La Krys Ocean Race pour lancer la série MOD 70

La première course des MOD 70 sera la Krys Ocean Race, le groupe d’optique s’est engagé en tant que sponsor de la course pour deux éditions (2012 et 2014), la première partira de New York le 7 juillet 2012 pour une arrivée prévue une semaine plus tard à Brest, pendant les traditionnelles  fêtes maritimes de Brest.

Six trimarans MOD 70 sont attendus au départ de cette course inaugurale pour la classe MOD, Race for Water de Steve Ravussin, Veolia de Roland Jourdain, Foncia de Michel Desjoyaux, Gitana skippé par Sébastien Josse, Morocco United (MODn°6) et le cinquième bateau dont l’armateur n’est pas connu.

Le partenariat entre la marque d’optique et la classe MOD commencera néanmoins dès cette année avec le KRYS MATCH, premier show grandeur nature des MOD70 qui aura lieu du 6 au 8 octobre prochain sur une ville de la façade atlantique, il s’agira du premier regroupement en flotte de la série, y participeront Race for Water, Veolia et Foncia, ainsi qu’un bateau invité.

Franck David (organisateur de Krys Ocean Race)

« Le choix de Brest comme ville d’arrivée nous est apparu évident. D’abord parce que nous savions que la ville souhaitait et savait accueillir un grand événement de la course au large. Ensuite parce que Brest, au niveau national, européen et mondial, est réputée pour son fort ancrage maritime. D’un point de vue sportif, le parcours New-York-Brest représente un trajet très excitant : les bateaux seront engagés sur le parcours des vents dominants et cela devrait donner un superbe spectacle. Enfin, il s’agit, pour nous, de la première course des MOD70 et nous étions à la recherche d’un événement d’importance qui assurerait à cette première édition une large portée médiatique et populaire. En somme, cette Krys Ocean Race et son arrivée à Brest, c’est une collaboration gagnant/gagnant entre la ville et nous. »

Steve Ravussin (Skipper de Race for Water, premier MOD 70 mis à l’eau)

« Une arrivée à Brest, pour moi qui y suis arrivé l’an dernier pour le Trophée Jules Verne, à bord de Groupama 3, c’est comme un clin d’œil. Brest, pour moi, c’est un excellent souvenir, forcément. C’est une ville complètement tournée vers la mer qui, avec Les Tonnerres de Brest 2012, s’apprête à vivre une nouvelle manifestation magnifique. Quand tous les bateaux ultra-modernes de la transat Krys Ocean Race vont croiser les navires traditionnels… Il est certain que ça va donner un spectacle qui vaudra le détour. En plus, pour le lancement de cette première édition de la transat, je ne crois pas que l’on pouvait rêver mieux qu’une arrivée en plein cœur de cet événement populaire. »

La seconde édition, en 2014, se courra sur le parcours inverse avec un départ de Brest et une arrivée à New York.

Gitana Team se sépare de Yann Guichard

Après Fred Le Peutrec, Lionel Lemonchois et Loick Peyron, c’est au tour de Yann Guichard de quitter le Gitana Team, tout comme les anciens skippers de l’équipe, Yann Guichard n’a pas à rougir de ses résultats avec deux places de dauphin sur les Extreme Sailing Series 2009 et 2010 et une quatrième place sur la Route du Rhum 2010.

Extrait du communiqué de presse du Gitana Team :

Pour la saison 2011, le Gitana Team souhaite confier la barre de ses différents bateaux à deux skippers distincts : un régatier pour mener l’Extreme 40 Groupe Edmond de Rothschild sur les Extreme Sailing Series et un navigateur pour initier l’histoire des Multi One Design, trimaran monotype de 70 pieds.
Cette évolution stratégique se base sur le programme de l’Extreme Sailing Series, qui verra s’affronter pour la saison 2011 de nouveaux compétiteurs de haut niveau et qui s’ouvrira plus largement à l’international. Dans le même temps, le lancement des Multi One Design demandera un investissement sportif et technique conséquent.
Le Gitana Team et Yann Guichard n’ont pas trouvé d’accord face à cette nouvelle organisation pour le nouveau programme sportif proposé.

© Yvan Zedda / Gitana S.A.


Les noms des nouveaux skippers devraient être dévoilés assez rapidement, puisque la saison des Extreme Sailing Series débute dès le mois de février, à noter également la vente du maxi catamaran Gitana 13 à un particulier, le bateau subit actuellement un refit à Lorient avant d’être livré à son nouveau propriétaire.

