D35 : Alinghi remporte le Grand Prix d’ouverture devant Zen Too et Yliam Comptoir Immobilier

Le premier grand prix de la saison du D35 Trophy a été couru ce week-end au large de la SNG.
Ce sera l’ultime saison pour les D35, qui s’est imposée comme la série lémanique de référence depuis 2004. Les Decision 35 seront remplacés en 2020 par des catamarans également monotypes, à foils, les TF35.
Sept équipages sont engagés cette année, contre neuf l’année dernière, après les retraits de Phaedo et de Racing Django.

Baptiste Morel/Voile-Multicoques.org

Six manches ont été courues vendredi au large de Genève, comme souvent, l’équipage d’Alinghi se montrait dominateur et très régulier, avec deux victoires et quatre places de second.
Samedi, trois manches étaient lancées, après une longue attente, faute de vent établi.

La hiérarchie de 2018 était respectée à l’issue de cette journée de régates, avec Alinghi largement en tête devant Zen Too et Yliam Comptoir Immobilier, le 2nd et le 3ème étant séparés par un seul point.

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Dimanche, le comité a annulé la journée de régates, du fait d’une forte brise, au delà des vingt cinq noeuds, ce qui ne permet pas aux équipages de naviguer en sécurité sur ces catamarans très toilés.
Le podium était donc figé avec Alinghi en vainqueur devant Zen Too, et Yliam.

Le prochain Grand Prix aura lieu à Nyon du 17 au 19 mai.

Clap de fin sur la saison 2018 du D35 Trophy

Les neuf équipages engagés sur le D35 Trophy avait fait le déplacement à Nyon pour le dernier Grand Prix de la saison le week-end dernier.
Rien n’était fait pour ce dernier événement, Alinghi avait largement dominé le début de saison avec quatre victoires d’affilées, mais la blessure de Nils Frei, le régleur du bord a remis cette domination en question, et les poursuivants directs en profitaient pour revenir petit à petit sur le leader du général.
Tout restait donc possible sur ce Grand Prix Realstone présenté par le Musée du Léman.
Après une journée annulés faute de vent vendredi, les équipages ont pu en découdre samedi avec deux manches courues et dimanche avec six manches.

Ylliam – Comptoir Immobilier, réalisait un quasi sans faute et s’imposait sur ce Grand Prix avec cinq secondes places, et deux victoires de manches, et ce malgré un DNS sur un problème de safran, changé en un temps canon par l’équipe technique.

Swisscom prenait la seconde place de ce Grand Prix devant Alinghi, et Realteam.

Au général, Alinghi parvenait a conservé sa place au général et s’adjuge donc le championnat pour la 7ème fois depuis 2004. Ylliam – Comptoir Immobilier prenait la 2ème place du général pour la deuxième année consécutive et Zen Too la 3ème place également pour la deuxième année consécutive.

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Le championnat 2019 reprendra en mai, comme habituellement, mais marquera également la fin de l’ère des D35. Les catamarans, qui naviguent depuis 2004 seront remplacés en 2020 par le TF35, un catamaran à foils.

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Ils ont dit:

Bertrand Demole skipper d’Ylliam – Comptoir Immobilier – Ça a encore été une très belle saison. Nous avons fait un beau résultat au Bol d’Or, et plusieurs bons Grand Prix. C’est la première fois que nous gagnons une épreuve en cinq ans de présence sur le circuit. C’est un beau cadeau pour notre tacticien Mathieu  Richard, qui nous quitte pour devenir entraîneur à la Fédération Française. Ce qui est remarquable dans cette série, c’est que nous avons le couteau entre les dents sur l’eau, et que nous avons une relation amicale et décontractée dès que nous sommes à terre.

Nicolas Groux, régleur sur Swisscom: Julien Monnier le skipper a fait un pari engagé en remodelant une partie de l’équipe. Mais ça a fonctionné, et nous sommes très contents de nos résultats sur les Grand Prix, puisque nous faisons plusieurs podiums sur la saison. Nous avons par contre quelques regrets sur les grandes courses, Genève-Rolle et le Bol d’Or, où nous lâchons pas mal de points, et ça aurait pu faire la différence aujourd’hui. Mais c’était une très belle saison, très satisfaisante.

Ernesto Bertarelli, skipper d’Alinghi: Cette saison était difficile, le niveau est très élevé comme toujours. Nous avons très bien commencé, en remportant tous les Grand Prix, et le Bol d’Or était magnifique et très disputé. Nous ne pensions pas avoir autant de difficultés à la rentrée. Quand on est derrière, c’est vraiment différent. Nous avons dû faire un changement d’équipier suite à une blessure de Nils, et c’est compliqué de retrouver ses marques. Nous sommes contents de l’emporter, même si c’est un peu à l’arrache. Tous les bateaux peuvent s’illustrer, même ceux qui sont arrivés après nous dans la série.

