D35 : Alinghi remporte le Grand Prix d’ouverture devant Zen Too et Yliam Comptoir Immobilier

Le premier grand prix de la saison du D35 Trophy a été couru ce week-end au large de la SNG.
Ce sera l’ultime saison pour les D35, qui s’est imposée comme la série lémanique de référence depuis 2004. Les Decision 35 seront remplacés en 2020 par des catamarans également monotypes, à foils, les TF35.
Sept équipages sont engagés cette année, contre neuf l’année dernière, après les retraits de Phaedo et de Racing Django.

Baptiste Morel/Voile-Multicoques.org

Six manches ont été courues vendredi au large de Genève, comme souvent, l’équipage d’Alinghi se montrait dominateur et très régulier, avec deux victoires et quatre places de second.
Samedi, trois manches étaient lancées, après une longue attente, faute de vent établi.

La hiérarchie de 2018 était respectée à l’issue de cette journée de régates, avec Alinghi largement en tête devant Zen Too et Yliam Comptoir Immobilier, le 2nd et le 3ème étant séparés par un seul point.

Baptiste Morel/Voile-Multicoques.org

Dimanche, le comité a annulé la journée de régates, du fait d’une forte brise, au delà des vingt cinq noeuds, ce qui ne permet pas aux équipages de naviguer en sécurité sur ces catamarans très toilés.
Le podium était donc figé avec Alinghi en vainqueur devant Zen Too, et Yliam.

Le prochain Grand Prix aura lieu à Nyon du 17 au 19 mai.

@SailGP, le circuit F50 lancé par Larry Ellison et Russell Coutts

La nouvelle ligue de voile sportive, SailGP a été officiellement dévoilée hier.
Cette compétition, crée par Larry Ellison et Russel Coutts, reprendra le support de la 35ème                                                  America’s Cup, les catamarans AC50, ceux-ci ont été monotypisés et sont désormais nommés F50.
L’équipage a été réduit à cinq marins, contre six lors de l’America’s Cup.
La compétition réunira six équipages nationaux, représentant l’Australie, la Chine, la France, le Royaume Uni, Le Japon et les Etats Unis.
Les équipages américain, australien, anglais et français seront 100% nationaux, tandis que les équipages chinois et japonais devront compter 40% d’équipes nationaux en 2019 puis 60% en 2020.

© ACEA 2017 / Photo Ricardo Pinto

La compétition se déroulera sur cinq étapes, et sur  deux jours de compétition avec cinq régates en flotte, chaque manche se clôturera par une finale en match racing entre les deux leaders de la saison.
Les étapes de 2019 seront  :
– Sydney, Australie –  15/16 février
– San Francisco, USA – 4/5 mai
– New York, USA – 21/22 juin
– Cowes, Angleterre – 10/11 août
– Marseille, France – 20/22 septembre

© ACEA 2017 / Photo Austin Wong

Les équipes engagées s’affronteront pour le trophée du championnat et un prize money d’1 million de dollars à l’issue de la finale à Marseille.

 

Larry Ellison, Fondateur de SailGP : « SailGP, c’est l’avenir de la voile. Une technologie incroyable pour notre flotte monotype – pour être à armes égales – c’est ce que recherchent les équipes nationales : des courses très serrées, de vrais “combats” sur l’eau. C’est un format moderne, consistant, qui répond à une réelle attente de la nouvelle génération talentueuse de la voile mondiale qui veut se battre pour défendre les couleurs de son pays.”

Russell Coutts, CEO de SailGP : « SailGP rassemble le meilleur de la voile professionnelle avec tous les paramètres de très haute performance, et ajoute une notion internationale au circuit avec des équipages qui représentent leurs nations Nous voulons être les pionniers en matière de nouvelles technologies : depuis la conception des bateaux, la mise en place des partenariats commerciaux et jusqu’à l’engagement du public à travers le monde. Avec des équipages tous embarqués sur le même catamaran F50, on oublie la course à l’armement technologique, mais on fait appel à l’homme pour optimiser la performance de ces catamarans à foils du futur. »

La célèbre maison de luxe Louis Vuitton, ex partenaire de l’America’s Cup, s’associe au circiuit, tout comme Oracle, leader mondial du cloud computing d’entreprise ; et Land Rover, premier constructeur mondial de véhicules 4×4 haut de gamme.

