L’équipage d’IDEC SPORT navigue depuis hier en bordure d’une dépression, dans un flux soutenu. La trajectoire du trimaran a obliqué vers l’est ce matin afin d’éviter le centre du phénomène météo, qui génère des vents de 45 noeuds. Ils ont donc retrouvé des conditions plus maniables et un flux moins soutenu.
Sébastien Audigane : « À donf’ dans la brise ! (…) Nous avons empanné pour nous éloigner du centre de la dépression et du vent trop fort… La mer est creuse, 5 à 6 mètres par moment, le vent souffle à 45 nœuds en rafale, mais on navigue « safe » vers des vents moins forts. L’équipage se porte bien et se remet tranquillement des dernières semaines du Grand Sud. Quelques albatros planent encore dans notre sillage. Dans quelques jours nous serons sortis de leur territoire ».
Ils devraient dans les heures à venir reprendre une route nord, afin de négocier l’anticyclone de Sainte Hélène, dans des vents mollissants.
Frrancis Joyon et ses hommes, vont désormais tenter, sous la houlette de Marcel Van Triest, leur routeur à terre, d’éviter les zones de calmes à venir et le vent fort potentiel sur la dernière partie du parcours, afin de gérer leur avance, qui se porte ce soir à 2100 milles (4 jours et demi d’avance).
Francis Joyon, skipper d’IDEC SPORT« On n’avait encore jamais fait ça, du portant sous deux ris-J2, les plus petites voiles. Mais on a été obligés de réduire énormément, la mer déferlait beaucoup, le bateau partait à 45° sur les vagues et il plantait en retombant. C’était très chaotique, et cela commence seulement à s’arranger un peu. Mais d’ici une dizaine d’heures, on devrait pouvoir sortir de l’influence de cette dépression qui a levé cette mer dans tous les sens. L’objectif pour nous va être désormais d’attaquer les alizés assez loin dans l’est de façon à avoir un bon angle pour remonter vers l’équateur ».