Depuis lundi, les F50 des six équipages engagés sur la 1ère saison du SailGP écument le plan d’eau marseillais.
Les français se sont montrés relativement à l’aise lors des manches d’entraînement hier en se hissant dans le trio de tête.
Ils auront cependant fort à faire face notamment aux équipages sous couleurs australiennes et japonaises, qui possèdent une belle avance sur le reste de la flotte, et qui devraient selon toute vraisemblance se disputer le million de dollars promis au vainqueur de cette finale. Ces deux équipes, dont une majorité de marins ont participé à la 35ème America’s Cup sur ces mêmes bateaux, semblent donc mieux armés face à des équipages moins expérimentés sur ce support.
Qui plus est cette finale s’annonce ventée, ce qui devrait avantager les teams plus aguerris sur ces F50. Cette journée de vendredi s’annonce idéale pour les catamarans qui devraient foiler dans un flux modéré. Le vent devrait cependant nettement se renforcer demain et encore plus dimanche. Si les courses sont maintenues pour l’ultime journée les marins devront probablement batailler dans des conditions proches des limites de leurs bateaux.
Billy Besson, Marie Riou, Matthieu Vandame, Devan Le Bihan, Olivier Herledant et Timothé Lapauw qui ont notablement progressé sur les dernières étapes espèrent briller à domicile.
Billy Besson, barreur de SailGP France « Nous ne réussissons pas encore tout à 100%, mais on commence à entrer dans les détails. Sur ces bateaux très technologiques, ce sont ces mêmes détails qui font la différence. Alors on cherche, on tâtonne, c’est le propre de la performance. On est toujours dans une phase de progression ».
Classement général provisoire du SailGP avant la finale de Marseille :
1- Australie, Tom Slingsby, 169 points
2- Japon, Nathan Outteridge, 165 pts
3 -Etats-Unis, Rome Kirby, 123 pts
4 – Grande-Bretagne, Dylan Fletcher, 120 pts
5 – Chine, Phil Robertson, 117 pts
6- France, Billy Besson, 115 pts
Yann Guichard être ses 11 équipiers ont pris le départ de leur tentative de Trophée Jules Verne au large d’Ouessant mercredi 16 janvier à 11 heures 47 minutes 27 secondes TU (heure française : 12 heures 47 minutes 27 secondes). Leur objectif, pour battre le temps de référence détenu par Francis Joyon et son équipage sur Idec Sport, est de revenir de leur circumnavigation avant le 26 février à 11 heures 16 minutes et 57 secondes TU (soit 12 heures 16 minutes et 57 secondes en heure française). Le temps du détenteur du Trophée Jules Verne étant de 40j 23h 30’ 30’’.
Après une longue attente une fenêtre metéo favorable s’est enfin présentée cette semaine.
Le routeur à terre de l’équipage de Spindrift2, Jean-Yves Bernot à terre, prévoyait un passage de l’équateur dans la nuit de dimanche à lundi 21 janvier, soit après moins de cinq jours de mer. L’idéal étant de se présenter à Bonne Espérance avec un jour d’avance sur le temps d’Idec Sport puisque celui-ci avait bénéficié de superbes conditions sur l’Océan Indien.
Actuellement le maxi trimaran évolue au niveau des Canaries avec 120 milles d’avance sur Idec Sport.
Yann Guichard, skipper de Spindrift 2 au départ, mercredi :
« Jusqu’à l’équateur, ça s’annonce bien ! Les alizés sont bien installés : on devrait mettre moins de cinq jours pour aller à l’équateur. Ensuite, il y a toujours des inconnues dans l’Atlantique Sud mais on espère atteindre l’Afrique du Sud autour de douze jours, douze jours et demi.