L’équipe Britannique SailGP Team a  été présentée lors du lancement à Londres. Skippé par l’athlète Olympique sur les Jeux Rio en 2016 et Champion du Monde, Dylan Fletcher, l’équipage  comptera également à son bord Chris Draper (médaillé de bronze Olympique – CEO et régleur d’aile), Stuart Bithell, (médaillé d’argent Olympique – flight controller), Matt Gotrel (Champion Olympique d’aviron) et Richard Mason (vainqueur des Extreme Sailing Series) aux postes de wincheurs.

 

 

Annonce imminente du lancement du circuit SailGP basée sur les AC50 de la 35ème America’s Cup

Les rumeurs de plus en plus insistantes depuis quelques mois vont bientôt déboucher sur du concret. En effet, une conférence de presse serait prévue mercredi afin d’annoncer le lancement d’une nouvelle ligue de voile de compétition, la SailGP.
Celle-ci aura pour support des AC50 monotypisés par Core Builder, sous la houlette de Russell Coutts et Larry Ellison.
L’ancien détenteur et patron d’Oracle ne semble pas avoir renoncé au support de la 35ème America’s Cup, que son équipe a perdu face à Emirates Team New Zealand. Il semble également qu’il cherche à faire de l’ombre à la Coupe de l’America en lançant le circuit dès 2019, alors que la prochaine Coupe n’aura lieu qu’en 2021.

© ACEA 2017 / Photo Ricardo Pinto

Le programme qui devrait être révélé mercredi comprendrait cinq régates en 2019, à compter de la mi-février à Sydney, en Australie. Les autres régates devraient avoir lieu à San Francisco, à New York, en Grande-Bretagne et en France.
Des équipes des américaines, anglaises, australiennes devraient être annoncées, des inscriptions françaises et asiatiques seraient quant à elles espérées.

© ACEA 2017 / Photo Ricardo Pinto

Les catamarans reprenant les AC50 qui ont été optimisés et monotypisés devaient se nommer F50s, ils seront menés par un équipage de cinq marins, contre six lors de la 35ème America’s Cup.

La pérennité du circuit serait dans un premier temps assurée par un financement venant de Larry Ellison, qui souhaiterait à terme un sponsoring de la compétition.

L’équipe australienne devrait être dirigée par Tom Slingsby ancien tacticien d’Oracle Team USA. L’équipe anglaise serait chapeauté par Sir Keith Mills.

L’équipe américaine pourrait inclure Rome Kirby, un ancien membre d’équipage avec Oracle Team USA.

D’après les information du NZ Herald

Clap de fin sur la saison 2018 du D35 Trophy

Les neuf équipages engagés sur le D35 Trophy avait fait le déplacement à Nyon pour le dernier Grand Prix de la saison le week-end dernier.
Rien n’était fait pour ce dernier événement, Alinghi avait largement dominé le début de saison avec quatre victoires d’affilées, mais la blessure de Nils Frei, le régleur du bord a remis cette domination en question, et les poursuivants directs en profitaient pour revenir petit à petit sur le leader du général.
Tout restait donc possible sur ce Grand Prix Realstone présenté par le Musée du Léman.
Après une journée annulés faute de vent vendredi, les équipages ont pu en découdre samedi avec deux manches courues et dimanche avec six manches.

Ylliam – Comptoir Immobilier, réalisait un quasi sans faute et s’imposait sur ce Grand Prix avec cinq secondes places, et deux victoires de manches, et ce malgré un DNS sur un problème de safran, changé en un temps canon par l’équipe technique.

Swisscom prenait la seconde place de ce Grand Prix devant Alinghi, et Realteam.

Au général, Alinghi parvenait a conservé sa place au général et s’adjuge donc le championnat pour la 7ème fois depuis 2004. Ylliam – Comptoir Immobilier prenait la 2ème place du général pour la deuxième année consécutive et Zen Too la 3ème place également pour la deuxième année consécutive.

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Le championnat 2019 reprendra en mai, comme habituellement, mais marquera également la fin de l’ère des D35. Les catamarans, qui naviguent depuis 2004 seront remplacés en 2020 par le TF35, un catamaran à foils.

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Ils ont dit:

Bertrand Demole skipper d’Ylliam – Comptoir Immobilier – Ça a encore été une très belle saison. Nous avons fait un beau résultat au Bol d’Or, et plusieurs bons Grand Prix. C’est la première fois que nous gagnons une épreuve en cinq ans de présence sur le circuit. C’est un beau cadeau pour notre tacticien Mathieu  Richard, qui nous quitte pour devenir entraîneur à la Fédération Française. Ce qui est remarquable dans cette série, c’est que nous avons le couteau entre les dents sur l’eau, et que nous avons une relation amicale et décontractée dès que nous sommes à terre.

