François Gabart, sur son trimaran MACIF, après 4 jours et demi de mer, conserve une avance d’une centaine de milles sur le record de Thomas Coville.
Il est nettement ralenti ce soir avec une vitesse inférieure à dix noeuds, du fait de son entrée dans le Pot au Noir. Cette fameuse Zone de Convergence Inter Tropicale semble assez classique dans sa présentation, elle ne semble pas extrêmement active ni trop étendue. Le skipper devrait donc en ressortir sans trop de perte dans un jour à un jour et demi, et récupérer des alizés d’est d’une vingtaine de noeuds.
Les conditions sur l’Atlantique Sud s’annoncent très favorables avec un anticyclone de Sainte-Hélène bien positionné près de l’Afrique du Sud, ce qui engendre la formation de dépression au large du Brésil, François Gabart devrait pouvoir accrocher l’une d’entre elle, qui le mènera vers les quarantièmes et le cap de Bonne-Espérance.
Mais quoiqu’il en soit, le trimaran MACIF devrait mettre entre 5 jours et demi et six jours pour atteindre la ligne de changement d’hémisphère où les alizés d’Est soufflent à une petite vingtaine de nœuds. Dès ce week-end, François Gabart va ainsi retrouver des vitesses supérieures à trente nœuds pour glisser le long des côtes brésiliennes. Or avant même le cap Frio, ces alizés prennent une orientation Nord : l’anticyclone de Sainte-Hélène qui gère les conditions météorologiques dans l’Atlantique Sud est en effet fort bien positionné du côté de l’Afrique du Sud, ce qui permet aux dépressions qui se forment dans le golfe de Rio de Janeiro, de traverser rapidement cette zone subtropicale pour rallier les Quarantièmes Rugissants. Un magnifique ascenseur pour atteindre la longitude du cap de Bonne-Espérance avec de l’avance… Et surtout une position favorable pour aborder l’océan Indien !