eu aujourd’hui.

Pour demain, on espère qu’il y aura du vent ! Je me sens confiant dans le vent soutenu, je connais mon équipage, je sais qu’ils n’ont pas peur. S’il y a ces conditions et qu’on a la même attitude qu’aujourd’hui, je ne vois pas pourquoi on ne seraient pas devant. »

 

Stevie Morrison, cellule coaching : «  Ce qu’on souhaitait aujourd’hui, c’était rester stable en vol et voler plus haut… C’est ce qu’on a réussi à faire sur la première course. Pour la première fois, après cette manche, on a parlé tactique plus que technique ! Et puis le vent est tombé. On avait le petit foc, les petits foils et c’est la première fois qu’on se retrouvait dans cette configuration, donc on a eu du mal. Pour la dernière régate, on a dit à l’équipage : amusez vous et profitez. En tant qu’experts du catamaran, Billy et Marie savent faire marcher un bateau quand il est sur ses deux coques… On progresse, on progresse. En fait, le sentiment qu’on a maintenant, c’est qu’on peut gagner des courses !

C’est ce qu’on veut faire demain. Pour ça, il nous faut de bonnes conditions pour voler, sans trop de transitions. Il faut qu’on profite à fond de cette dernière journée. »

 

Baptiste Morel pour Voile-multicoques.com

 

Classement jour 2 Marseille après 6 manches

1- Australie, 56 points (2, 1, 2, 1,2, 2)

2- Japon, 56 points (1, 4, 1, 2,3, 1)

5- Chine, 45 points (5,3,5, 3, 1, 4)

3- Grande Bretagne, 42 points (3, 2, 3, 6, 4, 6)

4- France, 40 points (4, 5,4, 4,6, 3)

6- Etats Unis, 32 points (DNF, DNS, 6, 5,5, 5)

 

 

Général provisoire à la veille du dénouement

1- Australie, Tom Slingsby, finaliste

2- Japon, Nathan Outteridge, finaliste

3- Chine, Phil Robertson, 162 pts

4- Grande Bretagne, Dylan Fletcher, 162 pts

5- France, Billy Besson, 155 pts

6- Etats Unis, Rome Kirby, 155 pts

Premier vol pour l’AC45 Test de Groupama Team France

Le communiqué de presse de Groupama Team France :

35000 heures de construction et quasi autant en terme de réflexion au sein du design team, et voilà le catamaran prototype qui vole avec 10 nœuds de vent. Au portant d’abord, puis au près, les coques se sont surélevées, portées simplement par les appendices : 2 foils en L et 2 safrans en T. Majestueux !

C’est avec de grands sourires que l’ensemble de l’équipe Groupama Team France est rentré au ponton en cette fin d’après-midi après cinq heures sur l’eau au large de Lorient.

Lors d’une première journée de navigation, il n’est pas question de contraindre massivement et immédiatement la structure. Aussi l’équipage a progressivement augmenté le rythme à bord du Class AC Test.

Le semi-rigide remorquant le bateau dans un premier temps, a fini par larguer le bout pour laisser le prototype « designé » par le bureau d’étude de Groupama Team France s’exprimer. Les premiers bords timides ont vite cédé la place à une navigation plus assurée ; une heure plus tard, les coques décollaient au-dessus de l’eau. Seule ombre au tableau, la confirmation de la mauvaise santé du foil bâbord qui s’est abîmé durant cette première sortie. Mais l’équipe menée par Franck Cammas avait anticipé et mis en construction un autre appendice.