Nicolas Groux, régleur sur Swisscom: Julien Monnier le skipper a fait un pari engagé en remodelant une partie de l’équipe. Mais ça a fonctionné, et nous sommes très contents de nos résultats sur les Grand Prix, puisque nous faisons plusieurs podiums sur la saison. Nous avons par contre quelques regrets sur les grandes courses, Genève-Rolle et le Bol d’Or, où nous lâchons pas mal de points, et ça aurait pu faire la différence aujourd’hui. Mais c’était une très belle saison, très satisfaisante.

Ernesto Bertarelli, skipper d’Alinghi: Cette saison était difficile, le niveau est très élevé comme toujours. Nous avons très bien commencé, en remportant tous les Grand Prix, et le Bol d’Or était magnifique et très disputé. Nous ne pensions pas avoir autant de difficultés à la rentrée. Quand on est derrière, c’est vraiment différent. Nous avons dû faire un changement d’équipier suite à une blessure de Nils, et c’est compliqué de retrouver ses marques. Nous sommes contents de l’emporter, même si c’est un peu à l’arrache. Tous les bateaux peuvent s’illustrer, même ceux qui sont arrivés après nous dans la série.

Esteban Garcia, skipper de Realteam: Cette saison a été fantastique, et même si on pensait que tout était joué au départ. Nous avons vu que ce n’était pas le cas, et que tout pouvait encore se jouer sur la dernière course. Ça fait quatorze ans que ce championnat existe, et de voir que le combat est toujours aussi intense sur l’eau, et remarquable. De notre côté, nous sommes contents, nous avons bien progressé. C’est magique de terminer dans d’aussi belles conditions. Nous serons bien sûr présents l’an prochain.

Jan Eckert, skipper de Racing Django: Nous avons fait de beau progrès, et avons vraiment bien navigué. Mais les autres ont aussi progressé, c’est ça le problème. La flotte est très homogène, même dans le vent soutenu, nous en avons fait l’expérience aujourd’hui. Le résultat final n’est peut-être pas satisfaisant, mais nous avons le sentiment d’avoir très bien navigué. Tout le monde est très professionnel, et le niveau monte toujours d’année en année. J’ai énormément de plaisir à participer à ce championnat.

Christian Wahl skipper de Mobimo : La grosse frustration, c’est cette dernière manche où nous n’arrivons pas à dérouler le génois. Mais pour le reste, il y a toujours un excellent niveau, les bateaux sont très proches les uns des autres, c’est une série très dynamique. Nous avons fait quelques beaux Grand Prix et un très beau Bol d’Or. C’est une année de transition, il y a des équipiers qui vont partir sur d’autres projets, mais nous poursuivons dans le même esprit. Notre potentiel de progression est énorme et c’est très intéressant.

Fred Le Peutrec, barreur de Zen Too: C’est le même podium que l’an dernier, ce qui démontre une belle constance. La flotte est toujours aussi serrée, et il n’y a pas besoin de faire de grosses fautes pour être derrière. Le paquet est homogène, et chaque détail compte. Il y a plus d’agressivité, les placements sont de plus en plus précis. Nous sommes évidemment déçus de ce dernier Grand Prix, mais dans l’ensemble nous faisons une bonne saison. Alinghi avait gagné la saison avant la dernière rencontre l’an dernier, mais cette année, tout pouvait encore se jouer jusqu’à la dernière course. On se réjouit de l’an prochain.

Lloyd Thornburg, barreur de Phaedo squared: Ça a été beaucoup plus difficile que ce que nous attendions, mais nous progressons beaucoup, et apprécions de naviguer sur le lac. Nous aurions peut-être souhaité avoir un peu plus de vent, comme aujourd’hui. Nous avons une très belle équipe, des gens qui naviguent avec moi sur d’autres projets et ça se passe bien. Cette fin est assez cocasse, puisque nous terminons avec une deuxième place sur la dernière manche. Et nous avions fait aussi deuxième lors de la première course de la saison.