Mise à jour :Yann Guichard est revenu sur son départ dans un article du Télégramme du 16 décembre, il explique que le team lui a proposé la barre de l’Extreme 40 pour la saison 2011 mais pas celle du futur MOD 70, raison pour laquelle les deux parties ont cessé leur collaboration.
A lire ICI

Cammas prend la tête

Après un peu plus de 48h de course, Franck Cammas sur son trimaran Groupama 3 a pris l’avantage dans la catégorie Ultime, son option sud semble pour l’instant porter ses fruits, en effet le contournement de l’anticyclone des Açores par le sud lui permet de poursuivre sa route au portant à plus de 20 noeuds alors que Thomas Coville (Sodeb’O) et Sidney Gavignet (Oman Air Majan) progressent désormais au près à moins de 15 noeuds, ces deux concurrents devraient rapidement perdre leurs 2nde et 3ème places au provisoire au profit de Francis Joyon( Idec) et Yann Guichard (Gitana 11), eux aussi sur la route sud à respectivement 160 et 200 milles du leader.

Si Franck Cammas réussi à accrocher les alizés, il pourrait accroitre son avance, son bateau étant stable dans ces conditions et peu volage (par rapport à des bateaux plus légers comme Gitana 11).

© Yvan Zedda

A noter dans cette catégorie l’hélitreuillage de Bertrand Quentin sur Côte d’Or II, le skipper qui avait souffert de lourds problèmes de santé quelques mois avant le départ de la course, il a été évacué en fin de matinée suite à des douleurs thoraciques et une fatigue grandissante, un remorqueur a été affrété afin de tenter le sauvetage de l’ancien bateau d’Eric Tabarly, abandonné sous voiles.

Côté 50′, la situation est sensiblement la même que dans la catégorie Ultime, Lionel Lemonchois sur Prince de Bretagne sur la route nord tente un recadrage afin de se recaler par rapport à la dorsale pour bénéficier ensuite d’un vent de travers, Franck Yves Escoffier (Crèpes Whaou 3!) et Yves le Blévec (Actual) sur la route sud progressent à plus haute vitesse en contournant l’anticyclone des Açores.

© Marcel Mochet

Extraits des vacations des Multi 50′ :

Lionel Lemonchois (Prince de Bretagne) : « Ca se passe plutôt pas mal. C’est une belle journée avec un grand soleil. Je suis au près, le vent monte et c’est humide. Ca tape mais on va vers du beau ! J’ai tiré un petit bord pour me recaler du bon côté de la dorsale. Et puis le vent avait pris un peu de gauche donc c’était l’occasion de le faire. »

Yves Le Blévec (Actual) : « J’étais avec Franck-Yves Escoffier au passage d’Ouessant, j’ai mal manœuvré mais j’ai fait quelques bêtises et maintenant, il a peu filé devant. Il creuse un peu l’écart. Pour l’heure, je ne peux rien dire sur mon choix. On verra ça dans quelques jours ou à l’arrivée. Je regarde évidemment les autres au nord mais je n’y peux pas grand-chose. Je reste concentré sur ma trajectoire. Le bateau va bien. Les conditions étaient dures avec du vent et de la houle, ce n’était pas confortable mais il fallait aller vite. On est en course quand même ! On est en train de traverser l’anticyclone, ça mollit et c’est assez pénard. Cela permet en tous les cas de se mettre dans l’ambiance du bord, de se reposer et de manger. On a beau être prêt et entraîné, c’est vraiment deux jours après le départ qu’on rentre véritablement dans la course. »

Bien qu’aujourd’hui l’avantage semble être au sud, rien ne permet d’affirmer qu’une des routes soit plus favorable que l’autre, les nordistes étant sur une route plus proche de l’orthodromie et pourraient si le passage de dorsale est rapide bénéficier de vent de travers, les sudistes ont pour l’instant une progression plus rapide mais ils rallongent la route en contournant l’anticyclone.

A suivre demain…

Avantage Groupe Edmond de Rotshchild

La 1ère journée des Extreme Sailing Series a démarré par deux parcours ‘longs’ hors de l’enceinte du port d’Almeria hier. Cette dernière étape est déterminante pour désigner le vainqueur de la saison The Wave Muscat pointant 1 point devant Groupe Edmond de Rothschild (27 points), la troisième place fait également l’objet des convoitises du second bateau d’Oman Sail, Masirah (25 points) et des anglais d’Ecover (24points) avant cet événement.