Ce tour du monde, c’est aussi un passage de saisons à vitesse grand « V » ! On part dans du Nord-Ouest avec du crachin, aux Canaries on sera dans l’alizé avec 30°C, à l’équateur il fera 40°C et trois jours après, on est dans les Quarantièmes, dans le Grand Sud avec trois semaines assez soutenues et fraîches. C’est un beau voyage…
Une des difficultés, c’est l’anticyclone de Sainte-Hélène dans l’Atlantique Sud qui parfois barre la route. Après, ce n’est pas un problème de faire le grand tour s’il y a du vent parce que les bateaux vont vite. Mais le Grand Sud, c’est tout de même au minimum quinze jours de grand froid et d’humidité ! Ce sont aussi des paysages magiques, des endroits incroyables à vivre en équipage…
On est un peu plus léger que la dernière fois et c’est aussi pour cela que nous ne sommes que douze. Potentiellement, en-dessous de vingt nœuds, nous avons un très léger déficit, mais au-dessus Spindrift 2 est plus rapide qu’avant ! On peut tenir des moyennes supérieures à 35 nœuds si la mer reste maniable… »
Les marins engagés sur cette Route du Rhum destination Guadeloupe ont offert un superbe départ hier au large de Saint Malo.
Les conditions étaient parfaites pour les multis qui ont très vite atteint le Cap Fréhel avant de s’envoler vers la Pointe Bretonne.
En Ultim, Armel Le Cléac’h annonçait un pit stop dans la soirée, le skipper de Banque Populaire IX faisait un arrêt express à Roscoff (35 minutes seulement ) pour changer une pièce qui empêchait la production électrique du bord, comme l’expliquait le directeur du team.
Ronan Lucas : « On s’est aperçu qu’on n’arrivait plus à recharger nos batteries très rapidement après le début de la course, c’était vraiment problématique. C’est une toute petite pièce qui a cassé sur la génératrice qui fabrique l’énergie, ça nous a vraiment mis dans l’embarras et nous avons décidé de nous arrêter très rapidement. Roscoff était le bon choix, Armel connaissait bien le coin et on a fait une escale de moins d’une heure, la pièce a été changée. C’est toujours dommageable, parce qu’on perd le contact avec nos petits camarades, mais une transatlantique, c’est long, il va se passer plein de choses, on commence par notre lot de galères, on espère que ça va s’arrêter pour le reste de la course ».
Sébastien Josse et François Gabart prenaient donc les commandes suite à cet arrêt. Edmond de Rothschild pointait en tête au petit matin, après s’être extirpé de la molle avant Macif. Mais vers 5h30, le skipper du Gitana Team contactait son équipe pour leur faire part d’une grosse avarie.
En effet, une dizaine de mètres de l’étrave du flotteur au vent s’étaient arrachées. Aucun choc ne semble responsable de la casse, le bateau naviguait dans 30 noeuds de vent et 4 à 5m de houle, le skipper et son bateau font route vers la Corogne où ils devraient arriver ce soir.
Cyril Dardashti, Directeur du Gitana Team : « Concrètement, j’ai reçu coup de fil a 5h38 du bord, Sébastien me disant qu’il avait eu un grand coup d’arrêt et que son flotteur au vent (tribord) qui s’était endommagé. Il a perdu en gros 10 mètres d’étrave. Il a pris toutes les dispositions pour ralentir le bateau, réduit la toile au deuxième ris pour faire en sorte qu’il puisse rejoindre La Corogne en toute sécurité car il y a encore beaucoup de mer, entre 4 et 5 mètres, et 30 nœuds de vent. Il faut donc être relativement prudent – et c’est ce qu’il fait pour pouvoir rejoindre l’Espagne au mieux – le but étant d’éviter la dépression qui va se muscler mardi matin.
» Honnêtement je ne pense pas qu’il y ait eu de choc avec un objet flottant. C’est le flotteur au vent qui est parti. Pour l’instant, on n’a pas d’explication. Sébastien était parti plutôt prudemment. Ce sont des bateaux qui vont vite, les vitesses sont toujours impressionnantes, mais le rythme de course était maîtrisé. Il n’y avait pas de souci technique à bord, Sébastien venait de faire une sieste… Il n’y a pas eu de choc.
Aujourd’hui, il est en sécurité dans le bateau. Il n’y a pas de danger immédiat même si la mer est forte. Il a réduit la voilure, il fait route à sept nœuds de vitesse vers La Corogne : il devrait y être ce lundi soir. Une équipe est déjà partie pour le récupérer et sécuriser le bateau. Nous ferons un point ce soir à La Corogne. Mais on peut imaginer déception de Sébastien et de toute l’équipe. «
Thomas Coville était le second à subir une avarie dans la matinée, le carénage du bras avant bâbord du bateau s’est cassé, contraignant également le skipper à se dérouter vers la Corogne.
