Les équipages des deux maxis trimarans en lice pour le Trophée Jules Verne ont coupé la ligne de départ cette nuit. Le chronomètre a été déclenché à 3h 02 minutes et 22 secondes pour IDEC SPORT et 5h 01minute et 58 secondes pour Spindrift 2.
Pour battre le record actuel autour du monde, détenu par Banque Populaire V, les hommes de Francis Joyon devront boucler leur circumnavigation avant le 6 janvier 2016 à 15h 44 pour IDEC SPORT et ce même jour à 17h44 pour Spindrift racing.
Les conditions sur la ligne de départ étaient relativement clémentes, mais le vent a rapidement forci dans le Golfe de Gascogne. Les équipages rencontrent des conditions de mer assez difficiles avec des creux de 4 à 5 m et des vents de 30 noeuds.
Ils ont fait route sur un seul bord vers le Cap Finisterre, légèrement à l’est de la route directe.
Ce soir, les deux bateaux sont en avance sur le temps du record, 7,6 milles pour IDEC SPORT et 12 milles pour Spindirft 2. Les deux multicoques naviguent à plus de 30 noeuds, ils devraient conserver ce flux soutenu et pouvoir accroitre cette avance.
Marcel Van Triest, routeur à terre d’IDEC SPORT : « même si la mer de travers ne permet pas d’aller très, très vite, on ne va pas se plaindre ! On fait le golfe de Gascogne sur un seul bord et on ne fera probablement qu’un seul empannage d’ici l’équateur ! Il y a 75% de chances de faire un temps correct au Cap et 35% de chances de faire mieux que Banque Populaire qui avait été très rapide sur ce tronçon équateur-Bonne Espérance. Dès demain soir, les gars seront contents car il commencera à faire chaud, ce qui les changera des températures très froides de ce début de record. A 30 milles par heure en route directe, tu gagnes vite des degrés bienvenus. Honnêtement, sur l’Atlantique Nord cette fenêtre est très stable et quasi idéale. »
Yann Guichard, skipper de Spindrift 2 au large du Cap Finisterre cette après midi sur RMC : « ça y’est, le vent a bien forci. Nous avons 38 à 40 noeuds de Nord, de la mer et, là, pendant que je vous parle, nous marchons à 43 noeuds de vitesse, c’est bien intense à bord. » –