Bol d’Or Mirabaud : Alinghi vainqueur devant Ladycat et le GC32 Realteam

 Le 79ème Bol d’Or Mirabaud, la plus célèbre course lémanique, s’est déroulée samedi dans das conditions soutenues avec une quinzaine de noeuds de vent.
Soixante cinq multicoques étaient engagés parmi les 55O inscrits, dont la flotte du D35 Trophy ainsi qu’un GC32, 3 Easy To Fly, un M32 ainsi que la flotte des M2.

Swisscom prenait le meilleur départ, et prenait la tête de flotte accompagné d’Alinghi, Realteam, Zen Too et Ladycat. C’est finalement celui-ci mené par Dona Bertarelli qui menait la première partie de la sortie du petit lac à la bouée du Bouveret, Alinghi en embuscade profitait d’une transition au large de Lausanne pour revenir sur le leader. Spindrift passait la bouée en tête au Bouveret avec 7 secondes d’avance sur Alinghi, qui prenait le leadership ensuite.

Arnaud Psarofaghis, barreur d’Alinghi, en l’absence d’Ernesto Bertarelli parvenait à conserver l’avantage sur Ladycat, ce qui permettait à Alinghi d’enchainer avec une nouvelle victoire, en 5h11, à seulemnt dix petites minutes du record de l’épreuve.
Le troisième au scratch était le GC32 Realteam mené par Jérôme Clerc, Zen Too barré par Fred Le Peutrec prenait la 4ème place devant cinq autres Decision 35. Safram réalise une performance moindre que sur la Genève Rolle Genève avec une 10ème place.

©Nicolas Jutzi

Arnaud Psarofaghis, barreur d’Alinghi : « Je suis vraiment fier d’avoir gagné avec cette équipe, ils sont tous fantastiques. Pour moi, la régate s’est jouée à l’entrée du petit lac. Nous avons fait un choix stratégique différent de celui de Spindrift, un choix qui s’est avéré payant. » 

 

Ernesto Bertarelli absent pour suivre l’America’s Cup aux Bermudes :  « J’adresse toutes mes félicitations au Team Alinghi pour cette victoire obtenue sur le lac Léman aujourd’hui, à l’occasion du 79ème Bol d’Or Mirabaud. C’était une journée de régate avec des conditions idéales : une belle Bise assortie d’un savant mélange de tactique et stratégie pour passer les transitions au mieux. Des conditions qui ne laissaient guère de place à la chance…
Je tiens également à féliciter Ladycat pour avoir été un concurrent d’exception pendant toute la durée de cette course. Chaque année, l’émulation est plus forte entre ces deux équipes, ce qui nous permet à tous de monter en niveau.
 Je voudrais rendre hommage à Arnaud avec qui j’ai le plaisir de partager la barre de notre GC32 et de notre D35, ainsi qu’à l’ensemble de l’équipe, Pierre-Yves, Nicolas, Nils, Coraline, Yves & João qui a cette fois-ci régaté à bord en tant que 7ème équipier pour faire face aux conditions ventées, alors qu’il est avant tout un préparateur d’exception pour nos bateaux. Une nouvelle preuve de compétence et de polyvalence de notre équipe. Merci aussi bien sur à Claudy et David qui ont rendu cette victoire possible sur le plan technique.
 J’adresse également une pensée aux quelques 550 bateaux inscrits, qui pour la plupart sont encore en course maintenant.
 C’est pour moi une fierté toute particulière d’être le Vice-Président de la Société Nautique de Genève qui organise le Bol d’Or chaque année et je remercie tous les volontaires qui permettent cette organisation sans faille. »
Dona Bertarelli skipper du catamaran Ladycat : « On a vraiment bien navigué de bout en bout. On a pris la tête de la course à la sortie du petit lac en mode match race avec Alinghi. C’était une course au contact tout en creusant l’écart avec le reste de la flotte et c’est tout ce qu’on se souhaitait ! On avait fait le choix de ne participer qu’à deux courses cette année avec Ladycat, donc on est très contents et on a pas démérité en passant à 500 mètres de la victoire ! On reviendra l’année prochaine et on essaiera de s’imposer car pour remporter définitivement le challenge du Bol d’Or, il faut gagner 3 fois l’épreuve en 5 ans. Je félicite toute l’équipe Alinghi qui a remporté cette édition et domine la saison en D35. »

L’actualité des ultimes en bref

  • Thomas Coville a remis à l’eau son trimaran Sodebo après un long chantier post tour du monde. Les principales nouveautés apportées au bateau sont l’adoption d’un mât basculant et la possibilité de régler l’inclinaison des plans porteurs des safrans. Par ailleurs Thomas Coville a dévoilé l’équipage qui l’accompagnera sur The Bridge, à savoir Jean-Luc Nélias, Loïc Le Mignon, Thierry Briend ainsi que Billy Besson et Vincent Riou.
    La suite de la saison sera consacré à une tentative de record sur l’Atlantique Nord en solitaire, et à la Transat Jacques Vabre, avec de nouveau Jean Luc Nélias en tant que co-skipper.