©Eloi Stichelbaut/Groupama Team France

Franck Cammas : « C’était extra ! Groupama Team France est un bateau sain. Il y a beaucoup de systèmes à gérer à bord, notamment autour de la barre ; mais c’est assez simple. Aujourd’hui il y avait 10 nœuds de vent et on a volé. Seul le foil qu’on savait d’ores et déjà endommagé suite aux tests de rupture, a comme prévu eu une durée de vie très brève. Mais on a anticipé la construction d’un nouvel appendice.
La journée est très positive, étourdissante ! »

Martin Fischer, responsable Design Team : « Le Class AC Test a bien volé. Il est très stable au portant et au près l’angle est correct ! Quant au fonctionnement des systèmes, c’est encore mieux que ce qu’on espérait ! A part le foil, mais nous n’avons pas été surpris, cette première sortie s’est très bien passée. »

Le Class AC Test Groupama Team France va poursuivre les entrainements pendant encore cinq mois avant de se transformer en Class AC avec des coques plus longues de 1,5 mètres et prendre le chemin des Bermudes.

Baptême de l’AC45 AC Test de Groupama Team France aujourd’hui à 18h30 à Lorient

Le Groupama Team France baptisera son AC45 AC Test ce soir à 18h30 à Lorient. Franck Cammas et ses hommes utiliseront ce catamaran à foil et à aile rigide pour les entrainements en vue de la prochaine America’s Cup.

Le defender Oracle Team USA, a choisi de limiter les navigations sur les AC50 qui seront utilisés pour la Coupe de l’America, les challengers ne pourront mettre leur bateau à l’eau que 150 jours avant le début des Louis Vuitton America’s Cup Series.
Les équipes utilisent donc des AC45 modifiés qui reprennent  les poutres et le gréement du futur AC50, afin de s’entrainer et de développer les systèmes d’appendices, et d’explorer des solutions sur les quelques éléments non monotypes du bateau.

L’AC45 AC Test de Groupama Team France  a déjà été mis à l’eau une première fois au chantier Multiplast en fin de semaine, après 6 mois de construction.
Les poutres et longeron central ont été fabriqués en Suisse au chantier Décision S.A., les coques  et les 3 volets arrière de l’aile l’ont été confectionnés à Multiplast à Vannes.
Le groupe Carboman a utilisé la technique TPT lors de cette construction.

Equipes construction AC45
Photo Multiplast SA

A noter une première innovation architecturale par rapport à la concurrence avec des strakes au niveau des étraves, ces redans, utilisés également sur les hydravions, permettent de limiter l’enfournement, de soulager l’étrave plus rapidement pour initier la phase de vol plus rapidement.

Rendez-vous à la BSM de Lorient ce soir pour la mise à l’eau et le baptême du catamaran. Cet événement pourra également être suivi sur le Facebook de l’équipe et sur YouTube.

 

 

 

La Little Cup débute demain à Genève

Les sept équipes engagées sur la Little Cup débuteront la compétition demain.
Les catamarans de la jauge Class C dotés d’ailes rigides, et pour plus de la moitié d’entres eux de foils seront menés par deux équipiers.

La compétition commencera par quatre jours de régates en flotte, qui permettront de désigner les deux équipages qui accéderont à la finale, qui se disputera en match race.

Baptiste Morel/Voile-Multicoques.org

Baptiste Morel/Voile-Multicoques.org

Les favoris sont Franck Cammas et Louis Viat, le duo français est le vainqueur de l’éditions 2013, et le catamaran Groupama C a été optimisé au cours des derniers mois, notamment au niveau des foils

Training Day 1

Training Day 1

Gstaad Yacht Club et Norgador sont menés par des duos expérimentés (Billy Besson/Matthieu Vandame et Jean-Pierre Ziegert de Siebenthal/Arnaud Psarofaghis) et possèdent les bateaux de l’ex team Hydros, finaliste de l’édition 2013. Là aussi les deux catamarans ont été optimisés afin de stabiliser le vol.

Training Day 1

Training Day 1

Les teams canadien de Rafale ETS, américain de Team Cogito sont également dotés de foils et feront figures d’outsiders, avec des budgets moindres.

Enfin le team suisse d’Axon Racing et l’allemand de Sentient Blue régateront sur des catamarans sans foils d’ancienne génération, et pourraient tirer leur épingle du jeu dans des conditions de vents faibles.