Photo Jean-Marie Liot / DPPI / SODEBO
Il ne reste donc plus que quatre ultimes en course. Après une petite inquiétude concernant la route de Romain Pilliard sur Remade Use it Again ce matin qui pouvait faire craindre une avarie, il ne s’agissait en fait que d’un changement de voile, pour lequel le skipper a préféré jouer la sécurité.
François Gabart sur Macif pointe en tête avec une vingtaine de milles d’avance sur Francis Joyon, qui tient le rythme de son adversaire dans ces conditions musclées. Armel le Cléac’h a refait une bonne partie de son retard mais s’est décalé dans l’ouest de ses adversaires.
En Multi50′, Erwan Le Roux et le trimaran Multi50 FenêtréA-Mix Buffet ont également dû faire une escale à Roscoff pour assurer une réparation suite à un problème de safran de coque centrale ayant entrainé un début de voie d’eau. Le skipper a repris la course après 4h d’arrêt (durée minimale de l’escale en Multi50′).
Armel Tripon ( Réauté Chocolat ) avait réussi une superbe entame de course mais Lalou Roucayrol (Arkema) a réussi à s’échapper de la molle plus vite que son adversaire et file désormais en tête avec 45 milles d’avance sur Reauté Chocolat. Gilles Lamiré, Thierry Bouchard et Thibaut Vauchel Camus sont quant à eux groupés et se tiennent en une dizaine de milles. A noter le retour tonitruant d’Erwan Le Roux qui devrait recoller au peloton.
Lalou Roucayrol, Arkema :
« C’est humide, c’est la douche. Je suis à la barre. Il y a beaucoup d’air et là je vais être obligé de réduire encore, je suis sous 2 ris et foc ORC, ballasté. Je vais prendre un 3e ris car je n’arrive pas à tenir le cap : il y a vachement de mer et nos bateaux sont un peu handicapés dans ces conditions. On était un peu mieux placé qu’Armel (Tripon) cette nuit mais c’est très aléatoire dans ces conditions, très venté, avec des gros grains donc il faut être au bon endroit par rapport aux grains, mais il n’y a pas vraiment de gloire à tirer. J’ai entre 25 et 30 nœuds, la mer est bien défoncée, il y a bien quatre mètres de vagues, de travers, pas encore dans le sens du vent. Ça déferle un peu sur les crêtes donc la mer c’est assez merdique en fait… »
Thibault Vauchel Camus, Solidaires en Peloton – Arsep :
« Après Ouessant, ça allait vite, mais dans la nuit noire, on ne voyait pas du tout où on allait, ce n’était pas très confortable. Pour l’instant on est encore cul à cul avec Armel (Tripon) et on essaye de s’extirper de l’autre côté de la dépression. Là, il y a de la mer mais pas de vent, les voiles claquent, ce n’est pas super agréable. Et depuis cette nuit, moi j’ai des petits soucis, un mal de mer qui m’a pourri la nuit. Dès que j’étais à l’ordinateur, j’avais le ventre qui gargouillait, une fois dehors ça a été mieux. Il faut manger et se réhydrater. Je pense que la porte de sortie pour retrouver du vent n’est plus très loin. On voit que Lalou est à fond. Il faut espérer qu’il ne va pas partir très loin, très vite, tout seul ».
Les Qualifiers de l’America’s Cup presented by Louis Vuitton ont débuté hier avec une journée de retard sur le planning initial, du fait d’un vent fort vendredi.
Outre le cadre idyllique avec une eau turquoise, des célébrités, un public nombreux, le spectacle était également au rendez-vous sur l’eau avec six matchs disputés, avec un festival de foiling gybes et de foiling tacks.
Le match initial opposait le defendre Oracle Team USA à Groupama Team France, sans miracle pour Franck Cammas et ses hommes nettement dominés en vitesse. James Spithill et son équipage n’auront cessé de grapiller de l’avance sur l’AC50 français et terminent avec 2min 11 secondes d’avance. Les français souffrent clairement d’un déficit de stabilité, mais également de vitesse face aux américains.
Leur budget étriqué ne leur permettant pas d’avoir un système performant pour le contrôle des foils et de l’aile, avec des temps de réaction plus longs que pour ces concurrents y sont certainement pour beaucoup.