Groupama 40 s’adjugeait la première manche longue tandis qu’Ecover remportait la seconde, Masirah mené par Loick Peyron assurait en terminant 2nde de ces deux manches, les deux leaders du championnat finissaient 3ème et 5ème de ces manches,pointant par conséquent à égalité de points.  Les catamarans Extreme 40 regagnaient ensuite l’enceinte du port d’Almeiria  dans un vent faible d’environ 6 nœuds.

Les hommes de Yann Guichard sur Groupe Edmond de Rothschild démontraient leur supériorité dans le petit temps en remportant deux manches et en finissant les autres sur le podium (deux 3èmes places, une 2nde place). The Wave Muscat parvenait à contenir les assauts de Groupe Edmond de Rothschild jusqu’à l’avant dernière manche (avec deux victoires, et une 2nde place), Paul Campbell-James  se retrouvait enfermé à la marque au vent sur cette sixième manche du jour, de plus il heurtait la bouée, et finissait bon dernier après avoir effectué sa pénalité, la dernière manche du jour sera également en demi-teinte pour The Wave avec une cinquième place, alors que l’autre bateau d’Oman Sail, Masirah terminait par une victoire. Ecover faisait preuve d’une belle régularité sur cette première journée avec une victoire, trois 2ndes places, une 3ème et deux 6ème place ce qui permettait aux homme de Mike Golding de pointer à la seconde place du provisoire à 4 points du leader Groupe Edmond de Rothschild, The Wave Muscat était troisième à 7 points et à égalité avec Masirah.

 

© Paul Wyeth/OC Events

 

Malgré un beau début de journée, Franck Cammas et son équipage ne parvenait toujours pas à maintenir leur niveau et enchainait le bon et le mauvais, pointant à la 5ème place du provisoire devant Rumbo Almeria skippé par Mitch Booth et Guillermo Altadill, Red Bull Extreme Sailing et les nouveaux venus Emirates Team New Zealand.

Les réactions des skippers :

Dean Barker, le skipper du catamaran aux couleurs d’Emirates  expliquait son approche  : « Cela ne sert à rien d’arriver comme des cowboys, il faut trouver le bon équilibre, savoir ce que l’on peut se permettre en termes de placement sur l’eau. Revenir au port avec un bateau cassé et rester sur le quai ne nous apporterait pas grand-chose en termes d’apprentissage. »

Yann Guichard  : « J’avoue souvent avoir quelques difficultés à entrer dans le match en début de Grand Prix, mais cette première journée est une bonne journée pour mon équipage. Plus que le classement du jour, qui est évidemment bon puisque nous sommes en tête ce soir, je suis vraiment satisfait de la cohésion dont a fait preuve l’équipage. Nous expérimentons, une nouvelle fois, une configuration différente et malgré cela tout est limpide à bord. Je prends beaucoup de plaisir à naviguer avec Pierre, Thierry et Yves et c’est aussi cela la recette du succès. Il ne faut pas s’emballer, rien n’est fait ! Le niveau est vraiment homogène et nos plus sérieux adversaires ont démontré qu’il fallait compter sur eux.  Puis, il ne faut pas avoir la mémoire courte, à Trapani, nous avions débuté le Grand Prix de la même manière pour finir à la 4ème place … Alors je crois qu’il reste trois jours à courir, qu’il va falloir prendre les régates les unes après les autres sans se tromper d’objectif.»

Paul Campbell-James, The Wave, Muscat
« Les choses allaient plutôt bien jusqu’à l’avant-dernière course, où nous sommes restés coincés sur la marque, puis avons été pénalisés sur la dernière manche – je pense au’en tout on perd une quinzaine de points, si nous avions évité ces erreurs nous serions en haut de tableau. Mais nous restons dans le match, et demain il devrait y avoir du vent, des conditions dans lesquelles nous sommes à l’aise. »

Leigh McMillan, Ecover
« Nous sommes revenus dans le match après un début moyen dans les petits airs. Le vent est rentré avec quelques rafales, et c’est délicat sur ces petits parcours, il y a des murs partout ! C’est très excitant et si c’est musclé demain il va y avoir du sport. »


La seconde journée de cette « finale » des Extreme Sailing Series était nettement plus ventée, environ 25 noeuds, le comité de course décidait donc d’interdire l’usage des gennakers et imposait un ris dans la GV, de plus la flotte était scindée avec seulement quatre bateaux s’affrontant simultanément.