L’actualité de la semaine

  • Le 60′ ORMA Atheos (ex Sensations Atheos, ex La Trinitaine)  a semble-t-il subit un incendie au large de la Tunisie et se serait disloqué ensuite suite à une tempête.
  • Le trimaran Gitana XI (ex 60′ ORMA allongé à 77′ pour la Route du Rhum 2006) change de propriétaire. Il rejoint la flotte de Grand Large Emotion. Ultim Emotion sera exploité en charter sur des sorties à la journée et des courses au large. Le site de Grand Large Emotion
  • Le premier grand prix du D35 Trophy débutera demain au large de Genève. Onze équipes sont engagées comme l’année dernière sans changement majeur sauf au sein du team Tilt qui a nettement renforcé sa structure avec l’arrivée de Tanguy Cariou et Arnaud Psarofaghis. Les favoris seront de nouveau Alinghi, Realteam et Ladycat powered by Spindrift racing
    Baptiste Morel/Voile-Multicoques.com

    Baptiste Morel/Voile-Multicoques.com

     

  • Tour de Belle Ile 2015 : les conditions s’annoncent toniques pour les 500 bateaux engagés, avec 15 à 20 noeuds dans la matinée de samedi forcissant à 25 noeuds dans l’après midi. Cette course permettra de réunir une belle flotte de multicoques avec  l’AC45 à foils et aile rigide de Groupama, mené par Franck Cammas, le team engagera également son Extreme 40, avec Julien Villion à la barre. Le Gitana Team alignera également deux bateaux à foils, son Multi70 largement modifié au cours de l’hiver et le GC32, la plus grosse unité sera barrée par Sébastien Josse, la plus petite par Gurvan Bontemps.
    Deux autres trimarans de 70′ seront également présents, les MOD70 d’Oman Sail mené par Sidney Gavignet et celui de Paprec Recyclage avec Jean Pierre Dick à la barre. Qingdao China, l’ex Idec sera sur la ligne avec Guo Chuan à la barre. Alain Gautier tentera de défendre son titre face à cette flotte relevée sur le 60′ ORMA Sensation Océan-Urgo

Luna Rossa se retire de la 35ème America’s Cup

L’équipe italienne Luna Rossa a mis sa menace à exécution et se retire de la 35ème America’s Cup.

La décision a été prise suite à l’annonce de la nouvelle jauge pour la Coupe de l’America dévoilée avant hier par Oracle Team USA.
Les catamarans de 62′ (AC62) sont abandonnés pour des catamarans plus petits (dont la longueur n’est pas encore définie, entre 45 et 50′, le Defender ayant évoqué 48′ pour 26′ de large avec six hommes d’équipage).

© Luna Rossa

Les italiens estiment que ce changement est illégitime puisque la décision aurait dû être prise à l’unanimité des challengers, ce qui n’a pas été le cas.

Il semblerait également qu’une bonne partie des multicoques devienne monotype suite à ce changement de jauge. Luna Rossa d’insurge contre ce fait, que le team juge contraire à la tradition.

Le challenger italien aurait également fait des propositions pour contenir les coûts en conservant l’AC62 comme support mais celles-ci auraient été rejetées par le Defender.

L’équipe se réserve le droit d’entamer une procédure devant le comité arbitral de l’America’s Cup, mais celui-ci ne semble pas encore constitué. Par ailleurs le doute plane toujours sur l’organisation des America’s Cup World Series de juin à Cagliari.

Emirates Team New Zealand fait part de son dépit suite aux derniers événements et semble également s’orienter vers le comité arbitral suite à la perte des séries qualificatives d’Auckland.

Les langues continuent également à se délier suite à cette volte face de l’organisateur, on apprend ainsi que les néo zélandais avaient proposé en début d’année une taille de 54′ pour le bateau afin de réduire les coûts et de transporter les bateaux dans des containers, ce qui réduisait également le budget transport. Cette mesure aurait été soutenue par Oracle Team USA mais pas par les autres challengers.