Esteban Garcia, skipper de Realteam: Cette saison a été fantastique, et même si on pensait que tout était joué au départ. Nous avons vu que ce n’était pas le cas, et que tout pouvait encore se jouer sur la dernière course. Ça fait quatorze ans que ce championnat existe, et de voir que le combat est toujours aussi intense sur l’eau, et remarquable. De notre côté, nous sommes contents, nous avons bien progressé. C’est magique de terminer dans d’aussi belles conditions. Nous serons bien sûr présents l’an prochain.

Jan Eckert, skipper de Racing Django: Nous avons fait de beau progrès, et avons vraiment bien navigué. Mais les autres ont aussi progressé, c’est ça le problème. La flotte est très homogène, même dans le vent soutenu, nous en avons fait l’expérience aujourd’hui. Le résultat final n’est peut-être pas satisfaisant, mais nous avons le sentiment d’avoir très bien navigué. Tout le monde est très professionnel, et le niveau monte toujours d’année en année. J’ai énormément de plaisir à participer à ce championnat.

Christian Wahl skipper de Mobimo : La grosse frustration, c’est cette dernière manche où nous n’arrivons pas à dérouler le génois. Mais pour le reste, il y a toujours un excellent niveau, les bateaux sont très proches les uns des autres, c’est une série très dynamique. Nous avons fait quelques beaux Grand Prix et un très beau Bol d’Or. C’est une année de transition, il y a des équipiers qui vont partir sur d’autres projets, mais nous poursuivons dans le même esprit. Notre potentiel de progression est énorme et c’est très intéressant.

Fred Le Peutrec, barreur de Zen Too: C’est le même podium que l’an dernier, ce qui démontre une belle constance. La flotte est toujours aussi serrée, et il n’y a pas besoin de faire de grosses fautes pour être derrière. Le paquet est homogène, et chaque détail compte. Il y a plus d’agressivité, les placements sont de plus en plus précis. Nous sommes évidemment déçus de ce dernier Grand Prix, mais dans l’ensemble nous faisons une bonne saison. Alinghi avait gagné la saison avant la dernière rencontre l’an dernier, mais cette année, tout pouvait encore se jouer jusqu’à la dernière course. On se réjouit de l’an prochain.

Lloyd Thornburg, barreur de Phaedo squared: Ça a été beaucoup plus difficile que ce que nous attendions, mais nous progressons beaucoup, et apprécions de naviguer sur le lac. Nous aurions peut-être souhaité avoir un peu plus de vent, comme aujourd’hui. Nous avons une très belle équipe, des gens qui naviguent avec moi sur d’autres projets et ça se passe bien. Cette fin est assez cocasse, puisque nous terminons avec une deuxième place sur la dernière manche. Et nous avions fait aussi deuxième lors de la première course de la saison.

Nicolas Grange, skipper d’Okalys Youth Project: Globalement, le team a bien pris. Nous sommes partis de zéro, nous avons fait des belles manches, et un excellent Bol d’Or avec une deuxième place. L’équipe a gagné le respect de tous les concurrents, ils savent gérer les situations compliquées. Nous devons rattraper très rapidement les acquis d’autres équipes qui sont présentes sur le circuit depuis quinze ans. C’est un beau défi, et je suis ravi de le poursuivre.

Mobimo vainqueur du 80ème Bol d’Or devant Okalys Youth Project et Alinghi

Cette 80ème édition du fameux Bol d’Or a été marquée par la pétole. Les équipages des 500 bateaux engagés ont dû faire preuve de patience et les tacticiens ont eu fort à faire pour exploiter le peu de vent présent sur le lac Léman.

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Les multicoques de la catégorie M1 faisaient bien évidemment figures de favoris, ils se sont logiquement rapidement échappés en tête de flotte.

Sur la première partie de parcours, Swisscom, Realteam et Zen Too s’échangeaient la place de leader à la faveur d’une risée favorable. A l’entrée du grand lac,  une partie des D35 revenaient dans le jeu dont Phaedo2 et Alinghi.

C’est finalement l’équipage de Lloyd Thornburg sur Phaedo2 qui se présentait en tête à la barge du Bouveret, qui marquait la mi-course. Le catamaran américain était talonné par Alinghi et Zen Too. 