    Photo Jean-Marie Liot / DPPI / SODEBO

  • Vincent Riou, qui sera sur Sodebo Ultim sur la transatlantique en course The Bridge, ne cache pas son intérêt pour ce bateau. Celui-ci sera disponible à l’issue de la Route du Rhum 2018, Thomas Coville aura ensuite une nouvelle monture. Vincent Riou espère s’aligner sur le tour du monde en solitaire en course prévu en 2019 à la barre de ce trimaran. Il recherche des sponsors pour l’accompagner sur ce nouveau projet.
  • François Gabart a également dévoilé son équipage pour The Bridge. Il sera secondé par Pascal Bidégorry, de Yann Riou, Antoine Gautier et Guillaume Combescure et de Benoît Marie.
    Le reste de la saison sera consacrée aux entrainements en solitaire avant une tentative de record autour du monde en solitaire, dont le stand by commencera mi-octobre.

    © Lloyd Images

  • Yves le Blévec a également optimisé son trimaran cette année, avec un nouveau gréement, le mât est légèrement plus court (30,5m contre 33 auparavant), mais la surface de voilure reste la même. La puissance du bateau reste identique, tout en ayant un trimaran plus sécuritaire et plus adapté à l’exercice en solitaire.
    Le trimaran a fini samedi dernier 2nd du Tour de Belle Ile, il sera ensuite aligné sur The Bridge.

    © Th.Martinez / Sea&Co.
    Trimaran ULTIM “ACTUAL”

     

  • Francis Joyon et son équipage Clément Surtel, Alex Pella, Bernard Stamm, Gwénolé Gahinet ont quant à eux reçu le Trophée Jules Verne au Musée de la Marine la semaine dernière.  Sébastien Audigane en convoyage sur l’Atlantique était absent de cette cérémonie.
    Idec Sport sera également engagé sur The Bridge cet été.

Photo Jean-Marie Liot / DPPI / IDEC

  • L’équipe Spindrift racing est quant à elle concentrée sur sa préparation au Trophée Jules Verne cet hiver. Le trimaran a été optimisé avec de nouveaux appendices (safrans et foils) afin de soulager le bateau. Le bateau ne participera pas à The Bridge suite à la modification du nombre d’équipiers autorisés.
    Par ailleurs le team mené par Yann Guichard et Dona Bertarelli ouvre sa base au public samedi prochain dans le cadre d’une journée portes ouvertes, les détails à découvrir : ICI.

    © Eloi Stichelbaut

 

 

L’actualité en bref

  • Deux MOD 70 s’affrontaient sur le Rolex Middle Sea Race, Phaedo 3 mené par Lloyd Thornburg et Maserati Multi70 (ex Gitana XV) de Giovanni Soldini. Phaedo 3 prenait rapidement la tête de la flotte et le meilleur sur Maserati, mais l’équipage commettait une erreur de navigation, et poursuivait sur une mauvaise marque. L’équipage du Multi 70 profitait de la défaillance de son adversaire pour prendre le leadership et remporté la course, et aussi battre le record de l’épreuve en 2 jours, 1 heure, 25 minutes et 1s. A noter que Maserati avait subi une casse avant le départ avec la perte d’un safran à plan porteur suite à une collision avec un OFNI.
  • L’équipage de Phaedo 3 n’aura pas patienté longtemps avant de reprendre la mer, puisqu’il s’est attaqué au record entre Monaco et Porto Cervo bouclé en 7 h 53 min et 31 secondes.
  • François Gabart et son routeur  Jean-Yves Bernot n’ont pas rencontré de fenêtre météo favorable au record de la Méditerranée, le skipper du trimaran Macif a donc convoyé son bateau vers Lorient.
    © Lloyd Images

    © Lloyd Images

    Le trimaran entrera en chantier dès aujourd’hui, comme l’explique le skipper :
    « Cela commence toujours par la vérification de la structure et le démontage de toutes les pièces. Nous avons bien tiré sur le bateau cette année, notamment lors du convoyage vers la Méditerranée, pendant lequel nous avons rencontré des conditions assez fortes, mais a priori, il n’y a pas de dommages importants. Après, nous n’avons pas prévu de modifications structurelles majeures, mais nous avons une belle job-list, avec un tas de petites évolutions dont l’objectif est de faciliter les manœuvres et la vie à bord et qui, mises bout à bout, vont bien nous occuper »

  • Autre chantier dans la classe Ultime pour Actual Ultim, le trimaran mené par Yves Le Blévec a quitté l’eau pour passer l’hiver en chantier. La plate forme du trimaran sera optimisée et recevra un  nouveau mât dans les mois à venir.