Franck Cammas dévoile également dans le Télégramme qu’une bonne partie de ce nouveau catamaran devrait être monotype

Franck Cammas : « Ce n’est pas encore acté mais l’aile sera en grande partie monotype. Ensuite, sur la plateforme, ce n’est pas totalement défini mais il y aura énormément de parties monotypes. La seule liberté concerne les appendices et le contrôle des appendices. Et comme les bateaux volent, ce sera la partie la plus importante. »
L’intégralité de l’interview dans le Télégramme en ligne.

La recherche et la différence entre les bateaux ne devraient donc concerner que  la forme foils et des safrans ainsi que leurs systèmes de contrôle. Oracle Team USA aurait ainsi atteint 46 noeuds avec 16 noeuds de vent sur l’AC45 avec des foils optimisés.

Le Defender Oracle Team USA a donc fait le choix de miser sur les « petites » équipes.
A savoir Team France et Ben Ainslie Racing, qui n’ont pas encore de budget.
Il s’est délesté de Luna Rossa et possiblement de Team New Zealand, deux équipes emblématiques de la Coupe de l’America.

Le grand gagnant de ces arrangements avec le protocole est probablement Artemis Racing.

Le challenger suédois voit deux adversaires dangereux s’éloigner des phases qualificatives de la prochaine America’s Cup, et devrait sauf bourde architecturale sur son bateau s’assurer une place face à Oracle Team USA, étant donné l’avance prise face aux équipes restantes qui n’ont à l’heure actuelle pas de budget.

Nouveau rebondissement sur le bateau de la future America’s Cup

Le directeur commercial de la Coupe de l’America a communiqué il y a 48 heures sur un éventuel changement de bateau pour la prochaine Coupe de l’America qui doit se disputer en 2017 aux Bermudes.

Exit donc le catamaran AC62 (18,9m), le nouveau bateau pourrait être un 45′ (13,7m). Ce changement fait suite aux essais d’Oracle sur les actuels AC45 à ailes rigides.

Visuel de l’AC62 America’s Cup Event Authority

Ces catamarans monotypes qui avaient été utilisés pour les America’s Cup World Series et Youth America’s Cup lors de la dernière édition, le but était de permettre aux équipes d’appréhender le maniement d’un multicoque à aile rigide.

Depuis les catamarans ont été modifiés et équipés de foils et devaient courir de nouveau des America’s Cup World Series qui devaient débuter en juin 2015, les coques la voilure et les foils devaient être monotypes. Ces bateaux sont désormais capables de performances de l’ordre de 40 noeuds de vitesse.

© Sander van der Borch / Artemis Racing

La 34ème America’s Cup remportée par les américains face aux néo-zélandais s’était déroulée sur des catamarans à aile rigide et foils de 72′.

La taille des AC62 prévus initialement avait déjà pour but de réduire les coûts, malgré tout au moins deux des équipes engagées peinent à trouver un financement (Ben Ainslie Racing et Team France), il semblerait également qu’un challenger japonais soit sur les rangs.

L’organisateur souhaite donc passer à des 45′ afin que ces deux équipes puissent participer. Cette réduction de taille avait déjà été à l’ordre du jour il y a un an, mais seul le defender Oracle et les néo zélandais étaient favorables à cette solution.

Depuis la situation a changée, les grosses équipes dont ETNZ et Luna Rossa ont recruté leur design team et se sont commencé à plancher sur leur AC62.

Hier et aujourd’hui, Luna Rossa et Emirates Team New Zealand ont fait savoir qu’ils étaient opposé à ce changement de bateau. Luna Rossa se retirera si celui-ci était acté, ETNZ insiste sur la nécessité d’un consensus entre tous les challengers pour qu’une modification soit possible.