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Le retour vers Genève fût laborieux avec très peu de vent, qui permettait de redistribuer une partie des cartes. A l’entrée du petit-lac, le trio de tête était  composé d’Ylliam – Comptoir Immobilier, Alinghi et Okalys Youth Project.
Cependant une dernière transition à un kilomètre de la ligne d’arrivée changeait la donne, les D35 en tête se retrouvaient arrêtés. Alors que Mobimo, côté suisse, revenait du diable vauvert avec quelques noeuds de vitesse. Petit à petit l’équipage de Christian Wahl revenait sur le trio de tête et le dépassait.
Sur la ligne Mobimo s’imposait devant Okalys Youth Project et Ylliam – Comptoir Immobilier, qui prenait la 3ème place sur le fil devant Alinghi. Il aura fallu plus de 14 heures à ces équipages pour boucler les 66,5 milles du parcours.
A noter la belle performance du M1 Safram qui aura joué en tête de course tout au long de ce Bol d’Or Mirabaud et qui prend la 5ème place devant Ladycat Powered by Spindrift Racing et Orange Utan, un SL33. Lui même suivi par cinq D35 (Zen Too, Realteam, Phaedo2, Swisscom, et Racing Django). Swiss Médical Network prenait la première place du classement M2 et la 13ème au général.

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Au classement du D35 Trophy, cette victoire sur le Bol d’Or Mirabaud permet à l’équipage de Mobimo de prendre la 3ème place du provisoire derrière Ylliam-Comptoir Immobilier et Alinghi, toujours large leader. Place désormais à la pause estivale pour les D35, la reprise ayant lieu le  31 août pour l’Open du Yacht-Club de Genève.

Christian Wahl, skipper de Mobimo : « Le secret de cette remontée fantastique c’est d’avoir de la réussite, d’être patient. On a géré les moments clés sereinement. On a su trouver les bonnes veines et puis bien se positionner par rapport aux autres bateaux. On a toujours dit que pour gagner le Bol d’Or Mirabaud, il fallait avoir un peu de réussite. Mais ce n’est pas que de la chance non plus, il y a aussi un peu de technique. »

Pierre-Yves Jorand, directeur de l’équipe Alinghi et embraqueur pour l’occasion : « C’était une course où il y a eu pas mal de dépassements, de changements de leaders, il a fallu se recentrer souvent. Comme quand on navigue sur un Grand Prix en fait. Il fallait chercher les bonnes trajectoires, les positions favorables, savoir changer les modes.
Le retour vers Genève n’était pas simple. Ça construisait un peu par l’arrière, et à l’entrée du petit lac, il n’y avait plus beaucoup de signaux. Mobimo signe un retour incroyable et coiffe tout le monde sur le fil à la bouée d’entrée, juste avant l’arrivée. On y a cru jusqu’à la der. Il nous a manqué la petite dernière risée pour croiser devant. »

Les jeunes régatiers du Team Tilt remportent le Grand Prix du Yacht Club de Genève

L’avant dernier Grand Prix de la saison de D35 avait lieu ce week end à Genève.
Les équipages des dix catamarans monotypes Decision 35 ont pu disputer trois manches samedi en fin de matinée dans six à huit noeuds de vent.  Ladycat powered by Spindrift racing, Ylliam Comptoir Immobilier et Team Tilt remportaient chacun une manche, au provisoire, les jeunes marins de Tilt menaient devant la famille Bertarelli, Alinghi et Ladycat.
Dimanche, les équipages ont pu patienter jusqu’en début d’après midi avant que le vent ne s’établisse, le comité de course était également contraint de déplacer la zone de régate au large de Versoix, trois manches supplémentaires étaient lancées.

Les trois teams sur le podium provisoire la veille se sont de nouveau montrés les plus à l’aise dans ces conditions instables, avec des places de 2,4 et 1 pour Team Tilt, de 3,2 et 2 pour Ladycat et de 1,6 et 4 pour Alinghi.
Logiquement ces trois bateaux terminent sur le podium avec la victoire sur cet Open du YCG pour le Team Tilt, la seconde place pour Ladycat powered by Spindrift racing et la troisième place pour Alinghi.
Zen Too prenait la 4ème place de ce grand prix devant Mobimo et Yliam Comptoir Immobilier.

A noter que le Team Tilt intégrait de nouveau équipiers sur ce Grand Prix, l’équipage était constitué de Sébastien Schneiter (barre), Guillaume Rigot (tactique), Jocelyn Keller, Jérémy Bachelin, Nils Theuninck et Arthur Cevey. Ces marins espèrent être sélectionnés pour la prochaine Red Bull Youth America’s Cup qui aura lieu en 2017 aux Bermudes.

