La Louis Vuitton Cup, compétition permettant de désigner le challenger de la Coupe de l’America, aura lieu dans moins d’un mois ; trois challengers sont inscrits : Emirates Team New Zealand, Luna Rossa et Artemis Challenge, si la participation des équipes néo-zélandaise et italienne est assurée, celle des suédois est source de nombreuses rumeurs.
Le defender américain Oracle Team USA espérait remettre l’America’s Cup au sommet des compétitions véliques, le circuit préparatoire des America’s Cup World Series devait permettre la préparation des différentes équipes pour la compétition, mais la crise économique a fait son chemin et sur les dix équipes ayant pris part à aux ACWS depuis 2011, seule trois peuvent prétendre prendre part à la LV Cup.
Le choix du catamaran AC72 avec une aile rigide a rehaussé l’aspect technologique et nivelé l’avance qu’avaient certaines équipes lorsque la coupe se courrait en monocoque, malgré tout les budgets ne sont pas moindres et la mise en oeuvre des bateaux s’est révélée difficile (manutention, deux chavirages, nécessité d’une équipe technique conséquente), le pari du defender est donc loin d’être atteint, Russell Coutts CEO d’Oracle a d’ailleurs concédé qu’à l’heure actuelle leur choix se porterait sur un multicoque plus petit.
Les différents teams ont revu leurs programmes initiaux, même pour le Defender américain qui n’a encore jamais navigué avec ses deux bateaux pour simuler une course, Luna Rossa engagé de dernière minute n’a qu’un seul catamaran, copie du premier exemplaire du bateau néo-zélandais.
Quelques séances d’entrainements ont eu lieu entre ETNZ et Luna Rossa, et entre Oracle et Artemis, si les néo-zélandais semblent à l’aise, la confrontation entre américains et suédois avaient mis en évidence un gros déficit pour le bateau d’Artemis. L’équipe avait alors entrepris un gros chantier sur l’AC72, mais après sa remise à l’eau celui-ci n’était toujours pas capable de « foiler ».
Puis la tragique disparition d’Andrew Simpson, dans le chavirage du premier AC72 suédois il y a un mois, a suscité de nombreuses remises en question au sein du team ; certains équipiers ne souhaitant pas poursuivre l’aventure.
La préparation de l’équipe est également problématique, les autres challengers et le defender totalisent un plus grand nombre de jours de navigation (55 pour ETNZ, 50 pour Luna Rossa et 44 pour Oracle Team USA, seulement 36 pour Artemis), qui plus est le second bateau n’a toujours pas été mis à l’eau et l’aile qui devrait être grée sur la plate forme n’est à priori pas encore opérationnelle, tous ces éléments rendent la participation de l’équipe suédoise à la Coupe Louis Vuitton aléatoire.
La structure même du second catamaran AC72 du team s’avère d’après les rumeurs proche de celle du premier, or les causes du chavirage n’ont pas été rendues publiques, et il pourrait s’agir d’un problème structurel ou de conception de plate forme.
Les seuls éléments optimistes pour une participation des suédois sont quelques photos postées sur les réseaux sociaux où l’on peut découvrir des éléments d’accastillage sur la seconde plate forme, et la reprise des navigation sur un des AC45 équipé de foils aujourd’hui, ainsi que la présence des tenders suédois sur l’eau lors des entrainements des autres équipes en lice pour la Louis Vuitton Cup.
La défection de l’équipe serait assez catastrophique en terme d’image pour l’America’s Cup après une 33ème Coupe qui s’était limitée à deux régates.