Dans la première course, Groupe Edmond de Rothschild s’imposait assez aisément devant Ecover après un départ parfait, tandis que Red Bull prenait la troisième place devan Emirates Team New Zealand prudent compte tenu des conditions et du manque d’expérience de l’équipage.

Dans la seconde course, Groupama 40 s’imposait facilement alors que la seconde place était très disputée  entre Masirah et The Wave Muscat, Campbell-James attaquait trop et sortait grand perdant en terminant dernier de cette manche.

 

© Paul Wyeth/OC Events

 

Dans la course suivante, le duel entre les deux grands prétendants au titre final tournait à l’avantage de l’équipage de Yann Guichard, qui contrôlait parfaitement The Wave Muscat. Franck Cammas remportait sa seconde victoire du jour tandis devant Leigh MacMillan sur Ecover.

La belle série de Groupama 40 allait néanmoins marquer un temps d’arrêt, l’équipage restant coincé sur la bouée au vent tandis que Masirah volait vers une victoire confortable, Emirates Team New Zealand prenant une belle seconde place devant Groupe Edmond de Rothschild. L’après-midi continuait sur sa lancée spectaculaire, The Wave Muscat effectuant une impressionnante abattée au ras du quai après un départ volé, tandis que quelques minutes plus tard Red Bull accrochait la bouée au vent.

Les deux derniers départs du jour étaient donnés sur un parcours de reaching.  Yann Guichard s’adjugeait une victoire de plus (trois sur quatre régates courues) et confortait son leadership au général. L’ultime victoire de la journée était signée The Wave, Muscat (confronté à Masirah, Groupama 40 et Rumbo Almeria), ayant le champ libre suite au rappel de Masirah et Groupama suite au départ volé de Cammas et Peyron.

Au classement, Groupe Edmond de Rothschild accentuait son avance au général avec 6 points d’avance sur Ecover et 11 sur The Wave Muscat et Masirah, respectivement 3 et 4ème, à égalité de points, devant Groupama 40, Rumbo Almeria, Red Bull Extreme Sailing et Emirates Team New Zealand.

 

© Paul Wyeth/OC Events

 

Les réactions des skippers :

Yann Guichard, Groupe Edmond de Rothschild
« C’était important d’être là aujourd’hui ! Nous faisons quatre belles manches en prenant de bons départs. Puis après, nous sommes dans les bons coups et nous avons une bonne vitesse, ce qui nous permet de tirer notre épingle du jeu. Nous n’avons pas pris de risques à bord tout en étant un peu plus agressifs qu’à Trapani. Nos adversaires se plaisent à dire que nous sommes plus à l’aise dans le petit temps alors nous avons voulu leur montrer que nous étions aussi présents dans la brise …» « A l’issue de ces deux journées, The Wave est passé de la position de chassé à chasseur. Nous ne faisons absolument pas de triomphalisme avant l’heure car il reste encore autant de jours de régates et que nous savons bien qu’en Extreme 40 les choses peuvent basculer très vite d’un côté comme de l’autre. Néanmoins cette position est intéressante car aujourd’hui ils sont obligés de faire leur course et d’engranger les points plutôt que de chercher à contrôler notre régate.»

Paul Campbell-James, The Wave, Muscat
« Nous n’avons pas tiré le meilleur de la journée aujourd’hui, c’était venté et d’habitude nous sommes plutôt bons dans ces conditions, nous n’avons pas bien navigué, c’est aussi simple que ça. On a volé un départ et nous sommes fait doubler au portant, ce qui n’arrive généralement jamais. Mais nous sommes toujours dans la course et c’est ce qui compte. »

Loïck Peyron, Masirah
« Une bien belle journée, avec du sport sur le parcours ! Scinder la flotte en deux était la bonne chose à faire, cela n’aurait pas été raisonnable d’avoir huit bateaux sur la ligne avec ce vent et compte tenu de l’étroitesse du plan d’eau. Bien sûr, lorsque l’on ne courait pas on pouvait profiter du spectacle, et observer un peu nos camarades – c’est intéressant, notamment de regarder les départs ! Niveau résultats, je pense que nous sommes passés partout, du plus haut au plus bas, mais encore une fois le travail de l’équipage a été impeccable. »