Grant Dalton a par ailleurs précisé que les négociations avec les autres challengers favorables à ce changement, incluaient semble-t-il la suppression des play-offs à Auckland en plus de la modification de bateau.

D’après Franck Cammas qui s’exprime dans le Télégramme de ce jour, l’organisateur souhaite six ou sept challengers, deux sont clairement opposé à ce changement.

Oracle Team USA devra donc soit se priver d’Emirates Team New Zealand et du Luna Rossa Challenge en misant sur plusieurs équipes n’ayant pour l’heure pas de budget, soit des petites équipes (Team France, Ben Ainslie Racing et les japonais).

Le vote devrait être fait d’ici à la fin du mois, ce qui permettra d’être fixé rapidement.

Du côté d’Artemis Racing, autre grosse équipe en course, l’attitude semble consensuelle puisqu’ils se seraient déjà engagé à ne pas changer de classe de bateau en cas de victoire.

Le protocole de la 35ème America’s Cup (enfin) dévoilé

Après plusieurs mois de retard, le defender Oracle Team USA a dévoilé le protocole de la prochaine Coupe de l’America hier.

Toutes les informations n’y figurent pas, notamment le plan d’eau sur lequel sur déroulera la compétition.

Les principaux points du protocole :

  • La 35ème America’s Cup se déroulera en 2017
  • Un circuit de 3 ans de régates sera mis en place, de 2015 à 2017 :
    • entre 6 et 8 America’s Cup World Series, en AC45, en 2015 et 2016, les résultats de ces régates compteront pour la phase qualificative de l’America’s Cup. Les AC45 pourraient être équipés de foils
    • Deux phases de qualification en 2017, sur les AC62 : l’America’s Cup Qualifiers series avec tous les teams inscrits, les quatre meilleurs teams accéderont alors à l’America’s Cup Challenger Playoffs, qui se jouera en 5 manches gagnantes sur un format : demi-finales, finale. Cette dernière étape permettra de déterminer le challenger qui affrontera Oracle en finale de la Coupe, toujours en 7 manches gagnantes.
    • si le challenger vainqueur des playoffs a remporté les series qualificatives, il débutera la finale de l’America’s Cup avec un point.
    • Renouvellement des Youth America’s Cup, avec au moins deux événements, en dehors du cadre de régates de l’America’s Cup, l’intégralité de l’équipage devra avoir la nationalité de son équipe
  • Confirmation du catamaran AC62, à aile rigide et mené par 8 équipiers, utilisé à partir de 2017, le defender Oracle pourra construire 2 bateaux, les challengers un seul. Des modifications sur les catamarans sont possibles : 20% pour les coques, 50% pour les bras.
  • Les coques des AC62 devront être construites dans le pays représenté par le défi, possibilité de construire deux ailes par équipe, et 6 paires de « dérives-foils ».
  • Le range de vent pour lancer une régate se situera entre 5 et 25 noeuds
  • Introduction d’une règle de nationalité : au moins un équipier ayant la nationalité de l’équipe pour les America’s Cup World Series sur AC45, au moins 2 équipiers sur les 8 pour les régates en AC62 à partir de 2017.
  • Les inscriptions à la compétition doivent se faire entre le 9 juin et le 8 août 2014, les équipes ayant des financements devraient donc rapidement se dévoiler (Luna Rossa, Artemis racing, Team New Zealand, Team Australia, Ben Ainslie Challenge semblent quasi certaines, reste des inconnues dont le Team France)
  • Les AC62 ne devront pas être mis à l’eau plus de 150 jours avant le début des phases qualificatives, à l’exception deuxième bateau du défenseur, qui ne pourra être lancé au plus tôt  que 30 jours avant les Qualifications. Le Defender ne pourra pas naviguer avec ses deux catamarans jusqu’au terme des America’s Cup Qualifiers series.