    © Th.Martinez / Sea&Co.  Trimaran ULTIM “ACTUAL”

    © Th.Martinez / Sea&Co.
    Trimaran ULTIM “ACTUAL”

  • Le chantier du trimaran Spindrift 2 se prolonge, prévu pour durer jusqu’à fin octobre, il se poursuivra jusqu’au mois de mars. Ceci pourrait s’expliquer par un problème structurel découvert sur le maxi trimaran, ce qui expliquerait l’annulation de la tentative de Trophée Jules Verne pour le Team Spindrift racing cet hiver.
    © Eloi Stichelbaut

    © Eloi Stichelbaut

    Le skipper, Yann Guichard fait également part dans un communiqué de presse de son retrait de The Bridge, la transatlantique entre Saint Nazaire et New York, du fait d’une limitation de l’équipage à 6 personnes, l’équipage se concentrera donc sur des record européens avant une nouvelle tentative de tour du monde l’hiver prochain :
    « Nous avions à l’origine prévu de courir THE BRIDGE, course transatlantique entre Saint-Nazaire et New-York. Malheureusement l’avis de course (pre notice of race) sorti récemment restreint le nombre d’équipiers à bord à 6 dans la catégorie Ultime ouverte à tous les grands multicoques, nous empêchant ainsi de participer avec Spindrift 2, un bateau optimisé pour 12 à 14 personnes en vue de la prochaine tentative de Trophée Jules Verne. Dans cette configuration, en équipage réduit, hormis les questions de sécurité qui se posent, il y a celle de la performance. Nous ne pourrons pas exploiter tout le potentiel sportif de Spindrift 2 pour tenter de battre le Queen Mary II. Ainsi cette année nous ne ferons pas de Transatlantique mais des records européens (comme le Tour des Iles Britanniques, record de la Manche, Tour de l’Irlande etc.) dans le cadre de notre campagne d’entraînement au Trophée Jules Verne »

    Le team Spindrift racing sera de nouveau engagé sur le le Word Match Racing Tour en M32 et sur le D35 Trophy.

Pas de Trophée Jules Verne cet hiver pour Spindrift racing

Idec Sport mené par Francis Joyon et son équipage réduit, sera seul autour du monde en équipage cet hiver ; en effet, Spindrift 2, le trimaran de 40m ne prendra pas de départ dans le cadre du Trophée Jules Verne cet hiver.

L’annonce a été faite sur le site du team, Yann Guichard expliquant :
« Le Trophée Jules Verne reste un rêve à accomplir, et constitue un des défis ultimes dans la voile de compétition et pour Spindrift racing.

Dona et moi avons l’ambition de battre ce record avec l’équipe que nous avons mise en place depuis maintenant cinq ans. Un record aussi difficile que celui-là demande un engagement absolu et de réunir toutes les conditions nécessaires à la réussite d’un tel défi. Dans un esprit sportif et professionnel, je pense que cet hiver n’est pas le bon moment pour une nouvelle tentative et nous avons donc pris la décision avec Dona de repousser notre départ. Nous finalisons actuellement notre programme sportif pour la saison 2017 et nous aurons le plaisir de l’annoncer prochainement. »

© Eloi Stichelbaut

© Eloi Stichelbaut

 

D35 Trophy, Alinghi vainqueur du GP de clôture et 2nd du championnat, Ladycat 1er du championnat, Team Tilt 3ème

La saison du D35 Trophy s’est terminée aujourd’hui à Genève. L’équipage d’Ernesto Bertarelli s’est imposé à domicile sur ce dernier Grand Prix avec une confortable avance de 15 points sur Ladycat powered by Spindrift racing et 17 sur Team Tilt.

Les équipages ont pu disputer quatre course lors de cette dernière journée, soit dix manches au total sur les deux jours de ce Grand prix de clôture de la SNG. Alinghi s’est de nouveau montré très régulier tandis que Ladycat a pris l’avantage sur Tilt le meilleur avec une victoire mais aussi deux mauvaises manches avec des places de 8 et 9, laissant donc la seconde place du Grand Prix à Ladycat. Yliam Comptoir Immobilier prend la 4ème place du GP devant Realteam, Zen Too, Mobimo, Swisscom, Racing Django et Okalys.

Au classement général, Ladycat remporte le D35 Trophy, tandis qu’Alinghi acquiert la seconde place au terme de cette dernière étape, Team Tilt complète le podium avec la 3ème place.

©Loris Von Siebenthal

©Loris Von Siebenthal

Ernesto Bertarelli, barreur d’Alinghi, vainqueur du Grand Prix de Clôture et 2nd du D35 Trophy :
«Nous terminons en beauté, nous sommes très contents, les conditions étaient musclées et superbes. Nous avons bien navigué, c’est la régularité qui paie. Au niveau de la saison, nous avons vécu un changement d’équipage. Pierre-Yves Jorand avec qui je navigue depuis vingt ans n’a pas pu être avec nous. Il a fallu retrouver nos marques avec Arnaud Psarofaghis, qui est un excellent marin. Mais la cohésion à bord change, il faut s’habituer à une nouvelle personnalité. Peut-être que nous n’avons pas fait assez d’heures ensembles en début de saison. Mais c’est une belle place, même si nous aurions évidemment préféré une victoire du championnat. »

Xavier Revil, barreur de Ladycat powered by Spindrift racing, 2nd du Grand Prix de Clôture et vainqueur du D35 Trophy :
«C’était une rencontre difficile pour tout le monde, sauf pour Alinghi qui a dominé la situation. Nous n’avons pas fait que des très belles manches, mais c’est un bon résultat. On aurait pu se contenter d’une cinquième place, mais on a tenu à terminer proprement, sans prendre trop de risques.