Franck Cammas, Groupama 40
« C’était chaud, on a bien fait de naviguer à quatre, sinon je pense que les départs auraient catastrophiques pour tout le monde. Il fallait bien partir et gérer les crises, notamment les manœuvres d’abattée qui sont toujours aléatoires sur ce genre de bateau. On va plutôt vite dans ces conditions, mais on a fait deux erreurs, un toucher de bouée et un départ prématuré, ce qui n’aide pas du tout sur des parcours comme ceux-là ! »

Dean Barker, Emirates Team New Zealand
« C’était incroyable, vraiment beaucoup de plaisir et à chaque course nous avons eu l’impression de progresser, de mieux appréhender ce dont ces bateaux sont capables ainsi que leurs limites. D’évidence nous jouons plus la prudence que l’agressivité, car l’équilibre n’est pas si évident à trouver. Parfois nous avons été un peu limite, et les courses sont si courtes que tout est dans le départ. Le public est vraiment motivant. »


The Wave Muscat prend l’avantage

The Wave, Muscat,barré par Paul Campbell-James a dominé l’avant dernière journée des Extreme Sailing Series de Trapani, Paul Campbell James a de nouveau démontré son aisance dans la brise (une vingtaine de noeuds) et une facilité à renverser les situations délicates avec une prise de risque payante (The Wave Muscat sera le seul à effectuer son bord de portant sous gennaker suite à un départ raté, remontant ainsi une partie de la flotte.

Ce samedi n’aura pas été à l’avantage de l’équipe Gitana qui perd sa deuxième place au profit du second bateau de l’Oman Sail, Masirah, barré par Loick Peyron qui enchainait les podiums de manches.

Yann Guichard et ses hommes étaient donc relégué à  22 points du leader et à 7 points du second suite à cette mauvaise journée. La réaction du skipper de Groupe Edmond de Rothschild : « Je n’ai pas été très percutant sur les départs, notamment lors des deux premières manches. Et les régates étant une nouvelle fois très courtes, entre 6 et 8 minutes, une mauvaise approche ne pardonne pas. Mais à bord personne n’a baissé les bras et nous nous sommes très bien ressaisis. Nous finissons sur le podium des trois dernières courses, en en gagnant une. Nous clôturons ce samedi sur cette note positive et nous tenterons de débuter ainsi demain. Le niveau est très homogène et aujourd’hui encore, les résultats des régates se sont joués à très peu de choses. Sur la première course, nous volons le départ pour moins d’un mètre. Du coup, nous devons réparer en revenant sur la ligne et nous fermons la marche. Cela fait partie du jeu, il faut accepter de prendre quelques risques.»

Ecover revenait dans le jeu en début de journée ( deux victoires, une 2nde, une 3ème et une 5ème place) mais perdait cette avantage suite à une rupture de safran qui contraignait l’équipage de Mike Golding à rester au port lors des deux dernières manches du jour.

Franck Cammas profitait de cette avarie pour placer son Groupama 40 en 4ème position devant Ecover, Red Bull et Trapani.

La dernière journée de ses Extreme Sailing Series Trapani a de nouveau tourné à l’avantage des équipages de l’Oman Sail, puisque Paul Campbell Jones remporte ce grand prix devant son compagnon d’écurie Masirah barré par Loick Peyron.

Cette victoire permet à The Wave Muscat de pointer en tête avant le dernier rendez vous de la saison prévu à Almeria du 9 au 12 octobre.

Paul Campbell James assurait sa première place dès le début de la journée en enchainant deux victoires de manches et une troisième place, la seconde place de cet événement était plus disputé avec un bon début de journée pour Yann Guichard et ses hommes qui terminaient 3ème, 2nd et 3ème lors de trois premières manches avant d’enchainer deux résultats en demi-teinte, sous la pression de The Wave Muscat comme l’explique le skipper : « Nous avons bien navigué lors des trois premières manches en montant systématiquement sur les podiums des courses mais après Muscat est venu nous empêcher de naviguer comme nous le souhaitions pour jouer le classement général du championnat. Cela a alors permis à l’autre bateau Omanais et à Ecover de faire leurs affaires sans nous et de prendre la 2ème et la 3ème place de l’épreuve. C’est un calcul que nous aurions pu faire à Kiel, nous en avions tout à fait la possibilité, mais nous n’avions pas voulu. C’est un état d’esprit qui n’est pas celui de mon équipage ! »

Ceci permettait à Masirah et Ecover d’avoir le champ libre et de se classer respectivement 2nd et 3ème de ce rendez vous sicilien, Groupe Edmond de Rothschild échouant à la 4ème place à deux points d’Ecover, Franc Cammas se classe 5ème avec une dernière journée catastrophique (deux pénalités, deux ème places et une sixième)