Les critiques commencent à poindre concernant le protocole, notamment sur le fait que les challengers peuvent avoir des difficultés à vendre un projet à leurs sponsors sans connaitre le plan d’eau des régates.

Le defender se donne jusqu’au 31 décembre pour annoncer celui de la Finale de la Cup et jusqu’au 15 février 2015 pour déterminer celui qui accueillera à la dernière phase de qualification précédant l’America’s Cup.

Par ailleurs le coût d’une campagne est critiqué, les équipes devront investir dans des études de conception et la construction  des AC62, sans être assurées de participer au dernier.

L’avantage du defender est également criant, les challengers ne pourront construire qu’un bateau, Oracle en lancera deux, s’assurant un net avantage en cas de casse ou de chavirage.

Franck Cammas remporte la Little America’s Cup

Franck Cammas et son équipier Louis Viat ont survolé la Little America’s Cup courue cette semaine. Ils ont très largement dominé les régates en flotte du début de semaine, avec 7 victoires sur 9 manches courues, et ce quelque soit les conditions de vent ils se sont donc facilement qualifiés pour la finale de ce championnat du monde de Class C.

Seul l’équipage n°1 d’Hydros, qui alignait deux bateaux, a pu  donner un peu de fil à retordre à l’équipage français.

La finale avait débutée jeudi avec deux manches courues, les français surclassaient leur adversaire dans tous les domaines (départ, vitesse, manoeuvres), les suisses avaient pourtant adapté certaines modifications vues sur Groupama, comme l’aile basculante afin de combler leur déficit de vitesses, ce qui n’a pas été suffisant, puisqu’ils perdaient les deux manches. Vendredi le comité annulait les régates suite à des vents supérieurs à 20 noeuds.

Samedi malgré des rafales à 30 noeuds, le comité lançait tout de même une manche, Billy Besson et Jérémie Lagarrigue, l’équipage d’Hydros se lançaient sur le plan d’eau, après avoir coupé la partie haute de leur aile dans la nuit, pour réduire la puissance de celle-ci. LE team Groupama préférait ne prendre aucun risque et suivait la progression de leur adversaire depuis la terre, le duo suisse attaquait malgré l’absence d’adversaire et chavirait, endommageant gravement leur aile et laissant le titre à Franck Cammas par forfait.

Jérémie Lagarrigue : « Je crois que nous avons été un peu trop incisifs, Groupama n’était pas sur le parcours, et nous aurions dû faire la course doucement, sans aucune prise de risque. Mais nous sommes dans un état d’esprit qui consiste à tout donner, pour ne rien regretter et défendre nos couleurs avec fierté. C’est une erreur qui coûte cher, et nous sommes déçus. Nous avons démontré beaucoup de choses, et nous en avons appris bien plus. Nous allons désormais faire le bilan de notre parcours, et en tirer des enseignements qui seront très précieux pour l’avenir. Car l’aventure va continuer, c’est sur! »  

Franck Cammas : « Cette victoire dans la petite Coupe, c’est celle de toute une équipe qui travaille ensemble depuis quinze ans pour les plus anciens. C’est aussi celle de Groupama qui nous supporte activement. A nous d’aller plus loin, plus haut, ensemble, d’être prêts à aller défier les américains sur la grande Coupe. En gagnant ici, nous avons prouvé que notre design team et notre bureau d’études étaient à la hauteur de l’enjeu. Merci à eux. ».

Louis Viat (équipier) : « En arrivant à Falmouth, nous étions plein d’incertitudes car nous ne nous étions jamais comparé. Rapidement, nous avons constaté notre supériorité en cap et en vitesse. Dans ces conditions, c’est plus facile de gagner les régates. Et en plus, Franck a été impérial. Comme d’habitude ».