Le second match opposait les suédois au japonais, Artemis racing disposait de Dean Barker et ses hommes, après un match disputé. Les japonais dominaient le départ et la course jusqu’au 4ème bord, Artemis profitait alors d’une faute des japonais et prenait la tête pour ne plus la lâcher.
Le troisième match voyait de nouveau Groupama Team France nettement dominé dans tous les domaines par Emirates Team New Zealand à l’aise en vitesse et dans les manoeuvres, les kiwis grâce à leurs vélos semblent disposé de l’énergie nécessaire à la bonne marche du circuit hydraulique de contrôle des foils et de l’aile. Les français finissaient à 2min33 des néo-zélandais.
La réaction de Franck Cammas :
Franck Cammas
« Notre niveau a été plutôt régulier par rapport à ce qu’on avait vu aux entrainements. Nous sommes tous contents du travail du jour, ce que l’on a réalisé à bord est assez positif mais c’est vrai qu’il nous a manqué du rythme et de la vitesse aujourd’hui.
Les départs et les manoeuvres ont été plutôt réguliers même si nous ne les avons pas tous réussis. Nous devons progresser et prendre des automatismes dans les systèmes pour être les plus réguliers possibles.
Ce que l’on doit faire est d’exploiter le mieux possible notre Groupama Team France et de bien manoeuvrer. Aujourd’hui les dés sont jetés en ce qui concerne la technique, nous ne pouvons plus changer beaucoup de choses. Les configurations de chacun ont évolués ces derniers jours. Land Rover BAR a gagné pas mal de vitesse. De notre côté, nous avons moins progressé ces derniers jours.
Les délais sont courts, nous connaissons nos configurations, il n’y a plus de gros changements à faire si ce n’est peut être d’autres safrans à essayer. Nous allons en discuter avec l’équipe technique. Néanmoins nous resterons demain sur la même configuration pour ne pas changer notre fusil d’épaule trop vite. Evidemment, nous allons régler le bateau différemment pour trouver des améliorations mais nous ne changerons pas tout ce que nous avons fait depuis des mois. Nous avons du retard sur les autres dans ces conditions de vent mais espérons pouvoir faire mieux dans différentes conditions. »
Le quatrième match opposait Land Rover BAR à Artemis Racing. Suite aux différentes régates d’entrainement on pouvait supposer que les anglais seraient à la peine du fait de leur déficit de vitesse, le scénario a été différent et le match très disputé et ce sont finalement les anglais qui disposent des suédois sur cette manche.
Le cinquième match opposait Emirates Team New Zealand à Oracle Racing, les kiwis tenaient le match mais lachaient le contrôle sur les américains et se faisaient passer sur une bascule, échouant à quelques secondes des américains.
Le dernier match a été le plus spectaculaire, il opposait Softbank Team Japan à Land Rover BAR, le pré départ était très agressif de la part de Dean Barker, qui lofait les anglais à 36 noeuds, Ainslie surpris ne répondait pas au lof et les deux bateaux entraient en collision. Les deux équipages disputaient tout de même la course, menée de bout en bout par les japonais, qui profitaient donc de la pénalité infligée aux anglais. Images impressionnantes durant cette course, de la coque des anglais qui se délaminait petit à petit sur les deux bord et sur le fond de coque, l’AC50 japonais semblait avoir moins souffert de la collision, cependant les deux équipes techniques ont du passer une grande partie de la nuit à réparer les bateaux.
En dehors du spectacle grandiose des AC50 déboulant à plus de 40 noeuds dans l’eau turquoise, le niveau parait très homogène et il parait très difficile aux français de passer les qualifiers après avoir vu de quoi était capable les anglais malgré leur léger déficit de vitesse.
Au classement, Land Rover BAR et Oracle pointent en tête avec 3 points (2 points de bonus des ACWS pour les anglais et leur victoire hier et 1 point de bonus des ACWS pour les américains et deux victoires hier), Artemis racing, Softbank Team Japan et Emirates Team New Zealand ont un point, et Groupama Team France garde un compteur vierge.
Aux Etats Unis, Tritium Racing, l’ex 60′ ORMA allongé à 72′ a été remis à l’eau pour participer à la Newport to Ensenada Yacht Race, le trimaran sera skippé par Ryan Breymaier. Il est équipé de foils plus longs achetés à Artemis racing, la dérive centrale a été supprimée.