Nicolas Grange, skipper d’Okalys Youth Project: Globalement, le team a bien pris. Nous sommes partis de zéro, nous avons fait des belles manches, et un excellent Bol d’Or avec une deuxième place. L’équipe a gagné le respect de tous les concurrents, ils savent gérer les situations compliquées. Nous devons rattraper très rapidement les acquis d’autres équipes qui sont présentes sur le circuit depuis quinze ans. C’est un beau défi, et je suis ravi de le poursuivre.

Mobimo vainqueur du 80ème Bol d’Or devant Okalys Youth Project et Alinghi

Cette 80ème édition du fameux Bol d’Or a été marquée par la pétole. Les équipages des 500 bateaux engagés ont dû faire preuve de patience et les tacticiens ont eu fort à faire pour exploiter le peu de vent présent sur le lac Léman.

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Les multicoques de la catégorie M1 faisaient bien évidemment figures de favoris, ils se sont logiquement rapidement échappés en tête de flotte.

Sur la première partie de parcours, Swisscom, Realteam et Zen Too s’échangeaient la place de leader à la faveur d’une risée favorable. A l’entrée du grand lac,  une partie des D35 revenaient dans le jeu dont Phaedo2 et Alinghi.

C’est finalement l’équipage de Lloyd Thornburg sur Phaedo2 qui se présentait en tête à la barge du Bouveret, qui marquait la mi-course. Le catamaran américain était talonné par Alinghi et Zen Too. 

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Le retour vers Genève fût laborieux avec très peu de vent, qui permettait de redistribuer une partie des cartes. A l’entrée du petit-lac, le trio de tête était  composé d’Ylliam – Comptoir Immobilier, Alinghi et Okalys Youth Project.
Cependant une dernière transition à un kilomètre de la ligne d’arrivée changeait la donne, les D35 en tête se retrouvaient arrêtés. Alors que Mobimo, côté suisse, revenait du diable vauvert avec quelques noeuds de vitesse. Petit à petit l’équipage de Christian Wahl revenait sur le trio de tête et le dépassait.
Sur la ligne Mobimo s’imposait devant Okalys Youth Project et Ylliam – Comptoir Immobilier, qui prenait la 3ème place sur le fil devant Alinghi. Il aura fallu plus de 14 heures à ces équipages pour boucler les 66,5 milles du parcours.
A noter la belle performance du M1 Safram qui aura joué en tête de course tout au long de ce Bol d’Or Mirabaud et qui prend la 5ème place devant Ladycat Powered by Spindrift Racing et Orange Utan, un SL33. Lui même suivi par cinq D35 (Zen Too, Realteam, Phaedo2, Swisscom, et Racing Django). Swiss Médical Network prenait la première place du classement M2 et la 13ème au général.

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Au classement du D35 Trophy, cette victoire sur le Bol d’Or Mirabaud permet à l’équipage de Mobimo de prendre la 3ème place du provisoire derrière Ylliam-Comptoir Immobilier et Alinghi, toujours large leader. Place désormais à la pause estivale pour les D35, la reprise ayant lieu le  31 août pour l’Open du Yacht-Club de Genève.

Christian Wahl, skipper de Mobimo : « Le secret de cette remontée fantastique c’est d’avoir de la réussite, d’être patient. On a géré les moments clés sereinement. On a su trouver les bonnes veines et puis bien se positionner par rapport aux autres bateaux. On a toujours dit que pour gagner le Bol d’Or Mirabaud, il fallait avoir un peu de réussite. Mais ce n’est pas que de la chance non plus, il y a aussi un peu de technique. »

Pierre-Yves Jorand, directeur de l’équipe Alinghi et embraqueur pour l’occasion : « C’était une course où il y a eu pas mal de dépassements, de changements de leaders, il a fallu se recentrer souvent. Comme quand on navigue sur un Grand Prix en fait. Il fallait chercher les bonnes trajectoires, les positions favorables, savoir changer les modes.
Le retour vers Genève n’était pas simple. Ça construisait un peu par l’arrière, et à l’entrée du petit lac, il n’y avait plus beaucoup de signaux. Mobimo signe un retour incroyable et coiffe tout le monde sur le fil à la bouée d’entrée, juste avant l’arrivée. On y a cru jusqu’à la der. Il nous a manqué la petite dernière risée pour croiser devant. »

Alinghi survole le D35 Trophy et remporte la Genève-Rolle-Genève

L’équipage d’Alinghi a de nouveau survolé les débats le week-end dernier. En effet, il remportait le Grand Prix de Versoix, ainsi que la Genève-Rolle-Genève courue samedi.