C’est important de gagner le championnat en terminant sur le podium. Nous avons réussi à gérer notre avance jusqu’au bout. Les places sont très disputées, c’est un trophée vraiment relevé, et c’est ce qui nous intéresse. »Dona Bertarelli, co-fondatrice de l’équipe Spindrift  racing :
«L’équipe m’offre ce trophée, et c’est magnifique. L’histoire de Ladycat a débutée il y a dix ans, et c’est un aboutissement de pouvoir enfin remporter la saison. C’est celui qui nous manquait. Maintenant, nous allons tout faire pour remporter le Bol d’Or définitivement, nous avons deux ans pour y arriver.»
Sébastien Schneiter, skipper de Team Tilt, 3ème du Grand Prix de Clôture et 3ème du D35 Trophy :
« Nous avons beaucoup changé l’équipage cette saison, nous pouvons donc être contents de ce résultat ! Cela a plutôt bien marché dans l’ensemble. Nous devons encore améliorer beaucoup de choses avec la nouvelle configuration d’équipe, il nous manquait des heures ensemble à bord. Nous ne nous attendions pas à faire d’aussi bons résultats en fin de saison avec les jeunes, une victoire et un podium, c’est de bon augure pour la suite ! »Julien Monnier, 4ème du D35 Trophy, Swisscom :
« On est content de terminer quatrième, l’objectif que nous nous étions fixé. Nous avons eu une petite baisse de régime en fin de saison. Le podium nous faisait forcément envie, mais nous n’avons pas réussi à garder notre niveau. Nous avons fait face à un peu de fatigue. Team Tilt mérite clairement sa troisième place, et nous allons monter en puissance l’année prochaine.»

Christian Wahl, 5ème du D35 Trophy, Mobimo :
«Nous avons fait une belle saison avec une équipe stable. Nous avons fait des belles performances, et des moins bonnes. Nous payons un peu notre irrégularité, mais nous avons un bon potentiel. Nous pouvons remporter des manches. Nous devons gagner en stabilité. Nous allons travailler dans cet objectif, dans la continuité.»

 

Bertrand Demole, 6ème du D35 Trophy, Ylliam – Comptoir Immobilier :
«Nous avons fait une bonne progression, de mieux en mieux à chaque Grand prix. Nous nous rapprochons du paquet de tête à chaque rencontre. Malheureusement, les grandes courses nous coûtent un peu, mais en moyenne nous sommes contents. Nous sommes de plus en plus réguliers. C’est satisfaisant.»Esteban Garcia, 7ème du D35 Trophy,  Realteam :
«Pour nous, c’était une saison fantastique, c’est la première fois que je barrais, et nous avons réussi à faire des podiums. J’estime que nous avons bien progressé. Nous allons continuer à nous entrainer pour essayer de faire mieux l’an prochain.»Fred Le Peutrec, 8èmedu D35 Trophy, Zen too :
«Nous n’avons pas complètement brillé, avec des difficultés de vitesses, que nous avons corrigées en fin de saison. Malheureusement un peu tard pour revenir au général. Il y a aussi eu un changement de tacticien, et ça n’a pas simplifié le projet. Mais nous avons plein d’élan pour l’année prochaine.»Nicolas Grange, 9ème du D35 Trophy,  Okalys :
«La saison a été fantastique en termes de conditions. A titre personnel, ça a été plus difficile, nous n’avons jamais été dans le coup avec des déficits de vitesses. C’est la plus mauvaise saison que nous faisons, mais comme c’est la treizième, on va dire qu’elle ne nous a pas porté chance, et nous espérons bien sûr que la quatorzième soit meilleure.»

Jan Eckert, 10ème du D35 Trophy, Racing Django :
«Nous avons vécu des moments magnifiques, et avons fait beaucoup de progrès, mais avons l’impression d’avoir été mal payés de tous ces efforts. Je ne dirais pas que nous avons manqué de chance, mais plutôt de réussite. Chaque erreur se paie cash, et le classement est vraiment serré. C’est ce que j’apprécie, mais là, ça a été difficile. »

Classement Grand Prix de Clôture (avant jury)
1 Alinghi 21
2 Ladycat powered by Spindrift racing 36
3 Team Tilt 38
4 Ylliam-Comptoir Immobilier 40
5 Realteam 41
6 Zen Too 47
7 Mobimo 48
8 Swisscom 49
9 Racing Django 68
10 Okalys 76

Classement D35 Trophy 2016 (avant jury)
1 SUI 10 Ladycat powered by Spindrift Racing 16
2 SUI 1 Alinghi 24
3 SUI 5 Team Tilt 28
4 SUI 11 Swisscom 45
5 SUI 9 Mobimo 46
6 SUI 6 Ylliam Comptoir Immobilier 50
7 SUI 7 Realteam 55
8 SUI 4 Zen too 55
9 SUI 2 Okalys 60
10 SUI 8 Racing Django 61

 

Magnifique journée pour le J1 du Grand Prix de Clôture du D35 Trophy

Six manches ont été courues au large du YCG cette après midi, les conditions étaient parfaites pour les dix Decision 35 engagés avec un flux d’ouest qui a forci jusqu’à vingt nœuds lors de la troisième course, avant de redescendre à 12-15 noeuds pour les dernières régates du jour.
Baptiste Morel/Voile-Multicoques.org

Baptiste Morel/Voile-Multicoques.org

Alinghi a nettement dominé les débats en remportant la moitié des manches de la journée, alors que le Team Tilt en remportait deux et Ladycat powered by Spindrift racing une. Ces trois bateaux se partagent le podium provisoire à l’issue de ce premier jour de grand prix de clôture.