Orion, le MOD 70 (ex Veolia) sera également sur la ligne de départ, tout comme l’ex Groupama 3, Mighty Merloe.
Lloyd Thornburg et son équipage continuent leur programme avec toujours autant de succès, sur le MOD 70 Phaedo3. Ils signent une nouvelle victoire en temps réel aux Voiles de St Barth.
Un article du Monde sur le parcours du propriétaire de Phaedo3 : ICI.
Oman Sail a remis son MOD 70 Musandam à l’eau la semaine dernière. Sidney Gavignet devrait aligner le trimaran sur la Québec Saint Malo et sur des courses du RORC (sur lesquelles devraient être présents les MOD 70 Concise 10 et Phaedo3
Le Gitana Team poursuit le développement de son Multi70 Edmond de Rothschild. Le trimaran navigue régulièrement, l’équipe a atteint son objectif de faire voler Gitana XV au large.
Sébastien Josse, skipper du Gitana Team : « La théorie est une chose et la pratique une autre. Malgré la qualité des intervenants du projet et les progrès faits en termes de calculs numériques, rien ne remplace les milles sur l’eau. Pouvoir bénéficier d’une plate-forme telle que Gitana XV durant cette période de réflexion puis de construction du futur Maxi est une chance incroyable que nous avons su exploiter au maximum.
Cette deuxième campagne d’essais dédiée au vol est plus que positive ! Les navigations que nous réalisons actuellement sont juste incroyables, tellement que je ne pensais pas vivre ça un jour Avec nos nouveaux appendices, nous avons dépassé des vitesses que nous n’espérions pas atteindre dans cette configuration ou tout du moins pas aussi rapidement ! Et puis la vitesse est une chose très importante mais ces dernières navigations nous ont également énormément appris sur le comportement du bateau, qui est très clairement différent de ce que nous connaissions jusqu’à présent ; le bateau ne flotte plus, il vole sur deux lames Nous avons passé un cap très important. Les enseignements sont aussi très intéressants sur les erreurs à ne pas commettre dans l’avenir tant dans nos choix architecturaux que sur les systèmes embarqués. Le bureau d’études dispose ainsi de nombreuses données pour poursuivre ses recherches. Le travail ne s’arrête jamais et l’état de la mer est encore un facteur sur lequel nous devons progresser !» http://www.youtube.com/watch?v=j2y2az8A124
Ces recherches effectuées sur le 70′, sous la houlette de Guillaume Verdier et du bureau d’études du team est d’appliquer celles-ci sur le maxi trimaran en construction chez Multiplast.
Ce Gitana Maxi fera 33m de long par 22 de large, est donc en dehors du cadre architectural du Collectif Ultim. Un autre point de désaccord entre le team et le collectif concerne l’asservissement des appendices, la technologie développée par le Gitana Team étant rejetée par le collectif.
Plus d’infos dans Tip&Shaft.
Spindrift 2 sera remis à l’eau le mois prochain, Yann Guichard et Dona Bertarelli devraient de nouveau tenter le Jules Verne cette hiver, une participation à la Transat Jacques Vabre est également envisagée. http://www.youtube.com/watch?v=g9hbz_yQuco
Idec Sport et son skipper Francis Joyon retenteront également l’expérience autour du monde en équipage cet hiver. D’ici là le skipper envisage une tentative de record des 24h en solitaire si une fenêtre se présente.
L’interview du skipper : ICI.
Les trois membres actuels du Collectif Ultim sont en plein préparation de The Transat bakerly.
François Gabart sur Macif et Thomas Coville sur Sodeb’O ont effectué des entrainements en commun organisés par le Pôle Finistère Course au Large.
Yves Le Blévec a remis Actual a l’eau au début du mois sans grosses modifications
Yves Le Blevec, skipper d’Actual : « Nous sommes déjà dans la procédure de départ pour The Transat. Je ne pourrais pas m’entraîner comme je l’avais prévu, mais nous nous adaptons. L’objectif, dans le temps qui nous est imparti, est de travailler les priorités. Je ne me fixe pas d’autres impératifs sportifs sur cette transat que de naviguer de la façon la plus sécuritaire possible, tout en restant performant bien sûr. Nous n’en sommes encore qu’au tout début du projet, assurer la sécurité du bateau, c’est assurer celle de notre programme. »
François Gabart, skipper de Macif : « Le temps de préparation pour The Transat étant assez court (prologue le 23 avril à Saint-Malo, départ le 2 mai de Plymouth), ma priorité est de maîtriser au mieux les manœuvres en solo, ce qui est loin d’être évident . Par exemple, la semaine dernière, nous avons eu une navigation de 18 heures au total. J’ai fait cinq empannages, cinq virements et trois changements de voiles. J’ai passé plus de la moitié du temps à tourner les manivelles, c’était assez costaud !»