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Aucune manche n’avait pu être lancée vendredi pour la première journée du Grand Prix, faute de vent.
Les neuf équipages du D35 Trophy se retrouvaient donc samedi, sur la ligne de départ de la première classique lémanique avec la Genève-Rolle-Genève. Les D35 faisaient figures de favoris, Ladycat powered by Spindrift racing qui faisait également son retour, et Safram, autre M1 du plateau pouvaient également jouer les troubles fêtes pour le général de cette épreuve.

Un Séchard bien établi permettait aux équipages de sortir du petit lac, ensuite la pétole s’installait jusqu’à Rolle avant qu’ils ne touchent un nouveau flux du Jura sur le retour.

Ernesto Bertarelli et son équipage bouclaient la course en 6 heures et 6 minutes, après avoir nettement dominé cette classique.  Zen Too, terminait en 2nde position 31 minutes plus tard devant Realteam, et Phaedo2.
La mauvaise affaire du jour était à mettre au crédit de Swisscom qui avait viré en tête la bouée à Rolle avant de se retrouver encalminé sur le retour, terminant dernier des D35.

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Julien Monnier, skipper de Swisscom : « Nous avions bien joué après la bouée de Rolle, et étions bien placés.  Nous nous sommes retrouvés côte française à l’entrée du petit lac, à la même hauteur que deux concurrents, un peu plus centrés que nous latéralement. Alinghi s’est alors échappé, et tous ceux qui étaient à notre droite, même derrière, ont ensuite décollé, alors que nous sommes restés scotchés. »

Ernesto Bertarelli, barreur d’Alinghi  : « Nous avons pris un très bon départ. Ensuite, nous avons contrôlé la flotte jusqu’à la sortie du petit lac. Puis Swisscom a pris une option payante et passe quelques secondes devant nous à Rolle. Nous sommes restés calmes, nous avons fait marcher le bateau sur ses modes et avons créé un petit décalage pour finalement accrocher la transition avant les autres au retour vers Genève. »

Dimanche, quatre manches pouvaient être lancées dans le cadre du Grand Prix de Versoix, dans des petits airs, 4 à 6 noeuds.
Zen Too, Swisscom, Racing Django et Ylliam – Comptoir Immobilier  remportaient tour à tour les régates. Mais  Alinghi se montrait plus régulier que ses concurrents avec trois 2ndes places et une quatrième. Ernesto Bertarelli et son équipe réalisaient donc le doublé Grand Prix/Genève-Rolle-Genève.  Racing Django se classait deuxième du Grand Prix devant Swisscom.

Au classement général, Alinghi creuse nettement son avance après ses quatre victoires sur les quatre premières manches, l’équipage possède 12 points d’avance sur Zen Too et 14 sur Ylliam – Comptoir Immobilier, 3ème du classement à l’issue de ces trois grands-prix et de la Genève-Rolle-Genève.

Samedi 9, les D35  participeront au Bol d’Or Mirabaud, qui sera le dernier événement avant la pose estivale.

Alinghi remporte l’Open de Versoix et conforte sa place de leader du D35 Trophy

Alinghi s’est de nouveau imposé lors de l’Open de Versoix, la 2nde épreuve du D35 Trophy 2018.

Lors de la première journée, samedi, aucune manche ne pouvait être lancée faute de vent établi sur le plan d’eau. Dimanche les neuf équipages engagés en enchainaient six, lundi, quatre manches de plus étaient disputées.

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devant Swisscom et Ylliam – Comptoir Immobilier. Les D35 ont disputé dix manches dans des airs oscillants entre six et douze nœuds.

L’équipage d’Ernesto Bertarelli domine toujours le plateau, avec quatre victoires de manches et deux 2ndes places sur le week-end.
Alinghi pouvait se permettre de ne pas disputer la dernière manche lundi puisqu’ils étaient assurés de la victoire sur le grand prix avant celle-ci.

Le reste du podium est toujours très disputé avec cinq équipages en cinq points entre le second Swisscom et le sixième Okalys.
Ylliam-Comptoir Immobilier prenait la troisième place, à égalité de points avec Racing Django et Zen Too. Deux victoires de manches permettaient à l’équipage de Bertrand Demole de prendre l’avantage sur leurs deux adversaires pour le gain du podium.

