Banque Populaire 5 heurte un OFNI

Le maxi trimaran de Pascal Bidégorry avait retrouvé de la vitesse depuis 48h après un passage difficile au large du Brésil et possédait plus de 400 milles d’avance sur le temps de référence, en évoluant sur une route sud au niveau du 45ème parallèle, ceci sans ménager le bateau ni les hommes comme l’expliquait le skipper :

 » On commence à avoir entre 30 et 35 nœuds de vent, on va être obligé de lofer un peu. Si on ne fait rien, il va à 40 nœuds et à cette vitesse on peut casser. Il faut tenir la bête ! Même avec deux ris on va à 40 nœuds. On diminue la toile petit à petit. La mer est super courte, même avec notre gros bateau on a fait deux ou trois « plantouilles »… autant vous dire qu’on a tout mis sur l’arrière. On se posait même la question de remplir les ballasts ».

© BPCE

Pascal Bidégorry était également inquiet pour la suite de la tentative, en raison de la présence d’icebergs sur la route  : « On ne parle que de la suite ! Je pense ne pas être loin de la réalité en disant qu’on est dans une situation difficile. Les seules routes qui pourraient nous faire passer dans un temps à peu près correct seraient des routes qui feraient du 55° 57°… Il va falloir trouver une solution. Je suis un peu perplexe pour la suite au niveau météo parce que j’ai bien peur que ce soit un peu compliqué. On sait qu’on a des glaçons par 45° pour les premiers. Il faudra avoir passé Bonne Espérance pour passer plus Sud ».

Malheureusement pour l’équipagede Banque Populaire 5, le trimaran a été victime d’une collision avec un OFNI la nuit dernière :

« Cette nuit, nous avons immédiatement ressenti l’effet du choc mais le Maxi Banque Populaire V ne s’est pas arrêté. En revanche, nous avons pris la décision de stopper la marche du bateau et de rouler les voiles. Nous avons passé une heure à la cape, mais dans la nuit noire, il n’était pas facile de se rendre compte des dégâts. Ce qui est sûr c’est qu’il manque un bout de la dérive et la crash-box est arrachée. »

L’équipage a mis le Maxi Banque Populaire V sur un flotteur dans la journée, afin de lever suffisamment la coque centrale et de vérifier l’évolution du problème, confirmant les premières inquiétudes du skipper.

« Nous avons constaté dans un second temps que le barreau de la dérive était cassé et qu’il manquait 40 cm de la dérive. Ainsi nous avons donc décidé de calmer un peu le jeu, de stabiliser notre vitesse à 25 nœuds et de laisser un minimum de dérive dans l’eau afin de ne pas aggraver les choses. Notre idée est de naviguer plus loffé qu’on ne l’avait fait pour être, demain au lever du jour, dans une zone avec moins de vent et moins de mer, afin de pouvoir lever les 600 kg de dérive et voir précisément ce qu’il en est. Mais nous maintenons un cap au Sud Est ».

Actuellement la trimaran navigue à un vingtaine de noeuds en direction d’une zone de calme, ce qui permettra de faire un état des dégâts plus complet. Mais il paraît d’ores et déjà difficile d’imaginer que l’équipage se risquera à mener le maxi-trimaran de 40m dans le grand sud après cette avarie.



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