Demain, les jeunes régatiers de Tilt tenteront de refaire leur retard de 6 points sur Alinghi, avec lequel ils sont en concurrence pour la 2ème place du classement général, avec sa 3ème place du provisoire, Ladycat est désormais, et sauf catastrophe, quasi assuré de remporter le championnat.

A noter la belle journée de Zen Too, qui pointe à la 4ème position à 3 points de Tilt et Ladycat et avec un petit point d’avance sur Ylliam Comptoir Immobilier et 3 sur Realteam. Swisscom, Mobimo, Racing Django et Okalys ferment la marche.Demain.

Les conditions prévues demain devraient être assez similaires à celles d’aujourd’hui, le spectacle sera donc de nouveau au rendez-vous à Genève.

Les trois trimarans prétendants à des records autour du monde cet hiver sont à l’eau

  • Après sa victoire sur la Transat Québec Saint Malo cet été, l’équipage et l’équipe technique de Spindrift racing peaufinent leur préparation avec des sorties d’entrainement et de mise au point. L’équipage de Spindrift 2 mené par Yann Guichard et Dona Bertarelli tentera de s’emparer du Trophée Jules Verne cet hiver.

    © Eloi Stichelbaut

    © Eloi Stichelbaut

  • Idec Sport, le trimaran mené par Francis Joyon, vient d’être remis à l’eau après un chantier chez Multiplast. Le concept de l’équipage réduit est reconduit, le skipper annoncera les heureux élus qui l’accompagneront dans cette tentative de Trophée Jules Verne la semaine prochaine.

    Francis Joyon, skipper d’Idec Sport :
    « Le bateau a été mis au sec pendant un mois et demi. Ce chantier a été intense, dans la mesure où nous avions laissé le bateau flot depuis le dernier tour du monde. Il y avait quand même une usure assez importante du matériel et des améliorations à apporter. On a notamment beaucoup travaillé sur la protection du barreur et des régleurs dans un objectif de performance. Nous allons aussi avoir une grand voile et un gennaker neufs. Pour le reste, nous avons peaufiné les choses : les cordages, l’accastillage ainsi que le safran central dont nous avons revu le profil avec le chantier AMCO, très pointu en matière d’appendices. Ce bateau a plus de dix ans, il a été amélioré par de nombreuses équipes, nous avons continué dans ce sens par petites touches. Il a fallu vraiment aller en profondeur pour gagner un peu de poids, un peu de vitesse, et je pense que nous avons fait du bon travail !
    Dès cet après-midi, nous rallions la Trinité-sur-Mer, notre port d’attache. La mise en place des voiles et des cordages pour rendre le pont opérationnel va nous demander une semaine de travail. La phase d’entraînement débutera début octobre avec des sorties avec le plus de membres d’équipage possibles et, je l’espère, Marcel Van Triest, notre routeur. On peut espérer être en stand-by pour le 20 octobre. C’est une vision optimiste des choses qui peut se réaliser si nous ne rencontrons pas de problème technique majeur. »

    La probabilité d’une fenêtre avant la mi-novembre est extrêmement faible, mais il faut être prêt pour en saisir une si elle se présente. Partir assez tôt dans la saison peut également nous permettre de bénéficier d’une meilleure remontée de l’Atlantique, même s’il restera forcément une grande part d’inconnu. La saison est relativement courte, elle se termine en février. Plus on peut partir tôt, mieux on se porte. On partira quand le vent le permettra, quand la situation sera correcte, même si elle ne sera  idéale. »

    Photo Jean Marie Liot / DPPI / IDEC

    Photo Jean Marie Liot / DPPI / IDEC

     

  • Thomas Coville, le dernier candidat à un record autour du monde cet hiver, partira en solitaire sur son trimaran Sodebo Ultim. Le skipper a optimisé sa monture au cours d’un chantier d’été.

    Thomas Coville : « Nous avons fermé la circulation d’air qui rentrait dans le cockpit et influençait sur ma récupération. Grâce à une paroi en textile qui fait office de véranda, je serai davantage protégé du vent, des embruns et du froid. La structure que nous avons mise au point a l’avantage d’être très légère. Pendant le record, je vais passer beaucoup de temps dans cet espace tant pour les manœuvres, la veille et aussi le repos.
    Sodebo Ultim’ est plus léger que sur The Transat. En effet, le moteur de propulsion sera retiré à Brest et c’est un gain non négligeable de plus de 300 kilos.
    Il y a eu un gros boulot sur le système de réglage des foils qui est désormais hydraulique. Le réglage avec des bouts reste en place et sert de back up. 