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Ernesto Bertarelli, propriétaire et barreur d’Alinghi : « Nous avons probablement mieux navigué ce week-end que le précédent. Nous avons fait deux manches avec des petites erreurs, mais autrement, d’une manière générale, nous avons très bien navigué. Je ne pense pas que nous avons une meilleure vitesse que les autres. Mais nous avons plus de constance, nous allons toujours à la vitesse optimum. La classe est très homogène, il faut être toujours juste, et c’est ce que nous arrivons à faire. »

Nicolas Charbonnier, tacticien d’Alinghi  : « Vendredi mis à part, nous avons eu de superbes conditions pour cet Open de Versoix. La clé de cet événement a été de grapiller des points au fur et à mesure des manches, et de ne pas baisser les bras, même après un mauvais résultat.
La flotte est très très dense, et toutes les erreurs se paient cash. Une fois, on passe 3e à la bouée au vent, et au final sur une erreur de placement on termine 7e. Une autre fois, c’est en perdant un peu de temps dans une manœuvre que l’on a perdu notre avantage sur un autre bateau, puis sur la flotte. Tout se joue sur des petits détails.
Pour le prochain grand prix, il faut simplement qu’on continue à naviguer à ce niveau. Et je ne dirai pas ce qu’on peut améliorer, pour ne rien dévoiler à nos concurrents  »

Julien Monnier, barreur de Swisscom :   « Nous sommes vraiment satisfaits, nous avons réussi à revenir dans le coup. Nous avons une bonne cohésion, l’équipage fonctionne bien. Nous sommes vraiment super-contents de notre vitesse, et ça joue un rôle énorme. Il faut toujours savoir saisir les opportunités au bon moment. »

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Mathieu Richard, tacticien sur Ylliam – Comptoir Immobilier : « Ça a rarement autant distribué, comme en dit. Il y a eu des hauts et des bas pour tout le monde. C’est vraiment très dense, avec un niveau très homogène. Pour nous, c’est plutôt une bonne surprise de terminer troisième. Les conditions sont difficiles, il faut réussir à rester serein et soudé. Mais nous avons toujours su nous remobiliser, c’est très positif. Ça prouve que nous sommes une équipe forte et soudée, c’est de bon augure pour la suite. »

Au niveau du classement général, Alinghi renforce sa première place avec deux victoires sur les deux premiers grands prix, Ylliam – Comptoir Immobilier est deuxième avec cinq points, devant Racing Django  troisième avec huit points. Swisscom fait une belle remontée avec sa seconde place et pointe en 4ème position avec neuf points,  talonné par Zen too (dix points). 

La prochaine étape se déroulera de nouveau à Versoix le 1er et 3 juin avec un format grand prix. La première classique lémanique, a Genève-Rolle-Genève, aura lieu le 2 juin entre les deux jours de régates au large de Versoix.

 

 

 

L’apparition d’un circuit AC50 refait surface

Tom Ehman, le CEO d’Oracle Team USA, a confirmé des rumeurs courant depuis la fin de la 35ème America’s Cup. Suite au changement de support pour la prochaine Coupe, Oracle cherche à relancer un circuit sur les AC50.

© ACEA 2017 / Photo Ricardo Pinto

Les catamarans à foils de la 35ème édition devraient donc reprendre du service. Un premier événement devrait avoir lieu du 28 octobre au 1 novembre 2018 à San Francisco, durant l’Oracle Open World, la convention annuelle de l’entreprise fondée par Larry Ellison.

En 2019, d’autres événements devraient s’ajouter afin de créer un circuit annuel, Tim Ehman ayant évoqué un retour aux Bermudes et une étape à Chicago.
Il a par ailleurs fait part de six concurrents potentiels, sans surprise,   Oracle Team USA, Artemis Racing, Softbank Team Japan et Team France, concurrents lors de la dernière coupe reviendraient sur le circuit. Red Bull, sponsor de la Youth America’s Cup devrait également rejoindre le circuit, et plus surprenant, Alinghi, mené par Ernesto Bertarelli ferait son retour, malgré la brouille ayant entaché les relations entre Bertarelli et Ellison lors de la 33ème America’s Cup.

L’équipe suisse chercherait à acquérir un AC50. l’objectif serait que chaque team possède deux bateaux, ce qui implique des transformations sur les AC45T ou S, ou la construction de nouveaux bateaux. Par ailleurs un circuit jeune sur les AC45F pourrait également être reconduit.

Même si le circuit reste au stade de projet, celui-ci semble tout de même prendre forme. A suivre dans les mois à venir.

