- Après sa victoire sur la Transat Québec Saint Malo cet été, l’équipage et l’équipe technique de Spindrift racing peaufinent leur préparation avec des sorties d’entrainement et de mise au point. L’équipage de Spindrift 2 mené par Yann Guichard et Dona Bertarelli tentera de s’emparer du Trophée Jules Verne cet hiver.
- Idec Sport, le trimaran mené par Francis Joyon, vient d’être remis à l’eau après un chantier chez Multiplast. Le concept de l’équipage réduit est reconduit, le skipper annoncera les heureux élus qui l’accompagneront dans cette tentative de Trophée Jules Verne la semaine prochaine.
Francis Joyon, skipper d’Idec Sport :
« Le bateau a été mis au sec pendant un mois et demi. Ce chantier a été intense, dans la mesure où nous avions laissé le bateau flot depuis le dernier tour du monde. Il y avait quand même une usure assez importante du matériel et des améliorations à apporter. On a notamment beaucoup travaillé sur la protection du barreur et des régleurs dans un objectif de performance. Nous allons aussi avoir une grand voile et un gennaker neufs. Pour le reste, nous avons peaufiné les choses : les cordages, l’accastillage ainsi que le safran central dont nous avons revu le profil avec le chantier AMCO, très pointu en matière d’appendices. Ce bateau a plus de dix ans, il a été amélioré par de nombreuses équipes, nous avons continué dans ce sens par petites touches. Il a fallu vraiment aller en profondeur pour gagner un peu de poids, un peu de vitesse, et je pense que nous avons fait du bon travail !
Dès cet après-midi, nous rallions la Trinité-sur-Mer, notre port d’attache. La mise en place des voiles et des cordages pour rendre le pont opérationnel va nous demander une semaine de travail. La phase d’entraînement débutera début octobre avec des sorties avec le plus de membres d’équipage possibles et, je l’espère, Marcel Van Triest, notre routeur. On peut espérer être en stand-by pour le 20 octobre. C’est une vision optimiste des choses qui peut se réaliser si nous ne rencontrons pas de problème technique majeur. »La probabilité d’une fenêtre avant la mi-novembre est extrêmement faible, mais il faut être prêt pour en saisir une si elle se présente. Partir assez tôt dans la saison peut également nous permettre de bénéficier d’une meilleure remontée de l’Atlantique, même s’il restera forcément une grande part d’inconnu. La saison est relativement courte, elle se termine en février. Plus on peut partir tôt, mieux on se porte. On partira quand le vent le permettra, quand la situation sera correcte, même si elle ne sera idéale. »
- Thomas Coville, le dernier candidat à un record autour du monde cet hiver, partira en solitaire sur son trimaran Sodebo Ultim. Le skipper a optimisé sa monture au cours d’un chantier d’été.
Thomas Coville : « Nous avons fermé la circulation d’air qui rentrait dans le cockpit et influençait sur ma récupération. Grâce à une paroi en textile qui fait office de véranda, je serai davantage protégé du vent, des embruns et du froid. La structure que nous avons mise au point a l’avantage d’être très légère. Pendant le record, je vais passer beaucoup de temps dans cet espace tant pour les manœuvres, la veille et aussi le repos.
Sodebo Ultim’ est plus léger que sur The Transat. En effet, le moteur de propulsion sera retiré à Brest et c’est un gain non négligeable de plus de 300 kilos.
Il y a eu un gros boulot sur le système de réglage des foils qui est désormais hydraulique. Le réglage avec des bouts reste en place et sert de back up.
Pour tous les systèmes de réglages, que ce soit électronique ou hydraulique, nous avons tout doublé de façon à ne jamais être pris au dépourvu pendant le record. C’est comme quand tu prépares une fusée pour aller dans l’espace, en cas de défaillance il faut un plan B voire un plan C. »