Les réactions des skippers :

Paul Campbell-James, The Wave, Muscat
« De ces trois derniers jours, c’est aujourd’hui que nous avons le plus poussé. Il fallait tout donner, être agressifs de manière à être en position d’arriver en fin d’événement en tête du général de la saison. Nous arriverons très déterminés à Almeria, il faudra mettre la pression sur Yann , qui est maintenant à un point derrière nous. C’était aussi super d’avoir Masirah à nos côtés sur le podium, on espère que ce sera aussi le cas à Almeria. »

Loïck Peyron, Masirah
« Nous avons eu des hauts et des bas, avec de l’efficacité sur l’eau mais aussi quelques erreurs. La vraie bataille était entre The Wave, Muscat et Groupe Edmond de Rothschild, qui sont en lutte pour le général, et il sera passionnant de voir comment cela va se passer à Almeria. D’une façon générale, cet événement a été parfait pour nous comme pour l’équipe Oman Sail dans son ensemble. Je suis vraiment impressionné par l’équipage de Paul Campbell-James, bravo à eux. »

Franck Cammas, Groupama 40
« Sur les quatre jours de régates, il y a eu des hauts et des bas. Il faut essayer de n’avoir que des hauts ! Pas évident au vu du niveau. On sait qu’il y a quatre bateaux qui naviguent très bien devant, ça tourne un peu sur les classements. Parfois, on parvient à les taquiner mais au final, on finit derrière ! Nous avons gagné trois manches quand même ce qui signifie que c’est possible ! Il faut juste parvenir à être constants. »

Classement du Grand Prix de Trapani
1. The Wave, Muscat (Paul Campbell-James) – 138 points
2. Oman Sail Masirah (Loïck Peyron) –   120 points
3. Ecover Sailing Team (Mike Golding) – 114 points
4. Groupe Edmond de Rothschild (Yann Guichard) –  112 points
5. Groupama 40 (Franck Cammas) –  96 points
6. Red Bull Extrême Sailing (Roman Hagara) –   82 points
7. Trapani The Sailing Seacily (Grabiele Bruni) – 35 points

Au classement général, Paul Campbell James reprend l’avantage avec un point d’avance avant le  dernier rendez-vous, Groupe Edmond de Rothschild est second sous la menace d’Ecover à 2 points et de Masirah à 3 points, la 5ème place devrait se jouer entre Groupama 40 et Red Bull Extreme Sailing.

Rien n’est donc joué concernant le podium final de ces Extreme Sailing Series 2010…

Classement provisoire de l’Extrême Sailing Series 2010 (après quatre Grands Prix)
1. The Wave, Muscat (Paul Campbell-James) – 28 points
2. Groupe Edmond de Rothschild (Yann Guichard) –  27 points
3. Ecover Sailing Team (Mike Golding) –  25 points
4. Oman Sail Masirah (Loïck Peyron) –   24 points
5. Groupama 40 (Franck Cammas) –  13 points
6. Red Bull Extrême Sailing (Roman Hagara) –  12 points
7. The Ocean Racing Club (Mitch Booth) –  8 points
8. Team GAC Pindar (Nick Moloney) –   3 points

Figures de style à Trapani

La première journée des Extreme Sailing Series de trapani a été marquée par la nette domination de  Groupe Edmond de Rothschild qui gagne les trois premières manches du jour avant de signer deux 3ème places et une 6ème, ceci dans un vent d’une dizaine de noeuds et sur des parcours au large des plages étant donné un trafic important dans le port avant un retour dans une zone de régate plus classique pour les Extreme 40.

Cependant, les hommes du Gitana Team étaient sous la menace de l’équipage de  The Wave, Muscat en effet  les hommes de Paul Campbell-James enchainaient eux aussi les régates dans le groupe de tête (1 victoire, trois 2nde places, une 3ème et une 6ème place), The Wave Muscat pointait à un point seulement de l’équipage français.

Derrière, Ecover, troisième était lui-même talonné par Groupama 40, Franck Cammas et ses hommes semblaient plus à l’aise qu’à l’accoutumé et se plaçaient à un point d’Ecover, Loick Peyron et ses équipiers sur Masirah manquaient de régularité et payaient une dernière place en pointant à la 5ème position à l’issue du premier jour de régates, cinq points devant Red Bull Extreme Sailing.