Les informations liées à cette article ont été publiées initialement sur Sail-World.

 

36ème America’s Cup : Emirates Team New Zealand abandonne le multicoque pour la prochaine édition de la Coupe

La confidence sur le support de la prochaine America’s Cup a fuitée via Patrizio Bertelli, CEO du challenger of record Luna Rossa au journal italien la Stampa.

© ACEA 2017 / Photo Gilles Martin-Raget

Le choix se porte donc sur un monocoque à foils, exit donc les multicoques des trois dernières éditions (90′, AC72 puis AC50).

Le defender Emirates Team New Zealand a été contraint de confirmer ce choix, après les déclarations de Bertelli au quotidien italien, alors même que le protocole ne sera publié qu’à la fin du mois.

Cet article permet d’en savoir un peu plus sur ce choix, alors même que les navigants kiwis semblaient espérer poursuivre en multi. Un accord avait en fait été passé entre ETNZ et Bertelli, celui-ci fournissait un soutien logistique et probablement financier en échange du choix du futur bateau en cas de victoire néo-zélandaise.

Ceci permet également de comprendre pourquoi les kiwis ne se sont pas joint au protocole signé pat les autres challengers et à l’ex defender concernant le maintien de la jauge AC50 en cas de victoire de l’un d’entre eux.

La prochaine édition se courra donc sur des monos à foils, les rumeurs font état d’une taille comprise entre 62′ et 100′.

Emirates Team New Zealand remporte l’America’s Cup 7-1 face à Oracle Team USA

Emirates Team New Zealand vient de remporter un nouveau match face à Oracle Team USA et décroche donc la 35ème America’s Cup, sur le score de 7-1.

© ACEA 2017 / Photo Gilles Martin-Raget

Huitième victoire pour les kiwis, les américains n’auront remporté qu’un match face aux néo-zéds.
James Spithill et ses hommes avaient pourtant mieux débuté qu’habituellement avec un bon départ et le passage de la 1ère marque en tête.
Ensuite les kiwis virent en premier et mieux, ils reprennent la tête de la course et passent la porte avec 4s d’avance, les américains choisissent l’autre côté du plan d’eau.
Peter Burling et Glenn Ashby couvrent les américains qui ne parviennent jamais à refaire leur retard, malgré une bataille de virements.

© ACEA 2017 / Photo Sander van der Borch

Cette Coupe de l’America se termine donc sur une très nette domination kiwi que ce soit lors des phases qualificatives, mais aussi sur cette opposition au defender.
Les néo-zéds ont pris quelques risques au niveau des innovations sur leur bateau, alors que les autres challengers et le defender sont restés à des solutions classiques.
Celles-ci se sont avérées payantes et ont permis aux kiwis de remporter le pichet. La plus visible restera les quatre cadres de vélos et quatre marins qui pédalent pour fournir l’énergie hydraulique nécessaire à la bonne marche du réglage des foils, des safrans et de l’aile ; le fait que Blair Turke gère le rake des foils depuis son vélo est également l’une des raisons de la réussite, en libérant le barreur de cet tâche. Le système de contrôle de l’aile avec un système électronique, sans écoute est également une des innovations majeures, Glenn Ashby pouvait donc assurer cette tâche et aider au placement du bateau sur le plan d’eau, par ailleurs ce système facilitait grandement les manoeuvres. Sur Oracle Team USA et chez les autres équipes, le barreur devait gérer la manoeuvre de virement, l’écoute d’aile et le réglage des foils sur ces phases.

Félicitations aux kiwis pour cette victoire éclatante, reste maintenant la question de l’avenir de l’America’s Cup. Emirates Team New Zealand a les cartes en main pour l’organisation de la 36ème édition et le choix du bateau. Le second rôle a été accordé à Luna Rossa, l’équipe italienne de Patrizio Bertelli, patron de Prada, qui sera l’interlocuteur principal du nouveau defender et représentant des challengers.

Le lieu de la prochaine Coupe ne fait aucun doute, ce sera Auckland, reste à définir le choix du bateau, Bertelli semble favorable à un retour au monocoque.
Il semblerait qu’ETNZ lance une étude de marché et une concertation avec les équipes intéressés avant de dévoiler son choix.

N’en déplaise à certains, un retour à des bateaux non foilant serait un terrible retour en arrière, la Coupe de l’America ayant été historiquement la plupart du temps à la pointe de l’innovation et des nouvelles technologies dans le monde de la voile.