Baptiste Morel/Voile-Multicoques.org

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Au classement général et avant un dernier Grand Prix dans deux semaines, Ladycat powered by Spindrift racing mené par Xavier Revil mène largement avec 9 points d’avance sur Alinghi, Team Tilt est 3ème à 2 points d’Alinghi.
Mathématiquement, Alinghi peut encore espérer remporter le D35 Trophy 2016 mais il faudrait qu’Ernesto Bertarelli remporte le Grand Prix et que Ladycat termine 10ème, ce qui est hautement improbable sauf casse mécanique.
Le scénario le plus probable est qu’Alinghi tentera de contrôler Team Tilt afin de conserver sa seconde place sur le podium final.
Swisscom, 4ème actuellement et Mobimo, 5ème ne peuvent prétendre au podium.
La bonne opération du week end revenait à Zen Too, le catamaran de Guy De Piccioto et barré par Fred le Peutrec gagnait trois places au général suite à sa belle performance.

Sébastien Schneiter, skipper du Team Tilt : “Nous avons été agréablement surpris par notre jeune équipe. Nous avions deux nouveaux qui n’avaient jamais fait de Grand prix, et  c’est la première fois que nous avions cette configuration. Ça s’est très bien passé, et je suis à l’aise dans mon rôle de skipper. Nous n’avons aucuns complexes par rapport aux autres. Et surtout, nous avons encore une marge de progression. Nous avons déjà identifié ce que nous pouvons améliorer.”

Xavier Revil, skipper de Ladycat powered by Spindrift : “Nous réalisons une belle opération pour le classement général” a-t-il relevé. “C’est toujours très difficile de régater dans le vent d’ouest. Nous sommes un peu plus détendu pour le dernier Grand prix à la SNG, mais nous n’allons pas pour autant nous relâcher. Nous avons envie de terminer en beauté.”

Ernesto Bertarelli, skipper d’Alinghi :  “Les courses étaient très intéressantes, avec beaucoup de jeu. Ça a été un week-end difficile pour les tacticiens. Mais c’était plaisant. Nous avons bien navigué le samedi, un peu moins le dimanche. Pour la finale, nous aurions aimé nous battre pour la victoire, mais il semble que nous allons plutôt nous bagarrer pour la deuxième place.”

 

Alinghi vainqueur à Crans

L’heure de la reprise avait sonné, sur les bords du Léman le week end dernier, pour les équipages du D35 Trophy.
Les dix catamarans monotypes faisaient étape à Crans Près Celigny pour le Grand Prix Alinghi.
Les conditions ont été idéales durant le week end avec dix manches courues.
Ernesto Bertarelli et son équipage débutaient parfaitement leur grand prix puisqu’ils pointaient en tête à l’issue de la première journée devant Ylliam Comptoir Immobilier, Swisscom, Ladycat powered by Spindrift, tous trois à égalité de points etTeam Tilt. Les équipages d’Okalys, Realteam et Zen Too rataient quant à eux cette journée et fermaient la marche au classement provisoire.
Baptiste Morel/Voile-Multicoques.org

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Dimanche, pour la dernière journée de ce Grand Prix Alinghi de Crans, le comité de course parvenait à lancer quatre manches supplémentaires dans des petits airs.

Alinghi se montrait très régulier et conservait la tête à l’issue de l’ultime manche, Ladycat powered by Spindrift racing se classait second et Team Tilt effectuait une belle remontée en prenant la 3ème place de ce Grand Prix.

 

Ernesto Bertarelli, barreur d’Alinghi :
“C’est toujours plaisant de gagner à la maison, devant chez nous, là où nous nous entraînons tous les jours. Durant la pause estivale, nous avons pu prendre de la distance par rapport à notre début de saison assez moyen, et ça nous a fait du bien. Notre réussite sur le circuit des Extreme Sailing Series nous a aussi permis de revenir plus serein, et on voit que ça marche mieux quand l’équipage est plus calme et posé. Pour la suite du championnat, tout est encore possible. On voit combien les régates peuvent être disputées, tout est donc faisable.” Xavier Revil, barreur de Ladycat powered by Spindrift :
“Ça a été un Grand prix difficile, les airs n’étaient pas simples à analyser. Il fallait s’accrocher pour ne pas être à la traîne. Hier soir nous étions quatrièmes, avec le même nombre de points que le deuxième. C’est donc très serré.”Sébastien Schneiter, barreur du Team Tilt :