Thomas Coville qui participera donc à The Transat bakerly, s’alignera autour du monde en solitaire cet hiver. Tip&Shaft revient sur la concurrence face à Macif dans la newsletter du 15 avril, l’ex Géronimo a un petit déficit de performance face au dernier trimaran sorti de chantier (avant celles à venir de Banque Populaire IX et de Gitana Maxi), la question d’un nouveau bateau a été évoquée par le skipper auprès de son sponsor. Celui-ci préfère que le skipper exploite au maximum le bateau actuel étant donné les échéances à venir (Route du Rhum 2018 et Tour du monde en course en 2019). Thomas Coville envisage cependant un changement de flotteurs afin de gagner du poids, mais ce projet n’est pas d’actualité pour l’instant.
Voiles et Voiliers fait le point, dans un article disponible sur son site internet, sur la classe Ultime.
Les ultimes existent depuis plusieurs décennies et peinent à rassembler.
Plusieurs tentatives de fédérer ces maxis ont été des échecs (G-Class de Bruno Peyron, l’actuel collectif Ultim).
Photo Vincent Curutchet / DPPI / MACIF
A ce jour, les différents protagonistes avancent en ordre dispersé, Actual, Macif, Sodebo font partie du collectif Ultim, tout comme Banque Populaire qui mettra à l’eau son bateau dans le courant de l’année. Ce collectif a pour but de développer un programme articulé sur de navigations en solitaire, il s’est doté d’un cadre architectural, excluant les MOD70, le maxi 80 Prince de Bretagne et Spindrift 2. Mais le collectif, du fait du faible nombre de « membres », se voit contraint d’intégrer des courses ne respectant pas le cadre architectural qu’il a défini, comme The Bridge, ou encore la Route du Rhum.
L’article de Voiles et Voiliers dévoile plusieurs informations importantes :
– le trimaran du Gitana Team serait hors cadre du collectif Ultim, de part sa taille de 33m (limité à 32m pour le collectif) et du fait de l’asservissement des appendices (ce qui n’est actuellement pas autorisé par le collectif)
– Prince de Bretagne souhaite rester impliqué dans la voile, l’actuel Maxi 80 pourrait être vendu pour acquérir un bateau d’occasion plus grand si l’opportunité se présentait. L’objectif pour le team et le skipper Lionel Lemonchois est la Route du Rhum 2018, le maxi 80 naviguera essentiellement en RP en 2016, le programme 2017 n’est pas défini- Actual d’Yves le Blévec naviguera avec un mât fixe cette saison suite à la rupture du vérin de bascule sur la Transat Jacques Vabre. Le programme 2016 inclut The Transat, Actual sera opposé à Sodebo et Macif sur cette transatlantique.
– une nouvelle course entre Monaco et Pondichery (avec escale à Maurice) pourrait avoir lieu en 2018
Thomas Coville et Sodebo (qui font partie du collectif) seront la The Transat, ensuite le skipper tentera sa chance autour du monde en solitaire cet hiver.
François Gabart sur Macif participera également à The Transat avant une tentative de record en Méditerranée en septembre.
Du côté des exclus du collectif (volontairement ou non), Spindrift racing a annoncé son intention de courir la Transat Québec Saint Malo cet été (pour l’instant Spindrift 2 est le seul dans la classe Ultime) avant une nouvelle tentative de Trophée Jules Verne l’hiver prochain. Idec et son skipper Francis Joyon semblent avoir été séduit par le Jules Verne de cet hiver et paraissent déterminé à retenter l’aventure en 2016.
Marc Thiercelin qui possède l’ex Majan (sistership d’Actual) cherche toujours des financements pour lancer le chantier de remise en état et d’élargissement de son trimaran.
