François Gabart a réalisé une énorme performance hier, en battant son propre record des 24 heures en solitaire. Il a porté le record à 851 milles sur son trimaran MACIF.
Aujourd’hui il a poursuivi sur une route est par 45°S, il a parcouru 690 milles sur les dernières 24 heures.
Il devrait en toute logique décrocher le meilleur partiel de tous les temps équipage et solitaire confondus, en coupant la longitude du Cap de Bonne Espérance, distante de moins de 200 milles, alors qu’il reste environ 8h au marin pour les parcourir.
Une performance exceptionnelle dans tous les cas, la navigation en solitaire sur ces multicoques à foils s’apparentant parfois à un numéro d’équilibriste lorsqu’il faut maintenir de telles cadences.
François Gabart, skipper du trimaran MACIF :
« Le pilotage sur un tour du monde en solitaire ne se fait pas à la barre, c’est essentiellement le pilote automatique qui se charge de ça – par exemple depuis lundi, je n’ai pas touché une seule fois à la barre . Le pilotage, c’est arriver à trouver le bon angle par rapport aux vagues et au vent, faire en sorte que le bateau aille vite en souplesse. Cela nécessite beaucoup d’écoute du bateau. Il faut sentir les vibrations qui ne sont pas normales, les bruits suspects, qui sont souvent les signes importants qu’il faut trouver une solution pour aller vite ».« Le défi, c’est de trouver le juste équilibre entre pousser la machine pour avancer et ne pas trop la pousser pour ne pas la fragiliser »