L’équipage d’IDEC SPORT a profité d’un flux soutenu pour reprendre 215 milles sur Banque Populaire V en 24h, le déficit reste cependant conséquent avec 550 milles de retard.
Spindrift 2 a également repris 60 milles avec un déficit de 277 milles contre plus de 330 hier.
Les équipages doivent composer avec les risques du grand sud, à savoir la présence de glaces, ce qui nécessite une veille permanente afin de détecter la présence de growlers, non visibles par les satellites.
Francis Joyon et ses hommes, qui naviguent par 53°sud s’y sont frottés hier, comme l’explique le skipper d’IDEC SPORT :
« Hier dans la journée, nous étions totalement dans la brume et nous sommes passés à moins d’un mille d’un iceberg, ça nous a un peu refroidis. Il n’y avait aucune visibilité on voyait environ à 30 mètres. On l’a repéré au radar, impossible de percer la brume même aux jumelles. On est passé à côté de cet énorme iceberg sans le voir, à environ un mille. D’après la taille de l’écho sur le radar, il faisait environ 150 mètres, la longueur d’un cargo…»
Malgré tout, IDEC SPORT continue à se recadrer au sud, envisageant une plongée d’un degré supplémentaire, avant d’atteindre les Kerguelen demain :
« Je regarde l’anémo, et là il y a plus de 30/ 31 nœuds de vent réel qui monte à 37/38 nœuds par moments. Du coup, le bateau cavale bien, on est à plus de 30 nœuds en permanence avec des pointes à plus de 35. On est contents. Effectivement, on savait qu’en descendant un peu vers le Sud on retrouverait un peu plus de vent. Nous sommes déjà très bas mais toute notre route dans l’océan Indien va se faire très sud. On imagine descendre peut-être jusqu’à 54 degrés sud.»
Sur Spindridt 2, Yann Guichard, son navigateur Erwan Israel et le routeur à terre Jean Yves Bernot ont adopté une route moins risquée avec un passage au nord des Kerguelen. Le maxi-trimaran de 40m accompagne une dépression laissant la possibilité au skipper et au navigateur de choisir les conditions idéales pour le bateau.