Le calendrier GC32 Racing Tour 2016 a été dévoilé, le circuit se déroulera en Europe du Sud, de façon à minimiser les coûts. Les deux premières étapes sont prévues en Italie sur le lac de Garde , une en Espagne dans le cadre de la Copa Del Rey et la dernière manche en France, à Marseille, une autre étape devrait être annoncée dans les semaines à venir.Les étapes :
– 26 au 29 Mai : GC32 Riva Cup, Riva del Garda, Italie
– 7 au 10 Juillet : GC32 Malcesine Cup at The Foiling Week, Malcesine, Italie
– 3 au 6 Août : Copa del Rey MAPFRE, Palma de Mallorca, Espagne
– 22 au 25 Septembre : lieu non annoncé
– 13 au 16 Octobre : Marseille One Design, Marseille, France
Un événement hors calendrier officiel aura lieu du 12 au 15 mai, le GC32 Alps Challenge Traunsee en Autriche, qui se disputera sur un format match racing avec un prize money de 30000€. Le circuit avait déjà fait étape sur ce lac, où les petits airs avaient été tenaces et avaient nécessité de nombreux changements de lieu des régates.
Huit équipes ont fait part de leur engagement sur le circuit, dix sont espérés pour le début du championnat.
A l’heure actuelle, trois équipes françaises figurent parmi les engagés : Spindrift racing de Yann Guichard, Team Engie de Sébastien Rogues, tout deux déjà présents sur le circuit l’année dernière et le Team FRA, mené par Franck Cammas, ce qui permettra au Groupama Team France de faire naviguer une partie de son équipage en vue de la préparation de la 35ème America’s Cup.
Trois équipes suisses seront présentes : le Team Tilt, qui sera mené par le barreur d’Emirates Team New Zealand Glen Ashby, ce qui permettra de sélectionner l’équipage destiné à participer à la Youth America’s Cup ; Realteam, qui a déjà participé au circuit Extreme Sailing Series et qui tout comme Tilt est déjà présente sur le circuit de D35 ; et le team Armin Strom Sailing mené par Flavio Marazzi.
Le team américain Argo qui avait participé à l’étape de Cowes en 2015 et le team hollandais de Laurent Lenne, fondateur de la classe sont également annoncé.
Baptiste Morel/Voile-Multicoques.org
Le D35 Trophy reprendra son rythme habituel sur le lac Léman dès le mois de mai avec un programme classique, comprenant les deux classiques Genève-Rolle-Genève et le traditionnel Bol d’Or et les grands prix.http://www.youtube.com/watch?v=-c6Vs4xvElU
Le calendrier :
– 6 au 8mai : Grand Prix d’ouverture, lieu à déterminer
– 21 au 22 mai : Grand Prix de Versoix
– 3 et 5 mai : Grand Prix, lieu à déterminer
– 4 mai : Genève-Rolle-Genève
– 11 mai : Bol d’Or Mirabaud
– 10 et 11 septembre : Open de Crans
– 17 et 18 septembre : Grand Prix du Yacht Club de Genève
– 30 septembre et 1er octobre : Grand Prix de Clôture, lieu à déterminer
Baptiste Morel/Voile-Multicoques.org
Les onze équipes ayant participé au championnat l’année dernière devraient s’aligner pour cette nouvelle saison du D35 Trophy. Les grands favoris seront de nouveau les trois équipages présents sur le podium 2015, Team Tilt, Alinghi et Ladycat powered by Spindrift racing.
Le calendrier et les concurrents des Extreme Sailing Series seront dévoilés le 10 février à Dubai. La première des huit étapes de la saison aura lieu du 16 au 19 mars à Oman. Le circuit passe cette année au GC32.
Sont déjà annoncés sur le circuit SAP Extreme Sailing Team, Oman Air mené par Morgan Larson qui a navigué la saison dernière sur le GC32 Alinghi et Land Rover BAR Academy.
Baptiste Morel/Voile-Multicoques.org
Alinghi, présent sur le circuit GC32 Racing Tour, devrait dévoiler ses intentions quant au choix du circuit (Extreme Sailing Series ou GC32 Racing Tour, ou une participation aux deux circuits) dans les jours qui viennent.
Spindrift 2 et IDEC SPORT naviguent toujours à vue au nord d’un centre dépressionnaire qui devrait les accompagner jusqu’à demain ou au mieux jeudi, il faudra ensuite plonger au sud pour éviter l’anticyclone du Pacifique.