“Nous ne nous étions pas tellement entraînés, et avons eu un peu de peine hier. Mais aujourd’hui, nous avons essayé d’être un peu plus agressifs et ça a fonctionné. Au final, nous sommes contents de notre week-end. Pour les deux Grand prix qui restent, nous aurons un équipage de jeunes qui va devoir se former, ça sera probablement un peu plus difficile, mais nous nous réjouissons, et espérons apprendre beaucoup.”Au classement général du D35 Trophy, Ladycat conserve la tête avec 8 points d’avance sur Alinghi. Team Tilt reste  3ème avec 12 points de retard sur le leader.  Swisscom est 4ème et Mobimo 5ème. Ylliam Comptoir Immobilier effectue une belle remontée en passant de la 9ème à la 6ème place tandis que Realteam effectue le mouvement inverse.

Les équipages vont de nouveau s’affronter ce week end au large du  Yacht-Club de Genève.

 

 

Ladycat powered by Spindrift racing s’adjuge la deuxième classique lémanique avec une victoire sur le 78ème Bol d’Or Mirabaud

La plus prestigieuse course lémanique s’est courue hier, et le vainqueur a de nouveau été  Ladycat powered by Spindrift racing. L’équipage du catamaran de Yann Guichard et Dona Bertarelli, et skippé cette année par Xavier Revil, se montre redoutable cette année, puisqu’il a déjà remporté la Genève-Rolle-Genève la semaine dernière et deux des trois grands prix du D35 déjà disputés.

Les conditions ont été variées sur cette 78ème édition, avec un départ dans un flux d’ouest modéré, les changements de leaders ont été nombreux jusqu’au Bouveret, le flux s’est ensuite affaibli. L’équipage d’Alinghi aura donné du fil à retordre à Xavier Revil et ses hommes, puisqu’ils passait la marque du Bouveret en tête avec trois minutes d’avance sur Ladycat et sept sur Swisccom.

La course s’est jouée au large de Thonon, avec des choix différents entre les deux catamarans de la famille Bertarelli, au final Ladycat se présente en premier au large de la Nautique après  8h 31’10’’ de course, Alinghi termine 4 minutes plus tard suivi par Mobimo à 15 minutes puis Team Tilt.

Xavier Revil, le barreur de Ladycat powered by Spindrift racing, vainqueur du 78ème Bol d’Or Mirabaud :
« Je n’avais encore jamais fait ça, mais nous avons fait un faux empannage (ndlr changement d’amure) à l’initiative de notre tacticien Erwan Israel, peu après Thonon : nous avons fait croire à Alinghi que nous allions empanner mais nous avons en réalité poursuivi notre route. Ils sont tombés dans le panneau, et nous ont permis de rester dans une zone que nous pensions plus ventée, ce qui s’est avéré exact . »
Alex Schneiter, barreur de Team Tilt, 3ème :
« Nous passons la bouée du Bouveret en quatrième position, puis faisons un très bon retour. A Thonon nous étions bien dans le groupe de tête. Nous avons choisi d’aller au large au retour, alors que nos concurrents ont pris la côte française. Ils nous ont dépassé devant Yvoire. Une fois arrivés dans le Petit Lac, le vent forcissait, donc les premiers l’ont touché avant. »

Au classement général du D35 Trophy, à l’issue de ce Bol d’Or et avant la pause estivale, Ladycat prend un et avantage avec 9 points d’avance sur Alinghi, et 11 sur Team Tilt.

 

Classement D35 du Bol d’Or Mirabaud 2016

1: Ladycat powered by Spindrift racing
2: Alinghi
3: Mobimo
4: Team Tilt
5: Okalys
6: Realteam
7: Swisscom
8: Racing Django
9: Ylliam Comptoir Immobilier
10: Zen Too

Classement du D35 Trophy à l’issue du Bol d’Or Mirabaud

1: Ladycat powered by Spindrift racing 10 pts
2: Alinghi 19 pts
3: Team Tilt 21 pts
4: Swisscom 25 pts
5: Mobimo 28 pts
6: Realteam 33 pts
7: Okalys 33 pts
8: Racing Django 35 pts
9: Ylliam Comptoir Immobilier 35 pts
10: Zen Too 36 pts

Bol d’Or : la victoire pour Zenith Fresh, le Ventilo M1

L’équipage de Zenith Fresh aura déjoué les pronostics pour cette 75ème édition du bol d’Or. Depuis l’arrivée des D35 sur le Léman en 2004, aucun multicoque n’avait réussi à battre l’un des monotypes sur cette épreuve, c’est désormais chose faite avec cette victoire de l’équipage de JeanPhilippe Buche. Ils ont profité des petits airs pour prendre le large sur leurs adversaires, en partie aidés par le faible poids du catamaran par rapport aux D35, ils s’imposent en 12 heures 30 minutes et 29 secondes, avec près de deux heures d’avance sur le second, Team SUI-9 et Alinghi, qui complètent le podium.