    Pour tous les systèmes de réglages, que ce soit électronique ou hydraulique, nous avons tout doublé de façon à ne jamais être pris au dépourvu pendant le record. C’est comme quand tu prépares une fusée pour aller dans l’espace, en cas de défaillance il faut un plan B voire un plan C. »

    © Yvan Zedda / Sodebo

    © Yvan Zedda / Sodebo

Les jeunes régatiers du Team Tilt remportent le Grand Prix du Yacht Club de Genève

L’avant dernier Grand Prix de la saison de D35 avait lieu ce week end à Genève.
Les équipages des dix catamarans monotypes Decision 35 ont pu disputer trois manches samedi en fin de matinée dans six à huit noeuds de vent.  Ladycat powered by Spindrift racing, Ylliam Comptoir Immobilier et Team Tilt remportaient chacun une manche, au provisoire, les jeunes marins de Tilt menaient devant la famille Bertarelli, Alinghi et Ladycat.
Dimanche, les équipages ont pu patienter jusqu’en début d’après midi avant que le vent ne s’établisse, le comité de course était également contraint de déplacer la zone de régate au large de Versoix, trois manches supplémentaires étaient lancées.

Les trois teams sur le podium provisoire la veille se sont de nouveau montrés les plus à l’aise dans ces conditions instables, avec des places de 2,4 et 1 pour Team Tilt, de 3,2 et 2 pour Ladycat et de 1,6 et 4 pour Alinghi.
Logiquement ces trois bateaux terminent sur le podium avec la victoire sur cet Open du YCG pour le Team Tilt, la seconde place pour Ladycat powered by Spindrift racing et la troisième place pour Alinghi.
Zen Too prenait la 4ème place de ce grand prix devant Mobimo et Yliam Comptoir Immobilier.

A noter que le Team Tilt intégrait de nouveau équipiers sur ce Grand Prix, l’équipage était constitué de Sébastien Schneiter (barre), Guillaume Rigot (tactique), Jocelyn Keller, Jérémy Bachelin, Nils Theuninck et Arthur Cevey. Ces marins espèrent être sélectionnés pour la prochaine Red Bull Youth America’s Cup qui aura lieu en 2017 aux Bermudes.

Baptiste Morel/Voile-Multicoques.org

Baptiste Morel/Voile-Multicoques.org

Au classement général et avant un dernier Grand Prix dans deux semaines, Ladycat powered by Spindrift racing mené par Xavier Revil mène largement avec 9 points d’avance sur Alinghi, Team Tilt est 3ème à 2 points d’Alinghi.
Mathématiquement, Alinghi peut encore espérer remporter le D35 Trophy 2016 mais il faudrait qu’Ernesto Bertarelli remporte le Grand Prix et que Ladycat termine 10ème, ce qui est hautement improbable sauf casse mécanique.
Le scénario le plus probable est qu’Alinghi tentera de contrôler Team Tilt afin de conserver sa seconde place sur le podium final.
Swisscom, 4ème actuellement et Mobimo, 5ème ne peuvent prétendre au podium.
La bonne opération du week end revenait à Zen Too, le catamaran de Guy De Piccioto et barré par Fred le Peutrec gagnait trois places au général suite à sa belle performance.

Sébastien Schneiter, skipper du Team Tilt : “Nous avons été agréablement surpris par notre jeune équipe. Nous avions deux nouveaux qui n’avaient jamais fait de Grand prix, et  c’est la première fois que nous avions cette configuration. Ça s’est très bien passé, et je suis à l’aise dans mon rôle de skipper. Nous n’avons aucuns complexes par rapport aux autres. Et surtout, nous avons encore une marge de progression. Nous avons déjà identifié ce que nous pouvons améliorer.”

Xavier Revil, skipper de Ladycat powered by Spindrift : “Nous réalisons une belle opération pour le classement général” a-t-il relevé. “C’est toujours très difficile de régater dans le vent d’ouest. Nous sommes un peu plus détendu pour le dernier Grand prix à la SNG, mais nous n’allons pas pour autant nous relâcher. Nous avons envie de terminer en beauté.”

Ernesto Bertarelli, skipper d’Alinghi :  “Les courses étaient très intéressantes, avec beaucoup de jeu. Ça a été un week-end difficile pour les tacticiens. Mais c’était plaisant. Nous avons bien navigué le samedi, un peu moins le dimanche. Pour la finale, nous aurions aimé nous battre pour la victoire, mais il semble que nous allons plutôt nous bagarrer pour la deuxième place.”

 

Alinghi vainqueur à Crans

L’heure de la reprise avait sonné, sur les bords du Léman le week end dernier, pour les équipages du D35 Trophy.
Les dix catamarans monotypes faisaient étape à Crans Près Celigny pour le Grand Prix Alinghi.
Les conditions ont été idéales durant le week end avec dix manches courues.
Ernesto Bertarelli et son équipage débutaient parfaitement leur grand prix puisqu’ils pointaient en tête à l’issue de la première journée devant Ylliam Comptoir Immobilier, Swisscom, Ladycat powered by Spindrift, tous trois à égalité de points etTeam Tilt. Les équipages d’Okalys, Realteam et Zen Too rataient quant à eux cette journée et fermaient la marche au classement provisoire.
Baptiste Morel/Voile-Multicoques.org

Baptiste Morel/Voile-Multicoques.org

Dimanche, pour la dernière journée de ce Grand Prix Alinghi de Crans, le comité de course parvenait à lancer quatre manches supplémentaires dans des petits airs.

