Les Louis Vuitton America’s Cup World Series Toulon approchent, les premières régates officielles, qui compteront dans le classement en cas d’annulation samedi ou dimanche, auront lieu vendredi après midi au large des plages du Mourillon à Toulon.
Les conditions météorologiques s’annoncent estivales avec un soleil bien présent, mais les prévisions de vents sont moins favorables avec du petit temps, entre 5 et 10 noeuds, prévus vendredi et samedi, et selon certaines prévisions un mistral bien présent dimanche avec plus de 20 noeuds dans l’après midi.
Bien évidemment, il ne s’agit que de prévisions qui s’affineront dans les jours à venir.
James Spithill, le skipper habituel du defender Oracle Team USA, ne sera pas de la partie, n’étant pas remis d’une opération du coude. La barre de l’AC45 américain sera donc confiée à Tom Slingsby, le partenaire d’entrainement de Spithill sur les AC45 Turbo et tacticien du team américain.
Pas de surprise concernant les autres équipages, les récents médaillés olympiques Peter Burling, Nathan Outteridge et Giles Scott réintègrent respectivement la barre d’Emirates Team New Zealand, d’Artemis racing et le poste de n°1 pour l’anglais sur Land Rover BAR. Aucun changement côté japonais.
L’équipage de Groupama Team France sera également classique, avec Franck Cammas à la barre, il devrait être accompagné de Thierry Fouchier, Devan Le Bihan, Thomas Le Breton, Matthieu Vandame ou Arnaud Jarlegan. Par ailleurs le team français s’entraine depuis ce week end sur les deux GC32 aux couleurs de Groupama et de Norauto.
Une autre nouvelle concernant l’équipe française, parue dans le JDD, inquiétante, puisque le skipper confiait de sérieuses difficultés à boucler le budget ; ainsi que la frilosité de certaines sociétés hexagonales :
«Je suis déçu par le manque de patriotisme de certaines de nos entreprises. Avoir Airbus, par exemple, serait parfait pour nous financer et nous aider techniquement. Mais ils ont choisi d’être partenaire d’Oracle… On a approché Renault, notamment pour utiliser sa soufflerie de Formule 1. Réponse : on met tous nos moyens en F1».
«La Coupe de l’America est pourtant la vitrine du savoir-faire technique d’un pays. Le bateau est la plateforme idéale pour montrer les compétences de nos ingénieurs ou constructeurs. C’est bénéfique dans les deux sens. (…) (Mais ) on commence par entendre : «On ne veut pas se battre contre des milliardaires», alors que les règlements ont justement changé la donne ! (…) Il nous manque encore 4 millions d’euros. Je pense qu’on sera quand même au départ en 2017. Mais si rien ne bouge financièrement, on sera à la limite. On ne peut déjà pas développer le bateau comme on voudrait. On manque de moyens pour être sereins. Si les règlements n’avaient pas évolué en 2015 pour réduire les coûts, on ne serait sans doute même pas là.»
De voir Airbus sponsoriser Oracle, ce n’est pas juste une déception, c’est une trahison. C’est une véritable honte! Que fait le gouvernement français?
Le sponsor doit y trouver son intérêt, la France n’est qu’actionnaire de l’entreprise, pas sûr que l’état puisse orienter les choix.
Mais il y a quand même un fort soutien via la marine qui met des moyens humains et techniques à la disposition de l’équipe.