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© loris von Siebenthal–myimage

Au sein de la classe D35, les équipages se sont de nouveau livré à une belle bataille sur l’eau. C’est d’abord  Ylliam-Comptoir Immobilier qui menait la flotte dans  le haut lac, mais une transition de vent dans cette zone permettait à Realstone Sailing de revenir et de prendre le leadership,  Zen Too mené par Fred le Peutrec tentait une option sur la côte suisse jusqu’au Bouveret.

A ce stade de la course, un regroupement s’opère  avec Team Sui9, Tilt, Realstone Sailing, Okalys-Corum, Ladycat powered by Spindrift racing et Alinghi dans un mouchoir de poche, les autres bateaux passaient la barge avec plus d’une demi heure de retard sur le peloton de tête.

Les D35 entamaient donc le retour vers Genève dans des vents évanescents. Alinghi, Team Sui9 et Tilt trouvent un peu plus d’air à la côte française avant de rejoidre le centre du lac, Okalys-Corum poursuivait côté français ce qui lui permettait de passer en tête des D35.
Un nouveau regroupement s’opère de nouveau avec quasi l’ensemble de la flotte, seuls Ylliam-Comptoir Immobilier, Veltigroup et Oryx restaient en retard.  Mais c’est finalement Team Sui9 qui passe la ligne en tête des D35 devant Alinghi, Realstone Sailing, Ladycat powered by Spindrift racing,  Okalys-Corum et Zen Too.
Au classement général du Vulcain Trophy, Alinghi creuse son avance avec cinq points d’avance sur Realstone Sailing, huit sur Zen Too, Okalys Corum pointe en quatrième position devant SUI9 et Ladycat.

Alinghi prend la tête du Vulcain Trophy

Ernesto Bertarelli et son équipage d’Alinghi ont repris la tête du classement général provisoire le week end dernier, à l’issue de l’Open de Versoix II et de la Genève Rolle Genève, avec une seconde place sur le grand prix et une victoire sur la première classique lémanique de la saison.

L’équipage du D35 Alinghi avait pris un bon départ samedi accompagné par SUI-9 et Ylliam-Comptoir Immobilier, ces trois bateaux ne cesseront de creuser leur avance sur le reste de la flotte et passaient la ligne dans cette ordre. Nicolas Grange sur Okalys Corum reprenait quelques points au général avec une quatrième place. A l’inverse, Zen Too ne finissait que 11, Realstone 8 et Ladycat 7.

 

Dimanche, les équipages ont participé à la seconde journée de l’Open de Versoix, une première manche était annulée suite à une grosse rotation du vent, accompagnée d’un net franchissement de celui-ci. Les deux manches du jours seront remportées par Tilt, à l’aise dans ces conditions musclées. Alinghi et Realstone se plaçaient également parfaitement sur ces régates avec une 3ème et une 2nd place pour l’équipage d’Alinghi et une 2nde et une 4ème pour Realstone, ce qui permettaient à ces équipages de prendre respectivement la 1ère et la 2nde place de ce grand prix. Zen Too, mené par Fred le Peutrec, très régulier sur les grands prix prenait la 3ème place. SUI-9 terminait 4ème.

Au classement général, Alinghi prend la tête avec 4 points d’avance sur Realstone et Zen Too, à égalité de points.

La prochaine manche sera le Bol d’Or dans le départ sera donné samedi.

Fred Le Peutrec : « Banque Populaire V est un avion de chasse » (Interview)

Fred Le Peutrec, barreur du  maxi trimaran Banque Populaire V, détenteur du Trophée Jules Verne sur Groupama 3, a répondu aux questions de Voile-Multicoques.com sur son début de saison à la barre de Zen Too, la future tentative de Trophée Jules Verne de Banque Populaire V.

Voile-Multicoques.com : Tu barres de nouveau un D35 cette saison, Zen Too, vous êtes actuellement en 9ème position au classement général, quels sont les objectifs de l’équipage cette année ?

Fred Le Peutrec : Cette saison n’est pas évidente, je navigue avec des gens dont la voile n’est pas le métier, ils ont donc assez peu de temps à consacrer au D35. Les entrainements sont très réduits, nous naviguons seulement la veille des régates, l’équipage manque donc d’automatismes dans le fonctionnement pour s’affirmer dans le haut du classement.