Alinghi se montrait très régulier et conservait la tête à l’issue de l’ultime manche, Ladycat powered by Spindrift racing se classait second et Team Tilt effectuait une belle remontée en prenant la 3ème place de ce Grand Prix.

 

Ernesto Bertarelli, barreur d’Alinghi :
“C’est toujours plaisant de gagner à la maison, devant chez nous, là où nous nous entraînons tous les jours. Durant la pause estivale, nous avons pu prendre de la distance par rapport à notre début de saison assez moyen, et ça nous a fait du bien. Notre réussite sur le circuit des Extreme Sailing Series nous a aussi permis de revenir plus serein, et on voit que ça marche mieux quand l’équipage est plus calme et posé. Pour la suite du championnat, tout est encore possible. On voit combien les régates peuvent être disputées, tout est donc faisable.” Xavier Revil, barreur de Ladycat powered by Spindrift :
“Ça a été un Grand prix difficile, les airs n’étaient pas simples à analyser. Il fallait s’accrocher pour ne pas être à la traîne. Hier soir nous étions quatrièmes, avec le même nombre de points que le deuxième. C’est donc très serré.”Sébastien Schneiter, barreur du Team Tilt :

“Nous ne nous étions pas tellement entraînés, et avons eu un peu de peine hier. Mais aujourd’hui, nous avons essayé d’être un peu plus agressifs et ça a fonctionné. Au final, nous sommes contents de notre week-end. Pour les deux Grand prix qui restent, nous aurons un équipage de jeunes qui va devoir se former, ça sera probablement un peu plus difficile, mais nous nous réjouissons, et espérons apprendre beaucoup.”Au classement général du D35 Trophy, Ladycat conserve la tête avec 8 points d’avance sur Alinghi. Team Tilt reste  3ème avec 12 points de retard sur le leader.  Swisscom est 4ème et Mobimo 5ème. Ylliam Comptoir Immobilier effectue une belle remontée en passant de la 9ème à la 6ème place tandis que Realteam effectue le mouvement inverse.

Les équipages vont de nouveau s’affronter ce week end au large du  Yacht-Club de Genève.

 

 

Transat Québec Saint Malo, victoire et record pour Spindrift 2 en ultime, Arkema vainqueur en Multi50′

Le maxi trimaran Spindrift 2 de Yann Guichard et Dona Bertarelli remporte cette transat Québec Saint Malo dans la catégorie Ultime. L’équipage  aura bouclé cette course en un peu plus de six jours, améliorant le record de l’épreuve jusqu’ici détenu par Loïck Peyron (7 jours 20 heures 24 minutes) à bord du trimaran Orma Fujicolor II en 1996.

Son seul adversaire en « Ultime », le MOD 70 Musandam-Oman Sail avait chaviré à environ 700 milles du Canada. L’équipage a été récupéré par un cargo et déposé à Terre Neuve.Sidney Gavignet, Fahad Al Hasni et Alex Pella ont rejoint leurs foyers respectifs, tandis que Damian Foxall et  Mayeul Riffet, tentent de mettre en place une opération de récupération du trimaran.

Arrivée de Spindrift TQSM 2016 from Transat Québec St-Malo on Vimeo.

Yann Guichard, skipper de Spindrift 2 :
« On est vraiment très contents de remporter cette course. On l’imaginait un peu au départ qu’on descendrait en dessous de 7 jours mais finir à 6, c’est un beau chrono. Toute l’équipe a fait un super travail. J’avais participé à la transat en 2004, malheureusement j’avais du abandonner au milieu de l’Atlantique, donc là de la finir et de battre en plus le record c’est génial. C’était assez incroyable la traversée du Saint Laurent. C’était très étroit au départ et les premiers 50 milles sont assez difficiles. Heureusement nous sommes partis au portant avec Oman Sail. Cela a été une belle bagarre avec des rebondissements : un coup nous étions devant, l’autre coup c’était eux. On a finalement réussi à s’échapper juste avant la bouée de Gaspé sur un petit coup tandis qu’il reste dans une zone sans vent. Les meilleurs souvenirs sont cette sortie du Saint Laurent et le passage de Saint Pierre où il y avait du monde qui nous attendait en début de nuit avec 40 nœuds de vent, c’était un moment assez incroyable. Tout s’est bien passé à bord, on avait trois nouvelles personnes dont deux anglais. Ils se sont tout de suite acclimatés et ont pris la mesure du bateau. L’esprit était fantastique, le bateau est en parfait état il est prêt à repartir demain pour refaire une traversée de l’Atlantique ou faire un tour du monde. Avec Dona nous avons réussi à créer une équipe qui nous ressemble avec des personnes qui sont passionnées de la mer et aussi de la performance et là on l’a bien prouvé avec le bateau que nous étions capables de le mener rapidement à travers l’Atlantique. Le programme c’est de rester quelques jours ici à Saint-Malo où l’accueil a été très chaleureux, puis de ramener le bateau à notre port d’attache de la Trinité-sur-Mer et le préparer pour le prochain objectif qui est le Trophée Jules Verne l’hiver prochain ».