L’écart latéral entre les deux bateaux est resté très faible entre 0,5 et 5 milles, les vitesses de progression sont identiques. La situation devrait perdurer demain, les options pourraient ensuite diverger, lorsqu’il faudra aborder l’anticyclone.
CREDIT : IDEC SPORT
Francis Joyon, skipper d’IDEC SPORT :
» Nous étions en début de nuit (ce matin heure française ndlr) à 0,5 milles de Spindrift 2. On ne s’attendait pas à régater d’aussi près après 24 jours de course.On est prêt moralement, on a même commandé une petite étude de glaces et quelques photos à CLS pour descendre très très sud. On est paré pour faire le plongeon dès qu’on aura réussi à franchir cette dépression dans le bon sens.
On va avoir malheureusement une transition très très difficile quand on voudra quitter cette dépression. Il faudra passer à travers une zone de calmes et on risque de souffrir. Si c’est du près, le bateau devrait pouvoir s’en sortir plutôt mieux qu’au portant. Au portant, avec très peu de vent, on a un petit peu eu du mal dans les transitions en atlantique. «
Message du bord de Spindrift 2 :
Rencontre improbable en plein Pacifique Sud, hier soir, entre Spindrift 2 et Idec Sport. Les deux trimarans ne s’étaient pas croisés depuis leur base de la Trinité Sur Mer, et c’est, sans aucune espèce de concertation, qu’ils avaient quitté Brest et coupé la ligne de départ du Trophée Jules Verne à seulement deux heures d’intervalle (le 22 novembre dernier). 15 000 miles plus tard, on les retrouve, les voilà bord à bord au milieu de nulle part, dans leur quête de ce trophée. Le sentiment à bord de Spindrift 2 est partagé entre la surprise de se retrouver ici, et l’excitation de trouver un concurrent bien réel dans cette compétition où l’adversaire est normalement virtuel. Alors, c’est certain qu’il était plus confortable de voir Francis Joyon et son équipage à plus de 800 milles dans le sillage de Spindrift 2. Mais, en même temps, cette situation, inédite dans l’histoire du Trophée Jules Verne, apporte un intérêt supplémentaire au défi. Les équipiers de Spindrift 2 sont des compétiteurs, et cette sorte de course au sein du record n’est pas pour leur déplaire. Lorsque l’on interroge Yann Guichard sur la probabilité de continuer à naviguer au contact d’Idec Sport, celui-ci n’exclut rien. « Les bateaux sont proches en performance, et les options météorologiques possibles pour le Cap Horn ne sont pas nombreuses. Il n’est pas impossible que nos routes se croisent de nouveau dans les jours prochains. »
Spindrift2 reste toujours en avant du front froid, ce qui a permis à l’équipage de conserver de la vitesse (816 milles en 24h) et de poursuivre sa descente dans le grand sud.
Jean Yves Bernot, Yann Guichard et Erwan Israel planchent désormais sur le passage sous l’anticyclone qui grossit au sud de l’Afrique. Une fois cette difficulté passée, il faudra que les marins s’attellent à accompagner la prochaine dépression à des latitudes extrêmes puisqu’il faudra aller la chercher à plus de 51° sud, ceci en prenant en compte les zones où des icebergs sont signalés.
Francis Joyon et son équipage réduit attendent également la prochaine dépression pour accélérer, ils ont ce soir 310 milles de retard sur le record. Le passage de la longitude de Bonne Espérance est prévu samedi.
Franck Cammas, le skipper de Groupama Team France (l’équipe française engagée sur la prochaine America’s Cup) s’est grièvement blessé cette après midi en baie de Quiberon.
Le skipper et son équipe s’entrainaient sur les deux catamaran GC32, lorsqu’il est passé par-dessus bord comme l’a indiqué le team :
«Lors du départ de l’une des manches de préparation, dans un vent d’une vingtaine de nœuds, et alors qu’il était à la barre, le champion passait par dessus bord et heurtait le safran de sa jambe droite alors que le catamaran à foils était lancé à pleine vitesse. »
Franck Cammas souffrirait d’une section partielle du pied, il a été dans un premier temps pris en charge par le bateau de sécurité de l’équipe puis transféré à terre et héliporté vers le CHU de Nantes.