Martin Fisher (membre du Design Team) : « Groupama C était nettement supérieur à ses concurrents. Statistiquement, il y avait la même différence qu’entre un Hobby Cat 16 et un Formule 18 soit près de 20% en plus. Comme dans tous ses projets, Franck à cette capacité à aller plus loin, à tirer le meilleur de son équipe. Il est incroyable ! »

Le skipper de Groupama espère que cette expérience lui permettra de convaincre des partenaires pour le suivre sur la prochaine édition de la Coupe de l’America.

Combien de challengers pour la Louis Vuitton Cup ?

La Louis Vuitton Cup, compétition permettant de désigner le challenger de la Coupe de l’America, aura lieu dans moins d’un mois ; trois challengers sont inscrits : Emirates Team New Zealand, Luna Rossa et Artemis Challenge, si la participation des équipes néo-zélandaise et italienne est assurée, celle des suédois est source de nombreuses rumeurs.

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Le defender américain Oracle Team USA espérait remettre l’America’s Cup au sommet des compétitions véliques, le circuit préparatoire des America’s Cup World Series devait permettre la préparation des différentes équipes pour la compétition, mais la crise économique a fait son chemin et sur les dix équipes ayant pris part à aux ACWS depuis 2011, seule trois peuvent prétendre prendre part à la LV Cup.

Le choix du catamaran AC72 avec une aile rigide a rehaussé l’aspect technologique et nivelé l’avance qu’avaient certaines équipes lorsque la coupe se courrait en monocoque, malgré tout les budgets ne sont pas moindres et la mise en oeuvre des bateaux s’est révélée difficile (manutention, deux chavirages, nécessité d’une équipe technique conséquente), le pari du defender est donc loin d’être atteint, Russell Coutts CEO d’Oracle a d’ailleurs concédé qu’à l’heure actuelle leur choix se porterait sur un multicoque plus petit.

Les différents teams ont revu leurs programmes initiaux, même pour le Defender américain qui n’a encore jamais navigué avec ses deux bateaux pour simuler une course, Luna Rossa engagé de dernière minute n’a qu’un seul catamaran, copie du premier exemplaire du bateau néo-zélandais.

Quelques séances d’entrainements ont eu lieu entre ETNZ et Luna Rossa, et entre Oracle et Artemis, si les néo-zélandais semblent à l’aise, la confrontation entre américains et suédois avaient mis en évidence un gros déficit pour le bateau d’Artemis. L’équipe avait alors entrepris un gros chantier sur l’AC72, mais après sa remise à l’eau celui-ci n’était toujours pas capable de « foiler ».

Puis la tragique disparition d’Andrew Simpson, dans le chavirage du premier AC72 suédois il y a un mois, a suscité de nombreuses remises en question au sein du team ; certains équipiers ne souhaitant pas poursuivre l’aventure.

La préparation de l’équipe est également problématique, les autres challengers et le defender totalisent un plus grand nombre de jours de navigation (55 pour ETNZ, 50 pour Luna Rossa et 44 pour Oracle Team USA, seulement 36 pour Artemis), qui plus est le second bateau n’a toujours pas été mis à l’eau et l’aile qui devrait être grée sur la plate forme n’est à priori pas encore opérationnelle, tous ces éléments rendent la participation de l’équipe suédoise à la Coupe Louis Vuitton aléatoire.

La structure même du second catamaran AC72 du team s’avère d’après les rumeurs proche de celle du premier, or les causes du chavirage n’ont pas été rendues publiques, et il pourrait s’agir d’un problème structurel ou de conception de plate forme.

Les seuls éléments optimistes pour une participation des suédois sont quelques photos postées sur les réseaux sociaux où l’on peut découvrir des éléments d’accastillage sur la seconde plate forme, et la reprise des navigation sur un des AC45 équipé de foils aujourd’hui, ainsi que la présence des tenders suédois sur l’eau lors des entrainements des autres équipes en lice pour la Louis Vuitton Cup.

La défection de l’équipe serait assez catastrophique en terme d’image pour l’America’s Cup après une 33ème Coupe qui s’était limitée à deux régates.