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Nous ne sommes pas très loin, la plupart du temps nous terminons à quelques longueurs des premières places.

L’objectif est avant tout de progresser, notamment sur les deux dernières manches en France.

Concernant les classiques courues sur le Léman (Bol d’Or et Genève-Rolle-Genève), quelles sont les difficultés de ces courses « longue distance » ?

La plus grosse difficulté réside dans les changements de systèmes météos, avec des effets de sites et beaucoup de transitions, qui ne sont pas systématiques.

Les locaux qui naviguent à l’année sur le Lac ont quelques automatismes qui permettent de déterminer des schémas, malgré tout, les effets de couloirs et de vents réservent beaucoup de surprises avec des vents différents qui se succèdent tout au long du Léman.

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Quel a été le programme d’entrainement de l’équipage avant le début du Vulcain Trophy ?

Nous avons eu seulement quelques sessions d’entrainement avec de belles conditions de vent en avril, ce qui représente 6 jours de navigation, sans confrontation aux autres équipages avant le début de la saison.

Deux grand prix seront courues en Méditerranée cette année, penses-tu que ces étapes peuvent changer la hiérarchie actuelle ?

Je ne pense pas que ces étapes hors du lac bouleversent le classement, les équipages au point resteront logiquement devant.

Le Léman est un beau stade pour naviguer, mais je crois que sortir de ce plan d’eau est une bonne chose pour la série puisque les bateaux naviguent uniquement sur le lac depuis plusieurs années avec des lieux de régates peu variés.

Le bateau en lui même n’est pas forcément très adapté à ce type de navigations, le catamaran n’aime pas la mer, mais en été et dans l’est méditerranéen de telles conditions de vagues sont peu probable.

Les D35 sont utilisés depuis 7 ans, penses-tu que les propriétaires s’orientent vers une nouvelle jauge ?

Tout dépendra de la direction vers laquelle les propriétaires veulent aller, puisque les décisions sont prises en assemblée générale. Cette série est avant tout un loisir pour eux, avec une ambition sportive plus ou moins importantes selon les propriétaires.

La donne est un peu différente désormais avec plusieurs séries de catamarans de 40′ et le passage de la Coupe de l’America aux multicoques, ce qui tire les différents circuits vers le haut.

Revenons à ta saison sur le Maxi Banque Populaire V, vous avez abandonné sur casse l’hiver dernier lors de la tentative de Trophée jules Verne, quel bilan tirez-vous de cette tentative concernant le trimaran ?

Ce bateau est un avion de chasse, qui s’inscrit dans l’évolution de Groupama 3, puisqu’il a été généré par le même cabinet d’architecte (VPLP), « il a le Jules Verne dans les jambes ».

Malgré tout, il faudra des conditions favorables pour réussir à battre le record, ce tour du monde est avant tout une histoire de trajectoires, le point primordial est de ne pas faire trop de route.

Le bateau a intrinsèquement un peu plus de vitesse que Groupama 3 dans certaines conditions, mais cet avantage ne permet pas de compenser en vitesse pure ce que nous pouvons perdre sur le contournement de l’anticyclone de Saint Hélène par exemple.

Banque Populaire V peut conserver des vitesses moyennes un peu plus élevées dans la mer formée, du fait de sa longueur et de sa masse.

Le trimaran semble donc plus à son avantage dans le vent médium et fort, qu’en est-il dans les vents faibles, que vous rencontrerez dans les zones de transition ?

Même en ayant navigué sur les deux bateaux, la différence est difficile à quantifier, il faudrait vraiment faire des speed-tests pour déterminer quel est le trimaran le plus rapide dans ces conditions.

Les comportements sont vraiment très proches, je pense que Groupama 3 est probablement un peu plus rapide dans la pétole, mais les différences ne sont pas substantielles.

Un avis sur les catamarans monotypes AC 45 à ailes rigides qui naviguent depuis quelques mois, et qui seront utilisés pour les séries préparatoires à l’America’s Cup ?

Les bateaux paraissent vraiment excitants, l’idée de naviguer avec une aile intéresse forcément tous les gens qui viennent du multi et qui régatent.

Cette voilure impose une logistique importante, ces innovations ne sont donc pas utilisables en dehors d’un circuit professionnalisé et structuré.

Les services de communication ont tendance à diffuser des images spectaculaires avec des chavirages, mais d’après les images dont nous disposons, les catamarans semblent particulièrement véloces et évolutifs dans toutes les phases de contacts serrés.