© Roberto Foresti/ Canon/ OC Events

L’équipage italien, mené par Gabriel Bruni, fermait  logiquement la marche, du fait de leur manque d’expérience sur ce support.

Yann Guichard à l’issue de la première journée :
« C’est un bon début, on a gagné les trois premières manches, c’est génial. C’est dû aux départs, ça s’est encore confirmé. On a pris beaucoup de plaisir à naviguer aujourd’hui à l’extérieur du port sur de beaux parcours… c’est très proche entre les adversaires, donc cela fait une belle bagarre. »

Franck Cammas : « Beaucoup de choses se jouent au départ. On est parvenu à être constants après cette phase délicate. Quand on est bien parti, on a gagné la manche. Quand on est mal parti, on a fini 5ème ou 6ème ! On a fait de très mauvais départ, deux notamment. Finalement, on tenait le rythme de la flotte. On est même parvenu à rattraper certains concurrents. Ce sont vraiment des courses excitantes et les équipages présents sont de très bons niveaux. Quatre bateaux vont vraiment bien depuis le début de l’année et ils n’ont pas cessé de progresser. Il faut que l’on arrive à se mêler à ce quatuor. On en n’est pas très loin. Mais il y a toujours des détails qui font la différence. Cependant Groupama 40 et mon team vont bien ! Il nous reste trois jours pour vous le prouver ! »
La seconde journée aura été spectaculaire, le vent soufflant entre 20 et 25 noeuds, avec des rafales à plus de 30 noeuds et ceci dans l’espace confiné du port sicilien de Trapani. Les figures de style se sont donc enchainées,  avec des abatées viriles et plusieurs enfournements qui se terminaient heureusement bien.

Paul Campbell Jones se montrait , tout comme à Cowes, redoutable dans ces conditions musclées en gagnant les deux premières manches du jour et en finissant toutes les autres  manches entre la 1ère et la 4ème place: « J’ai eu la trouille par moments (…) A certains endroits du parcours on avait l’impression que le bateau allait où il voulait, mais franchement la régate comme ça, on ne fait pas mieux (…) On a évité le carnage, même si les gars de Masirah nous ont presque atterri dessus et que Groupe Edmond de Rothschild a failli nous emporter les safrans ! »


Yann Guichard se montrait moins à l’aise que son adversaire direct dans ce mistral et préférait jouer la sécurité : « Le vent soufflait aux alentours des 25 nœuds sur les cinq premières manches mais il a forci sur la dernière course pour atteindre les 30 nœuds. C’était un peu trop extrême à mon goût car le terrain de jeu est petit avec de telles conditions nous sommes vraiment sur le fil et à limite de l’acceptable. Les plantés de Masirah et de Groupama illustrent très bien cela. Heureusement les choses se terminent bien mais il aurait pu en être autrement » et Yann Guichard de renchérir : « Avec mes équipiers nous avions à cœur de ramener un bateau intact et c’est ce que nous avons fait. Le résultat n’est pas forcément là, bien que nous gagnions la troisième manche de l’après-midi, mais je ne voulais vraiment pas nous mettre dans des situations risquées. Cela n’est pas ma philosophie ! » les hommes du Gitana Team pointaient en 2nde position à l’issue de cette deuxième journée à égalité de points avec Groupama 40.

Masirah effectuait une belle remontée en terme de points avec cinq des six manches courues sur le podium et passait Ecover qui retrogradait à la 5ème place, devant Red Bull et Trapani The Sailing Seacily.

©Roberto Foresti/ Canon/ OC Events

Loick Peyron : « Une très belle journée, ventée, avec des parcours intéressants. Sur les dernières manches avec le vent fort, il fallait bien gérer les trajectoires, ce que l’on a pas toujours bien fait… et on a vraiment failli chavirer, réellement ! Cela ne m’est jamais arrivé, et j’aimerais bien que ça ne commence pas. Je crois qu’on a eu la plus belle note artistique de la journée. »

Tha Wave creuse l’écart

La troisième journée de l’étape anglaise des Extreme Sailing Series a été marquée par une domination très nette de l’équipage d’Ecover qui remporte trois des quatre manches courues dans des conditions qui commencent à être musclées pour des catamarans de 40′ : 18 à 22 nœuds de vent, le comité de course imposait donc un ris dans la grand-voile et consignait les cinquièmes hommes à terre.

L’autre victoire de manche était pour Masirah, mené par Loick Peyron qui termine par une sixième place. The Wave Musat sauvait sa 1ère place au provisoire malgré des manches moyennes (6-4-5-2).