Dona Bertarelli, barreur régleur à bord de Spindrift 2 :
« C’était fantastique sportivement et humainement. Cela faisait plusieurs années que je voulais faire la Transat Québec Saint-Malo. La course est magnifique, le départ à Québec, le Saint Laurent, passer toutes ces marques qui sont historiques et mythiques comme le rocher Percé, Saint-Pierre-et-Miquelon et le Fastnet et puis l’arrivée ici à Saint-Malo, il y a plusieurs courses dans la course. Nous avons navigué à une vitesse réduite dans le Saint Laurent car il y a même des endroits où il y a des limitations de vitesse pour protéger les Belugas et on a également fait très attention à tous les cétacés qu’il y a dans la zone avant de pouvoir accélérer dans l’Atlantique. Il y a une multitude de choses dans cette course qui fait qu’elle est très belle et très spéciale. Nous sommes très contents d’avoir battu le record de Loick Peyron. C’est difficile de battre les records quand c’est un départ de course car on ne peut pas choisir notre départ et on doit donc composer avec la météo qui se présente. On a surtout pas eu beaucoup de vent sur l’arrivée ! Maintenant c’est un très beau chrono et on est fiers d’avoir fait ce qu’on a fait aujourd’hui »

 

En Multi50′, les arrivées se sont enchainées cette nuit, Arkema, skippé par Lalou Roucayrol  remporte la Transat Québec Saint-Malo, dans la catégorie Multi50 en 9 jours 9 heures 00 minute et 58 secondes, à la moyenne de 13,6 nœuds (3 254 milles nautiques sur le fond, à la moyenne de 14,46 nœuds).

Thierry Bouchard et son équipage parvenaient à accrocher la seconde place dans la catégorie sur Ciela Village en 9 jours, 10 heures, 42 minutes et 30 secondes, à la moyenne de 13,45 nœuds (3 214,60 milles nautiques sur le fond, à la moyenne de 14,18 nœuds).

Gilles Lamiré et ses hommes prenaient la 3ème place en Milti 50 à cinq minutes de Ciela Village seulement avec un temps de 9 jours, 10 heures, 47 minutes et 53 secondes, à la moyenne de 13,45 nœuds (3 272,65 milles nautiques sur le fond, à la moyenne de 14,43 nœuds).

Arrivée de French Tech Rennes Saint-Malo (VNR) from Transat Québec St-Malo on Vimeo.

 

Lalou Roucayrol, skipper d’Arkema :
« Une Transat extraordinaire! L’Atlantique en 4 jours, c’est fantastique pour nos Multi50 qui sont finalement des gros tris de sport. Très content pour l’équipage aussi. On a monté cette équipe avec César Dohy avec qui j’ai fait la Transat Jacques Vabre et Etienne Carra qui est mon préparateur et mon convoyeur. Il fallait quelqu’un à la navigation pour faire le lien. C’est Karine Fauconnier qui s’y est collée. Le bateau n’est pas facile et il fallait beaucoup de cohésion car c’est plus un bateau de solitaire. Je retiens la première victoire du bateau en transat, mais aussi ce beau travail d’équipe. On a des images plein la tête, les baleines de la Gaspésie, le passage magique à Saint Pierre et Miquelon. La passe à Henry est un goulet très étroit. On s’y est trouvé empétolé, sous la lune et les étoiles avec  des milliers d’oiseaux qui pillaient… étonnant. J’ai aussi eu une rencontre avec une baleine qui est sortie de l’eau 50 mètres devant le bateau. J’ai poussé la barre pour l’éviter, mais quelle belle vision. L’Atlantique a été très favorable, avec des conditions de record. On était en avant de la dépression, avec le vent qui rentrait sans avoir encore levé la mer. Cette Classe Multi50 est formidable. On est arrivé dans un mouchoir de poche au bout de 9 jours très intenses. »

 

Thierry Bouchard, skipper de Ciela Village :
« Pas du tout déçu, bien au contraire de cette deuxième place. La course a été magnifique, très engagée, très sportive, avec une arrivée super serrée. Gilles Lamiré était dans le rétro. Lalou était le plus rapide. La classe est homogène, malgré les architectes très différents. Ce sont les hommes qui ont fait la différence. Cette transat est extraordinaire. Du côtier dans le Saint Laurent, avec les courants, les vents très difficiles. L’Atlantique a été clément, et la Manche, comme d’habitude, très compliquée. Les trois bateaux battent le record, preuve de l’intensité de la course. J’ai adoré la régate au contact dans le Saint Laurent. »

Gilles Lamiré, skipper de la French tech Rennes Saint-Malo :
« Je suis fatigué. Je n’ai pas dormi depuis 36 heures. On s’est bagarré à couteaux tirés, entre marins qui s’apprécient. Les bateaux sont différents mais marchent superbement. Ces bateaux sont magiques, fantastiques. La Classe mérite de se développer davantage. On a eu de très belles conditions météos, pour tous battre le record. Personne n’a jamais rien lâché. Tous les passages de marques ont été magiques, Gaspé notamment. On a pris la tête dans la baie de Gaspé, au milieu du souffle des baleines. Incroyable. Je navigue avec des amis. Yvan Bourgnon est un grand marin qui nous fait progresser. Le projet continue de progresser depuis 10 ans et on va continuer ainsi… »