Ces AC45 permettent d’imaginer les régates en 72′ dans la mer et la brise de San Francisco, puisque ce plan d’eau est assez venté, les régates sur les AC72 seront probablement très spectaculaires voir dangereuses parfois du fait des vitesses élevées et des engagements forts dans les phases de contact.

Évidemment, ce circuit m’attire, comme tous les régatiers venant du multicoque.

© Gilles Martin-Raget

Trois équipes françaises se sont déclarées, dont deux sont inscrites officiellement, ces divisions récurrentes des marins français ne sont-elles pas préjudiciables ?

Tel qu’est structuré le sport voile en France, ces « divisions » ne me paraissent pas choquante.

C’est le signe d’une bonne activité vélique avec un nombre importants de régatiers dans un petit pays, ce sport est très développée, par rapport à d’autres nations où il est concentrée au sein de yachts clubs, avec des institutions plus « rigides ».

Au niveau des financements, les teams français devront probablement trouver des fonds en dehors de l’hexagone pour accéder à la compétition.

L’essentiel du problème vient du fait que nous ne sommes pas assis sur une tradition de l’America’s Cup en France, tous les projets précédents étaient moins bien financés que les grosses équipes étrangères, sans permanence entre les différentes éditions.

Avec le passage au multicoque, beaucoup pensaient que les français seraient les mieux placés pour tenir la dragée haute aux autres équipes, mais il y a une structure, une culture du travail dans les grosses équipes qui est moins présente en France, ce qui explique la présence de trois équipes qui étaient déjà structurées lors de l’édition précédente.

Tu as navigué sur 60′ ORMA pendant plusieurs saisons, as-tu eu l’occasion de naviguer sur un des deux premiers MOD 70 ?

Non, pas encore, j’espère pouvoir le faire, nous partageons les mêmes pontons, nous naviguons sur le même plan d’eau, je reste très attentif à ce qui se passe sur cette série.

Dona Bertarelli s’offre le Bol d’Or

La soeur d’Ernesto Bertarelli, propriétaire du Team Alinghi, a remporté le bol d’Or sur son D35 le week end dernier.

L’équipage du catamaran rose Ladycat, entièrement féminin la saison dernière, avait été grandement remanié en début de saison en devenant mixte. La propriétaire remporte sa première victoire dans cette classe en dominant la classique lémanique tout au long de la course.

Les impressions de Dona Bertarelli : «Nous n’avons pas lâché, nous ne nous sommes jamais arrêtés, nous avons chaque fois réussi à repartir. Nous avons pris un beau départ. Je n’y croyais pas, je ne pensais pas qu’un jour j’arriverais à gagner le Bol d’Or Mirabaud. C’est magnifique, mais je n’arrive pas encore à réaliser. Toute la course nous avons été en tête, même si nous savons qu’au Bol d’Or Mirabaud il y a des retournements de situations jusqu’au dernier mètre. Donc jusqu’à la dernière minute nous n’avons rien lâché et lorsque nous nous sommes retournés et que nous avons vu personne derrière, nous nous sommes dit que tout pouvait arriver !»

Et de Pascal Bidégorry, deuxième : « Quel plaisir le Bol d’Or ! C’est le deuxième que je fais, deux fois qu’il n’y a quasiment pas de vent, mais à aucun moment nous ne nous sommes ennuyés à bord ! Les D35 sont des bateaux tellement sensibles qu’ils demandent une vigilance accrue et nous donne de quoi cogiter ! L’équipage est top, ça navigue bien, tout le monde est concentré et motivé, ça fait vraiment plaisir. On a bien travaillé dans les phases de transitions, quand nous entrons dans une zone sans vent, on arrive à repartir vite, nous ne sommes jamais passifs. L’essence même de la régate est là. « 

Pascal Bidégorry, sur Banque Populaire termine second suivi de Nickel, barré par Fred Moura qui termine troisième. Zoulou d’Erik Maris, pour son premier tour de lac termine quatrième devant Foncia d’Alain Gautier, à la cinquième place. Alinghi d’Ernesto Bertarelli franchit la ligne d’arrivée à la sixième place. Il devance Julius Baer de Philippe Cardis, septième, et Zen Too de Guy de Picciotto barré par Franck Cammas, huitième. Ensuite et respectivement classés neuvième et dixième, Ylliam de Pierre-Yves Firmenich et Okalys-Corum de Nicolas Grange. Zebra 7 ferme la marche des Décision 35 au onzième range puisque Veltigroup de Marco Simeoni ne régatait pas suite à un chavirage le week-end passé.