Groupe Edmond de Rothschild revenait au contact d’Ecover et de Masirah avec des places de 4ème, 3ème, 2nd et 4ème.

Neuf points séparaient les trois premiers au général, et si The Wave, Muscat pointait en tête devant Ecover et Masirah.
The Ocean Racing Club n’a pas pu prendre part à ce troisième jour de régates à Cowes du fait d’’une rupture de poutre juste avant le premier départ.

Pour la quatrième journée de course, le vent initialement modéré (8 noeuds) s’est renforcé pour atteindre 18 noeuds dans les rafales.

Cette fois-ci c’est The Wave Muscat qui a dominé la journée avec trois victoires de manches, deux seconde places sur 8 manches courues, ce qui permet à Paul Campbell James de creuser un avantage conséquent sur son poursuivant Ecover avec 18 points d’avance au classement général provisoire avant la dernière journée de régates.

Ecover  conserve sa seconde place après une journée en demi-teinte, permettant à Yann Guichard sur Groupe Edmond de Rothschild de recoller à 5 points de l’équipage anglais.  La journée de Loick Peyron est à oublier, enchainant les mauvais résultats suite à des problèmes techniques et rétrogradant à la sixième place.

Les équipages de Red Bull et de Groupama 40 profitaient des problèmes de Masirah pour prendre les 4 et 5ème places au provisoire, ces trois équipages sont séparés seulement de 3 points, ce qui annonce une dernière journée passionnante à suivre. Roland Jourdain connait un premier succès avec une victoire de manche.

Mitch Booth, le barreur d’Ocean Racing a annoncé son abandon pour cette épreuve, la poutre avant de son Extreme 40 n’étant pas réparable, l’équipage fera son retour lors de l’étape allemande.

Extreme Sailing Series J-7

Les Extreme Sailing Series débuteront dans une semaine dans le sud de la France, à Sète.

Cette compétition qui succède à l’iShares Cup réunira 8 catamarans monotypes Extreme 40. Parmi les engagés, on retrouve Groupama 40, skippé par Franck Cammas, Groupe Edmond de Rothschild, le bateau du Gitana Team, barré par Yann Guichard, 2nd l’an dernier, Loick Peyron sera également présent sur Masirah, le catamaran vainqueur de l’iShares Cup 2009, il rejoint Pete Cumming.

Oman Sail engage également un autre monotype sous les couleurs de The Wave Muscat, barré par Paul Campbell-James. Seront également présent Roman Hagara, skipper de Red bull Extreme Sailing, qui avait débuté la compétition sur ce support à l’occasion des Extreme Sailing Series Asia.

Nick Moloney, skipper de BT l’année dernière retrouve sa place de skipper sur Team GAC Pindar, Mike Golding renouvelle son partenariat avec Ecover pour la seconde année consécutive sur le circuit, il cède son poste de barreur à Leigh McMillan.

Une huitième équipe sera annoncée en début de semaine prochaine.

Gitana 11 en chantier

Après son escale forcée à Dingle (Irlande), suite à une avarie de flotteurs, Yann Guichard a convoyé le trimaran Gitana 11 en solitaire vers sa base technique de Saint Philibert le 26 avril.

Le bateau est donc à nouveau entré en chantier, comme l’explique Cyril Dardashti, le team manager du team « Suite aux faiblesses détectées sur les flotteurs, l’équipe technique va appliquer le principe de précaution et procéder à l’inspection de l’ensemble des coques. Rien ne peut et ne doit être laissé au hasard et ces opérations nécessitent que Gitana 11 retourne en chantier ».

© Yvan Zedda / Gitana S.A

Les réparations seront menées selon les directives du bureau d’études du Gitana Team, du cabinet d’architecture navale VPLP et la société HDS, spécialisée dans le calcul de structure.

Le team n’a pas communiqué sur la date de remise à l’eau du bateau qui fait partie des favoris de la prochaine Route du Rhum.

Gitana 11 en chantier

L’ex 60′ ORMA,Gitana11,  allongé à 77′ en vue de la Route du Rhum 2010, a rejoint le hangar du Gitana Team en milieu de semaine pour un chantier hivernal, au programme : changement de safrans qui auront plus de surface afin d’améliorer le contrôle du bateau, changement d’emplacement des puits de foils qui seront avancés pour gagner en équilibre, à sa sortie de chantier, le trimaran adoptera aussi une nouvelle garde robe signée Incidences.